jeudi 26 avril 2012

Le prénom ( film)

Une journée de pluie...une bonne journée pour aller au cinéma.
Je suis allée voir " le prénom". Je suis toujours sceptique quand tous les médias parlent d'un film et souvent déçue d'ailleurs .
Là, je suis plus agréablement surprise qu'
Voilà le synopsis sur allociné: 
Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Élisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance.
En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale... Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos.


Mon avis:
J'ai adoré, et j'ai bien rigolé. Pourquoi ?
D'abord j'ai bien aimé l'introduction du film un peu à la Amélie Poulain avec la présence d'un narrateur.Je trouve ça toujours sympa dans un film, un narrateur....
Ensuite j'ai adoré le jeu sur le mot, la façon dont le langage est utilisé. Je trouve que ce film est plein de références culturelles ( littéraires, historiques...) et j'aime bien joué à les identifier. Et puis les dialogues sont remplis de jeux de mots, de jeux sur les mots et les formulations.
J'ai trouvé la construction de l'histoire plus qu'intéressante. Chaque mot dit, chaque détail à son importance, l'auteur à vraiment pensé son histoire. Il sème tout au long de l'histoire des petits détails, (comme le petit Poucet) qui dont l’intérêt et l'importance sont révélés par la suite. Je me suis sentie active dans ce film finalement, pas une simple éponge qui absorbe des images.

Sur le fond je trouve qu'il est beaucoup question de l'image: celle que l'on a de soi-même, celle que l'on renvoie, de celle qu'on croit renvoyer,celle que les autres ont de nous, celle qu'ils se font de nous et des conséquences que cela à dans nos relations.
Il est aussi question de confiance en soi, de la capacité à gérer le regard des autres sur nous.
Et bien sûr il est question de relations familiales et de la place, du rôle de chacun dans une famille ou dans un groupe d'amis.
Voilà; comme toujours je suis assez énigmatique mais c'est aussi pour vous donner envie d'aller voir par vous-même.
J'ai oublié de rajouter qu'il y a beaucoup d'humour dans ce film.
C'est un vrai coup de cœur franchement.

mardi 24 avril 2012

La femme de l'Allemand ( Marie Sizun)

Résumé du livre de poche :
Dans le Paris de l’après-guerre, une petite fille, Marion, vit avec sa mère, Fanny, qu’elle adore. Peu à peu, pourtant, une dissonance s’installe, faussant leur relation. Des emportements inexplicables, un silence incompréhensible à propos de ce père allemand dont Marion ne sait rien ou presque. Avec le temps, Marion comprend que sa mère est maniaco-dépressive. Les rôles s’inversent alors. L’adolescente endosse cette raison qui, doucement, abandonne Fanny. Mais l’amour ne suffit pas pour terrasser la folie…
Marie Sizun sait dire avec émotion et pudeur l’amour qui rapproche et sépare les êtres.

Mon avis
Ce livre traite avec pudeur mais réalisme de la maniaco-dépressive. Cette maladie qui se caractérise par l'alternance de phase " maniaque" où le/la malade est en pleine forme, survolté(e) même et le phase " dépressive" ou le/la malade tombe au fond du gouffre pouvant aller jusqu'à la tentative de suicide. La difficulté étant d'équilibrer le traitement pour gommer les phases.
En grandissant, la perception que Marion à de la maladie de sa mère change. 
Au départ, tout semble normal: une petite fille, née de père "inconnu" dans la France d'après-guerre.Beaucoup de non dits dans la famille: pourquoi Marion va-t-elle chez ses grands-parents sans sa mère? Pourquoi ceux ne parlent-ils jamais de leur fille? 
Tout semble normale chez cette maman, à part qu'elle à la fâcheuse manie de traverser n'importe où, sans conscience du danger. Tout?? non, il y a quand même " quelque chose qui pèse, qu'on ne dit pas mais qui est là." Parfois sa mère lui parle de ce père, un allemand qu'elle aurait rencontré pendant la guerre et mort sur le front russe après.
C'est faire l'âge de 7 ans que Fanny ( la mère de Marion) fait la première crise dont Marion est conscience.Une crise maniaque .
Puis tout s'enchaîne et Marion nous raconte comment la vie s'organise, les phases ou sa mère va mieux, et les crises. Elle raconte la difficulté d'aimer cette maman si différente des autres, cette maman qui peut lui  faire du mal ou du bien.
" Tu as honte d'elle, de son exaltation, de ses couleurs, de ses cheveux fous, de son trop de vie.Tu l'admires follement"
Marion parle aussi de la difficulté pour une si jeune fille, de devoir appeler à l'aide sa tante ou le médecin malgré sa promesse à sa mère de ne pas le faire.....
Comment vivre normalement quand tout peut basculer d'une minute à l'autre : " d'ailleurs n'est-elle pas guérie.Elle parle comme tout le monde; elle vit comme tout le monde"
"Car même si elle se fait pour le moment toute petite, elle est bien là,la folie, cette folie-là: c'est elle qui regarde parfois à travers les yeux de Fanny, elle qui laisse échapper une note discordante dans sa voix" 
Il y a encore la difficulté de grandir avec une telle maman, avec une maman dont on hait une partie mais qu'on aime malgré tout , avec une maman qui peut vous faire honte parfois.
 C'est un vrai coup de coeur que ce livre!!!!!!!!!!!!!!!

dimanche 15 avril 2012

FILLES DE LUNE (Naïla de Brume)


