lundi 29 avril 2013

La femme de Villon ( Osamu Dazai)




Détails sur le produit

  •  La femme de Villon ( Osamu Dazai)
  • Broché: 65 pages
  • Editeur : Editions du Rocher; Édition : Editions du Rocher (27 janvier 2005)
  • Collection : Nouvelle
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 226805280X
  • ISBN-13: 978-2268052809





Dans le noir de sa chambre, Mme Ôtani entend son mari rentrer. Elle le pense saoul, comme d’habitude… jusqu’au moment où c’est la voix d’une femme qui parvient à ses oreilles. Et elle est voit accuser par cette femme et le mari de celle-ci de vol. L’incompréhension la saisit jusqu’à ce que ces 2 personnes lui raconte leur histoire.

Il est difficile de résumer une nouvelle aussi courte ( 66 pages sur une tout petit format)
En peu de mots, simples, Osamu Dazai nous dresse le portrait d’une femme qui, prise au piège des mensonges et des magouilles de son mari va s’émanciper et trouver sa voie en quelques sortes.
Comme quand je lis des nouvelles je suis un peu restée sur ma faim mais ce livre reste un agréable moment de lecture. 


J'ai lu ce livre pour le challenge écrivains japonais http://adalana.wordpress.com/2012/12/07/challenge-ecrivains-japonais-2013/#respond
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Deadline( Adina Rosetti)



Détails sur le produit

  •  Deadline( Adina Rosetti)
  • Broché: 416 pages
  • Editeur : Mercure de France (14 mars 2013)
  • Collection : Bibliothèque étrangère
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2715233558
  • ISBN-13: 978-2715233553
  • Dimensions du produit: 20,6 x 14 x 3 cm




Bucarest de nos jours. Miruna Tomescu, 29 ans est retrouvée morte dans son appartement, deux dossiers dans les bras, son ordinateur allumé devant elle. Comme beaucoup aujourd’hui, sa vie se résume à métro-boulot-dodo. Elle vit seule avec son chat, sa mère et ses tantes étant restées dans leur village où elle a grandit.
Cette mort ne passe pas inaperçue car elle est relayée par un blogueur « Skydancer «. Adam David Emanuel Ioanitescu pour sa famille ; est un informaticien raté. Il décide d’aller filmer l’endroit où la jeune femme vivait. Il y rencontre Zaim, un clochard qui a vécut la dictature de Ceausescu.
Cette mort change aussi la vie d’Augustin Duña, le chef de Miruna. C’est lui qui a découvert le corps de la jeune roumaine. Et il s’interroge sur son rôle dans cette mort, sur le sens d’une telle vie qui lui a couté sa relation avec Laura.
D’autres narrateurs interviennent pour raconter cette histoire : Ben, le chat de Miruna, Zaim, un clochard qui vit en bas de son immeuble.
Pas de grands événements dans cette histoire plutôt un puzzle de points de vues sur des moments de l’avant ou de l’après-mort de la jeune femme. De points de vue qui dressent un portrait réaliste mais humoristiques de la vie en Roumanie, de la vie dans les grandes sociétés. Et sur le tout, l’auteur a saupoudré un zeste de fantastique.
Le style d’écriture est particulier : les phrases sont très longues (au point que l’on s’y perd parfois) et procèdent par accumulations.
J’avoue avoir à une ou deux reprises sauté des lignes. Mais les descriptions des événements par petite touches, le système d’allers-retours entre passé et présent, entre les différents points de vue des personnages en font un livre très agréable à lire.
Les interrogations soulevées par les différents personnages sont très actuelles : quelle place accorder au travail dans la vie ? Quelle place accorder à internet ? Quel crédit accorder aux blogs ? aux informations diffusées sur internet ? Doit-on obéir à son chef ?


