- Pardonnable, impardonnable (Valérie Tong Cuong)
- Broché: 300 pages
- Editeur : JC Lattès (7 janvier 2015)
- Collection : Littérature française
- Langue : Français
- ISBN-10: 2709646080
- ISBN-13: 978-2709646086
Mon résumé :
Quand un
enfant tombe de vélo et se blesse grièvement l’entourage ne peut s’empêcher de
se poser des questions : Pourquoi est-ce arrivé ? A cause de quoi ?
A cause de qui ?
Pour les
parents de Milo, 12 ans et sa grand-mère la coupable est toute trouvée. Il s’agit
de Marguerite, sa jeune tante. Elle était censée lui faire réviser ses cours d’histoire
en l’absence des 3 autres adultes.
Mais si la
coupable est trouvée il faut encore décider si sa faute est pardonnable ou
impardonnable….
Mon
avis :
Voila un
livre qui aurait pu sombrer dans le pathos, les lieux communs … mais qui ne le
fait pas. Mme Tong Cuong décrypte ici les relations humaines, familiales sans
concession, quasiment avec une froideur chirurgicale. Ne pensez pas pour autant que
les personnages ne soient pas attachants… Non au contraire !!!! On s’attache
à eux car ils sont terriblement humains. Ce pourrait être vous ou moi.
Ce sont trois
femmes et un homme, victimes (consentantes ou non) de leurs histoires, de leurs
relations, de leurs non-dits mais aussi
de leurs paroles, de leurs actes et de leurs « non-actes ».
Tout au
long du livre je me suis demandé comment tout cela allait finir. Car la «
banale » chute de Milo n’est qu’un déclencheur. Elle agit comme le
révélateur des failles que chacun tentait de camoufler ou d’ignorer dans cette
famille.
Un livre à
dévorer !!!!
Citations :
«
Par un phénomène étrange, les compliments me restent coincés quelque part entre
mon cœur et mes lèvres. Comme si t’applaudir trop fort ou afficher mes
sentiments risquait de t’affaiblir. »
«
Tous ces gestes étaient accomplis par un corps parfaitement dissocié d’une
conscience en orbite ».
« J’offrais
mon corps à qui voulait, cherchant seulement à vérifier si je méritais d’être
aimée ou plutôt d’être piétinée, une conduite absurde et délétère ».
«
Cet accident n’avait pas fait qu’un seul blessé : nous étions tous
atteints jusque dans nos chairs, et nos blessures se creusaient chaque jour un
peu plus. »
« Je
sais aujourd’hui qu’il faut se méfier de l’euphorie. Elle nous transporte loin
des monstres qui nous hantent, loin des dangers qui guettent, si loin qu’on ne
revient jamais plus les affronter. On se croit tiré d’affaire, passé à autre
chose. On décrète les dossiers classés, tandis qu’ils nous consument lentement. »
«
Parfois les mots qui se bousculent sont si nombreux qu’ils créent au bord des
lèvres un embouteillage impossible à endiguer. »
«
Notre capacité commune à nous tromper sur l’essentiel. Notre manière d’enfouir
nos erreurs en espérant qu’elles s’annuleront. Mais par-dessus tout : nos
silences. »
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