mercredi 24 mars 2021

100 idées pour enseigner les habiletés sociales ( Dr Mehdi Liratni)

 100 idées pour enseigner les habiletés sociales 

Mon résumé :

Pour le Dr Liratni :« Une habileté sociale est une compétence qui met en jeu la relation à l’autre et qui est apprise de manière plus ou moins explicite. » Pour certaines personnes, souvent porteuses de handicap, l’apprentissage ne peut se faire par imitation. Ici l’auteur nous propose, de suivre certains principes de la méthode comportementaliste pour permettre l’acquisition de ces compétences. Un parcours d’apprentissage en 100 étapes qui commencerait dès l’enfance, pour se poursuivre jusqu’à l’adolescence. Un parcours  pour travailler la communication et la socialisation , dont le guide peut être un parent, un éducateur…

 Mon avis :

Ce livre, comme beaucoup des livres des Editions Tom Pousse, me faisait de l’œil depuis sa sortie. Il aurait sûrement fini par rejoindre mes étagères (d’ici quelques mois) si je n’avais eu la chance de le recevoir grâce au site Babelio, via une de ses masses critiques.

Ce livre se découpe en 6 chapitres. Le premier définit ce que sont les habiletés Dans le 2ème chapitre, il explicite ce qu’est la méthode comportementaliste : ses principes de fonctionnements, en mettant entre autre l’accent sur l’importance de la motivation. Les 4 chapitres suivants sont une programmation des apprentissages selon les grandes périodes de développement : de 0 à 2 ans, durant la petite enfance ( de 3 à 5 ans), durant l’enfance ( de 6 à 8 ans et de 9 à  12 ans) et enfin durant l’adolescence ( de 13 à 18 ans).

Je n’ai pas lu de façon exhaustive toutes les idées, mais je sais que je vais sûrement les consulter dans les semaines ou mois à venir pour mon travail. Ce livre est un peu comme une boite à outils, une trousse de secours.

Pour moi ses points forts sont :

- le public ciblé : on peut utiliser ces idées avec des enfants lambda ou avec des enfants, ados porteurs de handicap, qu’ils soient verbaux ou non verbaux.

- les habiletés enseignées, qui relèvent du domaine de la communication et de la socialisation essentiellement, ne sont pas des simples règles de politesse. Ellesvisent vraiment à ce que l’enfant, l’ado, prenne sa place dans la société et ait une vie sociale la plus épanouie possible ;

- la notion du plaisir pris dans l’échange avec l’autre est essentielle et doit rester le moteur de l’apprentissage (même si au départ il faut peut-être proposer des renforçateurs plus « pragmatiques »)

- les propositions d’utiliser des aides visuelles pour soutenir ou renforcer les apprentissages des habiletés.

- l’accent mis sur l’importance de la modélisation des comportements : respecter une règle sociale n’est pas inné …

- l’auteur met l’accent sur la gradation des apprentissages : un peu comme un escalier dont il faut franchir chaque marche pour arriver en haut.

La notion de respect de l’enfant ou de l’ado est transversale à ce livre. L’auteur encourage même l’éducateur à se remettre en question si les apprentissages ne fonctionnent pas. Il part du principe que les enfants, ou ados ne sont pas en opposition, et que si cela ne marche pas c’est peut-être parce que la motivation n’est pas assez grande ou la stratégie employée pas adaptée à la personne.

 

C’est donc un livre très intéressant que j’ai pu découvrir, un livre qui me servira surement pour mon travail

Un grand merci aux éditions Babelio et aux éditions Tom Pousse.

vendredi 12 mars 2021

Ce matin-là ( Gaëlle JOSSE)

Ce matin-là par Josse    

  • EAN : 9782882506696
  • 215 pages
  • Éditeur : Notabilia (01/01/2021)

Mon résumé :

Un poste à responsabilité dans une société de crédit. Un petit ami nommé Thomas, Clara a tout ce qu’il faut pour, à 32 ans, être une jeune femme épanouie.

