- Un jeune homme prometteur ( Gautier Battistella)
- Relié: 400 pages
- Editeur : Grasset (27 août 2014)
- Collection : Littérature Française
- Langue : Français
- ISBN-10: 2246810779
- ISBN-13: 978-2246810773
Tout commence à
Labat, un petit village des Pyrénées. C’est là que le narrateur et son frère
Jeff de 4 ans son aîné, sont élevés par Mémé.
Abandonnés à la naissance par
leur mère ils sont passés de famille d’accueil en famille d’accueil, puis après
quelques années à l’orphelinat, Mémé est venue les adopter.
Ils passent leur
enfance entre les limaces, les confitures, l’école.
C’est grâce à
Mémé que le narrateur fait le connaissance de Mme Petrovna, la voisine à la
réputation de sorcière, qui va l’éveiller à la littérature et à l’écriture.
Un jour, après
une rupture sentimental, il décide de monter à Paris, pour retrouver sa mère….
Mon avis.
Le style, un peu
candide, mais dynamique, de l’écriture m’a séduite. On se trouve dans la tête
du narrateur, et on voit vraiment le monde à travers ses yeux, et ses réactions
quand il est enfant son vraiment bien rendues.
Je me suis
vraiment attachée à ce personnage je crois, malgré la violence que l’on sent à
fleur de peau chez lui. Il ne s’apitoie jamais sur son sort et pose un regard
candide, parfois stupéfait sur le monde. Il sent bien qu’il est particulier, le
lecteur « sent » cette particularité sans forcément y mettre le mot
qui convient. Le personnage de « Mémé » est également intéressant.
Mon seul bémol
est une longue partie pleine de violence, de sexe mais au final peut
intéressante tant en elle-même que pour
l’avancée de l’histoire. Je l’ai lu en diagonale et j’ai bien fait de
poursuivre jusqu’à la fin car la fin est bien
et permet de tout comprendre, de mettre les pièces du puzzle en place et
de comprendre finalement très bien le héro. Je dirais que Mr Battistella est un
auteur à suivre !
Citations
« Aujourd’hui
je considère que je m’en suis bien tiré. Ça aurait pu être plus grave. J’aurais
pu devenir contrôleur à la RATP. Ou aux impôts."
« S’ils
savaient écrire les assassins feraient d’excellents écrivains. Ils ont de
l’imagination à revendre et du temps à tuer. L’inverse n’est pas sûr. Il y a un
précipice entre tirer à la ligne et à bout portant. Les jours du tueur sont
comptés. L’écrivain prétend à l’immortalité. Je suis le trait d’union originel
entre ces deux mondes.
"Je ne comprenais
pas comment on pouvait interdire ce qui n’existait pas. »
« C’est
comme ça que tout à commencé. Par quelques notes sur le piano à mots »
« Les
adultes ont le droit de ne pas entendre certaines questions. C’est permis par
le code des personnages majeures. Sauf que moi personne ne m’interdit de poser
une autre question. »
« Écrivain
ça me disait. C’est facile, il suffit de s’asseoir, de réfléchir et d’écrire
pour gagner plein d’argent (faut juste pas avoir l’air trop riche, ça fait pas
crédible."
« Je n’ai
pas de mémoire, juste des flashs en noir et blanc. Mon enfance à été inscrite
sur un coin de brouillard et je l’ai
perdue. »
« Plus
besoin d’aimer ni de haïr. Je me cacherai au fond de moi-même pour le reste de
l’éternité, en espérant qu’elle passe vite. »
« J’ai
compris très tôt qu’avoir des muscles ne suffisait pas. Avoir des mots était
mieux. Ça faisait plus mal. Un coquard finit toujours par guérir. Si on plante
une insulte là où il faut, des années sont nécessaires pour s’en remettre. On
peut même saigner toute sa vie. »
« je sais
pourquoi on les appelle les patients. Il en faut une sacré dose de patience.
Patient c’est le terme médical pour prisonnier. »
« Mémé conseillait ‘
quand tu es mal, regarde ailleurs' .Elle a
oublié de me montrer une direction. »
« Je
croyais que les mots guérissaient, je m’étais trompé. Ils allègent le présent
c’est tout. Le temps passe, les blessures demeurent : celles que l’on
croyait cicatrisé s’ouvrent à la première maladresse de la mémoire. »
Pourquoi pas ? Je vais peut être attendre d'autres avis...
RépondreSupprimerprevenez moi si vous vous lancez!!!!!!!!!!!!je serai curieuse d'avoir d'autres avis !
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