mercredi 31 décembre 2014

histoire d'être originale...

Juste quelques mots , pour vous souhaiter, à vous qui passerez par ici, volontairement ou involontairement, une 

TRÈS BELLE ANNÉE 2015!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Je vous souhaite de belles lectures, de belles rencontres et comme le dit une chanson : tout le bonheur du monde! 


Je tiens également à remercier celles et ceux qui ont eu le courage de lire ma prose, et mes "articles" plus que souvent maladroitement rédigés! !

Merci!!!

lundi 29 décembre 2014

Par le feu ( Jane Casey)



Détails sur le produit

  •  Par le feu  ( Jane Casey)
  • Poche: 576 pages
  • Editeur : 10 X 18 (4 septembre 2014)
  • Collection : Domaine policier
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2264063874
  • ISBN-13: 978-2264063878



Mon résumé: 

Un criminel en série sévit dans Londres. Son «  habitude » de brûler ses victimes lui a valu le surnom de Crémateur.
Le corps d’une jeune femme, Rebecca Haworth est retrouvé dans un parc londonien. Mais l’enquêtrice Maeve Kerrigan doute quant à l’attribution de ce crime au Crémateur. En effet, en enquêtant dans l’entourage de la victime, elle s’aperçoit que la jeune femme était loin d’être aussi «  idéale » que  tout le monde  le pensait.  

Mon avis :
D’abord je tiens à remercier Angelita, du blog http://jelistulisillit.wordpress.com/ qui m’a permis de gagner ce livre, entamé le lendemain de sa réception.
J’avoue me suis laissée prendre au piège de cette enquête policière menée tambour battant par une enquêtrice attachante.
J’avoue que j’ai eu des doutes assez rapidement sur le coupable. Mais je ne me suis pas ennuyée pour autant, car j’ai apprécié la façon dont Jane Casey examine, décortique les relations humaines, les manipulations des uns et des autres.
Et puis j’ai apprécié que l’enquêtrice ne soit pas une belle blonde bien sous tout rapport, mais une jeune femme, dans un milieu de machos, pleine d’humour. J’ai apprécié également Rob, son co-équipier, un macho aussi mais au grand cœur. ..
Une belle découverte, que je compte poursuivre !!! 
( PS : je trouve la couverture plutôt sympa aussi)

Dans le café de la jeunesse perdue (Patrick Modiano)



Détails sur le produit 

  •  Dans le café de la jeunesse perdue (Patrick Modiano)
  • Poche: 176 pages
  • Editeur : Folio (8 janvier 2009)
  • Collection : Folio
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2070361241
  • ISBN-13: 978-2070361243




Mon résumé:

Le café de la jeunesse perdue c’est le café «  le Condé » proche de la place de L’Odéon.
On y trouve des clients de passages, mais aussi des habitués : quasiment tous âgés de moins de 25 ans. Il y a Zacharias, Jean-Michel Ali Cherif, Roland, Maurice Raphael… et quelques autres.
Et au milieu d’eux, il y a Louki. Elle a débarqué, un jour, dont ne sait où, et petit à petit  elle s’est fait sa place au milieu de ces hommes.
Ces hommes qui, tour à tour, prennent la parole pour nous raconter leur jeunesse, dans ce café….. Pour nous parler aussi de Louki.


Mon avis :

Bizarrement je n’aime pas trop lire un livre parce que son auteur a eu un prix… Mais à force de voir des critiques des livres de Modiano sur le net, j’ai fini par céder. Et à la médiathèque, le seul disponible était « Dans le café de la jeunesse perdue ». J’ai pensé que je n’avais rien «  à perdre ». Au pire je n’aimais pas et je pourrais dire que j’avais essayé.

