lundi 29 août 2011

La table des enfants (Isabelle Hausser)

Résumé de l'éditeur: Comment survivre au décès accidentel de sa fille, même quand celle-ci ne voulait plus vous voir ? Et d'ailleurs pourquoi Élisabeth ne voulait-elle plus voir Agnès, cette mère écrivain de romans policiers à succès, cette maman veuve d'un grand amour qui n'a pas réussi à refaire sa vie auprès d'un mari de substitution ? Dans le dédale d'un étonnant jeu de miroirs entre la mère vivante et la fille décédée, au-delà du chagrin et de l'indicible désespoir, Agnès va avoir beaucoup de mal à extirper la réalité du fantasme, l'horreur de la poésie, la vérité du mensonge. Pourquoi encore sa fille lui confie-t-elle ses enfants par testament ? Et pourquoi fait-on un testament quand on n'a que trente ans ? La thèse officielle de l'accident de voiture arrange tout le monde, mais il existe tant de coïncidences troublantes qu'Agnès ne pourra qu'enquêter pour tenter de découvrir qui était véritablement sa fille... et qui elle est, elle-même.

Mon avis:
Ce livre se lit facilement. J'étais pressée d'arriver à la fin: Saura-t-on pourquoi Elisabeth est morte? Comment Agnès va-t-elle gérer son nouveau rôle avec ses petits enfants? Pourquoi Elisabeth ne voulait-elle plus voir sa mère? Dans le même temps, j'avais envie de prendre mon temps, de déguster les mots. Aucun n'est inutile car chaque phrase nous montre à quel point les relations mère fille sont compliquées, complexes. Et dans ce livre, la mort du père alors qu'elle était encore très jeune, a accentué ces complexités!
Je n'en ferai peut être pas mon livre préféré mais j'ai bien aimé.
Et puis ce livre parle aussi un peu de musique classique et donne envie d'en écouter ....

jeudi 25 août 2011

Les encombrants (Marie-Sabine Roger)

Résumé sur Télérama: Aujourd'hui, elle s'attaque à la vieillesse, sujet diablement tabou dans notre société où il faut être jeune, dynamique, compétitif. Les vieux de Marie-Sabine Roger ont abandonné toute conviction et vivent dans le silence, la résignation. Elle leur invente une dynamique, les ragaillardit. Elle met en scène avec tendresse et humour des horreurs : solitude, désarroi, déchéance. Elle sillonne tous les genres — du féroce au sentimental, du caustique à l'attendrissant — et écrit avec une vitalité étourdissante. Il y a l'amoureux des roses, perdu dans un jardin qui n'est pas le sien ; il y a la centenaire dorlotée par des officiels devant une caméra télé ; il y a la mamie gâteau et ses malotrus d'enfants ; et puis, il y a les autres, ceux qui ne sont pas encore vieux, qui ne le savent pas, et se lamentent.

Mon avis:
Bon d'accord j'ai du mal à être objective quand je lis les livres de Marie-Sabine Roger. D'habitude je n'ai pas les nouvelles mais là j'ai été séduite. Des nouvelles tellement réalistes qui dénoncent nos comportements envers nos aînés: nos brefs passages chez eux qu'ils prévoient tellement de temps à l'avance, la place de leurs animaux de compagnies. D'autres nouvelles qui reflètent la tendresse et l'amour que l'on peut éprouver pour nos anciens.
Humour, tendresse, cruauté parfois.... ce livre est un vrai coup de cœur.

mercredi 24 août 2011

Les insurrections singulières (Jeanne Benameur)

C'est l'histoire d'Adrien, 40 ans. Il travaille dans la même usine que son père.
C'est l'histoire d'un homme qui cherche depuis longtemps sa place dans le monde. Il a échoué en usine un peu par hasard, et il sait au fond de lui qu'il est différent de ses collègues.
Et les problèmes se cumulent pour lui. Son amie depuis 4 ans lui demande de partir. Elle lui reproche de savoir manipuler le langage syndicaliste mais de ne pas savoir lui parler à elle. Sans logement, Adrien retourne vivre chez ses parents. En même temps, à l'usine, les ouvriers sont forcés de prendre 15 jours de RTT. Les emplois vont être délocalisés au Brésil.
Adrien étouffe chez ses parents; cette sensation l'amène à reprendre sa vie en main. Il relit ses parents, son enfance et les mots affleurent enfin. Les retrouvailles avec lui même passeront pour Adrien par un voyage au Brésil, la rencontre d'un libraire et d'une femme.
Et Adrien reprend sa vie en main.

