dimanche 27 septembre 2015

La déchirure de l’eau (John Lynch)




Détails sur le produit

  •   La déchirure de l’eau (John Lynch)
  • Broché: 240 pages
  • Editeur : Le Castor Astral (20 août 2015)
  • Collection : Escales des lettres
  • Langue : Français
  • ISBN-13: 979-1027800421



                                
Mon résumé :
James Lawery, 17 ans, a perdu son père alors qu’il n’avait que 8 ans. C’était il y a longtemps, mais la douleur est encore vive.
Tandis que sa mère cherche la fuite dans l’alcool, James tente de faire son deuil en s’inventant différentes façons de mourir. Entre fantasme et réalité, le jeune homme tente de trouver sa place, de devenir un adulte.

Mon avis :
Comment accepter la mort d‘un père ? James doit-il faire un héros du sien ? Doit-il l’oublier ? Est-ce la trahir que d’accepter la présence dans leur maison du nouveau compagnon de sa mère ?
        J’avoue avoir eu un peu de mal, au départ, à rentrer dans ce livre, dont la construction est assez atypique. Chaque chapitre se termine par le récit, en italique, d’une mort différente, inventée par James.
Et puis… le charme a opéré. En effet, au fur et à mesure des pages, j’ai eu l’impression que la plume de Mr Lynch se faisait de plus en plus sensible, tendre, comme s’il s’autorisait à exprimer des sentiments. Cette transformation accompagne en fait la transformation du héros. D’un ado bourru, mal dans sa peau, James commence peu à peu, au travers de ses morts inventées à mettre en mots ses questions, ses sentiments. C’est comme si, mettre en mots des morts possibles lui permettait d’appréhender celle brutale et incompréhensible de son père (est-il ou non un héros de l’Irlande ?).
Mettre en mot pour mieux accepter cette absence, la rendre réelle, apprendre à vivre avec, faire en sorte qu’elle devienne une part de sa vie et presque une «  force » et non plus un faiblesse…. tel est le travail de deuil accompli par James dans ce livre et parfaitement décrit par l’auteur.Peu à peu, ces récits se transforment en lettres imaginaires à son père, ou de son père à lui ; des lettres dans lesquelles il s’autorise à dire sa colère, son sentiment d’abandon mais aussi son amour pour lui, ses peurs pour l’avenir…  
John Lynch décrit bien les questions que James se pose, quant à sa place dans le monde, sa place vis-à-vis de sa mère (doit-il la protéger, attendre qu’elle s’occupe de lui ? la laisser vivre sa vie ?), et de son compagnon.

Merci à Mr Dannemark qui m’a permis de découvrir un livre qui m’a touchée, émue… Je ne m’attendais pas à l’être pourtant en commençant ma lecture !! Un coup de cœur !

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