Bon je le dis tout de suite ce livre n’est pas un coup de cœur ; il m’a manqué un ‘ je ne sais quoi’ pour m’attacher  véritablement aux personnages.
De tous c’est évidement celui de Louki qui m’a le plus touché. La frêle jeune femme, par son histoire ne pouvait que m’émouvoir.
Pas un coup de cœur, mais un agréable moment de lecture qui m’a donné envie de poursuivre ma découverte. J’aime bien le style doux de Modiano, sa façon de relater le quotidien, les habitudes de chacun. J’ai été touchée par sa description de Paris et des rues parisiennes.  J’ai également apprécié la façon dont il fait s’entrecroiser les histoires de ses personnages.
Voila je ne vais pas m’étendre plus, (vous avez sûrement d’autres choses à faire que de lire mes résumés en cette période de fêtes, d’autant que mon résumé n’est vraiment pas super !).
Je pense qu’il s’agit d’un style d’écriture particulier, une sorte de description des moments éphémères empreinte de nostalgie, auquel tout le monde n’accrochera pas. Mais j’ai bien aimé.

Citations :

«  J’ai toujours cru que certains endroits sont des aimants, et que vous êtes attirés vers eux si vous marchez dans leurs parages. Et cela de manière imperceptible,  sans même vous en doutez. »

«  Avec les années  qui passent, beaucoup de gens  et de choses finissent par vous apparaître si comiques et si dérisoires que vous leur jetez un regard d’enfant. »

«  Dans cette vie qui vous apparaît quelquefois comme un grand terrain vague sans poteau indicateur, au milieu de toutes les lignes de fuites et les horizons perdus, on aimerait trouver des points de repère, dresser une sorte de cadastre pour n’avoir plus l’impression de naviguer au hasard. Alors, on tisse des liens, on essaye de rendre plus stables des rencontres hasardeuses."

vendredi 26 décembre 2014

Monsieur est mort (Karine Silla)



 Détails sur le produit

  •  Monsieur est mort (Karine Silla)
  • Broché: 201 pages
  • Editeur : PLON (21 août 2014)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2259227465
  • ISBN-13: 978-2259227469




Voici un livre qui fait parti de la catégorie «  livre dont il est difficile de parler».
Le nombre de marque page qui le ponctue témoigne pourtant du nombre de passages qui m’ont marquée, touchée, qui ont résonné ou fait écho à quelques choses en moi.
C’est peut être justement parce qu’il m’a tellement touché, que je ne sais par où commencer pour en faire un article lisible et pour donner envie de le lire.

L’histoire de départ est simple.
Vincent a été élevé dans les beaux quartiers, avec son frère Gabriel, de 18 mois son aîné, presque un jumeau…..
La mort dramatique de celui-ci l’a forcé à fuir, pour survivre presque. Du jour au lendemain il est parti en Indonésie… coupant quasiment tout lien avec sa famille….
Mais un jour, sa mère l’appelle. Et en entendant ses trois mots «  Monsieur est mort », Vincent ressent qu’il doit y aller. Pour aider sa mère ? Pour se réinstaller en France ? Pour mettre un point final à cette histoire ? Pour faire la paix ?

C’est le récit d’un retour que cette histoire. Un retour à la fois douloureux mais nécessaire. Un retour sur les traces de son enfance parisienne. Un retour qui permet à Vincent de faire le point, de mettre enfin des mots sur cette enfance d’apparence. Un moyen de casser les apparences pour faire éclater au grand jour la vérité sur ce qu’il se passait derrière la belle façade de l’immeuble parisien.
Et on découvre, petit à petit cette famille où les non-dits sont rois, où le silence est roi. On découvre la relation de quasi symbiose entre Vincent et son frère, et à l’opposé les relations sans chaleurs entre le jeune garçon et son père et sa mère, entre ces deux parents.

Karine Silla nous parle ici de la place de langue dans la famille, du langage verbal et du non verbal. Elle nous interroge sur les relations entre les parents et les enfants. Mais elle nous parle aussi du pardon : existe-il des choses impardonnables ? Est-ce que l’on peut pardonner certaines choses ou bien doit-on seulement apprendre à vivre avec ?
Voici un livre de seulement 200 pages mais qui était un coup de cœur des libraires là où je l’ai acheté et que je classe également dans cette catégorie.
J’espère que vous excuserez la maladresse de mes propos, et que vous tenterez cette lecture  forte, cette lecture coup de poing !


