- Les cœurs déchiquetés ( Hervé Le Corre)
- Poche: 471 pages
- Editeur : Rivages (4 janvier 2017)
- Collection : Rivages/Noir
- Langue : Français
- ISBN-10: 2743638621
- ISBN-13: 978-2743638627
Mon
résumé :
Peut-on un jour se remettre de l’enlèvement de son enfant ? Même
s’il a dû apprendre à vivre avec, la disparition et l’absence de Pablo hantent
toujours autant Pierre Vilar. Il n’est pas rare qu’elle refasse surface, d’une
façon ou d’une autre, au cours d’une enquête de ce commandant de police.
D’autant plus qu’il n’a jamais pu se résoudre à abandonner les recherches pour
comprendre. Il est aidé en cela par un gendarme, à la retraite.
Quand, dans le cadre de son métier, Pierre se retrouve en charge de
l’enquête sur le meurtre d’une jeune femme, Nadia, il lui est impossible de
rester de marbre. Pour Victor, le fils adolescent de la victime, il se doit de
comprendre. Mais au fur et à mesure de ses investigations pour savoir qui
pouvait en vouloir à la jeune femme de ménage, Pierre semble réveiller la haine
d’un homme qui se met à le poursuivre….
Mon
avis :
Un polar qui prend aux tripes et que j’ai terminé avec les larmes aux
yeux.
Des cœurs déchiquetés, c’est bien ainsi qu’ils sont Pierre et Victor.
Ils ont beau avoir assez d’années d’écart pour pouvoir être père et fils, ils
n’en demeurent pas moins qu’ils vivent la même expérience. Celle d’être obligé
d’apprendre à vivre avec l’absence. Et pas avec n’importe quelle absence :l’
absence des personnes qu’ils aimaient le plus au monde.
L’absence d’un fils aimé et choyé qui lui a été enlevé sans raison,
pour Pierre. Une absence qui a fait exploser sa vie, son couple. Il aurait pu
se croire invulnérable, de par sa profession. Mais quel pouvoir de protection a
une arme contre la perte et la douleur, contre l’absence d’indice ?
Pour Victor, qui ne connaît pas son père, la soudaine disparition de
sa mère le propulse dans un monde inconnu. De fils de mère célibataire, il
devient « l’orphelin ». Lui qui n’avait connu que l’amour de sa mère,
se retrouve du jour au lendemain soumis à la dureté de la vie en maison
d’enfants. Un lieu où même si les adultes sont bienveillants, les enfants ont subi
de trop de traumatismes pour qu’ils soient tendres entre eux.
Je m’attendais un polar un peu classique, à une enquête sur un
meurtre, menée par un policier lui-même brisé. J’étais loin du compte.
D’abord parce que ce l’écriture de Mr Le Corre n’est pas une écriture
de polar. C’est une écriture qui analyse les sentiments. Avec des mots simples,
mais admirablement choisis et percutants, il décrit les étapes du deuil. Son
analyse des celles par lesquelles est passé Pierre pour apprendre à vivre sans
son fils, celles de l’explosion de son couple, toute en pudeur, est tout
simplement émouvante.
De la même façon il nous décrit la réaction de Victor, avec cette même
pudeur. Il énonce tous les sentiments qui traversent le jeune garçon, son
apathie, son réapprentissage de la vie, petit à petit, sans qu’il s’en
aperçoive. On sent que chaque mot a été choisi avec soin, sélectionné. Et
l’ensemble ne peut manquer de toucher la lectrice que je suis.
Mais Mr Le Corre ne se contente pas de parler des sentiments de ses
protagonistes, il construit avec soin une intrigue solide, riche en
rebondissements, en tension. Le suspens prend corps, peu à peu, et le lecteur
sent en même temps que le policier et l’enfant l’étau se resserrer. Comme les
protagonistes, le lecteur se sent piégé, et s’interroge : mais qui a tué
Nadia ? Et pourquoi ? Et surtout, qui est l’homme qui poursuit Pierre
Vilar ?
Une lecture coup de cœur et coup de poing donc, un livre où
psychologie et suspens sont dosés avec minutie pour donner une lecture à faire
sans tarder !
Je note : j'ai beaucoup aimé son dernier roman.
RépondreSupprimerC'est parce que son dernier livre me tentait que j'ai pris celui-à ( en poche donc moins cher ;-) ) et bien m'en a pris!!! Je vais surement investir dans le dernier !
SupprimerIl est dans ma PAL mais je ne l'ai pas encore découvert, le dernier me tente bien .
RépondreSupprimerfoncé sur celui ci!!! Moi j'attends un peu et j"achèterai le dernier !
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