Mon avis:
Le style de l'auteur m'a semblé fluide, et m'a facilement entraîné dans la tête d'Adrien. A aucun moment on ne sombre dans le sentimentalisme ou dans l’apitoiement.
J'ai aimé la redécouverte de cet homme, son ouverture aux autres, sa simplicité.

L'enfant-rien (Nathalie Hug)

Résumé de l'éditeur: Un enfant solitaire élevé par une mère paralysée par la tristesse se cherche un père et s’invente une autre vie. Adrien vit avec sa maman, aimante mais distante, sa sœur Isabelle, qui a la chance d’avoir un papa qui vient la chercher tous les week-ends, et une maladie des reins qui l’oblige à rester à la maison. Doux et rêveur, souffrant du silence sur les circonstances de sa naissance, Adrien espère une autre vie, le nez collé à la fenêtre du salon. Le jour où sa mère se fait renverser par une voiture et se transforme en « tas-de-fraises-à-la-crème », la possibilité d’une vie comme il l’a rêvée s’ouvre à Adrien. Recueilli par le père de sa sœur Isabelle, il peine pourtant à s’intégrer à la normalité d’une famille. Mais qui est vraiment Adrien, l’Enfant-rien, qui retourne veiller sur sa mère et s’efface dans l’ombre, les souvenirs et les songes ?

Mon avis: comment parler de ce livre? J'ai à la fois aimé et pas aimé. Je l'ai aimé parce que j'ai été émue par l'histoire de ce petit garçon. J'ai eu envie de le prendre dans mes bras, de lui créer la famille qu'il cherche. On ne peut pas rester indifférent à son malaise, à son désir d'avoir lui aussi un papa, à son envie de vivre une vie normale. On a mal pour lui qui cumule les malheurs: une maladie rénale, une maman qui est tout à coup paralysée, le père de sa demi-soeur à qui il demande seulement de l'amour qui le rejette, une tante haïssable au plus haut point... Ce petit garçon est intelligent: il sait qu'il lui faut un père pour grandir.
Il est difficile de rester stoïque devant la demande d'amour de cet enfant.

Mais en même temps j'ai été mal à l'aise durant ce livre. C'est surtout le dernier chapitre qui m'a mis mal à l'aise. Et puis j'ai noté quelques incohérences: comment un enfant peut d'une dizaine d'années peut-il rester seul dans une maison avec une mère impotente? ....
Je conseille quand même la lecture de ce livre qui fait vraiment réfléchir, et réagir....

La mer noire (Kéthévane Davrichewy)

Résumé du site www.evene.fr
En ce jour anniversaire de ses quatre-vingt-dix ans, la première pensée de Tamouna est pour Tamaz, son amour de jeunesse. Cet homme, qu'elle a rencontré l'été de ses quinze ans à Batoumi, et qu'elle n'a cessé d'attendre, devrait être le quarante et unième convive de la fête familiale qui se prépare. La longue journée anniversaire est comme la métaphore de la vie de Tamouna. Entourée des siens, elle a laissé ouverte la vanne des souvenirs, et peu à peu, l'image de la doyenne qu'elle est devenue se superpose à celle de la jeune fille exilée. L'arrivée tardive de Tamaz en éternel amoureux achève de créer le trouble.

