samedi 25 février 2017

Voici le temps des assassins (Gilles Verdet)




  •  Voici le temps des assassins (Gilles Verdet)
  • polar jigal
  •  ISBN 979-10-92016-32-1 
  • Février 2015 
  • Format NOUVEAUTÉ 
  • 140 x 210 
  • 232 pages



Mon résumé :
Un casse dont l’organisateur est tué à bout portant, une femme internée en hôpital psychiatrique qui s’immole, un homme que l’on pousse sous un train…
Mais qui pourrait avoir intérêt à tuer toutes ces personnes ? Et pourquoi leur réciter des vers à l’oreille avant de leur donner la mort ?   La police s’interroge.
Paul, lui, s’interroge et surtout il s’inquiète. Le braquage, il y a participé, et c’est Simon, son meilleur ami, qui est mort sous ses yeux.  Quant aux autres victimes, il les a toutes croisées à un moment de sa vie…il y a longtemps. De quoi devenir parano et penser qu’il sera sûrement le suivant. Surtout que … 

Mon avis :

Plus je lis des polars, plus je prends plaisir à chercher derrière les mots les indices qui aideront à trouver le coupable.
Et là, parmi mes hypothèses, l’une était en partie bonne.
Vous pourriez penser que j’ai été déçue… Et bien non. J’ai dévoré ce livre. Je ne l’ai pas lâché jusqu’à la fin.
Pourquoi ?
D’abord parce que sans m’en rendre compte je me suis attachée aux personnages. A Paul et à Marianne ( la femme de Simon) d’abord. J’ai aimé leurs faiblesses, leur honnêteté l’un envers l’autre. Je trouve qu’ils ont une belle relation, même si je ne sais pas vraiment la décrire. Mon personnage préféré est un personnage secondaire (du moins au départ) : la concierge de l’immeuble de Paul. C’est une concierge à l’ancienne, qui l’air de rien prend soin de ses locataires, et qui va prendre de l’importance jusqu’à… non je n’en dirai pas plus sous peine de vous dévoiler une partie de l’histoire… Donc je me tais.
Si j’ai un coup de cœur pour ce livre c’est pour l’écriture. C’est elle fait qui la grandeur, et le charme de ce livre. Une écriture au cordeau, ciselée. Un style quasi poétique, chantant, avec juste ce qu’il faut d’argot et d’humour…. J’en reste bluffée !
J’arrête là ma piètre prose pour vous laisser aller sur le champ acheter ce livre ! 

logopolarssharon1Je rajoute ce titre au challenge thrillers et polars 2017 

samedi 18 février 2017

Le camélion ( Nicole Snitselaar et Coralie Saudo)



Camélion
  •  Le camélion ( Nicole Snitselaar et Coralie Saudo)
  • Album: 22 pages
  • Editeur : Balivernes Editions (1 juin 2016)
  • Collection : FARFADAISES
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2350671232
  • ISBN-13: 978-2350671239



Mon résumé :
Le propre du lion, c’est de faire peur. Mais comment impressionner les autres animaux si votre crinière prend la couleur de la végétation qui vous entoure ?

Mon avis :
Moi non plus je n’ai pas eu peur de Petit Lion… au contraire j’ai craqué pour lui … J’ai eu de la peine pour ce jeune félin, dont tous les animaux se moquent… Tous ? Non car un animal à le même « problème » que lui, et lui, il va l’accepter tel qu’il est et le rebaptiser même. Une nouvelle naissance ?  Plutôt une façon comme un autre de lui montrer que sa différence fait son originalité, et sa force aussi. Qu’elle donne envie de le connaître.
Un joli message d’ouverture à ceux qui sont « différents », servi par des dessins craquants et des couleurs vives !!!

Merci aux éditions Balivernes pour ce bel album pour les petits ( mes élèves ont aimé !)

Nous entrerons dans la lumière ( Michèle Astrud)



Nous entrerons dans la lumière

  •  Nous entrerons dans la lumière ( Michèle Astrud)
  • Broché: 304 pages
  • Editeur : Aux Forges de Vulcain (14 janvier 2016)
  • Collection : Littératures
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2373050072
  • ISBN-13: 978-2373050073





Mon résumé :
Il y a Antoine. Il y a Lucie.
Antoine c’est le père de Lucie, ancien professeur de lycée, il a abandonné son métier du jour au lendemain. Il a ressorti ses vieux appareils photos et il s’est remis à son ancienne passion : photographier. Il prend tout en photos, le beau et le laid, les jeunes, les vieux, la nature et les hommes, il veut juste laisser une trace de la réalité.
Lucie, elle, est loin de la réalité. Elle vit dans une institution, depuis qu’à l’âge de 8 ans elle a été agressée dans un parc. Une agression quasiment sous les yeux de son père qui était … en train de prendre des photos. Alors depuis 8 ans elle vit surtout des successions d’instants (un peu comme des photos). Sa mémoire lui joue des tours, au point parfois de ne pas reconnaître son père.
Et puis tout à coup il y a Sonia, ou plutôt sa secrétaire, qui appelle Antoine. Il faudrait qu’il vienne car elle veut tourner un film avec lui. Elle a des images du passé, et elle voudrait y ajouter des images du présent, pour faire une sorte de documentaire (c’est sa spécialité) sur le temps qui passe.
Mais voilà, il y a aussi la France. Et la France de Antoine et Lucie est devenue aride, desséchée. Une sécheresse environnementale (il ne pleut plus depuis longtemps, obligeant un rationnement des denrées et de l’eau). Mais aussi une sécheresse des hommes : plus aucune pitié. Chacun veut sauver sa peau alors on agresse, on blesse, on vole ce que l’on peut. Chacun se barricade, que ce soit physiquement ou dans son cœur : personne n’aide les blessés au bord de la route.

Mon avis :
D’abord je tiens à remercier Babelio et sa « masse critique » pour la découverte de ce livre.
Contrairement au titre, je n’ai pas vu beaucoup de lumière dans ce livre. Il met en exergue l’homme revenu à l’état sauvage. Cet homme qui pense à lui d’abord, à sa survie.
Une sensation de malaise m’a envahi dès le début de ma lecture pour ne plus me quitter. Est-ce parce que ce qu’il expose une situation qui pourrait arriver (la sécheresse, le dérèglement climatique) ? Est-ce parce qu’il met en relief les pires instincts de l’être humain ?
J’ai eu l’impression d’évoluer dans un monde instable. Parfois on ne sait pas si Antoine est dans le « rêve » ou dans la réalité. Le personnage de Lucie est instable : passant de la plus grande douceur à la brutalité, en quelques mots. Quid de sa mère qui a pris la fuite et qui semble trouver suffisant un virement mensuel sur le compte en banque du père et un coup de téléphone ?
La seule lumière de ce livre vient pour moi de la relation de Lucie et son père. Il y a des passages vraiment beaux, où transparaît l’amour du père pour sa fille, son envie qu’elle aille mieux. J’ai aimé les moments de complicité entre ces deux personnages, à certains moments de leur épopée….
Mais malgré cela, c’est la sensation de malaise qui demeure après avoir refermé le livre.
J’ai nettement préféré le livre précédent de l’auteur : Le jour de l’effondrement