- Les Yeux ( Philippe Motta)
- Broché: 103 pages
- Editeur : Les Editions de l'Atelier In8 (23 août 2012)
- Collection : Alter & Ego
- Langue : Français
- ISBN-10: 2362240290
- ISBN-13: 978-2362240294
Les mots
sortent, les uns à la suite des autres dans un langage enfantin à la grammaire
peu commune. Il parle cet enfant. Il faut le suivre mais il nous raconte avec
les mots justes l’accident qui l’a privé de son père et à fait de sa mère ce
que l’on appelle un « légume ». Il nous raconte la convalescence, la
reconstruction physique et psychique, la résilience.
Il nous dit
l’importance des mots, celle des silences, des yeux et de l’indicible.
Mon avis :
J’ai d’abord eu
du mal à entrer dans le livre. La grammaire des phrases est plus
qu’approximative. C’est de l’écrit/parlé ou du fil de pensées écrits au fil de
la plume. J’ai parfois du relire plusieurs fois les phrases, mais c’est aussi
comme ça que les mots on peu résonner en moi et prendre véritablement leur
sens. Je conseille l’expérience.
« il
suffit d’avoir le regard pour naître du silence qu’on contemple parce que tout
est dit à qui sait voir »
« Elle ne
disait jamais l’accident ce que je comprenais car il est des mots qui se
passent de paroles »
« Nous
sommes tous l’autre et nous nous servons de nos yeux comme d’une canne blanche. »
« Ce qui
compte n’est pas l’endroit que nous occupons mais la place que nous avons dans
le cœur de ceux qu’on aime »
« La vie
que je rêve est toujours à venir et celle que je vis déjà rêvée depuis
longtemps. Par les deux bouts le temps n’est pas présent, c’est juste du futur
qui se consume et du passé qui prend cendre. […] Nous sommes toujours à l’instant
où déjà commence le passé. »
« On
obtient jamais des autres que ce qu’ils ont choisi »
« Nos
décisions sont des résolutions, parce que nous nous accomplissons par
soustraction ; entre ce qu’on refuse d’accepter et ce qu’on consent à
renoncer. »
« Elle
est devenue de ces gens à qui les souvenirs font mal, non pas forcément parce
qu’ils sont douloureux mais parce qu’ils ne s’en fabriquent plus. »
« Elle
reste dans cette imagination d’une vie qui l’a fuie plus sûrement qu’à nous
parce qu’elle ne vit ni celle qu’elle à voulu ni celle qui s’impose. »
« Les
mots n’ont pas de sens s’ils aveuglent l’histoire de celui qui les porte, même
et surtout ceux que le silence étouffe pour mémoire. »
« Il faut
voir car il est des mots qui ne se passent pas des yeux. »
« Elle a
parlé pour se passer de mots […] Elle s’est tue parce qu’il est des mots qui ne
font rien au silence »
Je le rajoute à la ligne " partie du corps" du challenge petit bac...
Les citations mettent l'eau à la bouche.
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