dimanche 26 janvier 2014

Les gens heureux lisent et boivent du café (Agnes Martin-lugand)



 


  •  Les gens heureux lisent et boivent du café  (Agnes Martin-lugand)
  • Broché: 256 pages
  • Editeur : MICHEL LAFON (6 juin 2013)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2749919983
  • ISBN-13: 978-2749919980


Voila un livre que j’ai dévoré avec plaisir.Pourtant ce n’est pas de la grande littérature, et le sujet n’est pas très très gai.
Diane a perdu son mari Colin et sa fille Clara de moins de 6 ans dans un accident de voiture. Gérante d’un café librairie, voila un an qu’elle ne sort plus de chez elle, s’habille avec des vêtements de son mari, se lave les cheveux avec le parfum de sa fille…. Ses contacts avec l’extérieur sont réduits à ses parents, et à son meilleur ami homo Félix.
C’est sur l’impulsion de Félix, presque par désir qu’il lui arrête de vouloir la sortir de son marasme, qu’elle décide d’aller vivre quelques temps en Irlande…. Malheureusement pour elle le cottage qui l’accueille n’est pas isolé au bord de la plage….

Ce livre est quasiment un coup de cœur. L’écriture est belle, sans fioriture, sans caricature, sans pathos non plus.  Les personnages sont attachants et bien construits.
Un livre à lire !!!!!

Elle a disparu (Gwendolen Gross)



 

  •  Elle a disparu (Gwendolen Gross)
  • Broché: 288 pages
  • Editeur : LIANA LEVI (9 janvier 2014)
  • Collection : LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2867467071
  • ISBN-13: 978-2867467073




Résumé de l’éditeur :
Une tranquille banlieue résidentielle de la middle class américaine, avec ses maisons proprettes, ses jardins soignés et ses rapports de voisinage affables. Cette jolie image se fissure le jour où une adolescente disparaît. Commence alors une semaine de questionnements, d'attente et de peur. Jour après jour, le lecteur se promène d'une porte à l'autre, d'un univers à l'autre, s'immisçant comme un voyeur dans ces vies qui se côtoient sans vraiment se connaître¿ Du professeur de musique qu'un cancer grignote et qui se travestit la nuit, à la femme au foyer qui se perd dans une liaison dangereuse avec un très jeune homme, en passant par la mère de la jeune fille déjà meurtrie ou par son petit ami qui culpabilise, chaque personnage se dépouille peu à peu des faux-semblants pour révéler sa vraie nature et ses secrets.
Peinture de ces banlieues de l'« American way of life » et portrait de groupe subtil, ce roman est porté par un vrai suspense et une écriture sensuelle et poétique.

Mon avis
C’est aussi un semi déception que ce livre qui est pourtant recommandé par « le coup de cœur des libraires » et par les critiques.
Ne vous attendez pas au suspens promis. En fait la disparition de Lindsey est juste le prétexte de la description de la vie de cette banlieue américaine.
Certes les mots sont justes, on peut y voir une critique de l «’ American way of life » où l’apparence est maitresse… mais bon rien de bien nouveau ou méchant.
Oui, voilà c’est ça l’impression qu’il me reste de ma lecture : une impression de platitude…….

Belle arrière-grand-mère ( Janine Boissard)





  •  Belle arrière-grand-mère ( Janine Boissard)
  • Broché: 352 pages
  • Editeur : Fayard (29 janvier 2014)
  • Collection : Littérature Française
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2213672393
  • ISBN-13: 978-2213672397


Résumé sur " www.decitre.fr" 

« Il n'y a pas d'âge pour grandir ? C'est ce que Babou va découvrir en devenant arrière-grand-mère pour la première fois d'une petite Adella, fille de Justino, 18 ans, et de Haydée, 17, poursuivie par la fureur de son père. Puis voilà Babou frappée par un deuil douloureux. Et enfin, elle vole au secours d'un jeune garçon victime de maltraitance psychologique, l'une des plus cruelles. Que d'émotions, de larmes, mais aussi de rires avant que, le calme revenu dans la famille, elle puisse réaliser son rêve : se remettre à la peinture ! »