 
Citations :
«  Les morts laissaient derrière eux ces empreintes à l’intentions des vivants, comme pour les guider dans un jeu de pistes qu’ils auraient préparé toute leur vie afin qu’on ne les oublie pas. »



« J’avais refusé de mourir […] C’est ce qui arrive quand on ne veut pas mourir de chagrin, on chercher à respirer différemment, moins profondément, en veillant à laisser les sentiments flotter à la surface. »



«  C’était un homme complexe, méchant mais sentimental, et souvent les gens se trompaient en le pensant sensible. Il pouvait être envoûtant mais c’était un escroc des émotions. »



«  J’étais né avec un insatiable besoin de tendresse, comme si j’avais porté en moi le manque d’affection de tous mes ancêtres réunis. »



«  C’est ainsi que je considérais l’amour maternelle, comme un hurlement sourd, inconsolable, qui résonnait au plus profond de ma solitude. »



«  On nous demande toujours en avion d’attacher nos ceintures, mais c’est notre esprit que nous devrions ficeler, pour éviter qu’ils ne se renverse de manière incontrôlable. »



«  Vivre dans un espace trop grand empêche d’aimer. »



«  Les gens qui s’aiment doivent pouvoir se serrer pour se regarder, se rapprocher, s’entendre ou surprendre des larmes couler silencieusement sur le visage de l’autre. »



«  Dans la même solitude trempée dans l’or massif qui rend le malheur sournois, interdit, presque obscène. »



«  Son mélange de beauté extrême et de mystère la rendait semblable aux tableaux que mon père aimait tant. Du moment qu’il la possédait, il ne se souciait guère de ce qu’elle pouvait ressentir pour lui. »



«  Car quoi de plus nécessaire que la soumission à l’autre pour aimer ? On attend jamais une personne que parce qu’on s’inquiète pour elle, qu’on désire la voir. Par ce qu’on l’aime. »



«  Parler pour mes parents était un acte diabolique, un exorcisme que de lancer de l’eau bénite sur un possédé. »



«  En réalité, je n’étais absolument pas douillet, la seule chose qui me faisait souffrir était de savoir qu’elle ne me consolerait jamais. »



«  J’étais sûr qu’une dose de dialogue trop forte administrée à quelqu’un de mon genre, habitué à vivre auprès de gens mutiques, pouvait être fatale, et je n’avais pas envie de mourir. »



«  C’était peut-être ça l’erreur des gens malheureux, ils ne prennent pas le bonheur là où il est. »



«  L’attachement aux objets du passé, ils soutiennent nos souvenirs en nous offrant la certitude que nous ne les avons pas rêvés et le preuve de qui nous étions. »

«  Les souvenirs douloureux sont un peu comme les affaires que l’on range dans les grenier, on peut monter les voir mais on les descend rarement chez soi. »



« Je préfère donc me taire plutôt que de continuer à parler en censurant mon cœur. »



«  Etait-il plus douloureux d’être muet ou de savoir parler sans jamais rien pouvoir dire ? »

jeudi 25 décembre 2014

La comptine des coupables ( Carin GERHARDSEN)




Détails sur le produit


  •  La comptine des coupables ( Carin GERHARDSEN)
  • Poche: 333 pages
  • Editeur : 10 X 18 (3 avril 2014)
  • Collection : Domaine policier
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2264061057
  • ISBN-13: 978-2264061058


Mon résumé: 
Une jeune femme philippine  et ses  deux jeunes enfants sont égorgés dans son appartement. La jeune femme, femme de ménage semble sans histoire.. si ce n’est qu’elle vit dans un appartement largement au-dessus de ses moyens.
Le père des enfants vit non loin de là, mais semble innocent car pratiquement apathique.

C’est Conny Sjöberg qui se voit confier cette enquête étrange. Il doit en même temps gérer l’absence d’un de ses collègues, les relations entre d’autres de ses collègues, et sa culpabilité à l’égard de sa femme.

