dimanche 31 janvier 2016

Atelier 207 :résistance




© Julien Ribot© Julien Ribot
Un grand merci à Bricabook et à Julien Ribot pour cette photo  

brrr quel froid…

 Je sais bien que ce n’est pas mon premier hiver… mais quel froid… Et puis, qui a bien eu cette idée folle de faire que les arbres perdent leurs feuilles en hiver ? Ce serait justement le moment d’avoir quelque chose pour se protéger, pour faire écran au vent… tandis que là, tout nu….

Encore un hiver… je ne les compte plus…. Je suis fatigué.

Je n’ai plus envie. Plus l’envie de dresser mes branches vers le ciel. Plus envie de protéger ces satanés hommes du soleil en produisant de l’ombre.
Je leur en veux à ces humains. Ils sont petits, touts petits et ils décident de tout. J’étais au cœur d’un superbe bosquet avant. J’avais mes congénères autour de moi. Et c’était si bien. On faisait des concours à celui qui faisait les plus belles feuilles, à celui qui en aurait le plus sur ses branches.

On en a protégé des histoires d’amour naissantes, des baisers volés, des caresses échangées… Ce que je préférais c’était veiller sur les bébés endormis que les agriculteurs « confiaient » parfois à notre surveillance. Ils les déposaient dans leurs coussins, sous nos branchages, sous notre protection… le temps d’aller surveiller les champs, d’aller parfois faire une sieste… C’est pour ça qu’il y avait parfois des tapis de mousse à nos pieds… C’était doux de les regarder dormir ces petits êtres en devenir. Innocents. J’aimais aussi quand un peu plus grand, les enfants montaient dans nos branches, se défiaient pour savoir qui monterait le plus haut…
Maintenant le défi est d’avoir le plus beau portable…

Et maintenant les touts petits ont grandi…. et ils ne veulent plus qu’une chose, agrandir leur route, , bétonner et pour cela… ils ont coupé tous les arbres qui m’entouraient. Je suis le seul résistant, le seul encore debout… mais pour combien de temps ??Je suis partagé entre me laisser mourir pour ne pas leur donner le plaisir de me couper, et résister encore et encore, juste pour que les plus jeunes n’oublient pas qu’ici il y avait des arbres, qu’ici leurs aïeuls se sont aimés ….
Comment faire ? Comment être un arbre, être symbole de vie dans ce monde actuel ?

mercredi 27 janvier 2016

Ta façon d’être au monde (Camille Anseaume)



Détails sur le produit


  •  Ta façon d’être au monde (Camille Anseaume)  
  • Broché: 234 pages
  • Editeur : Kéro (14 janvier 2016)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 236658184X
  • ISBN-13: 978-2366581843




Mon résumé :
Il y a «  elle ». Une petite fille très sage,  qui grandit sans bruit mais non pas sans s’interroger sur sa vie, sur sa façon d’être au monde, sur le fait qu’elle existe.
Dans son univers tout se fait sans bruit. Même le divorce de ses parents. Ayant l’impression que tout lui échappe, elle essaie de tout maitriser, de tout laisser propre, de ne pas laisser de trace. Mais elle n’y parvient pas. C’est une petite fille qui observe sans relâche le monde pour tenter de le comprendre.
Et puis un jour, à l’école, elle  «te » croise, toi dont la vie la fascine. Toi, dont la famille semble vivre sans y penser. Dans ta famille tout semble évident, normal. Tu as des frères, une sœur trisomique, mais tout semble aller de soi. Rien ne semble grave.
Rapidement elle rentre dans l’orbite de ta famille, jusqu’à en devenir un membre comme un autre. Tout semble écrit, jusqu’à ce vendredi soir, quand vous avez 26 ans.

