Le coeur d'une autre ( Tatiana de Rosnay)

Résumé du livre de poche
Bruce, un quadragénaire divorcé, un peu ours, un rien misogyne, est sauvé in extremis par une greffe cardiaque. Après l’opération, sa personnalité, son comportement, ses goûts changent de façon surprenante. Il ignore encore que son nouveau cœur est celui d’une femme. Mais quand ce cœur s’emballe avec frénésie devant les tableaux d’un maître de la Renaissance italienne, Bruce veut comprendre. Qui était son donneur ? Quelle avait été sa vie ? Des palais austères de Toscane aux sommets laiteux des Grisons, Bruce mène l’enquête. Lorsqu’il découvrira la vérité, il ne sera plus jamais le même…

Mon avis
Cela faisait un certain temps que je voulais lire un livre de cette auteure. J'ai suivi les conseils de ma libraire qui m'a dit avoir adoré celui-là. Et j'ai... bien fait. J'ai tellement adoré ce livre que je l'ai lu en une journée. Ça faisait longtemps que je n'avais pas réussi à lire autant, sans m'endormir.
Les premières pages m'ont un peu ennuyé. Le personnage principal Bruce, se décrit sous un jour un peu détestable: un ours, qui laisse la saleté gagné, asociale, sans amis. Et puis il lui devient nécessaire d'avoir une greffe du cœur. Par miracle un donneur compatible est trouvé.
Et tout change dans sa vie: ses goûts ( vestimentaires, culinaires... )sont modifiés. Et il se découvre aussi une sensibilité toute nouvelle à la peinture.
Cela l'amène à s'interroger sur l'identité de son donneur? Là se pose un peu la question de l'anonymat des donneurs en cas de greffe. Et il se trouve, mêlé à involontairement à une autre histoire d'amour, à l'histoire de son donneur.
Certains me diront que l'histoire est irréelle, incroyable et non crédible. Je pourrais émettre le même avis si je laissais mon coté rationnel parler. Mais les mots de Tatiana de Rosnay m'ont emporté, m'ont fait croire à cette histoire. L'écriture est simple, porteuse, belle.
Un vrai bon moment de lecture que je vais classer dans mes coups de cœur!!!
A lire !!!

citations:
" Si tu tends l'oreille, si tu maîtrises ta crainte, si tu parviens à faire le silence en toi, tu capteras ces hommages silencieux, aussi imperceptibles, aussi légers qu'un bruissement d'ailes"

' j'aime ce que nous avons été, mais plus ce que nous sommes devenus"

" les apprentis romanciers, à qui tout est permis sur le papier, ont bien le droit de rêver!"
" Telle était ma vie, dans toute sa vacuité. Elle se dessinait devant moi, longue autoroute banale, dont la monotonie n'était brisée que par les mardis soir de Mathieu, et le tennis avec Stéphane, comme l’apparition fugitive et inopinée d'une biche traversant l'asphalte. Je m’apprêtais à vieillir ainsi. Du moins le croyais-je".