dimanche 3 novembre 2019

Jurong Island (Thierry Berlanda)


 

 
  • Jurong Island (Thierry Berlanda)
  • Broché : 456 pages
  • Editeur : Editions du Rocher (11 avril 2018)
  • Collection : ROC.THRILLERS
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2268099296
  • ISBN-13 : 978-2268099293




Mon Résumé :
Que feriez -vous si vous appreniez qu’un groupe international projette de prendre (sans demander bien évidemment) le contrôle des systèmes centraux de sécurité de grands États ?
Peut-être vous demanderiez vous son objectif . Et si on vous répondait qu’il souhaite juste soumettre (par la terreur bien évidemment) ces États et pouvoir faire ensuite ce qu’il veut, quand il veut…
Voila la question que le général Obernay( ex patron des services secrets  français) pose à Justine Barcella…
Avant toute prise de décision, il faut savoir que la DGSE française est déjà sous la coupe d’un certain Python …
Le problème pour le monde c’est que dans le combat Python-Barcella, tous les coups sont permis … (et la vie des quidams comme vous et moi ne vaut pas plus qu’une cacahuète...)

Mon avis :
J’espère que vous ( et Mr Berlanda) pardonnerez mon piètre résumé ; je trouvais celui de l’éditeur un poil trop complexe.
Je dois commencer cet avis par un mea-culpa : je n’ai pas, avant de commencer cet opus, pris le temps de relire les précédentes aventures de Justine ( Naija). J’avoue que j’ai un peu regretté par moments, car ma lecture remontait à juillet 2017 ... .et ma mémoire a largement été surchargée depuis…  Il y a donc sûrement des références que je n’ai pas compris…
Ces aveux faits, je peux vous dire que, comme pour le précédent opus, j’ai beaucoup aimé ma lecture.
Une fois n’est pas coutume, commençons par la forme : j’ai vraiment apprécié ces retrouvailles avec l’écriture de Mr Berlanda. Une écriture fluide, émaillée d’expressions et de mots recherchés de références culturelles. Ça va vous sembler bizarre mais j’aime bien découvrir des nouveaux mots, essayer d’en trouver le sens en fonction du contexte …
Je trouve que c’est une forme de respect du lecteur quand l’auteur s’oblige à avoir une écriture travaillée. (J’espère que je ne vous parais pas trop snob en écrivant cela…)
J’ai aussi beaucoup apprécié la construction du récit : la pression du compte à rebours, la façon dont il décrit la simultanéité de ce qui se passe pour chaque personnage, chacun à « un bout du monde ».

Passons au fond : ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas fan de science-fiction : mais je ne me suis quasiment pas rendue compte qu’il s’’agissait d’un thriller d’anticipation.. tout semble tellement proche , réel , réalisable… Et c’est même limite « anxiogène » de se dire que les évènements de ce livre pourraient se dérouler demain. Que si l’on ne se méfie pas, demain la science gouvernera tout, l’informatique prendra la pouvoir ??? Que restera-t-il de l’humain ?
J’ai apprécié ce contraste entre la quête de l’homme idéal (jamais malade ou alors vite réparé par nouvelles technologies) , de la croyance en la suprématie des ordinateurs et la quête de Justine et Antoine pour qui l’humain vaut plus que l’ordinateur.
Ce livre amène à s’interroger sur le monde que nous souhaitons : un monde parfait sans ride et sans maladie ou un monde où tout un chacun a le droit d’être ce qu’il est, « sans triche ». Pour moi le choix est fait. En effet, (et j’espère que vous m’excuserez d’extrapoler), si chaque être humain doit être parfait, que deviennent ceux qui cumulent le double « handicap » de ne pas rentrer dans le moule et de ne pas pouvoir être soignés par la science ?  
Mais bon, n’ayez pas peur… ce livre n’est pas un thriller noir ! Car au milieu des guerres d’intérêt, il y a Antoine … Antoine qui s’est retiré dans le « fin fond » de la Corrèze loin de tout contact internet … et de tout danger (du moins le pense-t-il)
Antoine qui croit en l’humain même s’il maitrise bien les ordinateurs...
Et il y a Catherine … je ne vous dirai pas qui elle est ... juste qu’elle m’a rappelée certains de mes jeunes, dans leur spontanéité, dans leur rapport « sans mensonge » au monde... Je suis tombée sous son charme je crois…
Une chose est sûre c’est que j’ai hâte de lire le 3ème tome des aventures de Justine et Antoine.
Je remercie au passage Mr Berlanda pour la gentille dédicace qu’il écrit sur mon exemplaire de

vendredi 1 novembre 2019

Shibumi ( Trevanian)


