vendredi 28 novembre 2014

ben oui mécresse ... ( 2)


  • Je lis le livre Nénette et les pustules" aux enfants. L’héroïne va voir Damoiselle Libellule pour faire disparaitre ses pustules...
Lorsque je demande aux enfants de raconter l'histoire, une petite fille me dit : 
" Nénette elle va voir dame Pustule... " 


  • Ce matin je montre un imagier sur les aliments. 
On y trouve la page des fruits rouges, celle des légumes verts.. 
Alors que je tourne une page bleue un enfant me dit: 
" et ça c'est page des légumes bleus!" 
( en fait la page des produits laitiers)
 Sur le même imagier je montre la framboise. 
Quand je montre la mûre, une petite fille me dit " ça c'est la framboise noire!" 

jeudi 27 novembre 2014

Nénette et les pustules (Cédric Janvier, Sylvie Janvier)



Nénette Et Les Pustules

 

Nénette et les pustules


Texte : Cédric Janvier.
Illustrations : Sylvie Giroire.
32 pages, 24x19 cm, cartonné.
ISBN : 978-2-35067-045-4    -

 

Mon résumé :

Un matin, en se réveillant, Nénette découvre que sa magnifique peau verte et soyeuse est couverte de pustules rouges… Pour les faire disparaître, son cousin le crapaud lui conseille d’aller voir Damoiselle Libellule ….

Après l’avoir confondu avec un crapaud, celle-ci lui prépare une formule magique… Parviendra-t-elle à guérir Nénette et à lui faire retrouver sa douce peau verte ?

 

Mon avis (et celui de mes loulous !)

Comment ne pas être séduite, de nouveau, par les magnifiques illustrations de Sylvie Giroire ? Les couleurs qu’elle emploie sont  brillantes et magnifiques et harmonieuses. Leur variété et leur agencement font du décor et des personnages de cette histoire un régal. On en viendrait presque à vouloir les mêmes pustules que Nénette, à rencontrer les mêmes animaux qu’elle. Même la bave de l’escargot, donne envie… quand au crapaud sorcier… il est craquant !

Certains élèves ont été troublés par le changement de bonnet et de guêtres de notre grenouille favorite. D’autres se sont interrogés sur les gros plans et les plans éloignés, ainsi que sur certaines positions de Nénette.

Du point de vue de la forme, le texte a encore fait mouche. Les élèves ont sans le savoir identifié la structure répétitive de cette histoire, et repérer le petit canard qui racontait dans l’histoire précédente.

J’ai lu l’histoire en deux fois. Le début hier matin et la fin aujourd’hui. J’aime bien m’arrêter à un moment clé et leur demander de faire des hypothèses sur la suite, et leur dire «  on lira la suite demain, c’est l’heure des ateliers ! ». Puis, je mets le livre en hauteur, au dessus du bureau. Ils peuvent voir la couverture et imaginer la suite, et surtout avoir envie de la connaître. Une technique qui fonctionne, car quand j’ai annoncé ce matin que j’allais lire la suite de Nénette, le silence a été immédiat !

Cette après midi je leur ai demandé de me la raconter à partir des images, et j’ai même eu la surprise de voir une petite fille d’habitude effacée demander la parole pour raconter aussi !Ils avaient tous bien identifié sans le savoir, la structure répétitive et l’ont spontanément reprise pour raconter.

Bon je dois avouer que les enfants n’ont pas compris la morale, et je n’ai pas insisté dessus. Une question a émergé à la fin de l’histoire : «  est ce que la Nénette est devenue une sorcière puisqu’elle a reçue un baiser du crapaud sorcier ? »

Les avis étaient partagés…. je pose donc la question à l’auteur si jamais il lit cet article !

Deux remarques marrantes que je voudrais partager avec vous :

«  Comment Nénette elle a attrapé des pustules ? »

«  ca veut dire quoi «  attraper une maladie » ?