Mon avis
2 fillettes qui grandissent l’une avec l’autre, l’une à coté de l’autre. Une amitié qui commence par une phrase banale. Mais une amitié où l’une reste dans l’ombre de l’autre. « Elle » voudrait être « tu », elle voudrait être une autre mais sans oser. Trop attachée à «toi », elle ne peut pas s’attacher aux autres, s’affirmer, être elle-même. Mais elle ne s’en rend pas compte. Elle grandit, pousse comme elle peut. A aucun moment, Camille Anseaume ne juge ni l’une qui l’autre, ni celle qui suit, ni celle qui mène la danse sans s’en apercevoir.  Il y a un vrai respect, une vraie tendresse de la part de l’auteur pour ses héroïnes et cela transparait dans ses mots, dans l’humour.  
Jamais « elle » et « tu » ne sont nommées. Ce pourrait être vous. Ce pourrait être moi. C’est peut être pour cela que les mots sont aussi forts. C’est peut être pour ça que l’histoire de ces deux jeunes femmes touchent autant le lecteur, le prend  aux tripes.
Après le «  Dix ! » de Ghislaine Bizot, c’est un autre portrait magnifique de femmes que j’ai découvert sous la plume de Camille Anseaume.  Une fois encore ce sont des mots qui frappent fort, des mots qui poussent le lecteur dans ses retranchements, dans son intimité. Impossible de ne pas être touchée, de ne pas se retrouver un peu dans l’une ou l’autre de ces jeunes femmes. Les mots sonnent juste. Sans pathos, sans  exagération, ils tombent juste sur la corde des émotions. Ils visent en plein dans le mille, en plein dans le cœur. Il y a de l’humour, un humour tout doux qui fait sourire le lecteur.
Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard mais c’est un livre coup de cœur- coup de poing à découvrir.

Citations

 «  Je crois qu’elle occupe juste son temps à vérifier qu’elle existe. »
«  Il photographie comme on tue. Derrière son appareil pour ne pas être vu, son père est un assassin qui abat le temps de sang-froid. »

«  Il y avait juste parfois le silence qui hurlait »
«  Elle a froid, aussi elle vérifie qu’elle a bien son pull et son manteau. C’est sa peau qui lui manque, elle l’a laissé sur le quai qui s’éloigne. »
«  C’est bizarre, quand je suis contente ça me rend triste parce que je me dis que quand ça sera fini je serai triste. »

«  Tu lui as dit que la tienne était trisomique, elle a répondu que la sienne était  capricorne. »

«  Tes parents pensent à une indigestion. Ils ont raison, c’est la fin de l’enfance qui te reste sur l’estomac. »

«  Elle qui travaille si dure pour réaliser sa chance, elle pense que tu n’es pas foutue de te confronter au pire pour regarder la tienne en face. »

«  Vous êtes sans doute les seuls à ne pas voir que vous vous regardez. »

«  Elle n’est la salope de personne, elle est la courageuse de ceux qu’elle a quittés, parce que c’est mieux pour eux. »
«  Elle préfère ceux qui ne l’aiment pas ou en aiment une autre. D’abord parce que ne pas l’aimer est une preuve de leur intelligence. Aussi parce qu’elle se sent avec eux une affinité immédiate, comme s’ils étaient soudain du même bord, elle aussi préfèrerait fréquenter une autre peau que la sienne. »

«  A peine le temps de se remettre de l’attente qu’il faut déjà se préparer à l’abandon. »

«  Un seul appel, un seul jour, un seul baiser. Mais il n’y a pas des promos sur les années. Rupture de stock du temps qu’il reste. »

«  On dit «  réunis par le malheur », mais c’est un mensonge. Il n’y a pas un malheur, on a chacun le sien. »

«  Avant que tu ailles, peut-être. Pour l’instant tu es, et c’est déjà pas mal. »
«  Mourir un vendredi, c’est un peu impoli. Quant à mourir un vendredi de printemps, ça frôle même l’indécence. »

«  On envisage jamais vraiment la possibilité de parler de ses amis à l’imparfait. Naturellement on les conjugue au présent ou au passé composé. »

«  Ma boussole à perdu le nord et maintenant je n’ai plus personne à imiter, j’erre dans cette vie qu’il me semble de plus en plus avoir si peu fréquentée. »

dimanche 24 janvier 2016

atelier d'écriture 206

© Kot(images)

Merci à Bricabook pour sa proposition de photo et à Kot pour sa photo
( et merci à Mme Bizot, dont la lecture du livre " Dix!" m'a inspiré.