*Mon avis
Je ne sais pas si c’est parce que je n’ai pas lu les premiers opus de cette série, ou bien si c’est parce que le style ne me plaît pas… toujours est-il que je ne finirai pas ce livre.
Tout d’abord je n’accroche pas aux personnages. La façon de raconter de la narratrice est «  je m’en foutiste » ( excusez moi l'expression mais je ne sais comment le dire autrement) . On a l’impression que la narratrice écrit comme elle parle, mais au mauvais sens du terme. Elle écrit comme elle raconterait à sa meilleure copine et dans un phrasé proche de celui d’une adolescente alors qu’il s’agit d’une grand-mère.
J’ai trouvé aussi que l’on se moquait un peu du lecteur qui ne connaît pas trop le passé. L’arbre généalogique du début n’en est pas un, et les multiples surnoms et dénominations des personnages, qui sont nombreux, perd le lecteur qui n’a pas lu les premiers opus.
Janinie Boissard est présente sur les étagères de mes parents depuis mon enfance, et quand on m’a proposé de lire ce livre, je me suis dit que c’était une belle opportunité de découvrir cette auteur que mes parents aimaient.
Je suis déçue, oui vraiment déçue… A moins que je ne sois pas tombée sur le bon titre….

jeudi 23 janvier 2014

Mais d'où sortent-ils tout ça??

" maitresse, pourquoi tu t'appelles claire alors que ton prénom ça veut dire brillant?? "

Les CP ont " navire marchand" à lire. Un enfant me demande :"maitresse, pourquoi il marche le navire?"

samedi 18 janvier 2014

Un peu d'humour et de candeur dans ce monde de brutes

 'aller c'est le seul verbe du premier groupe qui soit du troisième groupe ...


A l'étude les cp ont le mot "zébu" à lire. Ils ne savent pas ce qu'est un zébu alors je cherche pour eux dans le dictionnaire et je lis la définition. Il est dit qu'on en trouve à Madagascar.

 Voyant les enfants sourire à ce mot, je leur demande "vous connaissez Madagascar?" et ils me répondent: " oui madagascar un, madagascar 2 et madagascar 3....


atelier de catégorisation..les enfants cherchent des images de choses allant dans le frigo. Je montre le nounours et ils disent "non ça ne va pas dans le frigo"
Je leur demande pourquoi... " ben parce que sinon il va être congelé le nounours!!!!" ...

Et oui elle est trop bête la mécresse!!!!!!!!!!!!!!!

Sous la glace ( Louise Penny)




  • Sous la glace ( Louise Penny)
  • Broché: 352 pages
  • Editeur : A TEMPERA DIFFUSION ACTES SUD (2 novembre 2011)
  • Collection : Actes noirs
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2330001363
  • ISBN-13: 978-2330001360

CC de Poitiers est une femme détestable. Elle a une liaison avec un photographe pour avoir des photos moins chères. Elle ne cesse de rabaisser son mari Richard Lyon et sa fille Crie qui est obèse.  Elle a inventé une «  philosophie » , le Li bien qui consiste à nier toutes les émotions. Dans le domaine de l’aménagement mobilier cela consiste à utiliser exclusivement du beige, du blanc, ( et surtout pas d’autres couleurs), à tout aligner….
Arrive donc ce qui doit arriver : elle est tuée lors de la traditionnelle partie annuelle de curling du petit village de Three Pines.
C’est une fois de plus l’inspecteur-chef Armand Gamache, de l’escouade des homicides qui est chargé d’enquêter. Il a l’embarras du choix pour le meurtrier. Mais il est aussi submergé de questions. Pourquoi CC de Poitiers avait-elle acheté une maison à Three Pines ? Quels sont ses liens avec le petit village ? Pourquoi avoir choisi de l’électrocuter pendant un match de curling et non pas d’une simple balle dans la tête ?

