- La maison guerre (Marie Sizun)
- Broché: 267 pages
- Editeur : Arléa Editions (8 janvier 2015)
- Collection : 1er mille
- Langue : Français
- ISBN-10: 236308070X
- ISBN-13: 978-2363080707
Mon résumé :
La mémoire a ceci de
merveilleux qu’elle nous permet de revoir, dès que l’envie se présente, des
lieux qui nous ont marqués. La maison
que la narratrice prend plaisir à revisiter est une maison de Seine et Oise, celle où résidait
tante Mathilde, tante Gabrielle, Oncle Alfred et la très vieille dame. C’est
dans cette maison que sa mère l’avait mise à l’abri pendant la guerre. La
« Maison-Guerre » comme elle l’avait baptisée.
Mon avis :
Comment parler de ce
livre ??
Je pourrais dire que c’est
le récit de l’attente d’une petite fille.
Je pourrais ajouter que
c’est le dialogue entre cette petite fille et l’adulte qu’elle est devenue. Un
dialogue en forme de réconciliation, où l’adulte met en mots toutes les sensations,
les non-dits, les « dits-sans dire », les « devinés » de
l’enfant qu’elle a été.
Car grandir séparée, sans
raison apparente, de sa mère pendant la seconde Guerre Mondiale crée
immanquablement des failles. Qui plus est quand les adultes qui vous entourent
maîtrisent mal « l’art d’expliquer aux enfants ».
Mais si je disais tout ça
il me faudrait rajouter que « la Maison-Guerre » est le récit d’une
enfance paradoxalement heureuse, à la campagne, en des temps troublés.
Ou alors je pourrais me
contenter de vous dire que ce livre est une magnifique déclaration, tout en
pudeur d’une petite fille devenue adulte
à sa mère. Un livre qui nous rappelle qu’il faut dire aux gens que l’on aime…
qu’on les aime… tant qu’il est temps.
Un texte pudique, fort,
qui prend aux tripes…. mais qu’attendez-vous pour le
lire ??????????????????
CITATIONS
« Il y a quelque
chose que l’on ne te dit pas. Tu voudrais bien le savoir mais tu as peur
de l’apprendre. »
« De ta mère
finalement tu ne sais rien. Tu sais tout. »
« La vie, cependant,
continuait, un jour après l’autre. Étrangeté de ce temps-là, de cette naissance
au monde, où tout surgissait ensemble, désespoirs et émerveillements. »
« Pour le moment tu
étais dans l’instant, un instant étonnant et fragile, la gorge serrée à l’idée
qu’il allait s’interrompre. »
« Il n’a pas achevé,
mais son regard t’a fait honte, sans que
tu comprennes pourquoi. Ou plutôt si, tu en avais une vague idée, mais il
valait mieux ne pas tout à fait comprendre. »
« Ce sont les jours et
les jours passés avec la tienne, et surtout peut être les jours passés à l’attendre
qui ont fait cet amour fou, pas du tout le fait qu’elle soit ta mère. »
« Il est la le
secret, tout près, à fleur de lèvres. Mais encore une fois rien n’est dit. Et
tu ne poses pas de question. Curieusement tu n’en as pas envie. Une paresse.
Une lâcheté. »
« Le bonheur de la
Maison-Guerre, je n’aurais pas su l’oublier. Mais il était là, en moi. Inoubliable. »
« Comment aurais-je
pu dire avec des phrases ce qui déchirait ma pensée, refusait même de se
concevoir ? »
Une auteure que j'apprécie. Je note donc.
RépondreSupprimerune auteur que j'adore aussi!!!!!!elle aborde les questions sous un jour toujours originale !!!
SupprimerJ'aime aussi beaucoup l'auteure, je le lirai certainement.
RépondreSupprimerj'espère qu'il vous plaira!!!
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