Mon avis : 

Il est parfois bon, quand on entame un polar de se laisser porter… qui plus est quand on le lit au début des vacances, c'est-à-dire au moment où l’on est le plus crevé et où on a le plus besoin de débrancher….
J’ai retrouvé avec plaisir les enquêteurs de  «  la maison en pain d’épices » et de «  Hanna était seule à la maison ». Je ne me souvenais de tous les évènements de leurs vies personnels mais cela n’a pas posé problème. L’auteur les rappelle de façon rapide et précise.
Bon il ne faut pas s’attendre à un thriller intense ou sanglant mais le style de l’auteur est efficace, concis et clair. Un bon moment de lecture… qui m’a donné envie de m’acheter le suivant : « la dernière carte »
Je rajoute une mention spéciale pour la couverture que je trouve sympa. 

Vers les deux autres opus de cette " série":
Hanna était seule à la maison
La maison en pain d'épices

lundi 22 décembre 2014

Comme un père (Laurence Tardieu)



Détails sur le produit

  •  Comme un père (Laurence Tardieu)
  • Poche: 118 pages
  • Editeur : Points (5 juin 2008)
  • Collection : Points
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 275780247X
  • ISBN-13: 978-2757802472



Résumé/avis :

Comment apprivoiser un père ? Est-il possible de le faire alors que l’on a déjà 25 ans et que l’on s’est construit avec son absence ?
Ce sont les questions qui me sont venues à l’esprit en lisant ce récit de cette cohabitation forcée. Ce sont  Louise et François doivent cohabiter. Elle est à 25 ans, et a perdu sa mère. Il sort après 20 ans d’incarcération et il a besoin d’un lieu de transition pour 5 jours.

J’ai d’abord été désarçonnée par le style de narration. Parfois c’est Louise qui nous parle, utilisant le «  je ». A d’autres moments c’est un narrateur omniscient (ou alors une Louise qui s’observerait ?) qui parle en utilisant « elle ».
La conséquence c’est que le lecteur se retrouve alternativement dans et en-dehors de la tête de Louise. Et comme Louise, il est sur le fil, il hésite le lecteur. Comme la jeune femme il ne sait quelle distance adopter avec cet homme. Doit-il le rejeter ?  L’ignorer ? Lui laisser une chance ? L’accueillir à bras ouverts ?
Mais le rejeter en bloc,  n’est-ce pas admettre que son absence à créer des failles, des blessures ? Quant à l’accepter…  il faudrait alors réfléchir à la place qu’on est prêt à  lui faire ou  à lui laisser …
L’écriture resserrée, économe en mot,  de Laurence Tardieu, renforce presque le coté animal du face à face entre François et Louise. Chacun  observe, « sent », « écoute » l’autre, comme le feraient deux animaux condamnés à partager le même territoire. Les mots semblent trop douloureux pour être prononcés. C’est bien le portrait de deux être en souffrance que nous dressent ici l’auteur.
Elle soulève aussi, en filigrane, les problèmes que peut poser la réinsertion après une longue incarcération : la difficulté de reprendre une vie quotidienne, de se réinsérer dans la société, celle  aussi de se faire une place dans le monde qui à continuer de tourner, dans la vie des autres et dans sa propre vie.

Encore un court roman qui prend aux tripes avec des personnages pleins de failles, et en souffrance mais si vrais !
Encore un coup de poing-coup de cœur.


Citations :

«  Depuis la nuit dernière, elle se sent entraînée malgré elle dans une spirale qui rend chacun de ses mots et ses gestes dur et tranchant. »

«  Les mots ont jailli sans qu’elle ait pu les retenir. Il demeure immobile, elle lit dans ses yeux la souffrance et l’étonnement. D’autres paroles continuent de crier en elle : Vous êtes un vide qui se découpe en moi et qui retournera dans son vide. »

«  Cette solitude, même avec les plus proches. »

« Voila la vie. On est heureux. On en est parfois conscient. Soudain tout bascule. On se retrouve plongé dans un autre temps, un autre espace. L’existence se referme. On est pris à son piège. On s’enfonce dans la solitude. Impossible de saisir la main de quiconque. L’époque heureuse apparaît comme une bulle, flottant, légère et inatteignable, au dessus de nous. »