Mon avis:
L'histoire de Tamouna est vraiment touchante et intéressante .D'un point de vue historique j'ai beaucoup appris sur l'histoire de la Géorgie ( un pays dont on parle rarement). La plongée dans les souvenirs de l'auteur permet de se rendre compte des difficultés qu'on dut rencontrer les géorgiens lors de leur fuite, les difficultés à s'intégrer dans la société française, le retour de ceux qui étaient restés à l'est...
J'ai été touché par l'histoire d'amour entre Tamouna et Tamaz. Ces rencontres manquées, ou plus ou moins réussi. Cette histoire est loin d'être un conte de fée, c'est plutôt une belle histoire d'amour, vraie, entre 2 personnages adolescents puis adultes pris par l'histoire. Pas de mièvrerie, juste la justesse des sentiments.
Le va et vient entre le passé et le présent du personnage, permet de voir son évolution.
Seul petit bémol ( mais c'est sans doute parce que je n'étais pas très concentrée) j'ai eu un peu de mal avec les noms des personnages secondaires, à savoir qui étaient qui: entre frère/ soeur, cousin/cousine....
Mais j'ai vraiment été happée et séduite par ce livre, c'est une belle découverte et je remercie Confidentielles de m'avoir permis de la faire .

Le testament d'Olympe (Chantal Thomas)

Résumé de l'auteur: Nous sommes au milieu du XVIIIe siècle, sous le règne de Louis XV. Deux soeurs, Apolline et Ursule, sont les héroïnes de ce livre. Elles sont nées à Bordeaux, dans un milieu très religieux. Le père, adepte de la Providence, s’adonne avec délice au bonheur de ne rien faire. La mère est en prières. La famille s’enfonce dans la misère. Ce dont Apolline, en disciple de son père, s’aperçoit à peine, tandis que l’aînée, Ursule, ambitieuse et libre, n’a qu’une envie : s’enfuir. Bientôt, les deux jeunes filles se perdent de vue. Apolline est mise dans un couvent, puis devient préceptrice. Elle en sort quelques années plus tard pour retrouver sa sœur mourante, et découvrir dans un manuscrit le récit de ses aventures. Ursule, rebaptisée Olympe, a réussi à se faire emmener à Paris par le duc de Richelieu. Elle rêve de faire carrière au théâtre, mais son protecteur a d’autres plans. Fournisseur royal attitré en matière de plaisir, il offre Olympe à Louis XV. Olympe, aimée par Louis XV, est rongée par le désir de s’imposer face à Mme de Pompadour. Devenue mère, elle croit triompher. Mais, avec la soudaineté des alternances de faveur et défaveur, elle perd tout. On l’exile et la marie de force en province et lorsqu’elle revient à Paris pour dénoncer la violence de son sort, elle est arrêtée et envoyée à l’Hôpital. Ce portrait de deux sœurs qui font des choix opposés, s’en remettre à la Providence, ou miser sur l’intrigue, est l’occasion de raconter un monde dominé par l’étrange duo que forment le duc de Richelieu, le plus célèbre libertin de son siècle, et le roi Louis XV, habité par le goût de la mort, le désir des femmes, et le sens du péché. Les jeux du pouvoir sont imprévisibles, et il est bien hasardeux de vouloir défier son destin.

Mon avis

Je suis assez déçue par ce livre. La première partie qui raconte l'enfance des 2 sœurs est assez intéressante. On y voit bien l'impact de la religion dans les famille du XVIII ème siècle. On y voit la façon dont était élevées les filles.....
La deuxième partie est la plus décevante. Je n'ai pas trouvé le personnage très intéressante; on la prend peut être en pitié quand on voit la façon dont Louis XV la traite, et dont les amants d'après la traite également. Mais à part ça il est dur de créer des liens avec ce personnage......

mardi 23 août 2011

Cendrillon à Hollywood (Elena Klein)

Résumé de l'éditeur : Les tribulations hilarantes d une Frenchie à Hollywood,le seul endroit au monde où tout est possible...
Inès Valente a un rêve : travailler dans le cinéma. Et comme elle n a pas l habitude de faire les choses à moitié, elle plaque tout et intègre en tant que stagiaire une des plus grandes agences de stars de Hollywood.À l Agence, les carrières se font et se défont en quelques heures. Propulsée assistante du Grand Patron, Inès approche des étoiles. Cannes et son tapis rouge, les grands hôtels, les festivals dans le monde entier, c est la face émergée.
Elle va bientôt découvrir ce qui se cache derrière les paillettes...

