- Les harmoniques
- Poche: 416 pages
- Editeur : Folio (17 janvier 2013)
- Collection : Folio policier
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070450155
- ISBN-13: 978-2070450152
Mon Résumé
Véra est morte. Brulée vive. Un banal règlement de compte
entre dealers d’après la police.
Mais Mister ne peut pas croire ça. Pour lui, une jeune
femme qui connait Cyrano de Bergerac par cœur ne peut pas avoir été mêlée à un
tel commerce.
Alors le pianiste enquête. Il se fait aider par Bob, un
chauffeur de taxi atypique, fan de Jazz comme lui. Et ce qu’ils découvrent nous
montre bien qu’il ne faut pas se fier aux apparences….
Mon avis :
J’avais beaucoup
entendu parler de Marcus Malte sans jamais oser me lancer. Et puis l’occasion s’est
présentée lors du salon « lire en Val,
à Chevreuse, en Mars dernier. L’auteur y dédicaçait de titre.
Je l’ai acheté (après l’avoir fait signer bien évidemment)...
et je l’ai glissé dans ma valise. Quoi de mieux qu’un policier « musical »
pour occuper les parfois longues répétitions de fous chantants...
J’avoue avoir été surprise.
Tout d’abord par les registres de langue utilisés. Marcus
Malte en utilise deux très différents
dans ce livre.
Lorsqu’il s’agit de l’enquête proprement dite, la langue est plutôt « familière ». Familière mais pas grossière, au contraire, certains mots employés sont plutôt recherchés même. Et surtout j’ai été séduite par l’humour qui règne, par la façon dont Mister et Bob, les deux personnages principaux, jouent sur les mots, sur le sens des mots.
Lorsqu’il s’agit de l’enquête proprement dite, la langue est plutôt « familière ». Familière mais pas grossière, au contraire, certains mots employés sont plutôt recherchés même. Et surtout j’ai été séduite par l’humour qui règne, par la façon dont Mister et Bob, les deux personnages principaux, jouent sur les mots, sur le sens des mots.
Simultanément, quand c’est le passé de Véra qui est
rapporté (dans des chapitres en italique), le ton est plus poétique, le langage
imagé et le discours profond.
« Il y a la guerre avant la guerre. Il y a la
guerre pendant. Et il y a la guerre après la guerre. Tous les morts vous le
diront. Et les autres aussi, qui se croient vivants. »
Par le biais du personnage de Vera, de sa vie, c’est une
critique de la guerre, du rôle de chacun dans la guerre que nous livre Marcus
Malte. Sans apitoiement, sans tomber dans la critique facile ou à une
vision manichéenne du monde, il fait
passer son message, et nous aide à comprendre le conflit des Balkans.
J’ai apprécié cette alternance de style qui rend le livre
vivant et vibrant.
Ensuite, j’ai été
surprise car sans m’en rendre compte, je me suis vraiment attachée aux
personnages des deux enquêteurs. A Bob derrière ses airs bourrus, est en fait
un réel ami, près à tout pour aider Mister. Bob qui bien que réticent au
départ, se fait prendre au jeu de l’enquête
et de la recherche de la vérité.
Je suis tombée sous le charme de Mister. Mister… un grand
black, baraqué mais si sensible. Sensible à la musique qu’il joue, et surtout
sensible à la beauté, au charme et à l’histoire de Vera. Car c’est bien son
amour pour la jeune femme qui le pousse à vouloir faire la lumière sur sa mort
J’ai apprécié la façon dont on découvre la personnalité de
Vera, son histoire. Dans les chapitres qui lui sont consacrés, c’est sa voix à
elle que l’on entend. C’est la réalité d’une enfant rescapée des massacres des
Balkans que l’on découvre. On découvre des bribes de sa vie quotidienne mais
surtout sa découverte de la violence dont les hommes et les femmes sont
capables. Le tout avec des images, des réflexions quasiment comique mais qui n’enlèvent
rien à la violence des situations.
Un policier au rythme assez lent mais que je conseille à
tous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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