«  Elle va voir Damoiselle Pustule » au lieu de damoiselle libellule…

Un enfant a même fait le rapprochement avec l’histoire du « chat bracadabra »  paru aux même éditions et que j’ai leur ai lu il y a peu. (Et que je bloguerai bientôt … je manque un peu de temps avec les décorations de noël à préparer)

 

Un grand grand merci aux éditions balivernes pour cet envoi, qui m’a fait passer un si bon moment avec mes élèves !

J’ai aussi reçu une affiche de Nénette et des marques pages pour chacun de mes élèves. Je les distribuerai lundi matin, pour être sure d’avoir le maximum d’élèves présents ! MERCI encore !!!!

Je mets ci-dessous une photo de notre Nénette à nous ! 

 

 

dimanche 9 novembre 2014

Trente- six chandelles ( Marie-Sabine Roger)



Détails sur le produit



  • Trente- six chandelles ( Marie-Sabine Roger)
  • Broché: 277 pages
  • Editeur : Editions du Rouergue (20 août 2014)
  • Collection : La brune
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2812606819
  • ISBN-13: 978-2812606816






Mon résumé :
Depuis qu’il est enfant, Mortimer sait qu’il ne les soufflera pas ses trente six bougies sur son gâteau d’anniversaire. Il n’a pas eu besoin de faire appel à une voyante pour savoir ça. C’est dans ses gènes. Comme tous les hommes de sa famille depuis au moins 4 générations, il mourra le jour de ses 36 ans.
Sachant cela, il a tout prévu, son costume, ses obsèques, la résiliation de son bail et de ses divers abonnements… Toute sa vie s’est organisée autour de cette mort annoncée.
Mais voilà, à 36 ans et une minute, il est toujours vivant. Pourquoi ? Que faire ?


Mon avis

Ai-je aimé ou pas aimé ce livre, me voila bien incapable de me prononcer… Pourquoi ?

D’abord parce que j’ai eu du mal à ressentir de la sympathie pour le personnage principal  Mortimer Decime. Pour tout dire, il m’a même à plusieurs reprises énervée et ennuyée. J’ai trouvé enquiquinant le temps qu’il passe à ressasser l’histoire, certes extraordinaire, de ses ancêtres. J’ai eu à plusieurs reprises l’impression de tourner en rond, que l’histoire n’avançait pas, qu’il ne se passait rien ni en terme d’action ni en terme de « progression psychologique ».  Il m’a énervé à s’apitoyer autant sur son sort, alors qu’il a auprès de lui des gens en or.
 Mais d’un autre coté, j’ai adoré son humour sarcastique, assez proche du mien, son sens de l’auto dérision et de la bonne remarque.

Ceux pour qui j’ai vraiment ressenti beaucoup de tendresse ce sont les personnages de Nassardine et Paquita.
Ils forment un couple improbable.
Elle, elle s’habille d’une façon que certains qualifieraient de vulgaire, mais elle le fait sans arrière pensée. C’est une tendre .Elle, est candide au sens positif du terme. Elle est presque une mère pour Mortimer, prête à l’aider coûte que coûte. Elle est  aussi généreuse dans ses formes que  dans ses actes ( elle fait les crêpes dans le camion-crèpes qu’elle a acheté avec Nassardine)
Lui, il est immigré en France. Il abandonné tous les siens à l’âge de 19 ans pour devenir ouvrier sur des chantiers. Lui aussi c’est un tendre, un rêveur. Une sorte de père pour Mortimer.
Ils forment le couple d’amis idéal : couple adorable, toujours là pour soutenir, pour écouter sans jamais juger…. J’ai vraiment craqué pour eux.


J’ai eu plaisir aussi à retrouver l’écriture de Marie Sabine Roger. Je trouve que ses traits d’humour amènent toujours le lecteur à s’interroger sur des évidences pas si évidentes, ils l’amènent en douceur, l’air de rien à se remettre en questions, toujours avec humour. J’aime la douceur de cette écriture, la tendresse de l’auteur pour ses personnages qui perce à travers les mots. Et j’aime aussi les personnages un peu atypiques, originaux mais toujours au grand cœur qu’elle nous fait rencontrer.