"Ça y est. Il est l’heure. Il faut y aller.
Il plie son journal soigneusement. Depuis tout à l’heure il le fixait… mais le voyait-il ? Non. C’était juste pour ne pas avoir les mains vides, pour ne pas sembler inoccupé qu’il l’avait déplié. Les lettres dansaient devant ses yeux, accrochées les unes aux autres. Elles ne formaient pas des mots, juste des suites de petits dessins, comme un code secret inconnu. Aucun sens. En aurait-il combiné les sons qu’elles devaient coder, il n’aurait pas compris les sens des mots ainsi produits. Comme quand, enfant il prononçait des dizaines de fois d’affilées le même mot et que celui-ci perdait tout sens ….

Il a déchaussé ses lunettes. Une fois encore il en a soigneusement replié les branches.
Ses yeux fixent cet «  empilement » de ses lunettes sur le journal et mais il le voit pas. Son esprit est ailleurs. Il est déjà dans le futur. Dans ce moment tant attendu. Dans ce moment mille fois imaginé, inventé. Espéré. Craint.  Il a tenté d’en prévoir chaque minute, tout en sachant que tout sera différent.
Depuis des jours, depuis le premier instant même, il l’a imaginé ce rendez-vous.
Après tant de temps. Comment revenir face à lui, comment l’affronter après… après ce qu’il a fait.
A chaque seconde, à chaque pas qu’il avait fait pour s’éloigner de lui, dans ce parc, il avait regretté. Une petite voix en lui avait essayé de le convaincre que c’était pour le mieux, qu’il ne serait jamais à la hauteur de toute façon… Une petite voix qu’il avait tentée de museler.  Mais même si elle s’était tue, elle était restée, comme en sous-titre dans chaque acte de sa vie, dans chacune des minutes de sa vie. Pendant ses 20 dernières années... Un sous-titre brûlant, cassant. Un sous titre qui lui vrillait les entrailles : «  tu l’as abandonné ».
Et puis il y avait eu ce jour où il avait pris la décision de le recontacter. Pris la décision ? Non. Il ne l’avait pas pris lui-même cette décision. C’est son corps qui avait décidé pour lui. Ce sont ses doigts qui avaient tapé son prénom dans le moteur de recherche internet. Ce sont ces doigts qui avaient tapé le message laconique «  je voudrais te revoir », sa main encore qui avait guidé la flèche de la souris vers le mot «  envoyer », puis cliqué. Son corps avait fait sécession. Il n’avait pas laissé le choix à sa tête. Peut être était-ce en s’alliant avec son cœur que son corps avait ainsi pu prendre le pouvoir. Il ne saurait jamais.
De toute façon, il était trop tard. Dans quelques minutes, il allait se lever, traverser la rue et aborder le jeune homme qui attendait depuis quelques minutes de l’autre côté de la rue.  Un jeune homme qui attendait depuis 20 ans.
Depuis qu’il avait marché à reculons  vers le petit portail métallique rouillé de ce parc…."

Dix ! ( Ghislaine Bizot)



Détails sur le produit


  •  Dix ! ( Ghislaine Bizot)
  • Editeur : HUGUES FACORAT (23 août 2015)
  • ISBN-13: 979-1093198255
  • ASIN: B014IJFH9M




Mon résumé :
Le papa d’Eléonore est un farceur. Depuis qu’elle est née ( il y a 8 ans et 347 jours) il adore lui faire des blagues.
Mais sa dernière farce ne fait pas rire la petite fille. Alors qu’elle compte jusqu’à dix durant leur partie hebdomadaire de cache- cache, il disparaît.
Une disparition inexpliquée et imprévisible….

Mon avis :

Comment accepter une disparition quand elle est soudaine, inexpliquée et donc inexplicable ?
Comment grandir, se construire sans la présence d’un père ? Il n’y a pas que les garçons qui ont besoin d’un père…. Eléonore en est la preuve !
On voit Eléonore grandir, mais sa croissance est seulement physique, car dans son cœur elle reste la petite fille de 8 ans et 347 jours, celle qui s’en veut de ne pas avoir compté plus vite. Parallèlement à la ritournelle du décompte 1,2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10… les pourquoi et les «  et si » tournent en boucle et envahissent la vie de la petite fille qui devient une jeune femme….