Mon avis :

J’ai lu il y a peu « Nature morte » la première enquête de Armand Gamache. J’avais bien aimé mais j’ai préféré cet opus.
J’ai retrouvé avec plaisir cet inspecteur chef aux méthodes particulières. Il enquête principalement en s’installant au café du village, en regardant les gens vivre, en discutant avec eux, en observant leurs habitudes, leurs relations. J’aime beaucoup sa façon de se fier à son intuition, de laisser les silences s’installer, et aussi sa façon de se remettre en question.
J’ai apprécié une fois encore la description de l’ambiance de ce petit village québécois. Le café, et le gite tenus par un couple d’homosexuels plus que sympathique. J’ai retrouvé avec plaisir le couple d’artistes que constitue Clara et Peter, le calme et la sérénité des 3 anciennes du village, la librairie ( qui a l’air plus qu’accueillante) de Ruth...
J’ai préféré cet opus car l’humour y est plus présent et l’enquête plus dynamique et vivante que celle de Nature Morte. De plus d’autres personnages sont un peu plus creusés et le passé de Gamache s’éclaircit. Il apparait qu’il traine derrière lui quelques zones d’ombre.
J’ai hate de lire le troisième opus !!!!

mercredi 15 janvier 2014

L’été des Lucioles (Gilles PARIS)



L'Eté des lucioles

  •  L’été des Lucioles (Gilles PARIS)
  • Broché
  • Editeur : Editions Héloïse d'Ormesson (23 janvier 2014)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2350872432
  • ISBN-13: 978-2350872438


Que dire de Victor ? Qu’il a 9 ans et qu’il attire les papillons.
Autour de ce petit blondinet il y a Claire, sa maman qui a, du matin au soir, un livre à la main et sous les yeux. (Quoi de plus normal pour une libraire allez-vous dire ?)
Il y a aussi Pilar, sa deuxième maman qui passent son temps un pinceau à la main. Étrangement, elle ne peint que de tableaux sans personne dessus.
Pour Victor elles sont les deux moitiés d’un fruit magique
Il y a aussi Alicia, sa sœur de 14 ans, qui est attirée par les garçons comme un moustique par lumière. Elle a jeté son dévolu sur Lorenzo. D’après son petit frère ce n’est pas un bon choix…. mais il ne dit rien et recueille les confidences de sa sœur.
On peut aussi rajouter la belle Justine qui fait battre le cœur de notre héros.
Mais il y a aussi quelques garçons : Gaspard, que Victor a rencontrée dans le local poubelles…. et surtout  son papa, François.
François, tel Peter Pan refuse de grandir. Régulièrement Victor va le voir à Paris, dans son appartement où l’intervention des huissiers a remplacé les armoires et étagères par des boîtes en plastique.
Tout ce petit monde se retrouve l’été au Cap Martin, dans l’appartement que Félicité a légué à son frère François. Tous ?? Non, le principal légataire refuse d’y mettre les pieds…..
Mais cet été, celui des 9 ans de Victor n’est pas un été comme les autres. La présence d’une multitude de lucioles le soir autour de la résidence en est la preuve….

