Il faut laisser les cactus dans le placard ( Françoise KERYMER)

•  Il faut laisser les cactus dans le placard (  Françoise KERYMER)
• Poche: 436 pages
• Editeur : Pocket (16 février 2012)
• Collection : Pocket
• Langue : Français
• ISBN-10: 2266217240
• ISBN-13: 978-2266217248

 

 Résumé et commentaire personnel

La mort d’un père est toujours un événement bouleversant, même pour un adulte et même si celui-ci était froid et distant. Et évidemment, dans une fratrie cet événement est vécut différemment.

C’est de cela qu’il est question dans ce livre : les réactions différentes selon notre personnalité.

Marie, Anne, et Lise perdent leur père.

Marie est libraire à Paris. Elle est mère de famille et semble heureuse. Mais quel est ce secret qu’elle cache à tout le monde ? Pourquoi alors, avait-elle rompu  soudainement tout lien avec son père, alors que juste après le divorce de celui-ci elle avait continué de s’occuper de lui ?

Anne, elle vit en Bretagne. C’est l’artiste (sculptrice en l’occurrence) de la famille. Mais que cache son apparent détachement du monde ?

Quant à Lise, la «  petite dernière » de la fratrie, elle tente (avec l’aide de l’alcool) d’accepter le départ de son fils unique avec qui elle entretenait une relation plus que fusionnelle. Elle tente d’apprivoiser le vide créé par ce départ, et d’envisager son futur avec son mari.

Comment va-t-elle vide la mort de ce père ?

Un père taciturne, distant, froid ; 3 filles et donc 3 personnalités différentes… et le jour du testament, la présence d’un jeune homme qui hérite de l’entreprise familiale. Qui est-il ? D’où sort-il ?

L’auteur  a choisit de nous livrer tour à tour le point de vue des trois sœurs. Cela nous permet d’avoir le regard, le ressentit, et l’analyse de chacune sur les événements qui suivent l’ouverture du testament, mais aussi sur le passé. Car chacune à perçu de façon différents la personnalité du père, et le divorce de leurs parents.

Et bien sur chacune aborde l’arrivée du jeune homme d’une façon différente.

Chaque personnage se dévoile petit à petit, met à jour «  les non-dits »,  et dit ce qu’ils pensent des autres.

J’ai apprécié cet aspect choral du livre. C’est le personnage de Marie qui va choisir de remonter le temps, et de comprendre ce père (alors qu’elle était brouillée avec lui), pour ainsi comprendre qui est le jeune homme. Son enquête l’amène à découvrir l’histoire du père.

 L’auteur nous montre que finalement, on choisit ‘l’aspect’ sous lequel on se montre aux autres, selon le contexte, selon ce que l’on attend d’eux et ce que l’on pense qu’ils attendent de nous.

Il nous amène aussi à nous interroger sur notre envie de connaître le passé. Doit-on toujours tout savoir ? N’y a-t-il pas des choses qu’il vaut mieux ignorer ?

Challenge Babelio 2012-2013