- N’oublie pas les oiseaux (Murielle Magellan)
- Broché: 340 pages
- Editeur : JULLIARD (9 janvier 2014)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2260020712
- ISBN-13: 978-2260020714
Mon résumé :
Elle commence son histoire par
sa visite avec son enfant, au corps de
son amour défunt, à l’hôpital,
Et c’est l’occasion, le déclic
pour remonter en arrière. Elle a 17 ans quand elle tombe amoureuse de celui
qu’elle nomme ‘l’homme slave’.
Il est beau, énigmatique,
séducteur ce professeur de l’Ecole des Variétés de Paris, alors évidemment,
elle, la jeune montalbanaise elle tombe sous le charme.
Mais il a 25 ans de plus
qu’elle, il aime les femmes, et il demeure donc inaccessible jusqu'à ce que…
Mon avis :
Contrairement à d’autres
lecteurs je n’ai pas été conquise dès les premières pages. J’ai eu du mal à
rentrer dans l’histoire. « Mais pourquoi s’acharne-t-elle s’il ne veut
pas d’elle ?? En plus il accumule les femmes... Elle va juste souffrir
c’est tout … » Telles étaient mes pensées.
Mais j’ai poursuivi car j’aime
bien la façon d’écrire de Murielle Magellan.
Et je suis moi aussi tombée sous
le charme …
D’abord sous le charme de l’homme slave. Parce que oui, c’est un séducteur, qui n’hésite pas à avoir plusieurs femmes en même temps… Mais c’est aussi un grand enfant finalement, qui ne sait pas choisir, ni maîtriser ses pulsions. J’ai fini par aimé son coté nature, son incapacité à mentir, sa spontanéité, son impulsivité. Il est vrai finalement. Vrai et entier dans ses sentiments, et c’est pourquoi ceux qu’il va développer pour Murielle sont si beaux et si forts. On les voit naître, se construire, évoluer au fil des pages.
D’abord sous le charme de l’homme slave. Parce que oui, c’est un séducteur, qui n’hésite pas à avoir plusieurs femmes en même temps… Mais c’est aussi un grand enfant finalement, qui ne sait pas choisir, ni maîtriser ses pulsions. J’ai fini par aimé son coté nature, son incapacité à mentir, sa spontanéité, son impulsivité. Il est vrai finalement. Vrai et entier dans ses sentiments, et c’est pourquoi ceux qu’il va développer pour Murielle sont si beaux et si forts. On les voit naître, se construire, évoluer au fil des pages.
Et puis comment ne pas être
séduite par ses propos sur le cahier de son fils, sur sa façon d’être avec lui,
ce qu’il en dit, en pense ?
Après
avoir pensé qu’elle était un peu niaise d’attendre d’être vue par
l’homme slave, je me suis attachée à Murielle. J’ai aimé ses faiblesses et ses
forces qu’elle nous livre telles quelles. J’ai aimé sa façon d’être aussi vraie
dans ses sentiments et dans ces mots. Elle ne cache rien, ni ses ressentis, ni
ses tergiversations.
Oui je crois que si j’ai été un
peu réticente au début de ma lecture (encore un roman à l’eau de rose !!!)
c’est cette impression, cette sensation de vérité fait changer d’avis. Rien
n’est occulté, ni le beau de l’histoire, ni le moins beau, ni l’amour, ni la
douleur et la souffrance…. On peut voir, page après page, les sentiments
éclore, grandir, puis évoluer et même décroître, devenir moins beau… On voit la
relation débuter mais on voit aussi la façon dont elle change, dont elle fait
grandir et changer les protagonistes.
Mme Magellan ne ment pas. Elle
se livre, entière, sans se donner le beau rôle : amoureuse, amante, femme et mère, réaliste et candide, généreuse
et mesquine… mais toujours vraie !!!!
« L’attente
est éternelle mais on peut au moins désormais l’amener avec nous [avec le
portable], la trimballer comme une prothèse invisible de nos diverses
déambulations, elle n’a plus cette forme amorphe et paralytique d’autrefois »
« Je suis
très lente à la douleur. Elle parvient toujours à mon cœur avec un temps de
retard. C’est une forme d’idiotie qui donne l’illusion de la force et du
courage. Gros quiproquo. »
« Le perdre c’est
me perdre pour un bon bout de temps. Mais tout accepter c’est me perdre aussi. »
« Le souvenir
heureux, cette glu pour amoureux éconduit têtu, ce piège d’araignée. »
« Cela peut
paraître naïf de ma part, mais je n’ai jamais exclu certains scénarios, même s’ils
paraissaient dénués de bon sens, car j’ai de longue date admis que tout le
monde , n’avait pas le même rapport à la cohérence et aux émotions, et que ce
qu’on nous vent dans les journaux, dans les émissions bon chic bon genre, ou
chez certains psys comme des bases du « rapport humain » n’est pas
plus qu’un accord simple en musique. »
« Cet homme
m’avait révélé dans ma grandeur et désormais dans ma misère ».
« Comment
peut-on vouloir blesser ceux que l’on dit aimer ? Je ne comprends pas. Il
y a dans cette logique absurdité tout mon étonnement sur le monde. J’entends
désormais l’amour derrière beaucoup des agressions que je subis dans ma sphère
privée mais je n’en suis pas moins stupéfaite ».
Je rajoute ce livre pour le challenge petit bac, ligne adulte , dans la catégorie " animaux "
C'est une histoire forte qui montre à quel point aimer n'est pas rationnel... à quel point aimer peut te forger et te détruire à la fois ;)
RépondreSupprimerMerci pour votre visite!
RépondreSupprimerJe suis d'accord, il montre aussi comment aimer fait changer, grandir!