- La mer et l’enfant (Sabine Huynh)
- Broché: 150 pages
- Editeur : Editions Galaade (2 mai 2013)
- Collection : LITT FRANCAISE
- Langue : Français
- ISBN-10: 2351760913
- ISBN-13: 978-2351760918
Mon résumé :
Une femme écrit. Elle dit s’adresser à Estelle.
Qui est Estelle ? Sa fille ? Mais est-elle morte, vivante ou
inventée ?
Elle, Magda, nous entraine dans les méandres de
sa folie. Sa folie qui va et vient comme les vagues sur la plage. Moments de
lucidité ou elle raconte sa relation avec une mère qui la rejetait, et celle
avec son père, fils d’une victime de la Shoah. Un père marqué à jamais par
la culpabilité d’avoir échappé sans sa mère à la mort.
Moments de folie avec cette Estelle, avec les
habitats du village de Saint Clair, avec ses voisins à Lyon.
Mon avis :
Malaise… Un livre peut être à relier pour mieux
comprendre…je ne sais pas …
En tout cas il contient de belles réflexions sur
l’écriture et sur la folie.
Citations:
« Que
veut dire aimer son enfant, l’aimer « à la folie » ? S’inquiéter
n’est pas aimer, se dévouer n’est pas aimer, se sentir coupable de ne pas
arriver à aimer ou à se conduire en mère n’est pas aimer. Aimer c’est peut être
libérer. Alors je t’aimais peut-être de cette façon –là d’une façon handicapée
incompréhensible aux yeux du monde. »
« Souvenirs…le
manège des méninges…. »
«
Plus on souffre, plus on dérange, on vous dit dérangée et on vous enferme dans
une chambre. On vous traite avec pitié. On vous parle comme si vous étiez une
demeurée juste parce que tant de souffrance vous perturbe. »
«
J’ai si mal de vivre, parce que je suis complètement consciente de ma
condition, ainsi que de ce que les autres pensent de moi. »
« J’ai
honte de moi mais je ne sais pas être quelqu’un d’autre que moi-même et cela
m’achève. »
« Entre
les voix et les bourdonnements, ma tête résonnait de beaucoup de discordance.
Certains jours, il y avait vraiment trop de monde dedans, et plus de place pour
moi »
« Pour
exister l’être humain a besoin de raconter, de se raconter, de se réinventer.
La vie est cet acte de parole, de réécriture et d’exposition de soi. Soit on
communique avec les autres, ce qui implique l’oralité, ainsi que des rapports
sociaux, chose que je ne puis plus concevoir ; soit on communique aux
autres, par l’intermédiaire de l’écriture. Nous sommes tous le personnage
principal de notre existence, de notre roman personnel, au centre de notre
propre univers. J’écris donc je suis, cela est loin d’être banal puis que ma
vie se déroule dans ces lignes. Exister revient à habiter l’espace de la page,
et mourir se fera quand tous les blancs seront remplis.»
En
recopiant ces citations je me dis que j’ai envie de le relire….
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