Mon avis :
Encore une fois, le point de départ de l’histoire semble simple, presque simpliste (encore un enfant qui doit grandir sans son père) Mais en lisant on s’aperçoit que le regard d’un petit garçon n’est  pas si candide, naïf
Et le livre que  nous offre Mr Paris est très profond, sensible, poétique….
J’ai adoré le petit Victor qui est loin d’être petit. Le regard qu’il porte sur le monde est très «  grand ». Il est à la fois plein de tendresse et de justesse.
Avec des mots simples, des questions qui semblent évidentes il amène le lecteur  adulte à s’interroger sur sa  propre façon d’agir, de voir le monde, de considérer les enfants.
Ce petit garçon nous donne une belle leçon d’amour. Son papa a beau être «  défaillant », particulier, c’est l’amour qu’ils se portent que Victor met en exergue, et c’est son envie d’aider ce papa à grandir ( à ne plus être un Peter Pan) qui le porte, lui donne des ailes.
C’est aussi une belle leçon de tolérance que nous donne ce petit blondinet du haut de ces 9 ans. Son amour pour ses proches est si pur, si pronfond qu’il  leur laisse le droit au silence ou celui de lui mentir à lui. Il les accepte tels qu’ils sont au point d’accepter leurs erreurs et de chercher à les comprendre plutôt que de les condamner comme nous adultes nous avons tendance à faire.
Les autres personnages sont tous aussi attachants  (car « fouillés ») les uns que les autres. Pas de monde rose bonbon à la Walt Disney avec les gentils d’un coté et les méchants de l’autre, juste le monde tel qu’il est !!!!!  Je ne sais comment dire que j’ai aimé, adoré ce livre…
Avant de laisser la parole à Victor qui  vous fera mieux comprendre pourquoi j’ai aimé, adoré ce livre je vais rajouter que l’humour est très présent et permet de faire passer les questions les plus difficiles  que Victor se posent. L’humour, et un soupçon de «  fantastique »

«  -C’est quoi un trader ?je demande
- Ben c’est quelqu’un qui dépense de l’argent qu’il n’a pas et qu’il place dans «  toutes sortes d’opérations boursières » et après il est riche. »

« Et si grandir c’était essayer de rendre sa vie meilleure, jour après jour »

«  Alicia est toujours un peu gourde avec Luigi. Comme si elle était en face d’une montagne sans savoir de quel coté l’escalader. »

« Je ne comprends pas toujours les grandes personnes. Comme si on pouvait effacer les paroles comme la craie sur le tableau, d’un coup de chiffon. »

«  J’ai souvent vu la tristesse sur son visage quand elle regarde le ciel de la terras sans savoir que je l’observe, ou quand elle peint, seule chaque matin, et que sa blessure sans sparadrap descend jusqu’à son pinceau. »

«  Je trouve ça étrange que papa et Pilar s’expriment tous deux dans des photographies ou des peintures dans lesquelles aucun humain n’apparait. »

«  Les secrets Victor, c’est comme ces coquillages qui refusent de s’ouvrir. On ne sait jamais ce qu’il y a à l’intérieur ».

«  L’émotion est comme un ascenseur qui n’arrête pas de monter. Il n’y a que les larmes pour le faire redescendre. »

«  J’en maquillerais bien l’intérieur avec la Terracotta de nos mamans. Une poudre magique pour effacer les bobos qui ne se voient pas. Les questions sont des rides profondes qui donnent mal à la tête. Et l’absence de papa est un vilain bouton qu’il me sera impossible de percer, inatteignable, inguérissable.

Un plus que très grand merci à Mr Paris pour ce livre que j’ai découvert dans ma boite aux lettres le 2 janvier avec une gentille dédicace... c’est comme si le Père Noël était passé deux fois ! 

Je vais le rajouter dans mon challenge Petit Bac 2014 dans la catégorie animal 

dimanche 12 janvier 2014

Viviane Elisabeth Fauville (Julia Deck)




  •  Viviane Elisabeth Fauville (Julia Deck)
  • Broché: 154 pages
  • Editeur : Les Editions de Minuit (6 septembre 2012)
  • Collection : ROMANS
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2707322407
  • ISBN-13: 978-2707322401



Résumé de l’éditeur :
Vous êtes Viviane Élisabeth Fauville. Vous avez quarante-deux ans, une enfant, un mari, mais il vient de vous quitter. Et puis hier, vous avez tué votre psychanalyste. Vous auriez sans doute mieux fait de vous abstenir. Heureusement, je suis là pour reprendre la situation en main.

