Résumé disponible sur le site de l'auteur:
Intrigue : Gachimat est un village de carte postale où chacun se connaît, s'épie, s'aime ou se jalouse. Ce qui se passe ailleurs concerne à peine les habitants. Qu'auraient-ils à redouter des tumultes d'Alger? Le retour d'un de ses enfants, fanatisé, va bouleverser la vie du village. On bascule dans le crime collectif et des jeunes gens quelconques deviennent de féroces tueurs. Désormais "le printemps n'émerveillera ni les bêtes ni les hommes. Les coquelicots évoqueront des boursouflures écorchées. L'aile gauche du cimetière atteindra bientôt les murailles d'en face. Tous les jours, un convoi ira confier son cher disparu à une terre devenue charnier."
Avec les Agneaux du Seigneur, le lecteur vit pour ainsi dire de l'intérieur l'horreur du drame algérien.
Ce livre m'a laissé comme deux ronds de flan. On y voit l'évolution de ce village quasi sans histoire. On le voit basculer dans la violence. On voit aussi à l'oeuvre en dessous de cette violence soi-disant religieuse les rancoeurs, les haines accumulées dans un village qui poussent à prendre parti. La violence révèle les hommes à eux-même et aux autres. On observe l'incompréhension de ceux qui ne voulaient pas s'en mêler et qui se trouvent pris au piège et en " devoir " de choisir.
Le style de Khadra est neutre, les tueries décrites sans pathos, quasiment sans sentiments. Mais avec à chaque fois un personnage pour nous rappeler leur inutilité, pour s'interroger sur ce qui pousser les hommes à basculer et à commettre l'irréparable.
Un livre à lire donc!!!! et sans tarder.
Le dernier livre de Y. Khadra que j'ai lu, "L'olympe des Infortunes" m'avait amplement déçue.
RépondreSupprimerAlors je note quand même celui-ci.
Encore un livre que j'aimerais bien lire, à l'occasion. As-tu lu "Ce que le jour doit à la nuit" de Yasmina Khadra ? J'adore ce titre, une merveilleuse proposition je trouve, et l'histoire racontée dans ce livre est aussi à la fois anodine et puissante, sobre et forte en signification.
RépondreSupprimerLéo