Tome I - Naïla de Brume À vingt-cinq ans, la vie de Naïla bascule. Sous le choc de son double deuil, elle accepte d'aider sa tante à rénover la maison familiale. Voilà donc la jeune femme de retour dans ce petit village en bordure du fleuve Saint-Laurent, où les innombrables souvenirs de vacances devraient lui apporter du réconfort. Mais une trouvaille faite dans le grenier de la maison ancestrale empêchera Naïla d'y trouver la quiétude tant espérée. Les découvertes troublantes se succèdent, remettant en question non seulement ses origines, mais aussi ses croyances et convictions. À qui appartiennent tous ces livres traitant de sorcellerie et de mondes parallèles ? Qui est donc cette femme étrange, qui se prétend son aïeule, et dont la correspondance a été écrite dans une langue mystérieuse que seule Naïla peut déchiffrer ? Pourquoi le simple contact d'une pierre provoque-t-il chez la jeune femme des visions de gens qu'elle ne connaît pas ? Les réponses à ces questions en susciteront bien d'autres, plus troublantes encore. Naïla sombrerait-elle doucement dans la folie, comme sa grand-mère et sa mère avant elle ? Et qui est-elle réellement : Naïla Langevin, simple humaine, ou Naïla de Brume, l'héritière de cette lignée maudite, recherchée, attendue et traquée de l'autre côté de la frontière du temps et de l'espace ?

Mon avis
Je me suis laissée happée par ce livre qui est pourtant un livre pour adolescent.
Le style de l'auteur est très simple et coule de source. Bon j'admets avoir pris des notes pour me retrouver dans les personnages mais franchement j'ai bien aimé. Et je ne suis pas sur d'attendre qu'il sorte en poche pour me procurer le tome 2. On reste en effet sur sa faim à la fin du 1er tome et ma seule envie est de savoir la suite des aventures de Naïla!!!!
A découvrir

mercredi 11 avril 2012

Roseanna ( M.Sjöwall, P. Wahlöö)


Maj Sjöwall , Per Wahlöö , Henning Mankell , Michel Deutsch
  • Editeur : Rivages (13 mars 2008)
  • Collection : Rivages/Noir

Motala, une petite ville de Suède. L'écluse est encrassée. On fait appelle à un dragueur, qui le 5 juillet 1964 remonte... un corps nu.Le corps d'une jeune inconnue. Martin Beck, appartenant à la police criminelle de Stockholm est envoyé sur place pour élucider le meurtre.
Son atout? son entêtement et sa ténacité. Et il va lui en falloir étant donnée la difficulté pour découvrir d'abord l'identité de la victime, puis le meurtrier potentiel et enfin pour piéger ce dernier.

Une chose est sûre, ce n'est pas un livre plein de rebondissement, et la vitesse n'est pas ce qui caractérise cette histoire. Mais il faut aussi se replacer en 1964 et se dire qu'à l'époque internet, les portable... c'était de la science fiction. Et puis, c'est peut être aussi ce qui rend crédible cette enquête: tout pourrait être réel, jusqu'à ce rythme lent.
Personnellement j'ai bien aimé. Je n'ai pas eu peur ou quoi que ce soit, mais j'avais franchement envie de savoir comment tout allait bien pouvoir se terminer, si l'enquêteur allait finir par trouver le coupable.... ou si le meurtre allait demeurer irrésolu.
Un moment sympa franchement.
Je voulais découvrir la littérature policière suédoise, c'est un premier pas, si vous avez des conseils à me donner .... ( à part Millénium parce que personnellement ça ne me tente pas)


Résumé sur amazon:
Dans la benne d'un dragueur de canaux, on retrouve le cadavre d'une jeune femme. L'inspecteur Martin Beck et son équipe débarquent de Stockholm pour aider la police locale. L'inconnue est identifiée : il s'agit de Roseanna McGraw, une jeune Américaine de 27 ans. Son assassin, un maniaque sexuel, court toujours. Fasciné par sa victime, Beck explore avec patience toutes les pistes possibles, obsédé par une quête qui va s'étaler sur plusieurs mois.

Roseanna inaugure un cycle de dix ouvrages consacrés aux enquêtes de l'inspecteur Beck. Rassemblés sous l'appellation Le Roman d'un crime, ces livres décrivent sans concession le prétendu "paradis socialiste" suédois des années soixante/soixante-dix. L'intérêt de cette première enquête, menée de façon très lente, tient à son réalisme et à la personnalité de Beck, policier de terrain consciencieux, efficace et souvent aidé par le hasard. --Claude Mesplède -

Présentation de l'éditeur

Le cadavre dénudé d'une jeune inconnue est retrouvé dans un canal proche de la petite ville de Motala, la victime semble avoir été violée. Martin Beck, de la criminelle de Stockholm, est envoyé en renfort auprès de l'équipe locale chargée de l'enquête. Longtemps, les investigations piétinent, mais si Beck est un bon flic, c'est parce qu'il possède " les trois qualités les plus importantes indispensables à un policier : il est têtu, il est logique et il est d'un calme absolu ". Sans oublier qu'il est patient, incroyablement patient... Maj Sjöwall et Per wahlöö, ont écrit, entre 1965 et 1975, une série de dix romans mettant en scène l'enquêteur Martin Beck et son équipe. Cette œuvre, influencée par Ed Mcbain, et qui a marqué de son empreinte la littérature policière occidentale, est republiée dans des traductions entièrement revues à partir de l'original suédois.