mercredi 30 décembre 2015

Merlusse ( Serge Scotto, Eric Stoeffel, A.Dan)



Détails sur le produit

  •  Merlusse ( Serge Scotto, Eric Stoeffel, A.Dan)
  • Album: 72 pages
  • Editeur : Bamboo (4 novembre 2015)
  • Collection : BAMB.GD.ANGLE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2818934850
  • ISBN-13: 978-2818934852


Mon résumé:

Merlusse c’est le surnom d’un des surveillants du Grand Lycée de Marseille…
Un surnom donné par les élèves. Un surveillant qui fait peur : peu aimable, il a un bandeau sur l’œil pour cacher une blessure de guerre et qui lui donne un air de pirate. Même ses collègues ne l’apprécient pas…
Et dire que c’est lui qui va se charger de surveiller la dernière étude avant Noël, ainsi que le dortoir des «  oubliés » qui restent à l’internat pendant les vacances de Noël….


Mon avis :
Je dois d’abord préciser que «  Merlusse » est à l’origine un scénario écrit par le grand Marcel Pagnol, en 1953. Une histoire dont j’ignorais l’existence alors que j’adore Marcel Pagnol ! 
Heureusement pour  moi que le Père Noël a comblé ce manque à ma culture. C’est en effet un COUP DE CŒUR que cette bande dessinée. J’ai eu un peu peur au début de ce qui allait arriver aux élèves de l’internat à cause de ce Merlusse. Il faut dire que le personnage est loin d’avoir des traits attirants dans cette bande dessinée… Pourtant … pourtant cette histoire est la preuve qu’il ne faut pas se fier aux apparences !! J’ai adoré l’histoire, l’humour des élèves. J’ai eu mal au cœur pour ces oubliés, que personne ne vient chercher pour les fêtes de Noël.
De moi-même, je n’aurais peut être pas pris cette BD, car les dessins ne m’attiraient pas trop… mais heureusement : le Père Noël est passé. Un vrai compte de Noël !!!!!!!
Un coup de cœur à découvrir !!!!!!!!!!!!
Je rajoute ce titre pour la ligne «  gros mot » du challenge petit bac2015 ! 

Peine capitale (Serge Guéguen)


Peine capitale: Finaliste du Prix des Quais des Orfèvres 2014


  •  Peine capitale (Serge Guéguen)
  • Poche: 251 pages
  • Editeur : ECRITS NOIRS (2013)
  • ISBN-10: 2954335122
  • ISBN-13: 978-2954335124



Mon résumé :
Laurence ne comprend pas. Pourquoi ses parents se sont-ils jetés sous un TGV ? Certes, la blessure de la mort accidentelle de son frère, tué par un chauffard était encore vive… mais il lui semblait que la thérapie de groupe qu’ils avaient commencée quelques mois plus tôt les avaient un peu apaisé… Une autre énigme se pose : pourquoi ce retrait de 10 000 euros sur leur compte, alors qu’elle n’a remarqué aucun achat correspondant chez eux ?
Dans le but de tenter de comprendre, elle demande un peu de temps à son patron, Jeff, journaliste. Il lui permet d’enquêter de son coté et lui confie simultanément une enquête journalistique sur un homme qui rachète à tour de bras des fermes. Il soupçonne du blanchiment d’argent….
Laurence commence ses deux enquêtes.

Mon avis :
 J’ai eu plaisir à retrouver Samia, la policière de «  Violeurs d’anges » ainsi que l’écriture de Mr Guéguen.
Ici encore la violence est omniprésente. Et l’auteur montre bien ce que la douleur de la perte accidentelle d’un proche peut faire faire, ( de même que l’appât du gain ! ). Il montre aussi comment la justice peut parfois être injuste, quand elle ne condamne presque pas les auteurs d’accident de la route sous emprise d’alcool ou de stupéfiants. Le suspens est grand. Jusqu’à la fin on se demande si les deux enquêtes de Laurence sont liées ou complètement indépendantes. Le rythme est assez soutenu.
Un livre que je conseille. Je signale quand même quelques scènes qui pourraient heurter la sensibilité de certains … 
Je rajoute cette lecture au challenge thriller et polar 
ThrillerPolar-PatiVore3


dimanche 27 décembre 2015

Violeurs d’anges (Serge Guéguen)



