- Mal dans la peau ( Ghislaine Bizot)
- Broché: 210 pages
- Editeur : Calepin (29 mai 2013)
- Langue : Français
- ISBN-10: 1091990034
- ISBN-13: 978-1091990036
Ce livre fait partie de ceux dont on ne
sait que dire en le refermant. Non, parce qu’il est nul mais bien au contraire
parce que tout y est dit et que chaque mot supplémentaire est inutile, vain et
même dénaturerait le texte. Et parce que l’on se sent tout petit quand on le
referme…
Tout commence
par le déménagement de Carole à Tournefort, petit village perdu de l’arrière
pays niçois. Les moyens de communication
modernes ne passent pas, alors Carole et Marie, sa meilleure amie qu’elle a
laissée à Lille, décident d’utiliser la bonne vieille méthode de la lettre
manuscrite pour correspondre.
Mais au travers
des lettres de Carole, Marie se rend rapidement compte que Fabrice, le mari de
Carole, n’est pas l’époux gentil qu’il paraissait, qu’il a parfois des réactions
démesurées, des colères assez violentes. De plus il semble vouloir couper sa
jeune femme du monde l’isoler. Que faire ? Comment agir ?
Mon avis
Dans ce livre la
tension va croissant. A chaque page, on s’attend au pire.
Ghislaine Bizot
montre bien les dilemmes de chacune des deux femmes, leurs interrogations.
Marie doit-elle écouter son intuition et dire à son amie que son mari est violent ? Et si elle se trompait? Dans le cas contraire, comment agir à 1000 km de distance ? Comment être sûr que les mots écrits sont les bons ? Si elle se décidait à mettre les vrais mots (ceux qui font peur, les mots crus et durs de la réalité, Carole ne risquerait-elle pas de se braquer et de cesser toutes communications avec elle… et alors qui saura ? D’un autre côté, ne rien faire n’est-ce pas agir comme une autruche en mettant la tête dans le sable ? Entre ces deux extrêmes, Marie essaie d’écrire les choses, tout en les édulcorant, pour amener Carole à accepter, petit à petit, la vérité.
Marie doit-elle écouter son intuition et dire à son amie que son mari est violent ? Et si elle se trompait? Dans le cas contraire, comment agir à 1000 km de distance ? Comment être sûr que les mots écrits sont les bons ? Si elle se décidait à mettre les vrais mots (ceux qui font peur, les mots crus et durs de la réalité, Carole ne risquerait-elle pas de se braquer et de cesser toutes communications avec elle… et alors qui saura ? D’un autre côté, ne rien faire n’est-ce pas agir comme une autruche en mettant la tête dans le sable ? Entre ces deux extrêmes, Marie essaie d’écrire les choses, tout en les édulcorant, pour amener Carole à accepter, petit à petit, la vérité.
De son côté
Carole vit une longue descente aux enfers. Elle ne peut se dire, s’avouer que
Fabrice est violent, que peut-être elle s’est trompée…. Et puis Fabrice brille
tellement quand ils sont « en société ». Non elle se dit que c’est elle la coupable,
qu’elle n’est pas assez à son écoute, qu’elle est égoïste. C’est elle qui le
pousse à bout. C’est à elle de changer. Et puis, elle ne veut pas envahir les
autres en disant la vérité, alors elle ment. Et elle accepte les coups, les
séances de regrets de son mari. Car elle l’aime son mari et elle est sure qu’il
l’aime…
Et dans ses
lettres, elle déguise la vérité, la transforme….on peut dire ce que l’on veut
dans une lettre, les yeux ne sont pas là pour trahir, et si l’écriture est
tremblée, la lettre mouillée de larmes, il est possible de la recommencer,
encore et encore jusqu’à ce que le résultat soit acceptable. De toute façon pour dire la vérité aux autres
il faudrait d’abord accepter de se la dire…
Par moment
Carole nous livre ses vraies pensées, loin de tous mensonges, et c’est à chaque
fois un coup au cœur pour le lecteur, une douleur
Ce livre est une
belle histoire d’amitié. Marie tente de protéger Carole en ne lui assénant pas
la vérité d’un coup mais en lui la distillant… petit à petit, comme pour que
cette dernière puisse mieux l’accepter….
C’est un vrai
coup de maitre de la part de l’auteur (que j’ai eu le plaisir de rencontrer)
car elle n’a pas vécu (et heureusement) cette situation, mais elle sait
trouver les mots justes, pour dire les choses sans les dire, pour toucher le
lecteur au plus profond sans l’apitoyer.
Merci beaucoup à vous Mme Bizot, et merci à la médiathèque qui m’a permis de découvrir votre livre… Il me tarde de lire le prochain !
Merci beaucoup à vous Mme Bizot, et merci à la médiathèque qui m’a permis de découvrir votre livre… Il me tarde de lire le prochain !
« Paraître
et être. Elle a toujours pensé qu’il faudrait écrire « parêtre »
puisque paraître n’est qu’une protection
de l’être »
« La
nuit est mauvaise conseillère. L’ennui, frère jumeau de la nuit apporte les même
sensations »
« Dissimuler.
Cacher. Ne rien laisser transparaitre des difficultés. Donner à la réalité
les couleurs souhaitées comme un peintre sur sa toile. Ajouter ça et là de
petites touches qui adoucissent la noirceur, qui attirent le regard. S’accrocher
à des traits de lumière. Et souffrir en silence. Dissimuler, certains appellent
cela mentir. »
Je rajoute ce
livre pour le challenge « petit bac » ligne générale, catégorie
matière si Enna est d’accord….
oui j'ai envie de le lire, je le croise pour la deuxième fois et il a vraiment l'air bien
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