Shibumi


  • Shibumi ( Trevanian)
  • Poche : 515 pages
  • Editeur : Editions Gallmeister (6 décembre 2016)
  • Collection : Totem
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2351786092
  • ISBN-13 : 978-2351786093




Résumé sur le site de l'éditeur:

Nicholaï Hel est l'homme le plus recherché du monde. Né à Shanghai en plein chaos de la Première Guerre mondiale, fils d'une aristocrate russe et protégé d'un maître de go japonais, il a survécu à la destruction d'Hiroshima pour en émerger comme l'assassin le plus doué de son époque. Son secret réside dans sa détermination à atteindre une forme rare d'excellence personnelle : le shibumi. Désormais retiré dans sa forteresse du Pays basque en compagnie de sa délicieuse maîtresse, Nicholaï accueille une jeune étrangère venue lui demander son aide. Il se retrouve alors traqué par une organisation internationale de terreur et d'anéantissement – la Mother Company – et doit se préparer à un ultime affrontement. Certains livres sont des rencontres auxquelles on ne s’attend pas.
Spontanément je ne serais pas aller vers ce livre. Mais quand ma libraire m’en a parlé je me suis dit « pourquoi pas » (d’autant que je venais de lui demander un truc nouveau…).

Mon avis :

Je me suis repris à 2 fois pour les lire les premières pages … il faut dire que ça commence avec 3 personnes qui regarde dans une « salle de projection privée » la vidéo d’une histoire de fusillade dans un aéroport.  
Je me suis dit que si c’était une histoire d’espionnage ça n’allait pas trop me tenir en haleine…
Et puis… Et puis Nicholaï Hel est arrivé dans l’histoire… et là … scotchée la lectrice.
Je n’ai plus été capable de lâcher le livre quasiment jusqu’à la dernière page (enfin si, pour être honnête il y a un moment où j’ai senti une baisse de mon intérêt mais j’ai poursuivi car je voulais savoir …)
En fait ce qui m’a plus intéressée ce n’est pas tant l’histoire que le personnage principal…
Au début de l’histoire, il est déjà âgé mais une grande partie du livre est consacrée à sa vie, et ça aide à comprendre comment il en est arrivé là où il en est au début de l‘histoire…
Et wahoo…
Ce concept de Shibumi … juste wahoo…
Un des personnages de l’histoire défini ce concept ainsi « l’idée du raffinement le plus subtil sous les apparences les plus banales […] C’est compréhension plus que connaissance.
Dans le comportement c’est la modestie plus que la pruderie.
Dans le domaine de l’art […] c’est la simplicité harmonieuse... »
J’ai vraiment adoré le personnage de Nicholaï mais aussi les autres personnages qui sont (à part les méchants) très attachants.
Cette histoire est aussi l’écriture qui m’a séduite : fluide, sans céder à la facilité …
Même s’il a été écrit dans les années en 1979 ce livre une sacrément actuel (moins les portables, internet …) Il démonte les liens entre les nations, l’évolution de ces nations et de la société avec brio et humour … noir. Bien entendu si on suit le cheminement intellectuel de l’auteur, il y a de quoi être pessimiste pour l’avenir de l’homme, et de l’humanité ... mais c’est tellement réaliste (encore plus aujourd’hui). C’est peut-être pour ça que le personnage de Nicholaï qui apparaît encore plus « lumineux ». Par ce que, en essayant d’atteindre cet état de « shibumi » il va à l’encontre de tous… il est simplement humain.
Attention pas de mièvrerie, Nicholaï a ses défauts (par exemple on apprend dès le début du livre qu’il est un assassin …)
Que dire d’autre …
En fait je m’aperçois que j’ai du mal à trouver les mots précis, des exemples concrets pour dire ce qui m’a plu dans ce livre. Je vais donc arrêter là ce « texte » et vous dire de tenter l’expérience du Shibumi ...