Détails sur le produit

  •  Violeurs d’anges (Serge Guéguen)
  • Poche: 257 pages
  • Editeur : Ecrits Noirs; Édition : ECRITS NOIRS (20 octobre 2014)
  • ISBN-10: 2954335130
  • ISBN-13: 978-2954335131


Mon résumé :

Par hasard, Laurent, infirmier se retrouve à soigner un homme avec un tatouage de lapin au-dessus de l’aine…Un tatouage suffisamment particulier (et donc rare) pour que ce patient ne soit pas l’homme qui a violé sa jeune sœur, quinze plus tôt…
L’homme n’avait jamais été retrouvé… et s’il avait récidivé et abusé de d’autres jeunes filles ?
Il décide de mener sa propre enquête…Une enquête qui le mènera plus loin que prévu car il est loin d’imaginer la réalité…

Mon avis :

Je dois commencer par prévenir le lecteur. Ceci n’est pas un livre à ne pas mettre entre toutes les mains. Âmes sensibles s’abstenir…
Il est ici question de viols et plus encore de réseaux de pédophilie internationaux…, de leur organisation via le « Dark web »…
Certaines scènes peuvent être choquantes car très explicite…
Même si j’ai le cœur bien accroché ma lecture a été très difficile. Finalement le pire en lisant les faits énoncés est de se dire que cela arrive dans la réalité… et que si ça se trouve c’est encore en dessous de la vérité…
Une lecture difficile mais utile…
Le sujet est trop difficile pour dire que j’ai aimé… l’écriture de Mr Guéguen est plutôt "descriptive", ce qui évite surement de trop s’attacher aux personnages… l’effet risquerait d’être dévastateur sur le lecteur.

J’ai découvert cet auteur grâce à une dédicace dans un magasin Cultura. J’ai eu grand plaisir à discuter avec l’auteur, très ouvert qui tient à faire produire ses livres en France. Merci à lui pour sa dédicace ! 

Je le rajoute pour le challenge thriller et polar 

ThrillerPolar-PatiVore3


samedi 26 décembre 2015

Huit saisons et des poussières ( Séverine Vidal et Anne Montel)



Détails sur le produit

  •  Huit saisons et des poussières ( Séverine Vidal et Anne Montel)
  • Album: 32 pages
  • Editeur : PTITS BERETS (EDITIONS LES) (22 mai 2014)
  • Collection : A grands pas
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2918194352
  • ISBN-13: 978-2918194354


Mon résumé :
8 saisons d’absence ça ne se comble pas d’un claquement de doigts… on ne peut pas recommencer une vie de famille  comme si de rien était… surtout quand celui qui revient est un survivant des camps.
Comment dès lors le papa d’Amos va-t-il faire pour retrouver sa famille ?

Mon résumé :
Il y a des sujets pas faciles à aborder car ils sont sensibles. Le thème du retour de déportation est un sujet difficile à traiter, surtout avec les enfants de CM2…
C’est pourquoi les auteurs de ce livre réalisent un tour de maître. C’est avec peu de mots, mais des mots justes, tout en pudeur que les auteurs nous racontent comment Amos et son père se réapprivoisent. Un apprivoisement qui  se fait dans un arbre, comme si chacun des protagonistes devaient se remettre en contact avec la nature, se retrouver autour de racines communes, pour pouvoir se retrouver ensuite. L’arbre c’est aussi la zone neutre pour pouvoir commencer sur de nouvelles bases. Une zone neutre pour commencer quelque chose de nouveau, car l’absence a changé chacun et il serait vain de faire comme si rien ne s’était passé.
J’ai aimé la façon dont Amos tente de réapprivoiser son père, d’abord en lui racontant ( et donc en l’ancrant ) dans le quotidien de sa vie d’enfant puis en lui laissant le droit au silence…..
Un silence respectueux qui laisse le temps aux mots de venir.
Un très beau livre avec de belles illustrations, à faire lire à tous : petits et grands !