Mon avis:
Je n'ai pas trouvé grand intérêt à ce livre. Certes il montre d'une manière assez réaliste ( du moins je pense) l'univers des agences de stars américaines, et la vie aux Etats-Unis. Mais à part ça.
Je n'ai pas plus que ça adhérer au personnage d'Ines Valente qui finit par faire comme ceux contre qui elle tente maladroitement de se battre. Ça se lit et ça s'oublie comme qui dirait.

Grand amour (Stéphane Carlier)

Le livre commence bien. Agnès est traductrice de roman à l'eau de rose depuis 10 ans. Célibataire, elle fantasme depuis 2 ans sur Fabien Castan, joueur de rugby de l'équipe Aurillac, dont elle a fait " connaissance" par une photo du calendrier où il posait nu.
Elle ne sait rien de plus de lui. A une soirée chez son amie Sylvie elle rencontre Colette Maréchal. Elle vient de se faire plaquer par son ami, alors quand cette Colette lui suggère d'aller rencontrer Fabien... elle hésite. Sur un coup de tête cependant elle prend la route d'Aurillac.
Bon début donc, plein de "suspens"... J'ai trouvé le reste de l'histoire sans intérêt. L'histoire se centre sur les désirs sexuels et fantasmes d'Agnès et du vieil homme homosexuel qu'elle rencontre à l'hôtel d'Aurillac où elle descend.
Ce qui aurait pu être une histoire marrante ( un fille qui décide d'aller sur une coup de tête d'aller rejoindre une star qu'elle n'a vu qu'en photo) se transforme en descriptions sexuelles. Les personnages m'ont semblé peu fouillés. Seul le vieil homme tire son épingle du jeu.
Mais bon tout ça n'est que mon humble avis.

La brûlure du chocolat (Barbara Abel)

Zoé Letellier se réveille à l’hôpital, amnésique. Qui est-elle?
Elle fait connaissance avec ses parents, son frère jumeau Mathias, sa sœur Lola.Elle apprend qu'elle doit se marier 5 jours plus tard avec un certain Julien.A eux 5, ils ont 5 jours pour tout lui raconter, l'aider à retrouver son passé. En effet Zoé est un écrivain célèbre, sur le point de sortir un livre et personne ne doit savoir qu'elle est amnésique.
Dans sa recherche, Zoé va découvrir ses proches sous un nouveau jour( et pas seulement parce qu'elle ne se souvient plus de rien). Car la recherche du passé c'est aussi la possibilité de le ré-écrire ( volontairement ou non... )
Tout est dit dans cette citation: " Je prends conscience que la mémoire et les souvenirs ne jouent pas seulement un rôle prépondérant dans l'histoire, le passé d'un individu mais que ce rôle peut être plus fondamental encore pour le futur de cette personne."

Mon avis:
J'avoue que au départ le titre et le résumé de ce livre ne m'inspiraient guère. Encore un roman pompeux me disais-je....
J'ai été plus qu'agréablement surprise. Par le style léger, la tonalité humoristique des propos de Zoé. Elle s'adresse à son lecteur, s'autocritique. Le personnage est caustique, fait des jeux de mots, de l'ironie : tout ce que j'aime.
Ce livre est aussi une bonne réflexion sur les souvenirs et la mémoire, sur le rôle de notre passé dans notre présent ( oula... je m'emballe!!! ), sur notre désir plus ou moins conscient de les relire, de les re-modifier à notre avantage. Il traite aussi du rôle de ces souvenirs dans notre relation aux autres. J'ai trouvé que les relations frère/sœur, les relations parents/enfants et la place que chacun prend dans une fratrie étaient bien analysées. C'est vraiment un coup de cœur et une belle découverte.