«  Moi mes coups durs, je ne les ai pas pris en pleine face, je les ai toujours pris de côté, parce qu’ils n’étaient pas nets, ils étaient, tu sais, comme un vase magnifique qu’on a fêlé mais qu’on continue à laisser en évidence chez soi en le disposant de telle manière que la fêlure n’apparaissent pas aux yeux des autres, tu vois ce que je veux dire ?
Il y a un décalage entre ce que toi tu ressens (ta peine parce que ton vase est abîmé) et ce que les autres voient »

«  C’est difficile de comprendre les autres, la tentation est parfois forte de les vouloir comme nous. »

«  C’est quoi un père, est-ce que ça s’aime forcément, c’est bizarre ce mot père, ça sonne sec et lourd et mou. »

«  Ne me laisse pas seule, la solitude c’est comme une vieille personne, lorsqu’elle est là, on sent soudain son enveloppe, pesante, se cramponner à soi. »

Le jugement de Léa ( Laurence Tardieu)



Détails sur le produit

  •  Le jugement de Léa ( Laurence Tardieu)
  • Poche: 106 pages
  • Editeur : Points (14 juin 2007)
  • Collection : Points
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2757802488
  • ISBN-13: 978-2757802489



Résumé/avis :

Que peut-il se passer dans la tête d’une mère qui a tué son enfant ? Est-il possible d’expliquer, de «  justifier » un tel acte ?
Spontanément beaucoup répondront «  NON ». Moi… Je ne sais pas, je ne sais plus. Je crois que je répondrais «  Lisez Le jugement de Léa ».

En peu de mots, dans un style épuré et donc rendu plus fort, Laurence Tardieu parvient à nous plonger dans l’univers de Léa, dans la détresse de cette mère qui a tué son fils de 4 ans.
Léa, qui dans une petite salle du tribunal attend le verdict des jurés en compagnie d’un gardien. Léa qui faute de mots, s’est tu, au risque de se rendre encore plus coupable aux  yeux des jurés.
Léa, grâce à la bienveillance quasi silencieuse de son gardien commence à parler d’elle.
On découvre en elle une enfant qui a passée son temps à chercher, sans jamais la voir, l’existence d’une forme de tendresse entre ses parents. Léa, qui a grandit dans l’ombre d’un frère décédé. Léa qui a cherché dans la multiplication des conquêtes amoureuses à combler ce vide…. ou du moins à vivre avec.
107 pages qui prennent aux tripes !

Un livre coup de coeur-coup de poing! 

Citations :

«  Mon enfance ressemble à une longue errance dans un couloir silencieux dont les issues auraient été condamnées. »

«  La vie est une vaste comédie Marie. Tôt ou tard on finit par l’apprendre »

« Même lorsque je vous parle, c’est comme si ce n’était pas moi, comme si c’était une voix étrangère, une intruse…Je ne sais plus où je suis…à l’intérieur je veux dire. »

«  Je crois que c’est la peur qui maintient debout. »

«  Le plus dangereux ce n’est pas tant que les autres se trompent sur vous. C’est de se tromper soi-même »

«  Je voudrais m’enfuir. Pas seulement de ce lieu : m’enfuir de ce temps qui me broie, qui m’écrase. »

«  Moi aussi j’ai longtemps marché, pour souvent tombé. J’aurais tout donné pour m’arrêter un instant. Étirer ce temps, ce bonheur fou. »

Les suprêmes (Edward Kelsey Moore)



Détails sur le produit

  •  Les suprêmes (Edward Kelsey Moore)
  • Broché: 336 pages
  • Editeur : ACTES SUD (2 avril 2014)
  • Collection : Lettres anglo-américaines
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2330019920
  • ISBN-13: 978-2330019921


Mon résumé: 
 