S’il n’avait pas fait parti du prix des Incorruptibles 2015 je ne l’aurais pas lu et je serai passé à coté de quelque chose !!!!!!!!!

mercredi 23 décembre 2015

Seul contre tous (Jeffrey Archer)



Détails sur le produit

  • Seul contre tous (Jeffrey Archer)
  • Poche: 640 pages
  • Editeur : Le Livre de Poche (31 mars 2010)
  • Collection : Policier / Thriller
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2253128511
  • ISBN-13: 978-2253128519



Mon résumé :
Peut-on regretter d’avoir voulu célébrer une demande en mariage son amie d’enfance ?
Danny Cartwright vous répondra oui. Car, à l’issue de cette soirée de fête, il se voit condamné  pour le meurtre de son meilleur ami et futur beau-frère…
Résultat : 22 ans de prison…..

Mon avis :
En refermant ce livre un seul mot me vient : wahou !!!
Vu le nombre de pages, je pourrais faire un article long et détaillé… mais j’ai juste envie d’aller à l’essentiel.
L’histoire : captivante, pleine de rebondissements.
Le sujet : intéressant.
Les références juridiques : très bien expliquées, avec juste ce qu’il faut de détails pour que des novices (pour ne pas dire quiche) dans mon genre comprennent du premier coup, sans se prendre la tête ni succomber à la facilité.
Les personnages : attachants pour certains ou détestables pour d’autres ; mais tous très travaillés et intéressants. De magnifiques relations d’amitié en unissent certains.
L’écriture : dynamique, détaillées mais point trop, pleine d’humour. Quelques références littéraires et économiques mais savamment dosées!!
Le suspens : grand et propre à faire tourner les quelques 600 pages.
Bilan : COUP DE CŒUR !!

2 conseils à l’issue de cette lecture :
D’abord lisez ce livre. Ensuite, ne suivez pas les conseils de votre libraire : sinon vous n’aurez plus qu’une envie : lire les livres dont elle vous parle !!!!!!!!!!!!!

Je le rajoute pour le challenge Thriller et polar 

ThrillerPolar-PatiVore3

mardi 22 décembre 2015

Someone (Alice McDermott)



Détails sur le produit


  •  Someone (Alice McDermott)
  • Broché: 272 pages
  • Editeur : Quai Voltaire (27 août 2015)
  • Collection : Quai Voltaire
  • Langue : Français, Anglais
  • ISBN-10: 2710371391
  • ISBN-13: 978-2710371397



Mon résumé :
La vie de Marie, fille d’immigrants irlandais, se déroule à Brooklyn dans les années 30. Elle y partage un petit appartement avec ses parents et son frère.
Comparée à ce dernier, Gabe, Marie passe pour le vilain petit canard. Elle est affublée d’une paire de lunettes sans lesquelles le monde lui apparait plus que flou. Elle passe ses journées dans la rue, avec ses  amies du quartier. Aux dires de ses parents, de sa mère surtout, son principal défaut réside surtout dans son mauvais caractère. Il faut dire qu’il est difficile de se faire une place, au côté d’un frère au comportement exemplaire, qui passe ses soirées à étudier, réciter des textes célèbres ou des parties de la Bible et qui se destine à la prêtrise. 