«  Comme cela arrivait parfois en ces temps-là, les gens pouvaient disparaître, tout simplement, au milieu de la nuit ou même en plein jour, emmenées par une voiture suspecte de couleur discrète et, quand ils revenaient, dans le cas où ils revenaient, ils étaiement plus ou moins changés : certains faisaient de mauvais rêves la nuit, et se réveillaient en hurlant, tandis que d’autres perdaient tout simplement les étoiles qu’ils avaient dans les yeux ou bien sombraient dans le mutisme. »
«  Comment peux-tu imaginer habiter dans une cabane, vivant de ton potager, alors que tu es capable de te blesser dans une cuisine toute équipée, en essayant d’éplucher une carotte, ne me dis-pas que tu vas te frayer un chemin dans jungle brésilienne à l’aide d’une machette, tu ne te rappelles pas comment tu criais la nuit pour que j’ailler te débarrasser du pauvre cafard qui grimpait sur le mur ? » 

Merci à ma médiathèque qui m'a proposé ce livre en prévision du Percolecteur de mai....

c'est d'eux

VENDREDI les enfants devaient m'en vouloir... ils n'arrêtaient pas de me contrarier: 

- je demande à une TPS " tu as un blouson? " elle me regarde avec de grands yeux. voyant sa maîtresse, je lui demande " elle a un blouson Sara? " " oui dit l'enseignante, elle a une veste". Et la je dis à l'enfant " tu vas mettre ta veste"" et la pitchounette est partie prendre sa veste aux portemanteaux


-
-Des fleurs traînaient par terre, devant la classe ( ils adorent rapporter des bouquets de pissenlits, de pâquerettes que l'on a de la chance d'avoir à profusion dans la cour de récré),
 je demande " qui ramasse les pâquerettes qui sont par terre" ,
 une gamine de 4 ans me répond " c'est pas des pâquerettes, c'est des fleurs !!!"

- A une de mes collègues, une petite fille demande " c'est quand que tu reviens dans la classe faire des couettes??" Après réflexion on a compris que la fillette parlait des boucles que ma collègue leur fait faire en écriture! 
 
-" mécresse, eh ben y'a X il a mikey  Y..." 

dimanche 21 avril 2013

Grain de sel ( Eric Gilberh)



 



  •  Grain de sel ( Eric Gilberh)
  • Broché: 158 pages
  • Editeur : Les Editions du moteur (10 janvier 2013)
  • Collection : FICTION
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2918602310
  • ISBN-13: 978-2918602316



Qui dit goutte d’eau sur l’imprimante, dit fuite du plafond. Qui dit fuite, dit fissure ; qui dit fissure dit travaux de grande ampleur. Mais que faire quand on partage encore sa maison avec la banque, que l’on y connaît rien en travaux, et que l’on est à quelques semaines de se retrouver papa ?
Par un enchaînement étrange d’évènements ( dont il ne comprendra la cause qu’à la fin) Gabriel, 31 ans, se retrouve à devoir faire appel à son père pour refaire sa terrasse. L’occasion de sueurs froides pour notre trentenaire.

Loin d’un traité sur le bricolage et l’art de refaire une terrasse soi-même, ce livre contient de belles réflexions sur la relation parents-enfants adultes, sur la vieillesse et sur la difficulté d’être père. Intéressant donc mais j’ai trouve qu’il manquait un « je ne sais quoi » qui aurait rendu les personnages attachants, le livre plus marquant. J’ai lu sans accrocher vraiment, malgré un style agréable, dynamique. J’ai bien aimé la description de la visite du personnage à Brico-dépôt qu’il conclut ainsi : «  Brico-dépôt : 1. Gabriel Poussin : 0 »
J’ai bien aimé aussi le personnage un peu baba cool de la mère.

«  La pire journée dans la vie d’un homme, c’est celle où il devient le père de son père. Celle où brutalement, les rôles s’inversent. Alors il regrette amèrement d’avoir eu à ce point envie de grandir, parce que soudain il se rend compte qu’il a été exaucé. Qu’il vient de grandir. Mais un peu trop. Et un peu trop vite. »
 
Merci à ma médiathèque de m’avoir prêté ce livre dans le cadre de l’office des petits éditeurs !

