- Someone (Alice McDermott)
- Broché: 272 pages
- Editeur : Quai Voltaire (27 août 2015)
- Collection : Quai Voltaire
- Langue : Français, Anglais
- ISBN-10: 2710371391
- ISBN-13: 978-2710371397
Mon résumé :
La vie de
Marie, fille d’immigrants irlandais, se déroule à Brooklyn dans les années 30.
Elle y partage un petit appartement avec ses parents et son frère.
Comparée à
ce dernier, Gabe, Marie passe pour le vilain petit canard. Elle est affublée
d’une paire de lunettes sans lesquelles le monde lui apparait plus que flou. Elle
passe ses journées dans la rue, avec ses
amies du quartier. Aux dires de ses parents, de sa mère surtout, son
principal défaut réside surtout dans son mauvais caractère. Il faut dire qu’il
est difficile de se faire une place, au côté d’un frère au comportement
exemplaire, qui passe ses soirées à étudier, réciter des textes célèbres ou des
parties de la Bible et qui se destine à la prêtrise.
Mon avis :
C’est avec
un petit sourire aux lèvres que j’ai refermé ce livre ; car malgré le
titre, on peut dire que Marie est
« quelqu’un ». Alice McDermott nous dresse ici un beau portrait de
femme.
L’héroïne
est un personnage attachant, qui observe le monde à travers ses propres
lunettes. Elle est tour à tour tendre, ironique, réaliste, rêveuse, drôle.
J’ai beaucoup aimé l’écriture de ce livre : travaillée mais pas « pompeuse », pleine d’humour. Est-ce parce qu’elle est dotée d’une mauvaise vue, que la sensibilité de Marie est exacerbée ? Les descriptions qu’elle fait de ceux qui l’entourent, des évènements (marquant ou anodins) de sa vie sont précises et vivantes et surtout lumineuses. L’histoire a beau se dérouler dans le Brooklyn des années 30, rien n’est sombre, ou triste. Marie semble toujours parvenir à tirer le meilleur des gens et des situations.
J’ai beaucoup aimé l’écriture de ce livre : travaillée mais pas « pompeuse », pleine d’humour. Est-ce parce qu’elle est dotée d’une mauvaise vue, que la sensibilité de Marie est exacerbée ? Les descriptions qu’elle fait de ceux qui l’entourent, des évènements (marquant ou anodins) de sa vie sont précises et vivantes et surtout lumineuses. L’histoire a beau se dérouler dans le Brooklyn des années 30, rien n’est sombre, ou triste. Marie semble toujours parvenir à tirer le meilleur des gens et des situations.
Les autres
personnages du livre ne sont pas en reste. Ils ne sont jamais secondaires,
jamais écrasés par celui de Marie. Même dotée d’un caractère particulier, la
mère est un personnage attachant. Le frère est un personnage que l’on apprend
(et Marie aussi) à connaitre au fil des pages. D’un aspect austère, il se
révèle au fil des pages et des évènements un homme plein de pudeur, d’amour
pour son prochain .J’ai été touchée par la fragilité qui se dégage de lui.
A ceux et
celles qui n’apprécieraient que peu les « autobiographies », je
suggère de …. lire ce livre. En effet, grâce à une construction non
chronologique, l’histoire est dynamique et prenante !
Un livre
tout en douceur à découvrir !
Je l’avais repéré dans la longue liste de la rentrée littéraire, mais c’est l’avis d’une libraire, invitée pour un Percolecteur à la médiathèque qui m’a poussé à l’acheter ! Merci à elle !
CITATIONS
« Je crus que le monde
brillant et bouillonnant s’était seulement refermé […] et que c’était ainsi que
finissaient tous les chagrins […], refermés, oubliés, évanouis en un clin d’œil. »
« Et tu sais lire tout court,
dit-elle, pesant ses mots. Mais il me semble qu’aujourd’hui la question n’est
pas de savoir. C’est une question de vouloir. »
« ‘En tout cas, moi, je n’ai
pas envie d’apprendre, dis-je. Une fois qu’on sait le faire, les gens s’attendent
à ce qu’on le fasse.’
Et je fus stupéfaire par la façon
dont mes propres mots clarifiaient ce qui, jusqu’ici, n’avait été qu’un réflexe
de refus. »
« Les jours ordinaires
étaient un voile, un pan de tissu fin qui faussaient le regard. Il s’écartait
dans des moments comme ceux-ci, et alors tout ce qui était fragile, terrible et
immuable se révélait distinctement. »
« Ca ne change rien au fait
que certains d’entre nous quitteront ce monde sans que cela se remarque. »
« Le monde ordinaire
poursuivait sa route, se refermant sur le bonheur aussi promptement qu’il
avançait pour guérir le chagrin. »
« A tout voyage solitaire
effectué par les morts, des voyages que l’on ne pouvait partager, ni même suffisamment
décrire. J’avais à présent mon propre mystère, à moi seule, mon expérience singulière que je ne partagerais jamais et ne
réussirais jamais à décrire correctement, malgré mes tentatives au fil des
années. »
« C’était maintenant à moi de
dispense de l’amour, et non plus simplement de le chercher et de le rendre. »
Il me tente de plus en plus.
RépondreSupprimeralors sautez le pas!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
SupprimerJe note ce titre. L'article m'a donné très envie.
RépondreSupprimerj'espère que vous ne serez pas déçu....
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