Citations :
  • "Alors, comme il m'était impossible d'effacer toute trace de ce que l'on m'avait dit, j'ai saisi la patate chaude dans les mains de ma raison, j'ai crié " aïe, ouille, ça brûle", puis j'ai lancé le tout quelque part dans un endroit dérobé de mon subconscient".

  • "Les souvenirs, c'est un peu comme les sucreries: un peu c'est délicieux, mais en quantité c'est l'indigestion"

  • Les souvenirs, eux, sont perpétuellement filtrés à travers tout ce qu'on a vécu depuis, refaçonnés en fonction des épreuves que nous avons traversées par la suite".

  • " Elle n'était pas du genre à ruminer ses griefs durant de longues semaines pour les resservir sur le plateau glacé de la vengeance"

  • " J'ai pas perdu la mémoire, je l'ai juste égarée".

  • "L'identification de ce mot de passe peut m'apprendre beaucoup de choses. Beaucoup de choses sur moi même".

L'écrivain de la famille (Grégoire Delacourt)

Résumé de l'éditeur: À sept ans, Edouard écrit son premier poème. Trois rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l’écrivain de la famille. Mais à neuf, il découvre le sens de « déchéance ». Les mots ne lui viennent plus.
Les années passent. Il assiste à la lente décomposition de sa famille et court toujours derrière l’amour que son poème, autrefois, suscita. Il écrit, écrit mais le destin que les autres vous choisissent n’est jamais tout à fait le bon. Edouard n’a pas de talent. Sauf dans la publicité où les mots futiles valent de l’or. Pas pour ce grand roman qu’il s’est juré d’écrire.
N’ayant pas su trouver les mots qu’on attendait de lui, Edouard, l’écrivain de la famille, vit dans l’échec et le dégoût de soi. Alors quand la beauté de sa mère se fane, quand son frère-oiseau meurt tragiquement, quand le cœur de sa sœur devient pierre et que son père disparaît dans ses silences, il prend la plume pour écrire l’histoire de ceux qu’il aime.
Mais surtout pour en changer la fin.


Mon avis:
Ecrire peut-il soigner? Ecrire peut-il guérir? Tel est le leitmotiv lancinant dans ce livre.
Écrire peut-il aider les parents d’Édouard à passer outre le drame qu'a vécut le père de cde dernier en Algérie?
Écrire peut-il guérir Claire, la sœur d’Édouard ?Peut-il l'aider à aimer et être aimée?
Écrire peut il aider Hadrien le frère handicapé d’Édouard à ouvrir ses ailes?
Écrire peut-il aider Édouard à aimer Monique?
Si la réponse est non, alors quelle peut être la place d’Édouard dans sa famille.
A cause de quelques rimes écrites à 7 ans, on lui a assigné le rôle d'écrivain de la famille. Va-t-il réussir à soigner sa famille de sa maladie d'amour? Et s'il ne réussit pas, comment cette famille peut-elle vivre?
Nous suivons la vie d’Édouard pendant 20 ans? Il cherche comment les mots pourraient soigner sa famille? par quelle utilisation? la poésie? le roman?la psychanalyse? la publicité?
Le rôle des mots, leur poid, leur impact.. Belle réflexion dans ce livre.
Belle réflexion aussi sur le rôle des enfants dans la famille, sur les relations dans une famille .
Comment s'aimer? Comment se le dire? Quelle place chacun a-t-il/ prend-il ?
Le personnage d'Edouard qui nous raconte tous ces travers, ces petites mesquineries comes ses efforts, ses lachetés et ses sentiments est un homme auquel on s'attache? Sa recherche de guérison par les mots m'a vraiment touchée.

Chevalier de l'ordre du mérite (Sylvie TESTUD)

Résumé personnel:
Sybille, 37 ans, travaille comme " dir-com" ( comprenez directrice de la communication) dans une agence d'assurance.
Son compagnon, Adrien, semble être son opposé. Elle est maniaque, essaie de faire plaisir à tout le monde, d'être bien sous tout rapport. Au bureau, elle est la première arrivée et dernière partie. Mais elle réfléchit beaucoup aussi. Pourquoi ce besoin d'être aussi parfaite? Comment Adrien fait-il pour supporter sa maniaquerie? Mais elle essaie de progresser. Elle accepte de prendre une femme de ménage, un nouveau poste... Quelles seront les conséquences?

