lundi 31 octobre 2011

Le Château de nulle part ( Mireille Lheureux)



Résumé

Katherine retrouve François à la gare. Ils ont été amants mais ils restent entre eux un fort lien d’amitié. Elle doit passer le weekend dans son château.Durant ce weekend qu’elle va prolonger, on apprend à connaître Katherine. Son père s’est suicidé quand elle avait 13 ans, sa mère est morte peu de temps avant le début de l’histoire. Katherine n’a jamais fait le deuil de son père. Elle vit entre rêve et réalité. Et dans ces rêves elle retrouve, de l’autre coté d’une colline imaginaire ce père. Elle converse avec lui. Elle se sent en fait coupable de cette mort. Katherine se voit forcer de prolonger son séjour, et c’est la qu’elle rencontre Serge, l’ami du cousin hongrois de François

Mon avis

Que dire de ces 89 pages…. Quelles sont denses d’abord.

A la lecture du résumé de la quatrième de couverture, on s’attend à une longue et lente introspection d’une femme, encore ébranlée par la mort de son père.

Mais l’histoire est plus complexe. J’ai d’emblée trouvé Katherine sympathique et me suis fortement attachée à elle.

Elle est pourtant un peu énigmatique, un peu « folle » certains diront. Elles a des visions de son père dont elle tente de faire le deuil, discute avec lui quand elle le « rencontre » aux pays des morts. Ce sont ces « dialogues » avec son père mort qui lui permettent de commencer son deuil. A travers ses souvenirs on apprend la longue et douloureuse histoire de la jeune femme qui cherche tant bien que mal à comprendre pourquoi elle souffre encore de l’absence de ce père. Elle raconte les incidences de cette mort sur sa vie de femme, sur son incapacité à créer des liens avec des hommes.

La vie de Katherine est riche en rebondissement, en seulement 89 pages ( je ne peux pas rentrer dans les détails, sous peine de dévoiler l'histoire). Et pourtant tout semble crédible et je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir triste.Je me suis prise d’affection aussi pour les autres personnages. Pour François qui reste tout au long du livre, un homme très énigmatique (qu’est ce que le livre rouge ? qui est cette autre femme qui lui a fait du mal ?). Est-il ou non amoureux de Katherine ? Que ce soit d’amour-amoureux ou d’amour amitié, une chose est sure, il aime la jeune femme. Il est la sans être là tout au long du livre, il essaie de la faire parler, de la faire sortir de ce vide creusé par l’absence de son père. Il reste présent. Il a ses failles mais essaie de passer outre pour sauver son amie.Luce, la psychologue est un peu moins crédible (depuis quand le psy peuvent emmener leur patient en weekend ????) mais on ne peut s’empêcher de l’apprécier. C’est elle qui découvre le talent de Katherine, et on sent qu’elle n’a qu’une envie c’est que ça patiente s’en sorte. La relation patient-thérapeute se transforme assez vite en relation amicale que l’on envie.J’ai vraiment aimé le style de l’auteur, ses réflexions sur la vie et l’absence. Sur la douleur que la mort d’un proche peut causer, que l’absence de mots peut causer et aussi sur l’importance du père. Et les personnages resteront longtemps dans ma mémoire je pense


Citations :

« le vide laissé par l’absence est insidieux, il ronge le cœur et l’âme. »

« Ils avaient tous deux passé un seuil de souffrance au-delà duquel plus rien ne pouvait les atteindre. »

« c’était un livre non écrit, celui que François aurait souhaité lire. Katherine vit dans ce vide un trop plein d’espoirs déçus. »

« tu as fait de moi une invalide de l’amour »

« Allait-on découvrir chez l’homme le gène de l’égoïsme, celui de la lâcheté, celui de la non assistance à enfant en danger, celui de voleur d’enfance »

« en fait, en s’appuyant l’un sur l’autre, ils vivaient une amitié particulière qui aurait pu céder sa place çà l’amour à condition qu’ils perdent l’un et l’autre la peur de cette rencontre »



dimanche 30 octobre 2011

Les contes de la nuit (Michel Ocelot )


Synopsis : Tous les soirs, une fille, un garçon et un vieux technicien se retrouvent dans un petit cinéma qui semble abandonné, mais qui est plein de merveilles. Les trois amis inventent, se documentent, dessinent, se déguisent. Et ils jouent toutes les histoires dont ils ont envie dans une nuit magique où tout est possible...

Mon avis:
J'ai adoré les dessins, les contrastes de couleurs entre les personnages en ombres chinoises et les décors très colorés.
Certains diront que les intermèdes dans le théâtre sont inintéressants pour les enfants, mais j'ai trouvé ça intéressant de faire un dessin animé qui suive les phases de concentration des jeunes enfants: c'est presque 5 dessins animés en un avec coupure " pub" pas publicitaires.
les moments de chants chorale dans certains des passages sont vraiment magnifiques C'est peut être moraliste un peu mais très accessibles pour des enfants.
Un peu de douceur dans ce monde de brutes!!!!!
Si vous avez aimé Kirikou c'est le même créateur!!