Mon avis
Voila quelques temps déjà que j’avais envie de lire ce livre, depuis qu’il m’avait été présenté aux «  Percolecteurs » de la médiathèque que je fréquente. Alors quand je suis tombée, par hasard, dessus à la médiathèque j’ai sauté sur l’occasion.
J’avoue être un peu déçue…. Est-ce parce que j’étais pressée de lire un autre livre…..
L’idée de départ est plutôt bonne : une patiente qui tue, presque par hasard, sur un coup de tête son psychanalyste. Mais j’ai eu du mal à suivre l’histoire….
Ce que j’ai apprécié en revanche c’est le style de l’auteur. Le narrateur vouvoie le personnage principal, donnant  au lecteur l’impression d’être lui-même ce personnage principal de l’histoire. C’est une forme inhabituelle mais qui a fait son petit effet sur moi, car elle permet de vraiment se mettre à la place de Viviane, de comprendre son désarroi.
Le personnage de Viviane est particulier : elle a 42 ans et un enfant qui est nommée «  l’enfant ». Elle vient de se faire quitter par son mari, elle vit dans un appartement quasi vide. Elle semble bizarrement ne pas avoir d’affect….
Un personnage très étrange mais attachant.

Finalement, à écrire cet article je me dis que je devrais peut être le relire ce livre …. 
J'ai lu ce livre pour le challenge " lire sous la contrainte"
challenge Lire sous la contrainte

Pièce rapportée ( Hélène Lenoir)



Détails sur le produit

  •  Pièce rapportée ( Hélène Lenoir)
  • Broché: 189 pages
  • Editeur : Les Editions de Minuit (8 septembre 2011)
  • Collection : ROMANS
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2707321656
  • ISBN-13: 978-2707321657




L’histoire de ce livre ressemble à ce qui se passe avec l’effet domino.
Patiemment, pendant toute sa vie, Elvire a tout fait pour tout se passe bien, pour pouvoir s’intégrer dans la famille Bohlander. Combien de fois a-t-elle ravalé sa salive pour ne pas dire ce qu’elle pensait ? Combien de fois a-t-elle accepté les petites mesquineries des uns et des autres à son égard en faisant semblant de ne rien ressentir.
Mais dans cet ensemble de dominos bien rangés et alignés, une pièce vacille et tombe. C’est Claire la pièce qui vacille. Et c’est l’accident qui lui arrive qui fait tout tomber.
Claire, 24 ans est renversée par un motard….. Survivra-t-elle ? Au cours des jours qui suivent, Elvire s’interroge. Elle analyse la réaction de son mari face à cet accident, la façon dont il la traite. Et tout s’éclaire sous un nouveau jour, et tout l’équilibre d’Elvire est remis en question….
Mais existait-il vraiment un équilibre ? ou tout cela n’était-il qu’illusion ? Et est-il bien nécessaire de continuer à faire semblant ? Ne serait-il pas temps de tout envoyer valser ? Ne serait-il pas temps pour Elvire de vivre enfin pour elle ?   

Mon avis….
J’espère que vous excuserez mon piètre résumé. :-(  Comme à chaque fois, c’est un livre coup de poing qu’Hélène Lenoir a écrit ici. Et comme à chaque fois c’est également un livre dense et intense.
Il y a peu de place pour la contemplation. L’écriture est "stressée", les personnages nous livrent leurs pensées les plus intimes au gré de leur émergence dans leur cerveau.Ils nous livrent leurs tripes.
J’ai beaucoup aimé le personnage d’Elvire. J’ai eu un peu envie de l’envoyer bouler quand on voit tout ce qu’elle a fait pour intégrer la famille de son mari ; on s’interroge sur sa relation avec «  Class »….. Mais j’ai admiré sa façon de se remettre en cause, de réanalyser sa vie, de révéler ses failles. J’ai jubilé à la fin quand elle commence enfin à s’assumer….
C’est aussi l’histoire de la force d’un amour. Car l’amour qu’Elvire éprouve pour sa fille Claire est celui qui va la pousser à tout faire éclater, à accepter beaucoup mais c’est aussi en acceptant la réalité de certaines choses qu’Elvire va pouvoir s’affranchir du poids de cette famille et de cet amour ! 

dimanche 5 janvier 2014

Quatre sœurs (Malika FERJOUKH et Cati BAUR)



   Dans la famille Verdelaine, il n’y a plus que les 5 filles. Charlie, l’ainée de 23 ans, Geneviève qui a 16 ans et joue en quelques sortes le rôle de deuxième maman (elle cuisinant, en soignant les bobos). Il y a aussi Bettina, 14 ans, «  l’ado » dans toute sa splendeur et puis la jeune Hortense, 11 ans, très secrète. Enfin il y a Enid, 9 ans, l’aventurière.