Résumé de l'éditeur
Dès que je passe la porte de notre appartement, je me transforme. Sans plus aucune coquetterie, je retire mes escarpins, je jette mes vêtements dans la panière à linge sale. Je m’attache les cheveux sur le sommet du crâne, remonte mes manches, et c’est parti pour le rodéo de
l’ordre et de la propreté. Une chorégraphie d’un genre peu sexy, à laquelle je ne renonce que tombante de sommeil.
Pauvre Adrien : il vit avec une mégère. L’image n’est pas folichonne’est au bureau qu’ils vivent avec moi. Bien habillée, maquillée, coiffée. Pourquoi je me transforme ?Pourquoi je n’arrive pas à suivre le mode de vie d’Adrien ?Pourquoi ça ne tourne pas plus… plus… plus carré ?

Mon avis:
Agréable surprise que ce roman pour moi. J'ai beaucoup apprécié la personnalité de Sybille: son humour, la maniaquerie, l'analyse qu'elle fait d'elle même, ses doutes, ses incertitudes.
Le personnage d'Adrien, bien qu'un peu caricatural, est attachant à la longue. Car n'est-ce pas lui qui mérite l'ordre du mérite? Certes il est désordonné, il a toujours un avis sur tout, il ne sait rien faire de ses dix doigts... mais pour supporter Sybille ;-)


Citations
  • "C'est comme les bateaux:t'es contente quand tu les achètes et quand tu les revends"
  • "Steph avait elle raison? "En " laissant aller" je vivrais mieux?En m'en remettant au hasard, je pouvais espérer de bonnes surprises? Les "bonnes surprises", je n'en ai pas beaucoup de souvenirs. Chaque fois que j'ai baissé la tête, je me suis pris le poteau"

Les pensées sauvages ( Marc Durin-Valois)

Résumé de l'éditeur : Quand Antonin débarque à V*** au volant de sa décapotable défraîchie, personne ne sait ce que ce jeune Parisien de 19 ans est venu chercher dans ce village arriégeois où vécut autrefois sa grand mère. Pas même lui.
Gorgé de drogues et de rêves, harcelé par une gamine d’une rare laideur qui s’est entichée de lui, le garçon engage un jeu provocateur et sexuel de plus en plus dangereux avec les habitants du lieu. Nouant avec la mère, la fille et la cousine d’une même famille des passions destructrices, il tisse avec Hugo, le patriarche, une relation étrange faite de leçons énigmatiques.
Ce qui ne devait être qu’un passage rituel au monde adulte se transforme en une épreuve poétique et féroce dans laquelle, sans qu’il s’en doute, se glisse peu à peu un enjeu majeur : celui de sa propre survie.

Mon avis:
J'ai commencé ce livre assez enthousiaste, Intéressé par le sujet: un parisien qui débarque dans un village de province, à la recherche de lui même. J'étais intriguée aussi: qu'il allait bien pouvoir y trouver?; Comment il allait bien pouvoir cohabiter avec les gens du village? Qui était cette gamine? bref plein de questions......
Mais j'ai été déçue. L'auteur nous invite juste à suivre la façon dont ce jeune homme s'autodétruit, dont il plonge dans les gouffres de la drogue, du sexe.... J'ai trouvé ce roman sans grand intérêt.

dimanche 21 août 2011

Une jeune fille aux cheveux blancs ( Fanny Chesnel)

Résumé de l'éditeur :Ah, le cap des 60 ans ! Un mari attentionné mais débordé, des enfants adorables, une vie de rêve. Et avec la retraite, la liberté avec un grand L… ou l’ennui avec un grand E ! Caroline, qui savoure le plaisir d’être enfin paresseuse, de prendre son temps, reçoit un cadeau empoisonné : une inscription à un club pour seniors ! Cours de poterie, de théâtre, d’oenologie, d’informatique… et si c’était le début de la fin ? Caroline craque. Elle envoie valser ces loisirs organisés, pour une autre voie, plus drôle et plus illicite… Elle tâtonne, expérimente, bousculant ses habitudes et rencontrant au gré de son errance de nouveaux amis, et surtout le séduisant et très jeune Julien...


