mercredi 9 juillet 2014

La fille de Debussy (Damien Luce)



 
Détails sur le produit



  •  La fille de Debussy (Damien Luce)
  • Broché: 152 pages
  • Editeur : H D ORMESSON (13 mars 2014)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2350872505
  • ISBN-13: 978-2350872506



Le narrateur découvre par hasard, dans le creux d’un arbre le journal intime d’une jeune fille… Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle jeune fille… C’est le journal de Claude Emma Debussy, fille de Claude Debussy. Elle commence ce journal le jour de la mort de son père. Outre sa vie, son quotidien dans la guerre, elle nous parle du pacte qu’elle passe avec son père… Chaque semaine elle jouera un de ses morceaux….

Mon avis
Que dire de ce livre ???? Que c’est une pépite, un écrin de remplie de jolies phrases, de poésie, de douceur et de candeur… Comment ne pas s’attacher à cette jeune fille si tendre, si fantasque ???
Comment ne pas avoir envie de la voir réaliser ses rêves ? Comment ne pas sourire à ses remarques si judicieuses sur la vie ? Elle alterne les remarques humoristiques et les remarques plus «  profondes » sur la vie, mais c’est presque toujours avec étonnement qu’elle nous parle de sa vie, de la Vie…..
Un petit bijou de 150 pages à découvrir sans tarder… une partition de douceur dans ce monde de brutes….
Coup de cœur !!!!!!!!!!!!!!!! 


COup de coeur que je rajoute au challenge Petit Bac , catégorie littérature, ligne " sphére familiale" 




Citations
«  Les larmes ne sont pas si précieuses qu’on le dit puisqu’elles viennent en toute circonstance. C’est une sorte de couteau suisse de nos peines. »

« Moi je finissais par me dire que si l’on passait la moitié de sa vie à vivre et l’autre à écrire sur ce que l’on vit, on ne vivait qu’à moitié ».

«  Dolly n’est ma sœur qu’à demi. Nous faisons père à part. »

«  Heureusement il y a mon surnom, Chouchou, mais il ne fait pas très sérieux. A-t-on jamais entendu parler d’une sainte Chouchou ? (Cela tombe plutôt bien car je n’ai jamais eu envie d’être une sainte.) »

« Un lit doit être assez petit pour qu’on puisse passer facilement d’un bord à l’autre, quand nos rêves changent de cap. »

« J’ai passé le triste repas à regarder mon bouillon dans les yeux »

«  Se donner la mort, drôle d’expression. La mort serait une sorte de cadeau qu’on se fait. J’imagine que le plus difficile serait d’en choisir le papier cadeau. »

«  Enfin la directrice nous a vanté les joies du sérieux et de la discipline, deux domaines pour lesquels je n’ai jamais eu de facilités. J’avais envie de demander si c’était «  facultatif » comme le grec ancien »

« J’ai attendu la foi comme on attend un train. Elle n’est jamais venue. D’ailleurs je trouve stupide de monter dans un train dont on ne connait pas la destination. L’enfer ? Le paradis ? »

« C’est plus salissant mais vivre sans se salir un peu l’âme, ce serait comme jardiner dans se salir les mains. »

« Je garderai la plume pour mon journal. C’est tellement plus poétique de puiser ses mots dans un encrier. Parfois je le regarde en me disant que dans ce puits d’eau violette, il y a peut-être un chef d’œuvre. »

« Ecrire est comme une respiration. La plume respire une gorgée d’encre, et parle sur le papier. Au bout de quelques phrases, elle s’étouffe et il faut l’abreuver à nouveau. »

«  Lier deux bouts de ficelle, c’est aussi compliquer que de lier deux être humains. Il y a autant de nœuds que d’amitiés. »

« Si seulement on pouvait déchiffrer les gens comme la musique. Si seulement on pouvait dire «  Tiens voici ma partition. Déchiffre-moi. » Il suffirait d’ouvrir un livre pour connaitre toutes nos nuances, nos fausses notes, notre harmonie.
Et si seulement on pouvait composer sa vie comme une partition. Mettre des barres de reprise aux moments de joie, des points d’orgue aux vacances, des accents aux jours de fête. »


« C’est la pire blessure de guerre que d’être condamné à ne plus pouvoir serrer quelqu’un dans ses bras. »

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