Oui mais voilà, un matin la belle mécanique s’enraye. Sa voiture ne démarre pas sur le parking. Un peu de retard n’a jamais tué personne allez-vous dire… Mais, ce matin-là, comme en miroir, c’est le corps de Clara qui refuse lui aussi de faire le trajet jusqu’à son bureau. Et les jours d’après, le manque d’envie va devenir une impossibilité puis une incapacité. S’occuper de soi, se faire à manger, communiquer même avec les autres (collègues, famille, Thomas) devient une épreuve…   

Mon avis :

Se lever, aller travailler, avoir une vie sociale, rentrer chez soi... et le lendemain recommencer. Un train-train que nombre d’entre-nous connaissent. Mais voilà, comment faire quand la mécanique s’enraye à cause d’un grain de sable ? Avec l’histoire de Clara, c’est le récit d’un « classique » burn-out que nous fait Gaëlle Josse, le récit malheureusement banal des conséquences d’une trop grande pression professionnelle. Quand tout ce qui semblait évident la veille, devient compliqué, quand tout à coup plus rien n’a de sens.  Quand le moindre acte du quotidien  ( s’habiller, se faire à manger… ) devient une épreuve.S’il y a souvent un élément déclencheur ( pour Clara sa voiture qui refuse de démarrer) on sait aussi qu’avant, les signaux précurseurs sont souvent nombreux… mais on se refuse de les voir.

Gaëlle Josse interroge aussi le lecteur : si la descente peut être brutale, comment remonter la pente ? Sur quelles fondations reconstruire se vie quand les anciennes n’existent plus ? quels modèles suivre ?  Peut-on le faire seul ?

J’ai aimé le personnage de Clara, suivre cette jeune femme dans sa descente aux enfers mais aussi dans sa lente remontée vers la lumière. J’ai aimé les personnages de cette histoire, qui font ce qu’ils peuvent pour mener leur vie, pour avancer eux aussi sur leur propre chemin.

C’est un peu le message que nous adresse l’auteur de ce livre : il n’y a pas de vie parfaite. Il faut se méfier des apparences.  On tient debout un peu comme un équilibriste sur un fil…… A certaines périodes le-dit équilibre est moins facile à tenir. Parfois même entouré on se retrouve seul… Mais l’essentiel est d’accepter de chuter et de prendre le temps de remonter la pente…
Et parfois des virages s’imposent.

Un livre intéressant à lire, mais qui peut toucher des points sensibles…

dimanche 7 mars 2021

Bluebird, bluebird (Attica Locke)

 Bluebird, bluebird

  • Bluebird, bluebird (Attica Locke)
  • editeur: lianalevi
  • Date de parution : 14 janvier 2021
  • 14 x 21 cm - 320 pages
  • ISBN : 9791034902668
  • 20,00 €

Mon résumé :

Darren Mathews est un Ranger du Texas. C’est un crime raciste alors qu’il faisait ses études de droits qui l’a convaincu de s’engager. Il faut préciser que Darren est noir. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, être noir dans le Texas des années 2000 n’est pas chose facile. La Fraternité Aryenne du Texas, fait la loi, comme jadis le Klu Klux Klan.  

C’est grâce à Greg Heglund, agent au Service des enquêtes criminelles à Houston qu’il a vent d’un double crime. Le corps d’un homme noir, a été retrouvé dans le bayou Attoyac. Et deux jours plus tard c’est le celui d’une jeune fille blanche qui est retrouvé au même endroit.  Si les autorités locales ne font pas de lien entre les 2 cadavres, Darren, qui s’est invité sur place est d’un avis opposé. Malgré les menaces pesant sur son étoile de ranger, il décide d’interférer dans l’enquête du Shérif blanc local.

 

Mon avis :

C’est grâce au Comité Petits Editeurs de ma médiathèque que j’ai découvert ce titre. Si ce n’est pas un coup de cœur, il n’en demeure pas moins que ce polar est très agréable à lire.

Son originalité réside dans le lieu où se déroule l’enquête et dans la mise en lumière du racisme qui perdure dans le pays le plus riche du monde. J’ai été choquée d’apprendre qu’il existait une Fraternité Aryenne du Texas, qu’on différenciait encore les policiers noirs et les policiers blancs….

J’ai bien aimé le personnage de Darren Mathews, son entêtement à s’incruster et à poursuivre une enquête malgré les risques qui pèsent sur sa carrière. J’ai aimé son caractère, ses faiblesses et ses travers….

Un livre à lire et une auteure que je prendrai surement plaisir à retrouver en médiathèque !