6 h41 ( Jean Philippe Blondel)




  •  6 h41 ( Jean Philippe Blondel)
  • Broché: 240 pages
  • Editeur : BUCHET CHASTEL (3 janvier 2013)
  • Collection : LITT FRANCAISE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2283026059
  • ISBN-13: 978-2283026052





Perdu dans ses pensées, il a faillit ne pas monter dans le train en direction de Paris.
Au denier moment, elle a décide de ne repartir de chez ses parents que le lundi matin (et non le dimanche soir).
Ils se sont, encore une fois par hasard, assis l’un à coté de l’autre dans le train Troyes-Paris.
Outre une banquette de train commune, Cécile Duffaut et Philippe Leduc partage un passé commun. Une aventure de quelques mois, 27 ans auparavant, qui s’est achevé par un évènement choquant, à Londres.
Pendant une heure trente de voyage, chacun va remonter le temps, revivre, et analyser son passé, les événements qui les ont conduit à la rupture et aussi à ce voyage en train. Se parleront-ils ?

Je n’avais jamais lu de livre de Mr Blondel. J’avoue avoir passé un bon moment et apprécié l’expérience. C’est un livre court, qui se lit facilement ? L’auteur y parle de nos petites faiblesses, de nos arrangements avec la mémoire, avec le quotidien. Il parle du passage à l’âge adulte, des amitiés….
Un bon moment.

« Personne ne nous a prévenus que la vie c’était long »
« le délitement des relations, des êtres, des goûts, des corps, de l’envie. Jusqu’à une sorte de marécage où il est possible de savoir ce que l’on aime. et ce que l’on déteste. Ce n’est pas un état aussi désagréable qu’on pourrait le penser. C’est juste une atonie. Avec des taches de lumières éparses »
« Ceux qui écoutent se retrouvent toujours en position de supériorité,-ils ne confient rien- restent entiers, intacts alors que vous laisser voir vos failles. »
« Les enfants, c’est comme ça. Comme les ballons d’hélium dans les cathédrales. On les lâche, ils s’envolent, mais restent quand même à portée de vue, on leur fait des signes, on leur rend visite, ils sont justes tout en haut, ils sont loin, encore coincés sous nos arcs gothiques. Et un jour, on ne comprend pas pourquoi exactement, ils ne sont plus dans notre sphère. »

J'ai lu ce livre dans le cadre de la 5ème saison du challenge " lire sous la contrainte" dont la contrainte était " chiffre, nombre" 
challenge Lire sous la contrainte

mercredi 17 avril 2013

Rêves de garçons ( Laura Kasische)




  •  Rêves de garçons ( Laura Kasische)
  • Poche: 249 pages
  • Editeur : Le Livre de Poche (29 avril 2009)
  • Collection : Littérature & Documents
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2253123641
  • ISBN-13: 978-2253123644






Etrange, voila le mot qui qualifie pour moi le mieux ce livre.
Kristy Sweetland a 17 ans quand commence le livre. Elle est au volant de sa Mustang rouge. A ses côtés, Desiree, sa meilleure amie, et Kristi. Toutes trois se sont « évadées du camps de pom pom girls ou elles passent leur été. Elles avaient envie d’aller se baigner dans le «  Lac des Amants ». Elles s’arrêtent dans une station servie pour faire le plein. Kristy sourit à deux garçons dans une autre voiture. Ceux-ci prennent pour une invitation. Quand elles reprennent la route, ils les suivent. ..
Nous sommes dans les années 70, aux Etats-Unis. Kristy est une ado comme les autres. Elle l’avoue elle-même. «  Je pensais que contrairement au reste du monde, je ne mourrais jamais ».Et de la même façon, elle ne peut imaginer un monde sans sa présence.
Kristy est l’ado typique, égocentrique, préoccupée par son apparence et en même temps, on sent qu’émerge en elle des questionnements sur le monde qui l’entour, la vie, la mort. Elle nous en fait part en alternant son récit de la rencontre avec les deux garçons, des épisodes de sa vie au camp et des évènements de son enfance.
Intéressant à lire, féroce, lucide sont des qualificatifs que j’appliquerai à ce livre. Quant à savoir si j’ai aimé, je m’interroge. 

