- Le vertige des falaises (Gilles Paris)
- Broché: 256 pages
- Editeur : Plon (6 avril 2017)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2259252834
- ISBN-13: 978-2259252836
Mon
résumé :
En posant le pied sur l’Île, un touriste pourrait être surpris… Une
imposante maison domine le paysage, une maison tout en verre et en acier. Une
maison baptisée Glass. Ce même touriste, évaluant le coût d’une telle
construction et de son entretien, pourrait, dès lors envier la vie des
habitants de Glass.
Le concepteur (et aussi propriétaire) de cette belle bâtisse se nomme
Aristide Mortemer. Sous son toit vivent
également : Olivia (sa femme), Rose (sa belle-fille), Luc (son fils) et
enfin Marnie, sa petite-fille. Prudence,
elle, habite dans une petite maison en face de Glass et a pour mission de
s’occuper de ce petit monde. La belle vie….
Mais ça se sont les apparences, car malgré leurs transparences, les
murs de Glass cachent une réalité ... vertigineuse (presque autant que les
falaises de cette île sauvage) et plus compliquée que la simple structure
d’acier de la maison.
Mon
avis.
« Papa est mort. Je devrais avoir du chagrin, je n’en ai
aucun. » D’emblée, Marnie donne le ton. Il y a de quoi choquer le lecteur…
Pourtant, moi j’ai eu envie de poursuivre ma lecture, de comprendre comment et
pourquoi une jeune fille de 14 ans pouvait être contente de la mort de son
père. Et là je peux vous dire que je suis tombée de haut.
Car dans la famille Mortemer, les hommes sont loin d’être de gentils
bisounours. Ils sont rudes et secs comme l’île. En eux, couve une violence
digne des tempêtes qui peuvent balayer l’île. De ces tempêtes qu’on ne peut pas
prévoir, anticiper, et qui s’abattent presque à l’aveugle.
Les femmes ne sont pas en reste non plus. Comme les herbes de l’île, à
force d’affronter les tempêtes, elles ont appris à se protéger, elle se sont
endurcies. Elles ont dissimulé au plus profond d’elles-mêmes, leur fragilité,
leur besoin de tendresse et d’amour. Mais elles n’en restent pas moins femmes
et … attachantes.
J’ai eu un coup de cœur pour le personnage de Marnie, une fillette en
apparence, mais une adulte au fond. Une enfant d’une grande maturité pour son âge.
Au fil de son récit personnel, de ce qu’en dit sa grand-mère, on voit qu’elle a
« poussé comme elle a pu ». Ce qui est beau chez cette enfant, c’est
que malgré le » blindage » qu’elle a mis en place pour se protéger,
elle a encore des rêves d’enfants, des attitudes d’enfants, et surtout des
envies pour le futur.
Le vertige, le lecteur le ressent au fil des pages et des « confessions »
des personnages. Petit à petit, mots après mots, les barrières s’effritent, les
non-dits se verbalisent et la réalité apparait. Une réalité dure à entendre, à
lire mais qui éclaire sous un autre jour la vie de la famille Mortemer.
Il est difficile pour moi d’expliquer pourquoi j’ai aimé ce livre, je
peux cependant dire que, outre l’histoire qui ne peut laisser insensible, et
les personnages attachants, l’écriture de Mr Paris y est pour beaucoup. Il
arrive avec humour, tendresse et surtout réalisme à mettre des mots sur l’indicible,
sur l’inacceptable.
Un Grand merci à Mr Paris pour cet envoi ! –
Pourquoi Gilles Adam ? J'aimerais beaucoup lire ce livre !
RépondreSupprimeroups!!! Merci de votre remarque, voila qui est corrigé....
Supprimerjamais lu l'auteur, mais je pense le voir en salon!
RépondreSupprimerUn lecture que j'avais bien aimée également.
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