Elles sont trois, trois femmes noires dans une petite ville de l’Indiana des années 60.
         Il y a Odette, née dans un sycomore, mariée à James et qui ne se laisse marcher sur les pieds par personnes (ni les femmes, ni les hommes et ce, quelque soit leur gabarit).
         Il y a aussi Clarice, qui pour gagner sa place au paradis fait semblant d’ignorer les incartades de son mari.
         Et enfin il y a la belle Barbara Jean qui tente comme elle peut de surmonter les blessures que lui a infligées la vie.
Même si leur amitié est un peu, au départ, le fruit du hasard, elle n’en demeure pas moins indéfectible. Elle se renforce à chaque épreuve envoyée à l’une ou à l’autre ou à leur entourage. Et il y en a des épreuves, car être afro-américaine à la fin des années 60 dans l’Indiana est loin d’être simple.

Mon avis :

J’ai lu ce livre car il fait partit de la sélection pour le prix Michel Tournier dont le résultat sera connu le samedi 11 avril 2015 au salon Lire en Val.
AU début, malgré les bons avis lus sur différents blogs j’étais un peu sceptique. J’appréhendais, peur de tomber sur un livre gnan gnan, plein de bons sentiments. …
Je me demandais ce que l’auteur allait bien pouvoir broder autour du thème de l’amitié de 3 femmes noires, peur des clichés…
Je me suis posée la question tout au long de ma lecture des 18 premières pages…J’étais même sur le point d’abandonner quand une petite phrase, à la fin de la page 18 à tout fait basculer.
(Non ! non, n’insistez pas, je ne vous la livrerai pas…)
 Et je me suis laissée entraîner dans cette belle histoire, pleine d’humour. Les trois suprêmes m’ont tour à tour séduite, émue, fait rire… J’ai été emportée dans le sillage de leur humour. J’ai adoré participer à leurs «  séances » de commérages grinçantes mais toujours réalistes.
Et il n’y a pas que ces trois suprêmes qui m’ont séduite. Tous les personnages, principaux et secondaires, sont truculents. Aucun manichéisme, aucune méchanceté en eux.
L’auteur arrive à alterner présent et retours en arrière sans jamais perdre le lecteur. Mieux encore, chaque retour en arrière est utile et aide le lecteur à mieux comprendre les évènements, les réactions des personnages, éclaire le présent.
Un petit bijou de lecture... Un peu de légèreté qui fait du bien !

dimanche 14 décembre 2014

Aéroport ( Byron Barton)



 Détails sur le produit

 


  •  Aéroport ( Byron Barton)
  • Poche: 30 pages
  • Editeur : L'Ecole des loisirs (mars 1996)
  • Collection : Lutin poche
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2211027601
  • ISBN-13: 978-2211027601

 

Mais comment un aéroport est-il organisé ? Qui pouvons-nous y rencontrer ? Que pouvons-nous y rencontrer ?

Voila un livre à mettre dans les mains des plus jeunes, qu’ils soient anxieux à la veille d’un départ en avion, ou seulement passionnés des avions (comme beaucoup de jeunes enfants).

J’ai acheté ce livre en début d’année, car j’ai un petit garçon dans ma classe qui passait ses récréations, déjà l’an passé chez les tout-petits, à venir me voir dès qu’il voyait un avion dans le ciel. L’ayant comme élève cette année, et comme il avait au début de l’année du mal à se séparer de maman, je me suis dit que cela pourrait l’aider…

J’ai aimé les textes simples ( un sujet, un verbe au présent, un complément), les dessins clairs et colorés…

 

Je participe avec ce livre au challenge  un mois= une illustration, session 3 sur le thème des vacances ! 

http://2.bp.blogspot.com/-M1oBzYOM-3c/UL34BDRc8oI/AAAAAAAAaf8/nyxSVkOOGjI/s1600/2012-12-02-7679.JPGhttp://amis-lecteurs.blog4ever.com/un-mois-une-illustration-session-3

 


mercredi 10 décembre 2014

Une vie à soi (Laurence Tardieu)



Détails sur le produit




  •  Une vie à soi (Laurence Tardieu)
  • Broché: 192 pages
  • Editeur : FLAMMARION (20 août 2014)
  • Collection : LITTERATURE FRA
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2081330555
  • ISBN-13: 978-2081330559