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge 
Un mot des titreshttp://aperto.libro.over-blog.com/article-challenge-un-mot-des-titres-session-15-115706256.html

Si par hasard ( Jean Baptiste Destremeau)





  •  Si par hasard ( Jean Baptiste Destremeau)
  • Broché: 320 pages
  • Editeur : MAX MILO EDITIONS (18 mars 2010)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2353410812
  • ISBN-13: 978-2353410811

Un vieil indien vivant au milieu du désert américain ; un playboy pas très clair ; un couple passionné par les probabilités et les jeux de hasard ; le jeune patron d’une startup ; l’Amérique, le Japon…. voila les acteurs et les décors de ce livre.
Claire, une jeune bretonne a 16 ans quand, au cours d’un voyage aux États-Unis, le hasard la prive à jamais de sa famille.
Elle décide de se laisser guider par ce hasard, car elle ne se sent pas de taille à reprendre une vie normale, d’affronter les vivants. Ce sera pour le pire et le meilleur.
Dans cette route avec le hasard pour seul maître, Claire va être confrontée à la question de sa croissance. Comment grandir quand on se refuse le droit d’être heureuse ? Est-ce être libre que de fuir sans arrêt ? Jusqu’où fuir ? Jusqu’à quand ?

J’ai apprécié ce libre, cette quête. Dans un style jamais pompeux ou psychologisant, l’auteur trouve les mots justes pour décrire la vie, les choix et les aventures de Claire. Elle cherche un sens à sa vie, une raison de vivre mais sans s’apitoyer sur son sort. Les rencontres qu’elle va faire vont la construire (parfois en la détruisant), la faire grandir.
Une belle lecture qui sera peut-être une relecture un jour…

« Décider c’était exister. Si elle était partie, si elle avait tout quitté, n’était-ce pas justement pour pouvoir continuer à exister par elle-même, parce que vivre parmi les autres mais sans les siens n’avait plus de sens ? »
« Comment aurais-je pu continuer à me lever le matin si je ne croyais pas que d’une façon ou d’une autre, la voie que j’avais choisie permettait d’espérer ? »
«  Alors pourquoi lutter ? Pourquoi continuer ? Combien de temps ? Pour qui ? Pourquoi obéir au hasard sauf quand il te souffle que tu pourrais disparaître facilement, que ça serait une façon d’effacer tes souffrances ?

Merci à Flora Meaudre des  éditions Milo de m'avoir fait parvenir ce livre!!! 
C'est une belle découverte !

mardi 16 avril 2013

La démesure ( Céline Raphaël)






  •  La démesure ( Céline Raphaël)
  • Broché: 192 pages
  • Editeur : MAX MILO EDITIONS (10 janvier 2013)
  • Collection : Témoignage
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2315003792
  • ISBN-13: 978-2315003792


Céline a 2 ans et demi quand son père la met pour la première fois devant un piano. C’est le début de la descente aux enfers. Son père est un jeune ingénieur, brillant. Sa mère ne travaille pas et bientôt une petite Marie vient agrandir la famille. Une famille bien sous tous rapports… en apparence.
Les apparences, les faits cachés derrière les portes fermées, c’est cela qui a fait durer les violences si longtemps. Car les violences subies pas Céline sont multiples. Il y a les coups quand elle ne joue pas correctement, ne trouve pas la bonne nuance. Il y a les privations de repas. Il y a les longues heures/nuits de répétitions, enfermée dans la salle de « jeux »avec ou sans son père. Il y a enfin la violence psychologique. ( « tu es pire qu’un chien »). Et tout autour de Céline, il y a le silence. Sa mère et sa sœur qui ne disent rien, les professeurs qui ne voient rien, l’incrédulité des autorités ( «  avec des parents si sympas, si chaleureux, elle doit affabuler pour faire son intéressante) quand Céline ose enfin prendre la paroles.

Un livre lourd ? une vengeance ?. Non, malgré le thème du livre, la dureté des scènes (qui remuent encore plus les tripes parce que l’on sait que c’est du vécut), pas de pathos, pas de haine.
A aucun moment je n’ai eu l’impression de lire un livre règlement de compte. On sent que Céline Rafaël a tenté de comprendre son père. Elle tente d’expliquer les coups par l’incapacité de ce père à montrer, à exprimer ses émotions.
Pas de voyeurisme. Céline Raphaël ne cherche pas à attirer la pitié en extrapolant, en insistant. Son but en écrivant ce livre est aussi d’alerter les gens. Elle veut montrer qu’il faut se méfier des apparences. La violence sur les enfants n’est pas «  réservée » aux familles «  pauvres » ou moins cultivées. La violence sur les enfants est souvent la répétition des maux vécut par les parents, la conséquence d’une incapacité à communiquer autrement.
L’auteur veut nous amener à ouvrir les yeux à nous qui travaillons avec les enfants, les ados, ou tout simplement qui avons des enfants dans notre entourage.
Soyons vigilants !