Pour moi ce livre c’est l’histoire d’une rencontre. Celle avec Mme Bizot lors d’une réunion à la médiathèque. Sa plume m’avait séduite dans «  Mal dans la peau ». Elle fait un coup double avec ce livre que je voulais lire depuis sa sortie.
De passage à la médiathèque vendredi soir, avec une demi-heure devant moi, j’ai commencé à le lire,  mais sans ma carte d’emprunt je n’ai pu l’emprunter.
Heureusement pour moi une  séance de dédicace avait lieu, hier à Triel sur Seine. Je n’ai pas résisté à l’ouvrir en rentrant chez moi… et le charme a opéré de nouveau.
J’ai été émue par le personnage d’Eléonore. Comment ne pas avoir envie d’aider la petite fille qui espère à chaque claquement de porte, à chaque jour particulier (anniversaire, Noël, fête…) et aussi tous les autres jours, que son père revienne. Une petite fille qui voudrait comprendre,  comprendre pourquoi il a choisi de partir, de s’évaporer ?
Comment ne pas être touché, par l’Eléonore de 30 ans qui s’est construit une vie semble-t-il épanouie… Une vie partagée entre l’Eléonore qui travaille et la petite fille de 8 ans et 347 qu’elle est restée dans sa tête et son cœur.
C’est  un magnifique portrait d’une femme dont le cœur s’est arrêté un jour de mai 1990…dont la vie a continué. Une vie sans envie, comme entre parenthèse.
C’est aussi un beau portrait de mère que nous dresse Mme Bizot. Une mère démolie mais qui ne critique pas, qui essaye tant bien que mal de vivre, pour sa fille….
Les mots font mouche…. et il laisse de l’espoir… car chaque chenille peut devenir un papillon…
Un coup de cœur et un coup au cœur !!!!!!!!!!!

Merci Mme Bizot pour ce beau cadeau !!!!!!!!!!!!

Citations :

«  Ne pas prononcer ces mots qui officialiseraient l’absence qui donneraient poids à un état qu’elles  ne peuvent admettre. »

«  Il les a perdues, et pourtant elles n’ont pas quitté la maison depuis dimanche mais elles ne le trouvent plus, comme si elles l’avaient égaré, à moins que lui ne les ait égarées. »
«  Mais Papa devient de plus en plus  Pas ... pas. »

«  Au rythme de l’absence dont Eléonore et sa maman mesurent la prégnance. »

«  Elle existe mais elle ne vit pas. »

«  Elles avaient marché côte à côte avec cette grande douleur au-dessus d’elles ou devant elles ou à leurs côtés mais jamais derrière, jamais absente. »

«  Il n’existe pas de béquilles pour le cœur, pas de fauteuil roulant pour les blessures de l’âme. »

«  Il lui avait donné ses yeux pour pleurer son absence. »

«  La mort n’est pas forcément associée à la dépouille charnelle. Tu étais mort puisque l’électrocardiogramme de tes sentiments pour moi était plat. » 

Je le rajoute pour le challenge Petit Bac 2016 dans la catégorie  Ponctuation 
petit bac 2016 

samedi 23 janvier 2016

Un peu d'humour!!

Je dis à une maman dont j'ai déjà eu les trois aînés ( et que je connais donc bien ! )et qui vient avec le petit dernier :
" il ressemble aux aînés... vous ne pouvez pas dire que ce n'est pas le frère des 3 précédents!
Elle me répond:
" et quand je suis fâchée, je ne peux même pas dire au père que je ne veux plus le voir: ils lui ressemblent tous! "


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Dans l'histoire de la Moufle il y a : Souris , Lièvre, Renard , Sanglier et ours Potelé ... enfin ça c'est en théorie...  pour mes élèves il y a :
 Cendrillon, Sangrier et Ours Popotame
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J'ai une petite fille qui adore me demander 
" tu peux t'aider" ( pour fermer son manteau) 
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La preuve qu'il faut faire attention à ce que l'on dit : 
" et ma tienne"me demande régulièrement les enfants ... j'ai mis du temps à comprendre que c'était pour me demander de fermer  leur fermeture éclair... 
=> on leur dit souvent, nous les adultes, " je vais fermer la tienne"

mardi 19 janvier 2016

Vikingard , Le Danegeld ( tome 1 ) ; Cindy et Laura Derieux



Détails sur le produit


  • Vikingard , Le Danegeld  ( tome 1 ) ; Cindy et Laura Derieux
  • Album: 64 pages
  • Editeur : Gungnir (1 août 2015)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2954904615
  • ISBN-13: 978-2954904610


