- L’été des Lucioles (Gilles PARIS)
- Broché
- Editeur : Editions Héloïse d'Ormesson (23 janvier 2014)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2350872432
- ISBN-13: 978-2350872438
Que dire de Victor ? Qu’il a 9 ans et qu’il
attire les papillons.
Autour de ce petit blondinet il y a Claire, sa maman
qui a, du matin au soir, un livre à la main et sous les yeux. (Quoi de plus
normal pour une libraire allez-vous dire ?)
Il y a aussi Pilar, sa deuxième maman qui passent
son temps un pinceau à la main. Étrangement, elle ne peint que de tableaux sans
personne dessus.
Pour Victor elles sont les deux moitiés d’un fruit
magique
Il y a aussi Alicia, sa sœur de 14 ans, qui est
attirée par les garçons comme un moustique par lumière. Elle a jeté son dévolu
sur Lorenzo. D’après son petit frère ce n’est pas un bon choix…. mais il ne dit
rien et recueille les confidences de sa sœur.
On peut aussi rajouter la belle Justine qui fait
battre le cœur de notre héros.
Mais il y a aussi quelques garçons : Gaspard,
que Victor a rencontrée dans le local poubelles…. et surtout son papa, François.
François, tel Peter Pan refuse de grandir.
Régulièrement Victor va le voir à Paris, dans son appartement où l’intervention
des huissiers a remplacé les armoires et étagères par des boîtes en plastique.
Tout ce petit monde se retrouve l’été au Cap Martin,
dans l’appartement que Félicité a légué à son frère François. Tous ?? Non,
le principal légataire refuse d’y mettre les pieds…..
Mais cet été, celui des 9 ans de Victor n’est pas un
été comme les autres. La présence d’une multitude de lucioles le soir autour de
la résidence en est la preuve….
Mon avis :
Encore une fois, le point de départ de l’histoire semble
simple, presque simpliste (encore un enfant qui doit grandir sans son
père) Mais en lisant on s’aperçoit que le regard d’un petit garçon n’est pas si candide, naïf
Et le livre que nous offre Mr Paris est très profond,
sensible, poétique….
J’ai adoré le petit Victor qui est loin d’être
petit. Le regard qu’il porte sur le monde est très « grand ». Il est
à la fois plein de tendresse et de justesse.
Avec des mots simples, des questions qui semblent
évidentes il amène le lecteur adulte à
s’interroger sur sa propre façon d’agir,
de voir le monde, de considérer les enfants.
Ce petit garçon nous donne une belle leçon d’amour. Son
papa a beau être « défaillant », particulier, c’est l’amour qu’ils
se portent que Victor met en exergue, et c’est son envie d’aider ce papa à
grandir ( à ne plus être un Peter Pan) qui le porte, lui donne des ailes.
C’est aussi une belle leçon de tolérance que nous
donne ce petit blondinet du haut de ces 9 ans. Son amour pour ses proches est si
pur, si pronfond qu’il leur laisse le
droit au silence ou celui de lui mentir à lui. Il les accepte tels qu’ils sont au
point d’accepter leurs erreurs et de chercher à les comprendre plutôt que de
les condamner comme nous adultes nous avons tendance à faire.
Les autres personnages sont tous aussi
attachants (car « fouillés »)
les uns que les autres. Pas de monde rose bonbon à la Walt Disney avec les
gentils d’un coté et les méchants de l’autre, juste le monde tel qu’il
est !!!!! Je ne sais comment dire
que j’ai aimé, adoré ce livre…
Avant de laisser la parole à Victor qui vous fera mieux comprendre pourquoi j’ai
aimé, adoré ce livre je vais rajouter que l’humour est très présent et permet
de faire passer les questions les plus difficiles que Victor se posent.
L’humour, et un soupçon de « fantastique »
« -C’est quoi un
trader ?je demande
- Ben c’est quelqu’un qui dépense de l’argent qu’il
n’a pas et qu’il place dans « toutes sortes d’opérations
boursières » et après il est riche. »
« Et si grandir c’était essayer de rendre sa
vie meilleure, jour après jour »
« Alicia est toujours un peu gourde avec
Luigi. Comme si elle était en face d’une montagne sans savoir de quel coté
l’escalader. »
« Je ne comprends pas toujours les grandes
personnes. Comme si on pouvait effacer les paroles comme la craie sur le
tableau, d’un coup de chiffon. »
« J’ai souvent vu la tristesse sur son visage
quand elle regarde le ciel de la terras sans savoir que je l’observe, ou quand
elle peint, seule chaque matin, et que sa blessure sans sparadrap descend jusqu’à son
pinceau. »
« Je trouve ça étrange que papa et Pilar
s’expriment tous deux dans des photographies ou des peintures dans lesquelles
aucun humain n’apparait. »
« Les secrets Victor, c’est comme ces
coquillages qui refusent de s’ouvrir. On ne sait jamais ce qu’il y a à l’intérieur ».
« L’émotion est comme un ascenseur qui
n’arrête pas de monter. Il n’y a que les larmes pour le faire
redescendre. »
« J’en maquillerais bien l’intérieur avec la
Terracotta de nos mamans. Une poudre magique pour effacer les bobos qui ne se
voient pas. Les questions sont des rides profondes qui donnent
mal à la tête. Et l’absence de papa est un vilain bouton qu’il me
sera impossible de percer, inatteignable, inguérissable.
Un plus que très grand merci à Mr Paris pour ce
livre que j’ai découvert dans ma boite aux lettres le 2 janvier avec une
gentille dédicace... c’est comme si le Père Noël était passé deux fois !
Je vais le rajouter dans mon challenge Petit Bac 2014 dans la catégorie animal
Un roman que j'ai beaucoup aimé, également.
RépondreSupprimerJe suis en train de lire "Au pays des kangourous". Le style ne me déplait pas. Je pourrais bien poursuivre ma découverte de cet auteur...
RépondreSupprimerBonne semaine.
Et bien ne cherchez plus:mettez l'été des lucides sur votre pal!!!!!:-):-):-):-);-)
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