Elle nous décrit une belle histoire d’amitié-amour  en fait. Le couple Paquita – Nassardine a en quelques sortes «  adopté » Mortimer. Il est pour eux l’enfant qu’ils n’ont pas eu. Alors amour/amitié entre ces trois, je ne saurais dire mais en tout cas c’est un beau sentiment qui les unis, une belle « histoire ».
En fait, je crois que je m’attendais à quelques choses de complètement autre quand j’ai lu le résumé de ce livre. Je m’attendais à ce qu’il y ait  plus de choses sur la suite de la «  non-mort » de Mortimer, alors que l’accent est beaucoup mis sur la façon dont il a vécut en attendant la date fatidique. J’ai plus apprécié le livre à partir du moment où Mortimer commence à vivre cet après, à s’interroger sur ce qu’il pourrait faire du temps qui s’offre à lui,  sur la raison pour laquelle il n’est pas mort à 36 ans contrairement à ses ancêtres. Mais cette partie est un peu courte, alors je suis restée sur la fin et je me suis sentie un peu frustrée en tournant la dernière page.

Certains livres vous plaisent d’emblée, d’autres vous déplaisent dès la première page. Mais il y a une catégorie de livres pour laquelle il est plus qu’intéressant de « s’obliger » à rédiger une critique pour d’autres lecteurs. Trente-six chandelles fait parti de cette 3ème catégorie et rédiger cette critique m’aura été plus qu’utile.
Car finalement «  c’est pas si pire » comme dirait des enfants. Je n’ai pas pu adorer ce livre par ce que j’avais développé trop d’attente en lisant le résumé. Mais je l’ai bien aimé quand même !!!!!!!!


J’ai lu ce livre dans le cadre  des matchs dela rentrée littéraire en organisé par Priceminister . J’attribue la note de   4,5 sur 5 :
  • Qualité de l’écriture 5 / 5
  • Plaisir à la lecture   3,5 /5
  • Originalité du livre 5 /5
 


Citations :
« Ils ne sont jamais descendus du manège, les deux vieux amoureux de la fête foraine. Ce sont de vrais veinards. Le temps a beau passer, les flonflons jouent pour eux du matin jusqu’au soir. »

« Paquita est irracontable. »

« Il y a des gens comme ça. Rien de mauvais en eux, rien de vraiment médiocres, seulement quelques défauts d’enfants, brouillons, inattentifs, crédules pleins d’espoirs, possessifs, capricieux. Trop sincères. »

«  Pour elle, le printemps arabe est une saison touristiques à l’instar de l’été indien. »

«  Sa mort lui avait pourri la vie. »

« Je viens de planter ma mort, mais ça va redémarrer. »

«  Tu vois, fils, la médecine a beau faire des progrès tous les jours, on n’a encore rien trouvé contre la connerie.  A voir le nombre de gens atteints, ça mériterait pourtant qu’on vote des crédits. »

«  Nassardine ne parlait pas souvent de lui. Pas parce qu’il était pudique, mais parce qu’il n’imaginait pas un seul instant pouvoir intéresser quelqu’un. »

« Il fallait se résoudre à voir filer les heures, vivre sa vie de grain de sable dans l’entonnoir du sablier. »

« Je m’étais donc résolu à mourir, consoler par le fait que c’était encore loin, et que je n’étais pas le seul à y être obligé, car nous sommes tous égaux sur la destination à défaut de l’être vraiment sur le choix de l’itinéraire ».