Mon avis :
C’est avec un petit sourire aux lèvres que j’ai refermé ce livre ; car malgré le titre,  on peut dire que Marie est «  quelqu’un ». Alice McDermott nous dresse ici un beau portrait de femme.
L’héroïne est un personnage attachant, qui observe le monde à travers ses propres lunettes. Elle est tour à tour tendre, ironique, réaliste, rêveuse, drôle.
J’ai beaucoup aimé l’écriture de ce livre : travaillée mais pas « pompeuse », pleine d’humour. Est-ce parce qu’elle est dotée d’une mauvaise vue, que la sensibilité de Marie est exacerbée ? Les descriptions qu’elle fait de ceux qui l’entourent, des évènements (marquant ou anodins) de sa vie sont précises et vivantes et surtout lumineuses. L’histoire a beau se dérouler dans le Brooklyn des années 30, rien n’est sombre, ou triste. Marie semble toujours parvenir à tirer le meilleur des gens et des situations.
Les autres personnages du livre ne sont pas en reste. Ils ne sont jamais secondaires, jamais écrasés par celui de Marie. Même dotée d’un caractère particulier, la mère est un personnage attachant. Le frère est un personnage que l’on apprend (et Marie aussi) à connaitre au fil des pages. D’un aspect austère, il se révèle au fil des pages et des évènements un homme plein de pudeur, d’amour pour son prochain .J’ai été touchée par la fragilité qui se dégage de lui.
A ceux et celles qui n’apprécieraient que peu les «  autobiographies », je suggère de …. lire ce livre. En effet, grâce à une construction non chronologique, l’histoire est dynamique et prenante !
Un livre tout en douceur à découvrir !

Je l’avais repéré dans la longue liste de la rentrée littéraire, mais c’est l’avis d’une libraire, invitée pour un Percolecteur à la médiathèque qui m’a poussé à l’acheter ! Merci à elle !

CITATIONS

«  Je crus que le monde brillant et bouillonnant s’était seulement refermé […] et que c’était ainsi que finissaient tous les chagrins […], refermés, oubliés, évanouis en un clin d’œil. »

«  Et tu sais lire tout court, dit-elle, pesant ses mots. Mais il me semble qu’aujourd’hui la question n’est pas de savoir. C’est une question de vouloir. »

«  ‘En tout cas, moi, je n’ai pas envie d’apprendre, dis-je. Une fois qu’on sait le faire, les gens s’attendent à ce qu’on le fasse.’
Et je fus stupéfaire par la façon dont mes propres mots clarifiaient ce qui, jusqu’ici, n’avait été qu’un réflexe de refus. »
«  Les jours ordinaires étaient un voile, un pan de tissu fin qui faussaient le regard. Il s’écartait dans des moments comme ceux-ci, et alors tout ce qui était fragile, terrible et immuable se révélait distinctement. »

«  Ca ne change rien au fait que certains d’entre nous quitteront ce monde sans que cela se remarque. »

« Le monde ordinaire poursuivait sa route, se refermant sur le bonheur aussi promptement qu’il avançait pour guérir le chagrin. »

«  A tout voyage solitaire effectué par les morts, des voyages que l’on ne pouvait partager, ni même suffisamment décrire. J’avais à présent mon propre mystère, à moi seule, mon expérience  singulière que je ne partagerais jamais et ne réussirais jamais à décrire correctement, malgré mes tentatives au fil des années. »

«  C’était maintenant à moi de dispense de l’amour, et non plus simplement de le chercher et de le rendre. »

dimanche 20 décembre 2015

Atelier d'écriture 201



 © Romaric Cazaux

 Merci à Bricabook pour cette proposition d'atelier et à
Romaric Cazaux. pour la photo .
  