Je remercie Flora Meaudre des éditions Max Milo qui m'a fait parvenir ce roman!!! 
 

lundi 15 avril 2013

la nouvelle orthographe????

Je demande à une élève de l'étude de chercher des mots de la famille de poule sur son dictionnaire... Elle me les écrit, et me montre.
Je lui demande " tu es sûre que tu as trouvé ça dans le dictionnaire??? "
" oui oui!!!" 
"tu es vraiment sûre que tu as trouvé ça dans le dictionnaire? parce que je préfère savoir si tu n'as pas cherché"
" ah non maîtresse, j'ai trouvé ça dans le dictionnaire, promis juré!!!"
Voici ce qu'elle a trouvé : " poulaite "  et "poulion " !!!! aurais-je manqué la réforme de l'orthographe????"

jeudi 11 avril 2013

L’écho des silences ( Heather Gudenkauf)





  •  L'écho des silences ( Heather Gudenkauf
  • Relié: 336 pages
  • Editeur : Editions Harlequin (1 juillet 2012)
  • Collection : MOSAIC
  • ISBN-10: 2280263718
  • ISBN-13: 978-2280263719

Une jeune fille sort de prison. Allison a 21 ans. Elle vient de passer 5 ans( sur les 10 imposées lors du jugement) derrière les barreaux pour infanticide.
Comme ses parents ne veulent plus la voir, elle s’apprête à passer les 6 prochains mois dans un foyer de réinsertion.
Brynn est la sœur d’Allison. elle sait ce qui c’est passé cette nuit là, elle a choisit le silence pour se protéger. Elle vit dorénavant chez sa grand-mère.
Il y a aussi Claire, l’heureuse mère adoptive du petit Joshua, 5 ans et l’épouse de Jonathan, pompier. Elle tient une librairie.
Et enfin, il y a Charm. Elle fait des études pour être infirmière, tout en s’occupant de l’ex-mari de sa mère, Gus, qui est en train de mourir  d’un cancer.
4 femmes qui, sans le savoir, détiennent la pièce d’une même puzzle.

Mon avis

J’ai lu ce livre il y a quelques temps déjà et j’en garde un bon souvenir. Est-ce la couverture noire, le sous-titre : « un secret peut en cacher un autre » je m’attendais à un polar. Il n’en est rien, même s’il y a du «  suspens ».
L’analyse des rapports de l’héroïne avec ses parents, son besoin d’être la meilleure, est bien menée, crédible et assez fine. La relation entre Allison et Brynn sa sœur est aussi bien analysée. On voit la difficulté pour celle-ci de se séparer de sa sœur avec qui, jeune, elle entretenait une relation fusionnelle. Et on souffre avec Brynn de sa difficulté à se faire un place aux yeux de ses parents, face à sa sœur au d’abord si parfaite, puis après le drame et l’incarcération de Allison.
Les autres personnages Claire, et Charm sont aussi sympathiques quoiqu’un peu caricaturaux ;
Finalement, tout n’est pas forcément bien qui finit bien mais l’intérêt de ce livre, à mon humble avis, et considérant ce qu’il m’en reste plus d’un mois après, réside dans les personnages principaux, leur personnalités et leurs psychologies.

lundi 8 avril 2013

Sleeping beauty ( Phillip Margolin)



  •  Sleeping beauty ( Phillip Margolin)
  • Poche: 469 pages
  • Editeur : Le Livre de Poche (20 janvier 2010)
  • Collection : Policier / Thriller
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2253128724
  • ISBN-13: 978-2253128724



Dans une petite librairie américaine, Miles Van Meter vient présenter son livre’ Sleeping Beauty ». C’est un livre inspiré de faits réels. Il y raconte comment la vit d’Ashley Spencer à basculé la nuit où elle a vu son père être poignardé et sa meilleure amie violée et tuée.
Sportive avant le drame, déprimée après elle reçoit la proposition de bouse de l’’Oregon Academy comme la possibilité de prendre un nouveau départ.
Sur le campus un écrivain propose un atelier d’écriture, auquel Terri, la mère d’Ashley, s’inscrit immédiatement.
Mais Terri commence a déchanté quand Joshua Mansfield, en charge de cet atelier, y lit l’extrait d’un roman policier. L’extrait raconte ce qu’a vécut Ashley… Peu de temps après, Terri est assassinée.