«  L’ensemble de l’étage était climatisé à l’ancienne, froid l’hiver, chaud l’été, ce qui me permettait de vivre en profonde harmonie avec la ronde éternelle des saisons. »

«  Il y a des jours, comme ça, qui changent en jours d’avant tous ceux qui ont précédé et font des jours d’après tous ceux qui suivront. »

« Cette fille, c’était du papier d’alu entre deux couronnes dentaires, une coupure de l’index sur une feuille de papier, une gerçure aux lèvres qui se fend quand on rit. Une chose insignifiante avec un potentiel d’emmerdement énorme. »

«  Ni belle ni jolie mais tellement plus que ça. »

«  - J’ai toujours eu une tête à chapeaux.
Je lui ai répond que c’était mieux que d’avoir une tête à claques. »

«  Elle croyait à des choses futiles, la générosité, l’altruisme, l’amour. Elle avait un moral en Teflon. Mes arguments mesquins, mes points de vue toxiques glissaient sur elle sans jamais accrocher. »

«  Les secrets de famille sont de noirs araignées qui tissent autour de nous une toile collante. Plus le temps passe, plus on est ligoté, bâillonné, serré dans une gangue. Incapable de bouger, de parler.
D’exister. » 

«  Tourner la page ne sert pas à grand-chose quand c’est le livre entier que l’on voudrait changer. »

«  Qu’est ce que ça veut dire ça, «  se tromper de vie » ? tu crois qu’on a une vie particulière à vivre toi ? Une vie qui nous est réservée ? Tu crois qu’à la naissance on nous donne un dossard, une gourde et un itinéraire ? Et si tu te trompes au carrefour, tu es disqualifié ? »

«  Si les liens du cœur prenaient racines au fond des estomacs, on appellerait «  maman » toutes les dames de cantine. »

 

Le Party d’Emilie ( Nadia Lakdari King)



 
  • Le Party d’Emilie  ( Nadia Lakdari King)
  • Broché: 232 pages
  • Editeur : Kennes Editions; Édition : La collection du Québec (29 octobre 2014)
  • Collection : KE.ROMAN FEMIN.
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2875800566
  • ISBN-13: 978-2875800565


Mon résumé :
Depuis toujours  le décor des Noëls d’Emily est composé de la maison de ses parents, le feu qui brule dans la cheminée, le grand sapin décoré. En fond sonore il y a les classiques de son enfance et au repas de la dinde, une tourtière, une tarte aux pommes….
Mais cette année, tout est chamboulé par le choix de ses parents de partir en vacances…
Qu’importe, elle a 30 ans maintenant, alors elle a décidé de prendre l’organisation du « rituel » en mains. Malheureusement les éléments, son patron et ses convives ( parmi lesquels figurent son chum et ses enfants)semblent s’être donnés le mot pour lui mettre des bâtons dans les roues…

Mon avis :
Un peu de légèreté dans ce monde de brutes…
Voila quelques années que je n’avais pas lu ce type de littérature… et j’ai eu l’impression de remettre des vieux chaussons. C’est assez agréable de retrouver les bons vieux schémas : la femme trentenaire, amoureuse du bel homme, père de deux enfants, avec ses meilleurs amis (homme et femme)qui lui donnent des conseils contradictoires… et à la fin…
En même temps j’ai apprécié la façon dont l’auteur insère aussi les points de vue des autres protagonistes, dans des chapitres un peu à part.
Non, non je ne parlerai pas de la fin. J’ai trouvé l’héroïne très attachante et son obsession du Noël parfait attendrissante. J’ai bien aimé sa façon de se dire à chaque fois «  j’ai trente ans et je prends mes responsabilités au lieu de fuir ».
Les expressions québécoises qui fleurissent ce livre m’ont fait sourire et m’ont fait repensées à… mes semaines alésiennes (je participe depuis quelques années aux Fous chantants  à Alès et deux des 5 chefs de chœurs et un des pianistes sont québécois).
Alors si vous avez envie d’un peu de légèreté, d’humour, de beaux paysages… foncez !!!!!!!!!!!!!!!