« Tu m’as montré le chemin, me murmurant que je n’étais pas la seule, et dans ma nuit profonde un éclat est apparu, de plus en plus intense. »

En visitant par hasard une exposition consacrée à Diane Arbus, Laurence Tardieu sent son monde interne s’écrouler.  Un écroulement salvateur car c’est comme si, alors qu’elle traverse depuis quelques temps une période sombre, une lueur apparaissait enfin. Pourquoi une telle sensation ? Parce que c’est comme un double qu’elle découvre en la personne de la photographe. Un double dont la vie personnelle et professionnelle, dont les expériences entrent en résonance avec sa propre vie d’écrivain. Un double qui va lui permettre de mettre à distance, d’objectiver ses propres expériences d’enfant, de femme, d’auteur et de créatrice.


Mon avis :
Pourquoi est-il si difficile de parler d’un livre alors qu’on l’a aimé ?
Est-ce parce qu’il est difficile d’exprimer en quoi certains mots, certains sentiments font résonance avec des expériences intimes ? Est-ce parce qu’il est difficile de mettre des mots sur des sensations, sur une musique des mots qui nous a émue, touchée au-delà de notre conscience ? Est-ce parce qu’on a peur d’ « amocher, de dénaturer quelque chose de beau ?
Je ne sais pas. J’ai juste envie de vous conseiller ce livre en espérant qu’il vous touchera comme il m’a touché.
J’ai aimé cheminer au coté de Laurence Tardieu dans sa réconciliation avec elle-même, avec celle qu’elle a été (enfant, fille, femme). J’ai aimé les mots mis sur sa réappropriation de sa vie, réappropriation déclenchée par sa découverte de Diane Arbus.
J’ai aimé ses propos sur l’écriture, sur cette passion qu’elle a choisi de vivre, malgré ce qui lui en a couté.

C’est une séance de lecture-dédicace dans la librairie  le Pavé du Canal, ( séance où je n’ai malheureusement fait que passer) qui m’a permis de découvrir Mme Tardieu. Elle m’est apparue toute discrète, calme et posée, ne cherchant pas à «  épater » ou séduire ses lecteurs. Les quelques phrases que je l’ai entendu prononcées, m’ont donné envie de lire ce livre, tant elle m’a semblé choisir les mots avec soin pour exprimer ses pensées.
Je me suis aperçue que j’avais déjà lu un de ces livres «  Puisque rien nedure » il y a quelques temps. Je l’ai même chroniqué au tout début de ce blog et c’était un coup de cœur.
Depuis la séance de dédicace, j’ai dévoré «  le jugement de Léa » et «  Comme un père ». Je chroniquerai plus tard ces des livres, courts mais intenses et que je vous conseille !
Heureusement que les vacances arrivent : je n’ai pas résisté à acheter «  Rêve d’amour » et commencé «  L’écriture et la vie ». ….

Citations
«  J’ai eu la sensation calme  et effrayante d’être en train de glisser de l’autre coté de quelques choses, d’être en train de mourir. »

«  Je n’avais pas bougé, mais à l’intérieur de moi les digues avaient rompu : mon enfance remontait en moi, éclatait. »

«  Chaque jour j’obéis, je fais ce qu’on me dit de faire, mais je ne comprends pas pourquoi je fais. Je fais mais il n’y a pas de sens à ce que je fasse. Je fais mais je n’éprouve aucun désir. »
«  Je tourne sans cesse, je tourne en rond, je tourne dans le vide. »

« Je traverse mon enfance comme on traverse une immense nappe de brouillard dans une frayeur silencieuse. »

« Qui de nous trois avait compris ce jour-là que quelque chose avait pris fin à jamais ? 
Que je les quittais.
Qu’en partant écrire je m’en allais vivre.
Je m’en allais vivre ailleurs. Dans un autre monde que le leur. »

«  Parvenir au bout du livre signifiera être sortie de l’effondrement, avoir retrouvé la vie. »

