- Cœur Maasaï ( Carine Soustiel)
- ISBN : 978-2-343-07281-4 •
- octobre 2015 • 152 pages
- Prix éditeur : 11,88 €
Mon résumé :
Comme tous les collégiens,
Rémi, 12 ans, a déjà planifié ses vacances d’été. Il ira en Vendée chez ses
grands-parents.
Mais, son père, qui rentre
du Kenya, en a décidé autrement. Il lui annonce qu’il va l’accompagner dans le
village où il passe la moitié de son temps, comme ethnologue. Il souhaite «
couper l’adolescent de ses habitudes », lui faire découvrir autre
chose ! Et c’est vraiment « autre chose » qu’il va
découvrir !
En effet, au Kenya, Rémi
va rencontrer Sankori, un jeune Maasaï, .Dans cette famille, c’est le plus jeune fils qui a été choisi pour
aller à l’école tandis que, Sankori, l’ainé, est gardien du troupeau. Un
travail à responsabilité car le troupeau
est important pour le village.
Un voyage dont le jeune
français reviendra changé… car une belle amitié va se nouer, au-delà des mots.
Mon avis :
Dans un monde où la
différence de l’autre fait peur, où les frontière se ferment, où l’on rejette
l’étranger, ce livre est comme une bulle
d’oxygène.
L’écriture soignée et
travaillée de l’auteur est fluide et nous décrit le Kenya… comme si on y était.
J’ai vu la terre sèche, le soleil brûlant. J’ai vu les Masaaï, le sage sous son
arbre, les troupeaux, le village ( un peu comme dans « Le lion » de
Joseph Kessel).
Le portrait du peuple
Masaaï, de sa culture, de ses espoirs et de ses problèmes qui est fait ici est
très beau et juste. Sans mièvrerie, sans moralisme, elle nous raconte la
naissance d’une belle amitié entre deux garçons que tout oppose (lieux de vie,
centres d’intérêt, modes de vie, langue, futur). Elle met le doigt sur des
problèmes actuels des peuples nomades : comment faire quand l’eau vient à
manquer ? Comment lutter contre les promoteurs immobiliers qui ne voient
en l’Afrique qu’une source potentielle de profits, sans égard pour ceux qui y vivent, sans égard
pour la culture ?
Un livre à mettre dans les
mains des pré-ados et ados, mais aussi dans celles des adultes…
Je souligne aussi la beauté
de la couverture (ses couleurs, les dessins du personnage et de l’arbre…)
qui change de celles qui sont proposées dans la littérature de jeunesse.
Merci également à Cultura
qui m’a permis de rencontrer cette jeune auteure, et merci à l’auteur pour sa
gentille dédicace !
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