Merci aux éditions Kennes pour cet envoi et cette découverte de la littérature québécoise.

samedi 8 novembre 2014

" ben oui mécresse..." ( 2)

La mascotte de la classe est arrivée. Elle a apporté un panier dont il faut deviner le contenu: Voici quelques propositions:
" du joyeuzanniversaire..." ( c'est à dire un gâteau)
' un chapeau " .=> Réponse d'un autre élève: "mais non ça ne se mange pas les chapeaux"
" Une fourchette" =>réponse d'un autre " si tu manges une fourchette, tu vomis"
" une noisette" => réponse d'un autre " mais non c'est pour les écureuils les noisettes"



 A l'étude, les CE1 apprennent à retrouver l'infinitif d'un verbe. Dans le leçon on leur dit qu'ils peuvent poser la question " il faut" pour le trouver
Ils ont un exemple: le cheval galope" -> " il faut .... galoper" L'infinitif est " galoper
J'interroge une petite fille.
" Quel est l'infinitif de met comme dans " je mets mes chaussettes".
Je la vois réfléchir alors je l'aide en disant " Il Faut ... mes chaussettes" " " rapidement " me dit elle....

jeudi 6 novembre 2014

" ben oui mécresse..."


" Mécresse j'ai de la fraise " me dit L. en montrant son front... ( j'ai mis un peu de temps à comprendre qu'elle voulait dire " j'ai de la fièvre")
 

Je dis aux enfants " les pommes poussent sur les pommiers , les poires sur les poiriers... .
 " Et les raisins sur le résinier" me dit C. ( 5 ans)
JE demande ensuite " et le fromage, ça vient d'où?"
" ça pousse dans le frigo" me dit S ( 5 ans). Et un autre dit " mais non, ça vient du lait et de la chèvre!"


Je lis le titre de l'histoire " c'est pas moi c'est la baleine ! " Et A. ( 4 ans) montre le point d'exclamation et dit: " maîtresse ils ont mis le i à l'envers"

dimanche 2 novembre 2014

La fille de l’araignée (Lenia Major)



La fille de l'Araignée


  •  La fille de l’araignée (Lenia Major)
  • Texte : Lenia Major.
  • Couverture : Marc Simonetti.
  • 256 pages, 15,5x23,8 cm, souple.
  •  ISBN : 978-2-35067-053-9    - 

 

 

 

Résumé

Depuis son enfance, Eva est considérée par ses pairs comme l’intello de la classe. Elle a en effet, le gros défaut de pouvoir mémoriser tout ce qu’elle lit. Mike, un nouveau, devant qui toutes les filles se pâment, l’a pris comme bouc émissaire. Il n’arrête pas de la critiquer et surtout de la bousculer. Au cours d’une visite dans les ruines d’un château allemand avec sa classe, un coup qu’il lui porte la déséquilibre. Elle tombe dans un précipice et atterrit…. en plein milieu d’une bataille médiévale.

Sans avoir le temps de se poser des questions, elle se retrouve obligée de prendre part au combat et, à son corps défendant, se voit confier le Prince Emil, dont le père vient d’être tué, pour le mettre en sûreté de l’autre côté du Rhin.

Mais  sur la route , les ennemis sont nombreux et elle n’a pas le temps de chercher à savoir le pourquoi de cette remontée dans le temps, ni la façon de revenir dans «  son époque » Et puis, petit à petit, elle commence à avoir des visions, des rêves étranges.  

Mon avis :

Encore un voyage dans le temps avec ce livre qui  m’a été gentiment envoyé par les éditions Baliverne. 

Un voyage plein de dangers… et de bagarres. 

Le personnage d’Eva m’a beaucoup amusée. Loin d’être une madame je sais tout, c’est une jeune fille (qui aurait sans doute préféré être un garçon !) pleine d’humour. Elle manie la langue avec facilité, et a un sens de l’autodérision à toute épreuve.

J’ai bien aimé la façon dont elle s’adapte à sa situation, avec humour et détachement presque. Heureusement pour elle car  la confrontation entre son mode de vie habituel et les us et coutumes du Moyen-âge est assez brutale.

 On sent cependant que son humour (parfois au 3ème degré) cache une grande sensibilité. C’est une jeune fille dotée d’un grand cœur, qui l’a pousse souvent à se jeter au devant du danger sans réfléchir s’il s’agit de sauver quelqu’un qu’elle affectionne.

