mercredi 26 décembre 2012

Précoce automne ( Louis Bromfield)



  •  Précoce automne ( Louis Bromfield)

  • Poche: 336 pages
  • Editeur : LIBRETTO (7 mai 2012)
  • Collection : Libretto
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2752906625
  • ISBN-13: 978-2752906625





Mon résumé
Quoi de commun entre Olivia Pentland et Sabine Calllendar ?
D’abord un village. Le village de Durham en Nouvelle Angleterre ; entre Boston et New York.
Elles y ont toutes les deux grandit dans la bonne société.
Elles ont toutes les deux presque 40 ans et une fille de 18 ans. Celle de Sabine s’appelle Thérèse et est passionnée par les grenouilles (et les sciences en général). Celle d’Olivia s’appelle Sybil, et malgré des études en Europe, elle a beaucoup moins vu le monde que Thérèse.
Olivia et Sabine ont aussi en commun de devoir subir Tante Cassie, une vieille femme réactionnaire à l’affut de tout ce qui serait contraire à la morale, et du moindre potin….
Mais Olivia, de par son mariage avec Anson est l’héritière du domaine Pentland. Une charge plutôt qu’un bel héritage, car à la veille de ses 40 ans elle s’en sent prisonnière, et sans aucun avenir.
Elle subit le poids du passé et doit être respectable. Elle doit supporter un mari qui ne l’aime pas et qui se targue d’écrire la biographie de sa famille. Elle vit aussi avec son jeune fils, gravement malade, son beau père  John Pentland (avec qui elle entretient de très bonnes relations et qui l’estime), et sa belle mère qui perd la tête et n’a que de rares moments de lucidité. Une vie sans joie pour la encore jeune femme.
Son désir suprême est de voir sa fille échapper à ce destin et surtout que cette dernière connaisse le bonheur d’aimer et d’être aimée.
La vie de Sabine est tout autre. Petite, elle était le vilain petit canard : timide, gauche et sans beauté (rousse qui plus est). Élevée par une tante à la mort de sa mère, elle s’est mariée à 20 ans et a divorcé. 30 ans qu’elle parcourt, qu’elle rencontre des gens différents, loin des personnalités étriquées de Durham. Elle s’est épanouie dans cette vie. Ce sont ces 2 personnalités si différentes qui se retrouvent au bal donné par Olivia pour introduire sa fille dans la bonne société. Une Olivia déprimée, ( même tante Cassie s’en est aperçue) mais heureuse de retrouver Sabine. Ces retrouvailles et le retour de Sabine vont-elles aider Olivia à reprendre goût à la vie ??

Mon avis.
Pas de romantisme dans ce livre… je dirais même que le ton est plutôt pessimiste. Ce sont plutôt des portraits que dressent l’auteur. Portrait d’une bonne «  famille » sur le déclin. L’auteur montre très bien le poids qui pèse sur le poids des héritiers de dynastie ou de grandes familles. Ici c’est son mari qui fait les recherches généalogiques mais c’est Olivia qui paye l’histoire de la famille de son mari. L’automne de la famille Pentland anéantit pèse sur les épaules d’Olivia. Pour Louis Bromfield, le passé est inextricablement lié au présent et Olivia en est prisonnière (d’où son envie que sa propre fille y échappe).
Olivia est une femme à qui on s’attache , car c’est une femme droite, qui s’est mariée un peu par défaut ( elle l’admet), mais qui a maintenant, à l’automne de sa vie, envie et besoin de sortir du carcan des règles. Elle voudrait (et la lectrice que je suis le veux aussi pour elle) être heureuse.
Les autres personnages aussi sont bien croqués par un narrateur qui n’est pas tendre ni avec eux, ni dans son analyse des relations entre ces personnages.
Il est incisif, sans compassion. 
Un livre à découvrir

«  La pauvre enfant n’a pas l’air d’avoir beaucoup de succès ; elle est vraiment laide la pauvre petite. Je suppose qu’elle tient son teint blafard de son père qui était à la fois grec et français. »
« Tante Cassie s’était redressée et se tenait raide comme un piquet ; elle aurait eu la même attitude de recul en se retrouvant subitement en face d’un serpent à sonnette »
« Un temps viendrait où cette fortune ne serait plus qu’une coquille d’apparence trompeuse, une coquille ne contenant plus que pourriture séchée » 
«  Pendant quelques instants il avait faillit devenir un mari susceptible d’intéresser sa femme »
«  en fait c’était un homme qui manquait d’élan, de spontanéité, un être terne, veule et qui embrassait la cause de la morale parce que celle-ci faisait partie des traditions familiales et devait en conséquence être soutenue. »


challenge Lire sous la contrainte Livre lu dans le cadre du challenge " Lire sous la contrainte", la contrainte étant cette fois -ci un titre contenant un nom de saison ....
http://phildes2.canalblog.com/




ABC2012-2013.jpg
pour la lettre B de mon challenge Babélio

2 commentaires:

  1. Il n'a pas l'air très rose comme ambiance.

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  2. Je ne connais pas du tout. Ce challenge me permet de découvrir pas mal de livres.
    Merci pour ta participation et bonne fin d'année.

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