Mon avis

Pour raconter un peu ma vie, j’ai acheté ce livre 3 euros sur le marché de ma ville ( le marchand y vend des livres d’occasion, les rachète…
Je l’avais un peu oublié sur ma Pile à Lire ( Pal pour les intimes) mais après Sordj Chalandon, je cherchais un livre un peu moins poignant. Ce thriller a dépassé toutes mes espérances. L’auteur maintient le suspens jusqu’au bout… Comment ?
D’abord en jouant avec le lecteur. A certains moments, je me suis dit «  quoi, il reste toutes ces pages, mais elle est finie l’enquête non ??? ». Et la «  bing !!! », un rebondissement. Vous allez me dire «  l’histoire doit être tirée par les cheveux alors » et bien je vous répondrai «  pas du tout » !!!
En effet, les personnages ne sont pas tous gentils et mignons, ils sont au contraire très réels, fruits d’un passé et d’un présent.
Le suspens est aussi maintenu par un aller-retour entre le passé et le présent, entre l’actualité de la promotion du livre et le drame du personnage d’Ashley, entre les crimes, le procès et les suites du procès…..
A lire 
  je le rajoute pour le challenge thrillers et polars! 

Challenge Thrillers et Polars 

samedi 6 avril 2013

impossible de grandir ... rajout d'un mot de l'auteur

Je viens de trouver ce commentaire de l'auteur sur son livre... je vous le livre! 

"Quel port appelle-t-on l'âge adulte ?
Une petite fille s'accroche à ma barque, m'impose les marées hautes de sa mémoire, me confronte à la houle des souvenirs. Lassée de la fuir, je la laisse accompagner mon tangage et constate qu'elle ne fait pas que lester ma barque, elle a également la générosité de jeter dans le ciel ses rêves d'enfant qui éclairent mes nuits d'adulte. Parce qu'elle croit aux promesses de l'aube, la Petite me donne la force de traverser les crépuscules. Adulte : si c'est un quai, je le préfère de départ, car si c'est un terminus, mon dieu, quelle tristesse ! Alors, j'espère que, comme moi, vous prendrez toujours le temps d'écouter cet enfant en nous, avec ses rêves en ligne de mire, il nous garde le coeur en partance. Bonne suite de navigation à tous !"

Fatou Diome"

Impossible de grandir( Fatou Diome) : COUP DE COEUR!!!!!!!!!!





  • Impossible de grandir ( Fatou DIOME)
  • Broché: 405 pages
  • Editeur : Flammarion (15 mars 2013)
  • Collection : LITTERATURE FRA
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2081290294
  • ISBN-13: 978-2081290297
  • Dimensions du produit: 22 x 14,4 x 3 cm


 C’est un banal repas auquel Salie est conviée ce samedi soir. Marie Odile lui a dit d’ailleurs pour la rassurer «  ça va être simple, comme on dit «  papa, maman et les enfants, enfin rien de spécial, on sera en famille ».
En famille… Et si c’était ça, justement le problème : «  la famille ».Car la petite Salie est une enfant illégitime : elle a été élevée par ses grands parents, sur l’ile de Niodor. Ils lui ont apporté tout leur amour ( au grand dam des autres villageois et du reste de la famille). Mais sans doute reste-il un blessure et sans doute cette invitation ravive-t-elle cette blessure… En tous les cas, elle fait revivre en Salie cette ‘Petite’ qui continue de souffrir. Mais une ‘Petite’ bien décidée à faire la lumière sur les angoisses de Salie. Et pour cela, il va falloir que cette dernière accepte de se confronter à ses souvenirs, les revive, et surtout les accepte… Aucun autre moyen de grandir et d’aller à ce diner…