Elle sait également utiliser son intelligence à bon escient sans jamais tomber dans le «  qu’est ce que c’est mieux dans mon temps ! »

Je crois que j’ai aussi apprécié que cette histoire de fille de l’Araignée, de soit pas  omniprésente au cours de ce roman. Elle s’ébauche au fur et à mesure, petit à petit sans prendre le pas sur la fuite d’Eva et Emil…. et cela m’a donné grandement envie de lire la suite !!!

En bref, encore un roman pour préado/ado sans mièvrerie,  ou bons sentiments et  plein d’humour. Le suspens est bien mené et les rebondissements assez nombreux.
A faire lire à vos enfants.( et à lire vous même!!!!!!!!!!!!!)

La part du feu ( Hélène Gestern)



Détails sur le produit

  •  La part du feu ( Hélène Gestern)
  • Broché: 217 pages
  • Editeur : Arléa Editions (3 janvier 2013)
  • Collection : 1er mille
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2363080092
  • ISBN-13: 978-2363080097

 
Wahoo… voila un livre qui me laisse sans voix. Une écriture simple mais forte (une nécessité pour rendre compte d’une telle histoire !)

Mon résumé :
Elle commence simplement cette histoire, par une jeune femme qui apprend, un peu par hasard et de la bouche même de son père qu’il n’est pas son père biologique.
Une révélation qui ne peut que chambouler une jeune femme et l’amener à s’interroger sur l’identité de son géniteur.  Mais Laurence à d’autres soucis en tête : sa mère souffre d’une maladie dégénérative.
Ce n’est  donc que quelques temps après que Laurence, décide d’enquêter sur ce « père » inconnu.  Car pour cela, il faut fouiller dans les affaires de sa maman .
Quand elle s’y résout, elle y trouve surtout des lettres, des écrits d’un certain Guillermo Zorgen.
De lui elle apprend qu’il fut militant d’extrême gauche dans le Paris des années 70. Un militant condamné pour meurtre, déclaré innocent et mort peu de temps après dans des circonstances non élucidées (suicide ? assassinat ?).
Petit à petit,  Laurence se prend au jeu de l’enquête et de la recherche de la vérité. Elle veut savoir pourquoi sa mère, si secrète a gardé tous ces papiers. Et surtout, elle veut savoir les relations entre Guillermo et ses parents.

Mon avis :
Mme Gestern a trouvé les mots justes pour nous décrire cette quête, et toutes ces conséquences. Car au travers de son enquête,  Laurence n’est pas  amené à se poser uniquement des questions que sur la vie de Guillermo. Elle  va être obligée de s’interroger sur le pourquoi,  des mouvements d’extrême gauche, sur la justification de l’utilisation de la violence, sur la personnalité des militants ? Étaient-ils tous là pour la même chose ? Était-ce juste un prétexte ? Et elle va découvrir que tous n’étaient finalement que des hommes et des femmes comme les autres, avec leurs idéaux, leurs rêves, mais aussi leurs cotés sombres, leurs tourments personnels…. , Ils étaient avant tout les fruits de leurs histoires personnelles,. Des petites histoires mêlées à la grande Histoire.
C’est ce que j’ai apprécié dans ce livre : pas du jugement porté sur un engagement, ou de critique sur les idées d’extrême gauche. L’auteur nous raconte surtout une belle histoire d’amitié, des belles histoires d’amour.  
Il y a des livres qu’on a envie de recommencer une fois tournée la dernière page…. celui-ci en fait parti !!!

Citations :
« Quelque chose à l’intérieur de moi s’est crispé, recroquevillé de toutes ses forces. Parce que au fond,  je savais. Je savais depuis tout à l’heure et sans doute depuis plus longtemps encore, ce que j’allais entendre et que j’avais toujours préféré ignorer, tant il est facile de laisser couler le temps comme de l’eau, de fermer les yeux et de croire que l’ordre des choses demeurerait immuable. »

«  Un soir j’ai cédé à l’un de ces gestes parfaitement gratuits, ceux auxquels on succombe dans les moments de désoeuvrement. »

« Une part d’elle a dû prendre peur et veut imposer sa soif d’ordre à une vie et un corps qui désormais lui échappe. »