Alors
c’est vrai ce que l’on m’a dit. Oui, c’est bien son nom qui est écrit ici. Et
c’est bien son prénom à côté….
Marie… Deux
syllabes. Ça fait des années que je ne les avais pas associées à son visage.
Pourtant je ne les aie jamais oubliées.
Comment
aurais-je pu oublier ? Comment aurais-je pu l’oublier, elle ? Comment ?
Il y a des moments qui restent gravés à jamais. Même si l’on en parle à
personne ; même s’ils sont placés sous le sceau du secret.
Je ne sais
même pas pourquoi on avait décidé de rien dire ? Que faisions-nous de
mal ?
Nous étions des enfants, juste des enfants.
Rien de
plus et rien de moins.
Deux
enfants qui se donnaient dans la main dans la cour de récréation.
Deux
enfants qui partageaient leur goûter.
Deux
rêveurs….
Combien
d’heures avons-nous passé à regarder les nuages ? On s’allongeait sur le dos, dans la cour de
récréation ou dans ce même parc, et on essayait de trouver des ressemblances
avec des choses connues…
Après les
nuages, ce sont nos heures de lecture que nous avons partagées. Des heures
silencieuses, côte à côte, chacun plongé dans son livres. On ne parlait pas
mais on échangeait.
Symbiose… La
Force et fragilité peuvent-elles cohabiter ?
C’est étrange que personne n’ai jamais vu ce
lien qui nous unissait.
Et puis il
y a eu le temps qui passe, les filles et les garçons qui sont rentrés dans nos
vies respectives…. Des filles et des garçons qui nous ont séparées, l’air de
rien …
Et le temps
… L’oubli ? Non….
Pourquoi cette envie soudaine de pleurer, là au milieu de ce parc ? Ça fait tellement longtemps que l’on ne s’était pas vu… si longtemps. Mais c’est comme si elle était restée en moi, comme une blessure non cicatrisée.
Pourquoi cette envie soudaine de pleurer, là au milieu de ce parc ? Ça fait tellement longtemps que l’on ne s’était pas vu… si longtemps. Mais c’est comme si elle était restée en moi, comme une blessure non cicatrisée.
Est-ce sur
l’enfance que j’ai envie de pleurer ? Sur son décès ? Sur notre
enfance à laquelle ce décès met le vrai point final ? Je sais qu’elle est
finie depuis longtemps notre enfance… mais là, c’est comme si cette fin était
irrémédiable ? Non c’est peut être à la possibilité de renouer que la
présence de son prénom dans la rubrique décès met un coup d’arrêt.
Plus rien
n’est possible.
Pas de
retour en arrière.
Un joli souvenir empreint de nostalgie.
RépondreSupprimerOhlala!....Tu m'as attrapé par le cœur et promené dans ton histoire,et en arriere-plan je le voyais le vieux monsieur sur le banc face à la rubrique nécrologique de son journal....Tout ce passé qui revient, et surtout la fin du possible....Et là tu m'as achevé!!J'ai tellement de mal avec le"trop tard"....Un bien joli texte autour d'une belle relation,de celle qui reste nichée au fond du cœur pour la vie.
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