- Dieu 2.0, bye bye internet ( Henri Duboc)
- Editions Lajouanie
- Parution : 23 septembre 2016
- Prix : 19 euros
- Format : 13 cm x 19 cm.
- 400 pages
- ISBN: 978-2-37047-0744
Mon
résumé :
Quand il est confronté à un
cataclysme, l’être humain cherche un responsable. Et cela, même si aucun ne
peut être désigné. Qui accuser dans le cas d’une catastrophe climatique ou
géologique par exemple ?
Août 2058,
alors que Gabriel subit une banale opération chirurgicale, alors que Yosa et
son amie sont en randonnée dans le Yosemite National Park… la terre tremble.
C’est
« The Big One ». Le tremblement de terre anticipé depuis si longtemps
par les scientifiques sans que personne n’ait jamais pu en dater précisément la
survenue. Anticipé, certes, mais si les prévisions annonçaient la destruction
de Los Angeles, la réalité est plus grave. Une partie du monde est rayée de la
carte.
Des morts,
des blessés et des réfugiés climatiques par milliers. Et malgré des
technologies très avancées, l’incapacité du reste du monde à faire face.
Comment et où accueillir les réfugiés ? Comment pourvoir à leurs besoins vitaux ?
Malgré les
tentatives d’alliance des grandes nations encore existantes, la violence et les
épidémies se propagent. Des conflits éclatent aux frontières des pays encore
existants. Malheurs et désolations, un terrain favorable pour le développement
des croyances les plus farfelues. Et puisqu’il faut trouver un responsable,
certains commencent à accuser la science et les nouvelles technologies…
Mon
avis :
Le
classification « roman
d’anticipation mais pas que » est diablement bien choisie pour cet
OLNI.
La
construction de ce roman est une fois de plus assez atypique : des va-et-vient
entre le « passé » (celui du récit) et le futur. Deux histoires qui
se déroulent en parallèle, mais à 200 ans d’écart. Et pourtant, au final c’est
comme si elles se faisaient écho ; l’une anticipant les conséquences des
décisions prises dans la première. Cela vous semble un peu étrange ? Ne
vous inquiétez pas car au final c’est assez facile à suivre.
L’auteur
décrit très bien la façon dont l’humanité peut passer d’un extrême à l’autre, d’un
monde tourné vers le tout technologique, où l’informatique est roi et même dieu
(un Dieu 2.0 ??) à un monde où cet informatique est décrié et banni.
Tout cela à
cause d’un tremblement de terre, d’un évènement qui fait prendre conscience à l’humain
qu’il ne maîtrise pas tout, qu’il est petit.
Au fil des
pages, c’est aussi une manœuvre de
manipulation des foules que l’on voit se mettre en place. On voit comment l’homme
est influençable, à quel point vulnérabilité et manipulation vont de pair. C’est
à travers la vie quotidienne de Gabriel et de Yosa que l’auteur décrit le mieux
les stratagèmes mis en place, pour « manipuler » les foules à travers
les technologies. Il décrit avec une précision et un réalisme inquiétant la
façon dont on peut « créer » une nouvelle religion, de nouvelles
croyances et les répandre.
Le sentiment de réalisme qui ressort de
ce livre le rend assez « inquiétant » je trouve . Mais il pousse à s’interroger
sur notre utilisation des nouvelles technologies, notre dépendance toujours
plus grande à internet et aux réseaux de communication. L’informatique doit il
gérer les relations humaines ? Comment en avoir une utilisation raisonnée
et raisonnable ? Il amène à s’interroger sur le monde que l’on veut pour
le futur. Il remet au goût du jour les questions sur nos réactions possibles si
jamais « the big one »( ou un évènement comparable) avait lieu
demain. Comme le dit la chanson de Jean-Jacques Goldman aurions-nous « l'âme d'un
brave ou d'un complice ou d'un bourreau? » Et surtout serions-nous « de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau » ?
J’ai trouvé la
lecture de ce deuxième opus plus « facile », peut-être parce qu’il y
est un peu moins question de l’informatique pur et dur, des sciences et plus de
réflexion sur la place de ces 2 « thèmes » dans notre vie
quotidienne. J’ai eu plaisir à retrouver Gabriel, un homme étrange qui refuse …
de ne pas vieillir dans un monde où la vieillesse est considérée comme une
maladie, ainsi que W3 que j’ai senti plus « humain ».
J’espère que
l’auteur m’excusera d’avoir tarder à lire ce livre qu’il m’a gentiment dédicacé !!!
Vivement le tome 3 !!!
Deux citations
pour finir cet article qui, je l’espère, vous aura donné envie de lire cet
OLNI
« Il faut les
comprendre aussi, ils se font du soucis… Nous, les anciens, on peut se
permettre de penser au passé. Nous en avons un. Eux n’ont qu’un avenir
incertain…ceux sont eux qui vont tout reconstruire, mais ils ne savent même pas
… ce qu’il faudrait bâtir ! Et on ne leur a pas laissé de bien belles
briques. Ils ont peur…Alors on peut en faire ce qu’on en veut, vous savez. »
Et celle-ci
,de W3 :« la croyance est quelque chose de terriblement beau, et
humain. Parce que c’est mettre de l’espoir là où il n’y en a plus aucun. »
Oui, tu me donnes envie de le découvrir
RépondreSupprimerHello Titou le matou: une bonne nouvelle? Dieu 2.0 sera republié l'an prochain par Beta Publisher:) j'ai signé pour les 3 tomes, réédition, heureux!!! bien à vous henri
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