Attente......
Mais que font-ils ? Quand vont-ils enfin revenir ?
Ils m’avaient dit  « 5 minutes, juste le temps de prendre une photo avec la petite et on revient…. »
J’aurais du regarder l’heure quand ils sont partis… Peut-être que ça ne fait pas encore 5 minutes ? Peut être que je suis trop stressée.
Je devrais leur faire confiance. Mais je n’y arrive pas. Quand il s’agit de ma fille je ne peux pas faire confiance.
J’ai beau prendre sur moi, je n’y parviens pas. Elle est tout pour moi. Je voudrais pouvoir la conserver à mes côtés sans arrêt, l’avoir sous mon regard 24 heures sur 24. Les psy (-cologues, -chiatres) diraient qu’une mère se doit de savoir se séparer de son enfant, qu’on ne fait pas des enfants pour soi mais pour les accompagner  vers l’autonomie.
Tout le monde dit tellement de choses sur ce que doit être ou ne pas être, faire ou ne pas faire une mère. Comment peuvent-ils savoir ? Chaque relation mère-enfant est unique puisque chaque être humain est unique. C’est du moins ce que je pense. Et puis, comment ne pas être inquiète après tout ce que j’ai vécu depuis sa naissance. Et s’il recommençait ? Si de nouveau il se faufilait, grimé en touriste et qu’il me l’enlevait ? Il suffit de quelques centièmes de seconde d’inattention… je ne suis bien placée pour la savoir. Quelques seconde et c’est le monde qui s’écroule, les tornades qui se déchaînent. Quelques secondes et le tourbillon des «  et si » qui envahit… Un tourbillon qui ronge. Les tripes qui se déchirent sous l’effet de l’inquiétude, les pieds qui courent dans tous les sens, sans ordre, comme déconnecter du reste du corps et du cerveau, pour tenter de trouver une solution, pour tenter de la retrouver.
Encore maintenant je me demande «  que ce serait-il passé si ce passant n’était pas intervenu »? Où l’aurait-il emmené ? Qu’en aurait-il fait ? Que lui aurait-il fait ? Elle est si petite, si vulnérable. Aussi vulnérable que moi quand elle n’est plus dans mon champs de vision.
Mais pourquoi ne reviennent-ils pas ? Dois-je réveiller cet homme qui dort pour qu’il aille les chercher ? Dois-je y aller moi-même ? Que faire ? Hurler ? Courir ?
Le temps est si long quand on attend ? C’est comme quand, enfant, j’attendais « l’heure des parents ». Je me demandais alors comment les autres pouvaient profiter de la récréation, alors que peut être on ne viendrait pas les chercher ? Comment pouvaient-ils faire confiance aux adultes ? Comment faisaient-ils pour se couper de leur inquiétude ? Pour ne pas se laisser envahir ? J’ai l’impression d’être de nouveau petite… s’il vous plait… ramenez-la moi, on en fera ailleurs de photos… ça ne changera pas sa vie si elle n’a pas de photo d’elle devant le Château, si ? Ça changera la mienne si elle ne revient pas….

L’école du bien et du mal (Soman Chainani)



Détails sur le produit

  •  L’école du bien et du mal (Soman Chainani)
  • Broché: 480 pages
  • Editeur : Pocket Jeunesse (7 mai 2015)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2266249568
  • ISBN-13: 978-2266249560


Mon résumé:
Gavaldon est un village comme les autres. Des gens qui vivent, qui meurent, des solitaires et des populaires. Comme de partout ailleurs, les enfants y lisent des contes de fées.
Un village comme les autres ? Pas tout à fait. Car tous les quatre ans, lors d’une nuit d’orage, 2 enfants de plus de douze ans (deux filles, ou deux garçons, ou un garçon et une fille) sont enlevés par celui que l’on appelle «  le Grand Maître ». Ils disparaissent de la surface de la terre pour réapparaître comme personnages d’un conte de fées.
Cette année, les « enlevées » se nomment Sophie et Agatha. Comme les précédents enfants, elles vont être envoyées à l’Ecole du bien et du mal.
Mais contrairement à leurs prévisions, Sophie, qui se voyait déjà princesse est envoyée à l’école des sorcières. Quant à Agatha, qui vivait à côté du cimetière, c’est à l’école des princesses qu’elle atterrit.
Clairvoyance ou erreur du Grand Maître ? Et les deux jeunes filles ne sont pas au bout de leurs surprises