Mon résumé :
A peine arrivé chez sa tante Alrun, Thormod, sa femme Hlif et ses amis doivent repartir en mer. Le bateau qui escortait le Danegeld ( le tribut versé aux danois par les pays conquis) a été attaqué par des pirates et l’argent volé.
C’est le début d’un voyage mouvementé où en plus des pirates, ils devront affronter la nature et ses créatures et déjouer une trahison…

Mon avis :
C’est à l’occasion d’une séance de dédicace au Cultura près de chez moi que j’ai découvert cette bande dessinée, créée par deux sœurs.
J’ai eu un peu de mal au départ à me repérer dans les personnages qui se ressemblent un peu mais une fois cette identification faite, j’ai été agréablement surprise. L’histoire est intéressante. On sent une bonne connaissance de la vie des Vikings, de la mythologie viking, mais sans que cela soit "pédant" ou trop !  Les dessins sont très beaux. Un peu de fantastique (mythologie viking oblige !) et une bonne dose d’humour ont achevé de me séduire ! ( mention spéciale pour Stig, un petit oiseau bien malicieux !)
Merci aux auteurs pour leur dédicace  et leur gentillesse et à bientôt pour un article sur la deuxième bd de ces deux auteurs !  (il faut juste que je trouve le temps de la lire ! )

dialogue pour adulte????

Extrait de la séance de catégorisation avec des élèves de moyenne section ( 4-5 ans) hier après midi: 
Je montre l'image d'un chat: 
" -qu'est ce que c'est ? 
 - un chat !! 
 - bravo!! "
En montrant les moustaches je demande : 
"et comment on appelle ce qu'il a ici ?  
- Les moustaches!! répond W, c'est comme les papas!! 
- très bien!!! 
Puis je montre la queue du chat: 
" et ça, comment ça s'appelle? 
- c'est la queue répond W
- c'est pas comme les papas, les papas ils n'ont pas de queue !! (:-) ) rajoute I 
- non les papas ils ont des fesses!!! rajoute un autre élève!" 

.... je me suis retenue de rire .... à croire que j'ai l'esprit mal placé!!!!

dimanche 17 janvier 2016

Le labyrinthe d’Ormonde (Régine Joséphine)



Le labyrinthe d'Ormonde



  •  Le labyrinthe d’Ormonde (Régine Joséphine)
  • Texte : Régine Joséphine.
  • Couverture : Pascal Casolari.
  • 416 pages, 15,3x23,8 cm, souple. 
  • ISBN : 978-2-35067-092-8 




Mon résumé :
La vie de Sacha Yolka n’est pas celle d’une adolescente comme les autres.
Elle vit en effet dans une caravane avec sa grand-mère, Meïré. Celle-ci lui répète comme un leitmotiv de ne faire confiance à personne et a pour habitude de disparaître, des semaines durant, pour réapparaître l’air de rien et reprendre sa vie avec sa petite fille.
Un soir, en rentrant du lycée, le bus dans lequel Sacha se trouve est victime d’un accident. En retournant, un peu plus tard sur le lieu de l’accident, Sacha se retrouve projetée dans un autre monde.
Dans l’Erluzen, chacun est en possession d’une sorte de bulle lumineuse appelée Luze, dont le pouvoir est activé par le chant….
Mais ce monde semble être en proie à de grands changements depuis quelques temps…

Mon avis :
Mais où l’auteur est-elle allée cherchée tout ça ? Le monde crée par Régine Joséphine est véritablement … je ne trouve pas les mots. J’ai adoré être projetée dans ce nouveau monde, où la voix, les chants permettent de réparer les choses, où l’eau (et le sable) règne en maitre…
Il faut une grande imagination pour créer un monde aussi détaillé ; un univers aussi construit. Dans l’Erluzen, chacun à une luze,  il y a comme dans notre monde des exclus, un monde des morts, des prisons dont on ne peut sortir mais qui fonctionnent sans gardien…
En ouvrant ce livre le lecteur est propulsé dans un ailleurs, mais un ailleurs qui fait réfléchir sur notre monde actuel à nous. Les humains qui le peuplent sont  en effet comme vous et moi : jaloux, ou généreux, vils ou au contraire soucieux du bien des autres… marqués par le poids des relations familiales, de leur éducation, de leurs valeurs… Cette lecture nous interroge sur notre place dans notre monde, sur jusqu’à où nous serions prêts à aller pour sauver notre planète, notre société, si elle était en danger…
C’est un livre que je conseille aussi aux ados ou pré ados ; ils n’y trouveront aucun manichéisme mais des personnages « vrais », comme vous et moi !
Un labyrinthe où je vous conseille de plonger (vous ou vos ados !) … même si vous n’en ressortirez sûrement pas indemne !!!
Un grand merci aux EditionsBalivernes pour cet envoi !! Et vivement le tome 2 !
 Ce livre sera ma première lecture pour le challenge petit bac 2016  pour la catégorie Lieu
petit bac 2016

