jeudi 21 mai 2015

La maison guerre (Marie Sizun)



Détails sur le produit


  •  La maison guerre (Marie Sizun)
  • Broché: 267 pages
  • Editeur : Arléa Editions (8 janvier 2015)
  • Collection : 1er mille
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 236308070X
  • ISBN-13: 978-2363080707


Mon résumé :
La mémoire a ceci de merveilleux qu’elle nous permet de revoir, dès que l’envie se présente, des lieux qui nous ont marqués. La  maison que la narratrice prend plaisir à revisiter est  une maison de Seine et Oise, celle où résidait tante Mathilde, tante Gabrielle, Oncle Alfred et la très vieille dame. C’est dans cette maison que sa mère l’avait mise à l’abri pendant la guerre. La «  Maison-Guerre » comme elle l’avait baptisée.

Mon avis :
Comment parler de ce livre ??
Je pourrais dire que c’est le récit de l’attente d’une petite fille.
Je pourrais ajouter que c’est le dialogue entre cette petite fille et l’adulte qu’elle est devenue. Un dialogue en forme de réconciliation, où l’adulte met en mots toutes les sensations, les non-dits, les «  dits-sans dire », les «  devinés » de l’enfant qu’elle a été.
Car grandir séparée, sans raison apparente, de sa mère pendant la seconde Guerre Mondiale crée immanquablement des failles. Qui plus est quand les adultes qui vous entourent maîtrisent mal «  l’art d’expliquer aux enfants ».
Mais si je disais tout ça il me faudrait rajouter que «  la Maison-Guerre » est le récit d’une enfance paradoxalement heureuse, à la campagne, en des temps troublés.

Ou alors je pourrais me contenter de vous dire que ce livre est une magnifique déclaration, tout en pudeur  d’une petite fille devenue adulte à sa mère. Un livre qui nous rappelle qu’il faut dire aux gens que l’on aime… qu’on les aime… tant qu’il est temps.

Un texte pudique, fort, qui prend aux tripes…. mais qu’attendez-vous pour le lire ??????????????????

CITATIONS
«  Il y a quelque chose que l’on ne te dit pas. Tu voudrais bien le savoir  mais tu as peur de l’apprendre. »
«  De ta mère finalement tu ne sais rien. Tu sais tout. »
«  La vie, cependant, continuait, un jour après l’autre. Étrangeté de ce temps-là, de cette naissance au monde, où tout surgissait ensemble, désespoirs et émerveillements. »
«  Pour le moment tu étais dans l’instant, un instant étonnant et fragile, la gorge serrée à l’idée qu’il allait s’interrompre. »
«  Il n’a pas achevé, mais son regard t’a fait honte,  sans que tu comprennes pourquoi. Ou plutôt si, tu en avais une vague idée, mais il valait mieux ne pas tout à fait comprendre. »
«  Ce sont les jours et les jours passés avec la tienne, et surtout peut être les jours passés à l’attendre qui ont fait cet amour fou, pas du tout le fait qu’elle soit ta mère. »

«  Il est la le secret, tout près, à fleur de lèvres. Mais encore une fois rien n’est dit. Et tu ne poses pas de question. Curieusement tu n’en as pas envie. Une paresse. Une lâcheté. »
«  Le bonheur de la Maison-Guerre, je n’aurais pas su l’oublier. Mais il était là, en moi. Inoubliable. »
«  Comment aurais-je pu dire avec des phrases ce qui déchirait ma pensée, refusait même de se concevoir ? »

4 commentaires:

  1. Une auteure que j'apprécie. Je note donc.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. une auteur que j'adore aussi!!!!!!elle aborde les questions sous un jour toujours originale !!!

      Supprimer
  2. J'aime aussi beaucoup l'auteure, je le lirai certainement.

    RépondreSupprimer