Mon opinion:
J'ai bien aimé ce livre.
Tout d'abord pour l'humour du personnage principal, Caroline. Elle a 60 ans, elle est à la retraite mais elle ne se plaint pas. Elle cherche à inventer la nouvelle vie de liberté qui s'offre à elle. Que faire de ce temps. Elle a un regard très critique sur elle même. J'en ferai bien mon amie si elle existait.
Ce livre amène à voir la retraite d'un autre point de vue, à s'interroger sur la façon dont on s'adresse aux " retraités", aux idées toutes faites que l'on a de la retraite, et aux phrases toutes faites que l'on a tendance à dire à nos aînés retraités. On veut tous faire le bonheur des gens que l'on aime mais peut on le faire malgré eux? Remplir le temps d'un retraité en lui offrant son adhésion à des cours divers et variés pour retraités, est-ce vraiment leur rendre service?
Un bon moment de lecture!!!!

"Je crois que je vais pas tarder de toute façon. J'ai rendez-vous avec des cons. Il ne faut pas que je les déçoive"

" La meilleure façon de pousser quelqu'un à faire n'importe quoi, c'est de régenter sa vie"

" Au nom de toutes les croûtes qu'elles m'ont offertes, je revendique mon droit de vengeance"

Jury pour le prix confidentielles.

Une jeune fille aux cheveux blancs, de Fanny Chesnel (Albin Michel)

Les insurrections singulières, de Jeanne Benameur (Actes Sud)

La Brûlure du Chocolat, de Barbara Abel (Fleuve noir)

En finit-on jamais d'aimer ceux que l'on aime ?, de Martine Moriconi (Robert Laffont)

Chevalier de l'ordre du mérite, de Sylvie Testud (Fayard)

La mer noire, de Kéthévane Davrichewy (10-18)

Longtemps j'ai rêvé d'elle, de Thierry Cohen (Flammarion)

Cendrillon à Hollywood, d'Elena Klein (XO) -

Grand amour, de Stéphane Carlier (Le Cherche-Midi)

Les pensées sauvages, de Marc Durin-Valois (Plon)

L’Enfant-rien, de Nathalie Hug (Calmann-Levy)

L’écrivain de la famille, de Grégoire Delacourt (JC Lattès) -

Le testament d'Olympe, de Chantal Thomas (Seuil)

Sept mers et treize rivières (Monica Ali)

Résumé de l'éditeur : Lorsque Nazneen apprend son prochain mariage avec un homme qui vit en Angleterre et qu'elle n'a jamais vu, sa vie bascule. Élevée dans un village du Pakistan et dans le respect des traditions, elle sera désormais l'épouse dévouée d'un mari de vingt ans son aîné, sans charme et sans ambition. Exilée dans ce pays dont elle ne parle même pas la langue, elle se soumettra tout d'abord à ce destin qu'elle n'a pas choisi avant d'entrevoir peu à peu la lumière et, grâce à l'amitié et l'amour, de prendre enfin le contrôle de son existence. Nouvelle voix incontournable de l'Angleterre métissée, Monica Ali raconte, dans ce premier roman où l'humour affleure toujours sous le drame, l'histoire poignante
d'un éveil à l'indépendance dans un monde où s'entrechoquent traditions et préjugés.

On s'attache vite au personnage de Nazneen. On la voit évoluer, passer de l'épouse soumise, à la femme qui se rebelle en silence puis ouvertement;
Les autres personnages sont aussi très attachant. Même le mari qui semble de prime abord un peu " beauf", idéaliste, égoïste, n'allant jamais au bout de ses projets, nous apparaît sous un autre jour( sensible, réfléchi) au cours du livre.
On voit aussi évoluer la vie des pakistanais à Londres ; et c'est plutôt intéressant.