samedi 16 janvier 2016

Tourbillon (Elizabeth Robin)



Mon avis :
Point de résumé possible puisque ce que ce livre est  un recueil de poésie.
Le fil conducteur de ces poèmes est le temps, à la fois les saisons et le temps qui passe, et avec comme point de départ à chaque fois la nature ; arbres, ruisseaux, fleurs et feuilles s’y font la part belle  dans les rimes.
Chaque poème est  accompagné d’une photo : est-ce la photo ou les mots qui sont les points de départ ? Toujours est-il qu’ils s’enrichissent les uns et les autres, pour le plus grand plaisir du lecteur transformé en passant rêveur.
Bien, tous les poèmes ne touchent pas de la même façon… et chacun prendra une couleur particulière selon le moment de sa lecture… et le lecteur !
Un grand merci à Mme Robin pour sa dédicace et de m’avoir permis de renouer avec la poésie !!!

dimanche 10 janvier 2016

Atelier d'écriture n°204


© Adahttp://www.bricabook.fr/wp-content/uploads/2016/01/image11-768x576.jpg



Merci à Bricabook et à Ada pour cette photo ...



Elle dort. Elle dort sans se douter de rien… Elle ne sait pas que je dois partir. Que comme ce bateau, comme ces militaires moi aussi je dois partir.
Pas pour défendre un pays ; pas pour aider des populations en danger. Non. Je dois partir pour éviter le vertige.
Pour éviter la peur qui m’envahit quand je crée des liens avec quelqu’un. Je dois partir sans me retourner. Je dois fuir. Ne pas laisser de traces. M’évanouir. Je n’ai pas le droit de m’attacher. C’est trop dangereux. Pour elle. Pour moi.
Elle sera mieux sans moi. Elle m’oubliera. Malgré les mots qu’elle m’a dits hier soir … Elle ne le sait pas encore mais elle m’oubliera. Je ne serai bientôt plus qu’un souvenir. Je serai comme un nuage qui passe dans le ciel. Notre soirée, notre nuit auront été éphémères. Et c’est mieux.  Personne ne doit savoir.
Pour le moment, elle ne sait pas qu’elle va se réveiller seule, sans moi. Elle ignore que ses yeux ne se poseront plus jamais sur moi. Sans doute s’attend-elle à se réveiller dans mes bras, au chaud, lovée contre mon corps. Mais non ; ce n’est pas possible. Je ne peux rester. Je dois lui faire ce mal maintenant, avant qu’elle ne s’attache… Un mal pour un bien comme dit l’expression.
Un dernier regard  sur elle et l’horizon, et dans 5 minutes je quitterai cette chambre d’hôtel. Sans laisser de trace.
Je vais partir, vers cet horizon si bleu… là bas, vers les nuages, au-delà des nuages…
Adieu.

dimanche 3 janvier 2016

Double incursion au pays des petits chats …



Le chat Peau d'cow-boy

  •  Le chat Peau d’cow-boy ( Stéphanie Dunand-Pallaz et Sophie Turrel )
  • Texte : Stéphanie Dunand-Pallaz.
  • Illustrations : Sophie Turrel.
  • 40 pages,
  • 20x15 cm, cartonné.
  • ISBN : 978-2-35067-114-7   -   
  • Prix public : 8,50 €


Mon résumé :
C’est au far west que nos petits chats craquants font étape dans ce livre.
Chat Peau d’cow boy est un petit dur. Le jour où la rivière du village se tarit ce sont les indiens  de la tribu des Apachats qui sont accusés. Notre petit chat décide de mener son enquête et d’aller à la rencontre de ces «  étrangers »….