«  Je le comprenais enfin : moi qui ne cessais d’affirmer que de livre en livre je luttais contre l’oublie, toutes ces dernières années je n’avais en réalité cessé de m’enfoncer dans l’oublie de celle que j’étais. A chercher à toute force à m’extraire de mon histoire, j’avais perdu celle que j’avais été. […] Je ne me racontais plus d’histoires. Je retrouvais mon histoire. »

«  Chez moi, personne, jamais, ne parlais du corps. Le corps n’existait pas. […] Le corps ressemblait à la honte. »

vendredi 5 décembre 2014

ben oui mécresse ( 3)

Une petite fille vient me voir, car son écharpe s'est défaite, et un bout plus long que l'autre pend: 
" Mécresse, mon écharpe elle me suit!!!"

" t'es trop rigolaude maitresse!"

Question existentielle: 
" mécresse, pourquoi tu pètes jamais ? "

mardi 2 décembre 2014

une évidence!

Ce matin, une petite fille " râle" : " pourquoi c'est pas encore Noël?" 
Un garçon lui répond: 
" mais non c'est bientôt.C'est le 24, et c'est dans un petit peu de temps. Si c'était dans le 30, ça serait dans plus longtemps!!!" 

 

Le chat Bracadabra (Stéphanie Dunand Pallaz, Sophie Turrel)



Le chat Bracadabra


  • Le chat Bracadabra (Stéphanie Dunand Pallaz, Sophie Turrel)
  • Texte : Stéphanie Dunand-Pallaz
  • Illustrations : Sophie Turrel
  • 40 pages, 20x15 cm, cartonné
  • ISBN : 978-2-35067-097-3   -   Prix Public : 8.50 €

Mon résumé :

Bien qu’ayant la meilleure professeur de magie (la fée Chocotte), le chat Bracadabra n’est pas un élève très appliqué. Il préfère monter sur son balai pour zigzaguer dans les airs à étudier et apprendre le livre  des sortilèges et des enchantements.

De plus, une ravissante petite minette occupe toutes ses pensées… une minette qui ne veut pas être séduite…. Tant pis, notre minet sorcier décide de tenter le tout pour le tout… et il découvre, à ses dépends, que l’on n’imagine pas sans préparation une formule magique….

 

Mon avis (et celui de mes loulous) :

La lecture de ce livre m’a beaucoup fait rire. J’ai apprécié les rimes, le thème du chat amoureux, celui de l’apprenti sorcier, celui du cancre qui se lance tête baisser dans la magie….

J’ai craqué pour la fée chat Rabosse, qui a promis de transformé celui qui tenterait de la séduire en crotte de nez (enfin une fée par gnan gnan !!).

Les enfants  (et moi aussi) ont adoré les illustrations. Elles sont très colorées, riches en détails (idéale pour faire du langage, j’ai même une fillette de petite section qui a osé, pour la première fois de l’année prendre la parole dans le groupe, en remarquant le crapaud assis à l’avant du balai). Si vous êtes instit et que vous voulez aborder le thème de la magie, à la sorcellerie, foncez !!! La liste des mots relevant de champ lexical est très longue et fournie  et variée !

Pour ce qui est de l’histoire, je crains que les enfants ne soient passés à coté de la morale (il vaut mieux compter sur sa tête que sur sa baguette), mais ils ont adoré l’histoire. Bien sur j’ai eu droit à des «  «  beurks » quand le chat embrasse la fée chat Rabosse ! (et oui à 4 ou 5 ans, l’amour c’est beurk !), mais quel plaisir de les entendre rire à la lecture des formules magiques !

Certains enfants on fait le rapprochement avec les chats taignes que je leur avais lu il y a quelques semaines.

Quand ensuite je leur ai lu Nénette, ils ont fait le rapprochement avec le baiser du crapaud !!!!!!!!!!!!(=> Trop contente la mécressse !!)

Un super moment de lecture pour eux …. et pour moi !

Un grand merci aux éditions Balivernes pour cet envoi !!! ( je crois que je suis accro à ces petits chats!