Lucy et Fred, leurs parents sont morts dans un accident mais continuent de veiller sur leurs filles… en tant que fantômes.
Les 5 sœurs vivent tant bien que mal dans une vieille maison, au bord d’une falaise qui surplombe l’Atlantique.

Quatre soeurs t.1   enid - Malika b FerdjoukhDans le premier tome, c’est Enid, la petite dernière qui est mise à l’honneur. Lors d’un orage, sa chauve souris disparaît et Enid décide de partir à sa recherche. Dans ce tome, l’isolement de la maison, l’atmosphère d’orage, «  les bruits » de la vieille maison (craquements du bois, cliquetis de chaudière), la présence de fantômes confèrent un aspect fantastique à l’histoire. Du point de vue graphique les illustrations, tant par les couleurs utilisées que par les dessins de personnages, des décors rajoutent un soupçon de frissons.
Un bon moment de lecture

Quatre soeurs t.2   hortense - Malika b FerdjoukhLe deuxième tome est plutôt sous le signe de la tendresse et de l’humour. C’est Hortense, 11 ans qui y est mise en lumière .Elle est la quatrième de la fratrie, une place peu aisée.
On suit son récit à travers le journal intime qu’elle tient, et on la découvre introvertie, sensible et très très timide .C’est d’ailleurs pour lutter contre cette timidité qu’elle va s’inscrire dans un cours de théâtre. Elle fait connaissance de Muguette, la fille de la voisine, qui semble malade.
Bettina, la troisième fille de la fratrie est également mise en lumière. Elle semble être l’écervelée de la famille, l’adolescente dans toute sa splendeur : obnubilée par les garçons, ses copines et la mode .Elle fait d’ailleurs partie du trio Denise, Bettina, et Béhotéguy. Le DDB comme on le nomme est obnubilé par les apparences… alors quelle horreur pour Bettina quand Merlin, le livreur de surgelés s’amourache d’elle et la poursuit de ses ardeurs. Ledit Merlin a en effet un physique peu avenant et est très différent des idoles de l’adolescente .Succombera-t-elle à son charme ?

J’avoue avoir préféré le premier tome pour les dessins, mais le deuxième pour ce qui est de l’histoire. Le personnage d’Hortense est plus fouillé, et je n’ai pas pu m’empêcher de me prendre d’affection pour la jeune fille. Elle a des propos très justes pour une si jeune fille.
«  Être fille unique j’aurais adoré. Puis je me suis rendu compte que ça signifie cette chose affreuse ; je me serais retrouvé orpheline à la mort de maman et papa, alors j’ai des frissons. Pourtant c’est difficile d’être un parmi 5, une dans la multitude » Elle décrit aussi les effets de sa timidité d’une façon très juste.
Bettina a beau être énervante, je l’ai quand même adorée .Car on sent bien que sous ses dehors de grande bouche, elle est sensible, coquette et manque de confiance en elle….
J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Merlin….. très «  croquignolet » ( il est magnifiquement dessiné) comme qui dirait mais pourtant très «  beau » dans sa façon d’être.

Une belle découverte que ses deux bandes dessinées. Je vais me mettre à la recherche du livre original je pense !
Merci  à
Doriane Sibilet l' Attachée de presse des Éditions Rue de Sèvres /pour cette découverte… vivement les tomes suivants !