Mon avis :
Encore un bel hymne à la tolérance avec ces Chats, sur fond d’histoire de cowboy. Une belle histoire d’amitié aussi, où il est re-montré qu’il ne faut pas accuser à tort. L’histoire se termine sur ces mots «  on ne devrait jamais juger sans connaitre ».
Ce texte ferait un bon point de départ pour un «  débat à visée philosophique »… surtout que l’histoire est poétique, et pleine d’humour et les illustrations craquantes ! 




Le chat Mailleur

  •  Le chat Mailleur (Stéphanie Dunand-Pallaz et Sophie Turrel )
  • Texte : Stéphanie Dunand-Pallaz.
  • Illustrations : Sophie Turrel.
  • 40 pages, 20x15 cm, cartonné.
  • ISBN : 978-2-35067-060-7    -   
  • Prix public : 8,50 €



Mon résumé :
Le chat Mailleur est comme son nom l’indique un poil (pour ne pas dire plus) bagarreur.  Et, cerise sur la gâteau (ou croquette sur la gamelle) il déteste perdre. Même la menace que le Père Noël ne lui apporte pas ses commandes semble sans conséquence…

Mon avis :
Une belle histoire qui montrera aux plus «  cha-mailleurs » de vos petits que l’on peut avoir des défauts mais qu’il faut savoir s’excuser….
A faire lire d’urgence !!!!!

Une forêt d’arbres creux (Antoine Choplin)



Détails sur le produit


  •  Une forêt d’arbres creux (Antoine Choplin)
  • Broché: 120 pages
  • Editeur : LA FOSSE AUX OURS EDITIONS (20 août 2015)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 235707065X
  • ISBN-13: 978-2357070653




Résumé et avis :
Il y a des livres que l’on ne peut pas résumer. Ce serait passer à côté de l’essence même du texte.
On ne peut pas dire qu’on aime ou que l’on n’aime pas tant le sujet touche à l’horreur même. Une horreur qui touche le lecteur dans son intimité.

En arrivant dans le ghetto de Terezin, en 1941, Bedrich se voit rattacher au bureau des dessins. Il doit, avec d’autres, dresser les plans pour l’aménagement du ghetto, la construction des nouveaux bâtiments. Il faut que tout soit harmonieux…
Harmonie dans l’horreur…
C’est en décrivant le quotidien de la vie dans le ghetto, par petites touches que l’auteur procède.
Des gestes, des mots rares, des regards…. tout est suggéré, juste ébauché… mais l’horreur n’en est que plus grande, le trouble plus important pour le lecteur.  
Impossible de ne pas être touché…. Les mots choisis sont simples, les évènements relatés aussi mais pourtant c’est ce qui marque le plus… cette «  simplicité » au milieu de l’horreur…
Au milieu de cette forêt d’humain, prisonnière d’un ghetto,  par contraste, c’est la solidarité et l’amitié entre les détenus qui me marquera le plus….  

Citations :
«  La clôture de fils barbelés, quatre ou cinq lignes noires et parallèles rythmées par les poteaux équidistants. Drôle de portée avec ses barres de mesure, vide de toute mélodie »

«  A eux seuls, les barbelés ne disent rien, pas plus que les arbres ; ce sont  les deux ensemble qui témoignent de l’impensable. »

«  Ce que le lieu pourrait autoriser de repliement, d’évasion intérieure, de pensée libre, est ici démenti par l’exiguïté des espaces et l’épuisement des hommes. »

«  Se coucher tôt, c’est se donner rendez-vous trop vite avec le jour qui suit et le réveil nauséeux de la conscience. »

«  Parfois il est tenté de l’interroger sur ce qu’elle imagine là-bas et de s’installer un moment avec elle dans ce lointain confortable. Mais il éprouve aussitôt l’impudeur du premier mot qui serait prononcé et qui sonnerait avant tout la promesse d’une douleur, celle d’avoir à revenir se poser dans le réel d’ici. »


Merci à Price Minister et à ses «  matchs de la rentrée littéraire » grâce à qui j’ai pu lire ce douloureux texte. 