Un crabe sur la plage, aux pieds de Salie ? Vous le voyez.
L’odeur de la mer ? Vous la sentez. Le vent sur la plage…. il vous caresse les bras, à vous lecteurs de métropole. Par ses descriptions des moments de vie de Salie, Fatou Diome m’a transportée sur l’ïle de Niodor.
Mais il n’y a pas que les descriptions des paysages.
Avec Salie j’ai ressenti l’amour de ses grands parents, j’ai ressenti la jalousie des villageois et de son Tonton. J’ai aimé Salie, l’éducation pleine d’amour, de respect et de compréhension pour autrui de ses grands-parents. Deux personnes qui héritent de l’éducation de cette «  enfant illégitime » et qui jamais ne lui apprennent la haine pour ses parents. Deux personnes âgées pourtant plus jeunes dans leur tête et dans leur vision de l’éducation que des plus jeunes. Car si son grand père lui apprend quelque chose, outre à pécher, c’est bien à faire face, à faire front et à garder son équilibre.
Et c’est bien cet apprentissage de l’équilibre qui aide Salie à ne pas perdre pied et à accompagner la Petite dans ses retours sur son histoire. C’est cet équilibre qui lui permet de lutter contre son angoisse de dîner chez les autres, et à mener jusqu’au bout son analyse du monde qui l’entoure. Analyses de son monde, de son histoire qui alternent dans ce livre avec des moments de récits du passé, mais sans jamais être pénible à lire (malgré un style littéraire assez élaboré qui m’a amené à lire certaines phrases, certains passages plusieurs fois.)
 Comme vous l’avez devinez, bien qu’ayant du mal à en parler, tant ce livre est dense (en quantité et en qualité), j’ai apprécié ce livre… Je ne suis pas sure qu’il plaise à tout les lecteurs, par sa densité de réflexion justement mais je conseille d’essayer. 

Je remercie Gilles Paris de m’avoir permis cette découverte par l’envoi de ce livre !!! J’ai très envie de découvrir un peu plus l’univers de Fatou Diome !!!

Citations: 
«On serait plus léger, plus livre, plus heureux peut-être si l’esprit passait les étapes en se débarrassant au fur et à mesure de ses stigmates. »

« Agir en adulte, est-ce devenir assez hypocrite pour se plier à toute injonction, surseoir à toute volonté personnelle, pour assouvir les désirs des autres au détriment des siens ? »

« La mer n’a pas de bande d’arrêt d’urgence, cesser de ramer c’est boire la tasse »

« Vient toujours le moment ou les ruisseaux enfermés en nous se rejoignent, formant ainsi un fleuve assez tumultueux pour rompre les digues que nous avons mis des années à construire »

«  il manquera toujours aux adultes maltraitants un instrument de mesure pour quantifier la haine qu’ils font germer dans l’impuissance d’un enfant qui pleure »

« Car un enfant maltraité, plus que des coups, souffre de son incapacité à les rendre »

« Si l’ail change le goût des plats, l’aïe lui pourrit le gout des jours »
«  La confidence est une part de soi qu’on cède à l’autre, quand on le juge digne d’en être le dépositaire »

« Grandir, ce n’est pas seulement empiler des années et faire semblant d’être un roc ; c’est aussi accumuler assez d’honnêteté pour ne plus avoir honte d’avouer, et surtout de s’avouer ses peurs »

« On passe sa vie à courir après des miettes de sérénité, et quand on croit avoir fini de les rassembler, le moindre courant d’air les disperse à nouveau. « 

« Si je fais honte aux Noirs, ma propre famille, durant toute mon enfance, comme aux Blancs ; de quelle couleur devrais-je être pour convenir quelque part ; «  de la couleur de ton cœur et de tes pensées » »

« Devenir adulte, c’est au lieu de s’enfuir en permanence, oser se retourner et enfin, faire face aux loups »
« Faillir à une promesse faite à un enfant, c’est voler à jamais une part de son ciel bleu, c’est inscrire en lui la peur de la trahison. »
« Tiens vis-à-vis des autres ce que tu t’es promis à toi seul, là est ton contrat » René Char
On peut fuir ceux qu’on a déçu mais comment vit-on quand on porte le juge de ses propres actes en soi-même ? »