- Vivre vite (Philippe Besson)
- Broché: 238 pages
- Editeur : JULLIARD (2 janvier 2015)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2260023967
- ISBN-13: 978-2260023968
Mon résumé :
Comment
ne pas être « en colère contre le monde entier quand, à 9 ans, on a déjà
vu sa maman mourir, parcouru 2000
miles dans le même train que son cercueil pour aller
vivre chez un oncle et une tante ?
Et
comment « gérer » cette colère quand on est déjà un enfant à fleur
de peau ?
Mon avis :
A
la lecture de ces multiples témoignages j’ai l’impression de mieux comprendre
qui était James Dean. Comme tout le monde, j’en ai entendu parler, j’ai même du
lire des rétrospectives sur lui, plus ado, dans des magazines people.
Mais
avec ce livre, je le découvre vraiment. Quelle est la part de réalité et celle
de fiction ? Je n’ai pas envie de savoir. De toute façon, trop de choses
ont été dites, écrites pour pouvoir aujourd’hui démêler le vrai du faux.
Le
jeune homme décrit ici me plaît. J’aime son envie de vivre vite comme s’il
avait peur de mourir. J’aime sa façon de tout donner à ceux qu’il aime et de
faire fi des autres.
Dans
ce livre, j’aime le regard que chaque personne « interviewée » porte
sur lui. A chaque témoignage c’est la tendresse qui ressort.
Aucun
pathos, aucune colère ou jalousie refoulée n’émanent de ces récits. Il y a au
contraire de magnifiques déclarations d’amour !
Pourtant,
aucun de ceux qui l’ont rencontré, dans la sphère privée ou professionnelle
n’est dupe. Il était lunatique, colérique et avait un comportement d’enfant
gâté. Mais il avait aussi un « ont ne sait quoi » qui amenait à
l’admirer, à tout accepter, (ou du moins beaucoup) de lui.
L’écriture
de Mr Besson, simple, tout en pudeur, m’a une nouvelle fois charmée. Son parti
pris de faire parler les morts m’a émue.
Citations :
«
Les gens inventent des histoires sensationnelles. Et nous, on se contente de
traverser les jours. »
«
Je pensais que toutes les mères voient chez leurs enfants ce que les autres ne
voient pas, et qu’elles les encouragent à se démarquer, à s’épanouir. »
«
Mon fils sera musicien ou danseur. Il sera ce qu’il voudra. Pourvu qu’il y ait
de la lumière dans son visage. »
« On
n’échappe pas à son destin. Le sien était d’être une étoile et de passer comme
une comète. »
«
La vérité, c’est qu’on ne sauve jamais vraiment les apparences quand on
agonise. »
«
Son père
l’aime mais ce n’est pas suffisant. Il faut autre chose pour élever un enfant.
Une énergie, une disponibilité, une attention. Des gestes, des étreintes, des
regardes froncés. Des sourires, des mots tendres, des réprimandes. J’ai pris la
mesure ce qui allait lui manquer et j’ai paniqué. »
«
Quand ton père pleure, tu le crois. »
«
Le chagrin d’un petit garçon, c’est imbattable. »
«
Il y a des gens qui, même avec tous les défauts du monde, ont un charme
fou. »
«
Cela pèse
lourd, une absence. Bien plus qu’une disparition. Parce qu’avec les morts c’est
commode, on sait qu’ils ne reviendront pas. Tandis que les lointains nous
narguent ou nous font espérer. »
«
J’ai contemplé alors un jeune homme fragile, tiraillé entre enfance et
avenir. »
«
C’était chez lui à l’évidence, une question d’instinct. Il savait comment il
devait s’y prendre. Il n’aurait sans doute pas été capable de l’expliquer mais
il jouait juste et puissant, comme si ça venait des fibres. »
« Pour
comprendre Jimmy, il fallait admettre qu’il n’avait pas de problème avec sa
propre sensibilité, et pour être plus explicite encore, avec sa propre
féminité. »
«
Il avait tout du petit morveux, de la tête à claques, et, en même temps, je
devinais chez lui une fragilité, une blessure, des névroses peut-être, des
failles en tout cas qui m’intéressaient. »
«
On ne se remet pas d’être passé à coté du grand amour de sa vie, je vous
assure. On fait semblant d’être heureux et peut-être l’est-on quelques fois,
par hasard, sans le faire exprès. Mais ça ne dure pas. On revint toujours au
malheur, au remord, au chagrin. »
J'aime beaucoup l'écriture de Besson, je suis très tentée par celui-ci que j'avais repéré.
RépondreSupprimerMoi je suis tombée sous le charme de Besson avec "la maison de l'atlantique" et depuis....
SupprimerJ'ai et j'ai lu un certain nombre de livres sur James Dean que j'adore, j'ai un peu peur de lire celui là. Comment a-t-il été mis en scène, que dit-il... ? Mais j'ai confiance en l'auteur. J'espère le dégoter bientôt!
RépondreSupprimervenez me donner votre avis quand vous l'aurez lu!ça m'intéresse
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