Précoce automne ( Louis Bromfield)
- Poche: 336 pages
- Editeur : LIBRETTO (7 mai 2012)
- Collection : Libretto
- Langue : Français
- ISBN-10: 2752906625
- ISBN-13: 978-2752906625
Mon résumé
Quoi de commun
entre Olivia Pentland et Sabine Calllendar ?
D’abord un
village. Le village de Durham en Nouvelle Angleterre ; entre Boston et New
York.
Elles y ont toutes
les deux grandit dans la bonne société.
Elles ont toutes
les deux presque 40 ans et une fille de 18 ans. Celle de Sabine s’appelle
Thérèse et est passionnée par les grenouilles (et les sciences en général).
Celle d’Olivia s’appelle Sybil, et malgré des études en Europe, elle a beaucoup
moins vu le monde que Thérèse.
Olivia et Sabine
ont aussi en commun de devoir subir Tante Cassie, une vieille femme
réactionnaire à l’affut de tout ce qui serait contraire à la morale, et du
moindre potin….
Mais Olivia, de
par son mariage avec Anson est l’héritière du domaine Pentland. Une charge
plutôt qu’un bel héritage, car à la veille de ses 40 ans elle s’en sent
prisonnière, et sans aucun avenir.
Elle subit le poids
du passé et doit être respectable. Elle doit supporter un mari qui ne l’aime
pas et qui se targue d’écrire la biographie de sa famille. Elle vit aussi avec
son jeune fils, gravement malade, son beau père
John Pentland (avec qui elle entretient de très bonnes relations et qui
l’estime), et sa belle mère qui perd la tête et n’a que de rares moments de
lucidité. Une vie sans joie pour la encore jeune femme.
Son désir suprême
est de voir sa fille échapper à ce destin et surtout que cette dernière
connaisse le bonheur d’aimer et d’être aimée.
La vie de Sabine
est tout autre. Petite, elle était le vilain petit canard : timide, gauche
et sans beauté (rousse qui plus est). Élevée par une tante à la mort de sa
mère, elle s’est mariée à 20 ans et a divorcé. 30 ans qu’elle parcourt, qu’elle
rencontre des gens différents, loin des personnalités étriquées de Durham.
Elle s’est épanouie dans cette vie. Ce sont ces 2 personnalités si différentes
qui se retrouvent au bal donné par Olivia pour introduire sa fille dans la
bonne société. Une Olivia déprimée, ( même tante Cassie s’en est aperçue) mais
heureuse de retrouver Sabine. Ces retrouvailles et le retour de Sabine
vont-elles aider Olivia à reprendre goût à la vie ??
Mon avis.
Pas de romantisme
dans ce livre… je dirais même que le ton est plutôt pessimiste. Ce sont plutôt
des portraits que dressent l’auteur. Portrait d’une bonne «
famille » sur le déclin. L’auteur montre très bien le poids qui pèse sur
le poids des héritiers de dynastie ou de grandes familles. Ici c’est son mari
qui fait les recherches généalogiques mais c’est Olivia qui paye l’histoire de
la famille de son mari. L’automne de la famille Pentland anéantit pèse sur les
épaules d’Olivia. Pour Louis Bromfield, le passé est inextricablement lié au
présent et Olivia en est prisonnière (d’où son envie que sa propre fille y
échappe).
Olivia est une
femme à qui on s’attache , car c’est une femme droite, qui s’est mariée un
peu par défaut ( elle l’admet), mais qui a maintenant, à l’automne de sa vie,
envie et besoin de sortir du carcan des règles. Elle voudrait (et la lectrice
que je suis le veux aussi pour elle) être heureuse.
Les autres personnages aussi sont bien croqués par un narrateur qui n’est pas tendre ni avec eux, ni dans son analyse des relations entre ces personnages.
Les autres personnages aussi sont bien croqués par un narrateur qui n’est pas tendre ni avec eux, ni dans son analyse des relations entre ces personnages.
Il est incisif,
sans compassion.
Un livre à découvrir
« La pauvre
enfant n’a pas l’air d’avoir beaucoup de succès ; elle est vraiment laide
la pauvre petite. Je suppose qu’elle tient son teint blafard de son père qui
était à la fois grec et français. »
« Tante
Cassie s’était redressée et se tenait raide comme un piquet ; elle aurait
eu la même attitude de recul en se retrouvant subitement en face d’un serpent à
sonnette »
« Un temps
viendrait où cette fortune ne serait plus qu’une coquille d’apparence
trompeuse, une coquille ne contenant plus que pourriture séchée »
« Pendant
quelques instants il avait faillit devenir un mari susceptible d’intéresser sa
femme »
« en fait
c’était un homme qui manquait d’élan, de spontanéité, un être terne, veule et
qui embrassait la cause de la morale parce que celle-ci faisait partie des
traditions familiales et devait en conséquence être soutenue. »
Livre lu dans le cadre du challenge " Lire sous la contrainte", la contrainte étant cette fois -ci un titre contenant un nom de saison ....
http://phildes2.canalblog.com/
pour la lettre B de mon challenge Babélio
Il n'a pas l'air très rose comme ambiance.
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout. Ce challenge me permet de découvrir pas mal de livres.
RépondreSupprimerMerci pour ta participation et bonne fin d'année.