Mon avis :
Je vous entends d’ici… encore une histoire de sorcière !! Les contes de fées c’est pour les petits…
Si j’avais juste vu la couverture, j’aurais pensé la même chose... Mais dans ma route vers ce livre, j’ai croisé une libraire… elle m’en parlé avec tant d’enthousiasme que j’ai voulu tenter et … j’ai été envoutée…
Pas de mièvrerie dans ce livre de jeunesse, pas de manichéisme mais un scénario travaillé (je verrai bien une adaptation ciné) et réfléchi.
Pas d’affrontement  gentils/ méchants, mais plutôt un  questionnement : et si les sorcières n’étaient pas si méchantes que ça et les princesses pas si gentilles que ça ? Jusqu’où une princesse peut-elle aller pour assouvir son envie d’un prince charmant ? Une sorcière est-elle si égoïste qu’elle le laisse voir ?
Qu’est ce que qui fait que l’on est tel que l’on est : est-ce  ce que l’on pense de nous-mêmes ou ce que les autres pensent de nous ? Les personnages, horripilants ou attachants, apprennent à se connaître au fil du récit, des épreuves qu’ils doivent surmonter … et se révèlent….
C’est une histoire, pas si enfantine que ça car elle nous pose aussi la question du destin : en est-on vraiment maître? Ou bien est-il déjà écrit ? Et dans le dernier cas,  peut-on quand même prendre en main notre existence ?
L’écriture de ce roman révèle une connaissance fine des contes de fées et de leurs personnages,  mais le déroulement de l’histoire demeure original !!!
Une mention spéciale pour les illustrations qui sont très belles !
Vivement que le deuxième tome sorte en France … à moins que je ne cède à la tentation de le lire en anglais avant !
Et un grand merci à la libraire de la librairie Mic-Mac de Verneuil sur Seine ! 

Je le rajoute au challenge petit bac pour la catégorie LIEU
 

lundi 7 décembre 2015

Le père Noël des escargots (Pierre Crooks ; Nicolas Lacombe)



Le père Noël des escargots

  •  Le père Noël des escargots  (Pierre Crooks ; Nicolas Lacombe)
  • Texte : Pierre Crooks.
  • Illustrations : Nicolas Lacombe.
  • 32 pages, 25x29 cm, cartonné.
  • ISBN : 978-2-35067-116-1   -
  •    Prix public : 13 €





Mon résumé
Mais où va donc ce petit escargot, dès le lendemain de Noël? Et pourquoi a-t-il peur d’être en retard ?
Parviendra-t-il à destination à temps ? Une chose est sûre, il trouvera de l’aide sur son chemin…

Mon avis :
Contrairement à tous les livres de Noël, celui-ci commence le lendemain de la nuit de distribution et a pour héros … un escargot.
Mais il reste complètement dans l’esprit de Noël, puisque sur sa route, notre petit gastéropode va bénéficier de l’aide d’un renard, d’une hirondelle, des papillons, d’un écureuil…
Un petit conte tout tendre, aux illustrations originales (« au Scotch »)  et colorées !!!
Pas forcément facile à comprendre  pour les plus jeunes (il faut avoir quelques connaissances sur les escargots, les saisons et les autres animaux cités), je pense que je le ferai en lecture cadeau à mes petits loulous !!!!
Merci aux Éditions Balivernes pour cette découverte  et à l’auteur pour son imagination (utiliser du Scotch pour faire des illustrations est peu banal et la réalisation technique m’intrigue : mais comment a-t-il fait ????)