La muette (Chahdortt Djavann)



Détails sur le produit

  •  La muette (Chahdortt Djavann)
  • Poche: 124 pages
  • Editeur : Editions 84 (31 août 2011)
  • Collection : J'ai lu Roman
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2290014788
  • ISBN-13: 978-2290014783




«  J’ai 15 ans, je m’appelle Fatemeh, mais je n’aime pas mon prénom. Je vais être pendue bientôt… »
Voila comment commence ce livre coup de poing de Chahdortt Djavann. Un livre qui prouve encore une fois que la quantité de texte n’est pas proportionnelle avec la force de celui-ci……

Son tort à Fatemeh c’est d’être née dans l’Iran de mollahs. Sa «  malchance » c’est d’avoir été élevée auprès de sa tante, «  la Muette » comme tout le monde l’appelle au village.
Une femme qui certes a décidé de ne plus parler depuis qu’elle a assisté à des actes violents. Mais une femme qui, un jour tombe amoureuse d’un homme…. 
Fatemeh, depuis la prison où un gardien lui a gentiment fait passer de quoi écrire, nous la décrit ainsi : «la muette ne faisait rien comme tout le monde, elle ne ressemblait à personne. Les gens la croyaient folle parce qu’elle avait des attitudes libres et contradictoires. Elle se moquait complètement des interdits. […] elle était toujours tête nue »

Je crois que je n’en dirai pas plus, sauf que l’auteur nous dresse ici  2 portraits de femmes inoubliables…..

jeudi 2 janvier 2014

BONNE ANNEE!!!!!!!!!!

Histoire de donner dans originalité, je tiens à vous souhaiter une très très belle année aux lecteurs qui passeront par ici. 
J'espère que 2014 sera pour eux remplie de belles découvertes littéraires.
Je vous souhaite des thrillers haletants, des policiers qui susciteront votre réflexion, des romans à l'eau de rose dégoulinants ( si vous aimez ça pourquoi pas... chacun ses goûts!), des livres coups de cœurs et des livres coups de poings, des livres qui vous permettront de vous évader, de sourire ou de rire ou même de pleurer. 

Car finalement ce que l'on cherche dans nos lectures est avant tout de pouvoir réagir, éprouver des sentiments ( n'importe lesquels!) ...
Et surtout n'oubliez pas que les premiers droits du lecteur sont ceux de sauter des pages et voire d'abandonner sa lecture !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Alors à vos cartes de médiathèque ou bleues.... lisez!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Hanna était seule à la maison (Carin Gerhardsen)





  •  Hanna était seule à la maison (Carin Gerhardsen)
  • Poche: 358 pages
  • Editeur : 10 (7 février 2013)
  • Collection : 10/18
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2264060247
  • ISBN-13: 978-2264060242


Les policiers du commissariat d'Hammarby doivent agir vite. En très peu de temps, deux affaires de meurtre échouent sur le bureau du commissaire Conny Sjöberg. Une jeune fille, issue d'une famille à problèmes, est étranglée sur un ferry qui fait la liaison entre Stockholm et la Finlande. Sa petite soeur de 14 ans se retrouve seule, confrontée à une situation qu'aucune adolescente ne devrait connaître. En faisant son jogging, l'inspectrice criminelle Petra Westman découvre au milieu des buissons un nourrisson dans un état d'épuisement avancé, à proximité du cadavre d'une femme sans aucun papier d'identité. Au même moment, une petite fille de 3 ans se réveille et découvre qu'elle est seule chez elle. Son papa est en voyage à l'étranger et sa maman est sortie avec son petit frère. Hanna se retrouve sans personne, enfermée à clé dans l'appartement familial. Et le temps s'écoule...

Mon avis :
Au court de l’enquête le lecteur s’interroge : quel peut bien être le lien entre ces enquêtes: l’adolescente et la femme décédée, surtout que les enquêteurs peinent à trouver l’identité de la femme…. ?
Comment les enquêteurs découvriront-ils l’existence de la petite fille ? L’insistance de Barbro, une vieille femme qui a reçu une coup de fil étrange d’Hanna fera-t-elle réagir les policiers ? Feront-ils le lien avec la femme décédée….
Et surtout : pourquoi la femme a-t-elle été tuée ? 
J’ai retrouvé avec plaisir les enquêteurs découverts dans «  la maison de pain d’épice » pour un thriller agréable à lire.