dimanche 10 août 2014

N’oublie pas les oiseaux (Murielle Magellan)





  •  N’oublie pas les oiseaux (Murielle Magellan)
  • Broché: 340 pages
  • Editeur : JULLIARD (9 janvier 2014)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2260020712
  • ISBN-13: 978-2260020714




Mon résumé :
Elle commence son histoire par sa visite  avec son enfant, au corps de son amour défunt, à l’hôpital, 
Et c’est l’occasion, le déclic pour remonter en arrière. Elle a 17 ans quand elle tombe amoureuse de celui qu’elle nomme ‘l’homme slave’.
Il est beau, énigmatique, séducteur ce professeur de l’Ecole des Variétés de Paris, alors évidemment, elle, la jeune montalbanaise elle tombe sous le charme.
Mais il a 25 ans de plus qu’elle, il aime les femmes, et il demeure donc inaccessible jusqu'à ce que…


Mon avis :
Contrairement à d’autres lecteurs je n’ai pas été conquise dès les premières pages. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire. «  Mais pourquoi s’acharne-t-elle s’il ne veut pas d’elle ?? En plus il accumule les femmes... Elle va juste souffrir c’est tout … » Telles étaient mes pensées.
Mais j’ai poursuivi car j’aime bien la façon d’écrire de Murielle Magellan.
Et je suis moi aussi tombée sous le charme …
D’abord sous le charme de l’homme slave. Parce que oui, c’est un séducteur, qui n’hésite pas à avoir plusieurs femmes en même temps… Mais c’est aussi un grand enfant finalement, qui ne sait pas choisir, ni maîtriser ses pulsions. J’ai fini par aimé son coté nature, son incapacité à mentir, sa spontanéité, son impulsivité. Il est vrai finalement. Vrai et entier dans ses sentiments, et c’est pourquoi ceux qu’il va développer pour Murielle sont si beaux et si forts. On les voit naître, se construire, évoluer au fil des pages.
Et puis comment ne pas être séduite par ses propos sur le cahier de son fils, sur sa façon d’être avec lui, ce qu’il en dit, en pense ?

 Après  avoir pensé qu’elle était un peu niaise d’attendre d’être vue par l’homme slave, je me suis attachée à Murielle. J’ai aimé ses faiblesses et ses forces qu’elle nous livre telles quelles. J’ai aimé sa façon d’être aussi vraie dans ses sentiments et dans ces mots. Elle ne cache rien, ni ses ressentis, ni ses tergiversations.
Oui je crois que si j’ai été un peu réticente au début de ma lecture (encore un roman à l’eau de rose !!!) c’est cette impression, cette sensation de vérité fait changer d’avis. Rien n’est occulté, ni le beau de l’histoire, ni le moins beau, ni l’amour, ni la douleur et la souffrance…. On peut voir, page après page, les sentiments éclore, grandir, puis évoluer et même décroître, devenir moins beau… On voit la relation débuter mais on voit aussi la façon dont elle change, dont elle fait grandir et changer les protagonistes.
Mme Magellan ne ment pas. Elle se livre, entière, sans se donner le beau rôle : amoureuse, amante,  femme et mère, réaliste et candide, généreuse et mesquine… mais toujours vraie !!!!

«  L’attente est éternelle mais on peut au moins désormais l’amener avec nous [avec le portable], la trimballer comme une prothèse invisible de nos diverses déambulations, elle n’a plus cette forme amorphe et paralytique d’autrefois »  

« Je suis très lente à la douleur. Elle parvient toujours à mon cœur avec un temps de retard. C’est une forme d’idiotie qui donne l’illusion de la force et du courage. Gros quiproquo. »

« Le perdre c’est me perdre pour un bon bout de temps. Mais tout accepter c’est me perdre aussi. »

« Le souvenir heureux, cette glu pour amoureux éconduit têtu, ce piège d’araignée. »

«  Cela peut paraître naïf de ma part, mais je n’ai jamais exclu certains scénarios, même s’ils paraissaient dénués de bon sens, car j’ai de longue date admis que tout le monde , n’avait pas le même rapport à la cohérence et aux émotions, et que ce qu’on nous vent dans les journaux, dans les émissions bon chic bon genre, ou chez certains psys comme des bases du « rapport humain » n’est pas plus qu’un accord simple en musique. »

«  Cet homme m’avait révélé dans ma grandeur et désormais dans ma misère ».

«  Comment peut-on vouloir blesser ceux que l’on dit aimer ? Je ne comprends pas. Il y a dans cette logique absurdité tout mon étonnement sur le monde. J’entends désormais l’amour derrière beaucoup des agressions que je subis dans ma sphère privée mais je n’en suis pas moins stupéfaite ».

Je rajoute ce livre pour le challenge petit bac, ligne adulte , dans la catégorie " animaux "

 
 

2 commentaires:

  1. C'est une histoire forte qui montre à quel point aimer n'est pas rationnel... à quel point aimer peut te forger et te détruire à la fois ;)

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  2. Merci pour votre visite!
    Je suis d'accord, il montre aussi comment aimer fait changer, grandir!

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