A Silent voice (tome 1) Yoshitoki OIMA


 A Silent Voice Vol.1



  •  A Silent voice (tome 1) Yoshitoki OIMA
  • Poche: 208 pages
  • Editeur : Ki-oon (22 janvier 2015)
  • Collection : A Silent Voice
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2355927715
  • ISBN-13: 978-2355927713



Mon résumé:
Shoya Ishida est le leader de sa classe. Il est le «  chef » d’une petite bande avec qui il fait les 400 coups, se met en danger.
Un jour, une nouvelle élève arrive dans son école. C’est Shoko Nishimiya. Elle est sourde. Malgré des appareils auditifs, elle a du mal à communiquer avec les autres.
Shoya la prend en grippe et se met à l’a harcelé.


Mon avis :
Un héros détestable dont on attend seulement que les choses se retournent contre lui …voila le point central qui me donne envie de poursuivre ma lecture de cette série de manga.
Au vu de la couverture, je m’attendais à un manga un peu gnangnan… il n’en est rien ! Il est même plutôt dur. Le héros donne des envies de meurtres, (un petit c… dans toute sa splendeur). L’héroïne est quant à elle assez difficile à percer à jour. Elle est sous le joug de sa mère et semble subir sans rien dire les persécutions de ses camarades… Pourquoi ? Voila ce qui m’intrigue !
Une lecture à poursuivre donc !

Erased (Kei Sanbe) tome 1



Détails sur le produit

  • Erased (Kei Sanbe) tome 1
  • Broché: 208 pages
  • Editeur : Ki-oon (3 juillet 2014)
  • Collection : Erased
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2355926999
  • ISBN-13: 978-2355926990



Mon résumé :
Tout commence en 2006. Satoru Fujinuma a 28 ans. Son rêve est devenir mangaka. Mais il manque de confiance en lui et n’arrive pas à percer. Pour vivre il travaille à mi-temps comme livreur de pizza.
Mais Satoru a une particularité. Quand un accident se produit sous ses yeux, il se retrouve projeté dans le passé pour observer et faire en sorte que celui-ci n’est pas lieu….
Mais un jour, en tentant d’éviter un accident, il est percuté par une voiture…
Il sort de l’hôpital après une brève hospitalisation. Dans les jours qui suivent, des souvenirs de son enfance resurgissent….

Mon avis :
Voila un manga intriguant ! J’ai été d’emblée séduite par le personnage de Satoru, un jeune home posé, un peu «  asocial » mais très réfléchi… Un héros qui se pose des questions sur lui-même, sur sa relation aux autres.
Ce personnage, ainsi que les autres sont très attachants !
J’ai aimé les dessins, mais également le côté thriller de l’histoire. Pourquoi cette capacité à remonter dans le temps ? Pourquoi des souvenirs de son enfance resurgissent-ils tout d’un coup ? Que faire de ces souvenirs ?
Le suspens est grand (malgré le nombre de pages) et donne envie de lire la suite !

samedi 2 janvier 2016

Revenant (M.A GRAFF)



Détails sur le produit

  •  Revenant (M.A GRAFF)
  • Broché: 300 pages
  • Editeur : Ramses VI (14 octobre 2010)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2919578006
  • ISBN-13: 978-2919578009




Mon résumé :

Bien qu’attristée d’avoir perdu sa grand-mère, hériter de son domaine d’Alderneys tombe à point nommé pour Désirée. La demeure, isolée dans le New Hampshire, va lui permettre de se mettre au vert après sa rupture d’avec Andreas, riche producteur de films. Ce dernier ne semble pas admettre la fin de leur histoire et va jusqu’à la menacer….
Sa première visite de la maison est un coup de foudre. Mais voila, des apparitions fantomatiques tentent de venir la faire changer d’avis….

Mon avis :

Voila un policier bien agréable à lire en cette période de fêtes !
Pas de violence inutile, un suspens qui dure de la première à dernière page, des personnages attachants (même si à certains moments Désirée m’a un peu tapée sur les nerfs !!!)
Le suspens commence dès la première page : le lecteur est en effet plongé dans la tête de l’assassin qui traque sa proie… et l’auteur de semer des détails…. Cette construction originale a titillé m’a curiosité et m’a poussé à rechercher dans les pages suivantes à recouper les indices que je pensais avoir trouvés  avec l’histoire qui se déroulait…. Je pensais avoir trouvé le pot aux roses… mais je suis une piètre détective !
Merci à Mme Graff pour sa dédicace !!!!!

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