dimanche 6 décembre 2015

atelier 199


 © Vincent Héquet




 
"- Oh non !!!!!!!!!Regarde !!!!!!!!!Ils ont osé… ils l’ont fait. Ils ont gratté l’allumette et ils l’ont brulée… ma belle bibliothèque. Tous ces livres, toutes ces pages, tous ces mots… ils les ont brulés… c’est la fin… Tout est fini...
- Mais non, rien n’est fini !!!
- Mais si, il ne me reste plus rien !!!
- Ces livres, tu les avais lus ?
- ben… oui … mais ils ne sont plus que cendres...
- Mais non ils sont terreau…
- Je ne comprends pas…
- Mais si. Ces mots, tu les as lu et même relus et même te connaissant,  re-relus. Tu les as retenus, digérés… Ils ont résonné en toi. Ils ont allumé des étincelles dans ton cœur, dans ta tête, dans tes tripes….
- Et alors ?
- C’est un peu comme s’ils n’appartenaient déjà plus aux livres, à leurs auteurs. Ils s’étaient évadés de leurs pages pour planter en toi des émotions, pour faire naître en toi des réflexions, pour te faire grandir, pour te pousser en avant…
- Mais …
- Mais quoi, c’était ça leur destinée à ces mots. Ils n’ont pas été écrits pour rester sur des étagères, pour être à l’écart des âmes et des humains. Ils ont été écrits pour mener leur propre vie, pour résonner et faire raisonner. Et en les brûlant, eux, ils les ont aidés à prendre leur envol. A chaque fois que tu te souviendras de ta bibliothèque brûlée tu te souviendras des livres qu’elle contenait, des mots que tu as lus et ils résonneront avec encore plus de force en toi. Leur sens sera encore plus fort, plus important pour toi ! Ils seront plus importants pour toi, ces mots. Tu vas les chérir encore plus…
- tu as raison, en fait, ces «  brûleurs de mots » ils ont réussi l’opposé de ce qu’ils voulaient ! En les brûlant ils les ont rendus inoubliables !!  



Mala Vida (Marc Fernandez)

Détails sur le produit


  •  Mala Vida (Marc Fernandez)
  • Broché: 288 pages
  • Editeur : Préludes (7 octobre 2015)
  • Collection : Preludes Noire
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2253191167
  • ISBN-13: 978-2253191162


Mon résumé :
Quel peut-être le point commun entre un homme politique, un médecin, un notaire et une religieuse ? Pourquoi tuer ces quatre personnes ?
Diego Martìn, journaliste de radio, aidé par d’un juge, et d’une ancienne prostituée reconvertie en détective, enquête.
Une enquête malaisée dans le contexte d’une Espagne, de nouveau gouvernée par la droite et aux prises avec son passé franquiste…quand des bébés étaient enlevés à leurs mères.

Mon avis :
Waouh… je suis soufflée, estomaquée. Voici un roman sombre diablement prenant que j’ai dévoré et malheureusement déjà terminé !!!
J’avais vu passer ce livre sur des blogs, j’avais été attirée par sa couverture rouge et jaune… mais je n’arrivais pas à me lancer. Jusqu’à ce que je tombe sur l’article écrit sur le blog Black Novel.
Un passage dans une librairie où le livre semblait m’attendre en haut d’une pile et… le piège s’est refermé…
On ne peut pas parler d’un polar au sens propre du terme puisque que le lecteur connaît le tueur dès le début. Pourtant le suspens règne tout au long des pages, la tension s’installe et monte petit à petit et rend impossible l’arrêt de la lecture.
On veut savoir… Il faut ajouter que les personnages sont diablement attachants… On peut tout leur pardonner (;-))
Que ce soient les femmes : Isabel et Ana, toutes les deux marquées par des passés douloureux, ou David Ponce le juge qui doit arbitrer entre sa carrière et son idée de la justice.
Et puis il y a Diego. J’ai été plus que convaincue par sa vision de son métier de journaliste et par sa façon de l’exercer. Atypique, à contre courant de ses confrères, il préfère la solitude des enquêtes bien menées au battage médiatique. AU travers de ce personnage, l’auteur (un ancien journaliste de Courrier international) dénonce les médias actuels qui peinent à se soustraire de la tutelle du pouvoir en place, qui préfère le sensationnel et la parlotte à l’analyse réfléchie et à  la réflexion que celle-ci pourrait susciter chez ses lecteurs/auditeurs/spectateur.
Le sujet de fond de ce livre, reste le vol de bébés à leurs mères par les franquistes, et la façon dont un pays traite avec «  son histoire ».
Un coup de cœur !