- Juliette la Rainette (Antoon Krings)
- Relié: 28 pages
- Editeur : Gallimard Jeunesse - Giboulées (13 septembre 2001)
- Collection : Drôles de Petites Bêtes - Giboulées
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070543145
- ISBN-13: 978-2070543144
A quoi servent les livres s'ils ne ramènent pas vers la vie, s'ils ne parviennent pas à nous y faire boire avec plus d'avidité ? [Henry Miller] Extrait de Lire ou ne pas lire

vendredi 31 octobre 2014
Juliette la Rainette (Antoon Krings)
mardi 28 octobre 2014
La BD de Soledad ( Soledad)
- La BD de Soledad ( Soledad)
- Album: 65 pages
- Editeur : Rue de Sèvres (10 septembre 2014)
- Collection : BD ADO-ADULTES
- Langue : Français
- ISBN-10: 2369811552
- ISBN-13: 978-2369811558
Il
n’est pas possible de résumer une BD constituée d’une suite de planche
humoristique.
En
revanche, je peux dire que le trait est toujours aussi dynamique, la critique
acerbe, l’ironie présente. Soledad a l’art,
l’air de rien, de nous interroger sur nos habitudes, sur la façon dont on se
voit par rapport aux autres.
Un
bon moment d’humour à déguster à petites gorgées !
Mes
planches préférées ?
« E
si je faisais du sport ? »
« Connaissez-vous
la plage des culs nuls ? »
« Pourquoi
on n’a pas un animal de compagnie ? »
« Etes-vous
une conne en voiture ? »
« Comment
est votre mari quand il est malade? »
« Test :
êtes vous une vraie caricature de fille ? »
« Vous
le feriez ? »
« Mais
comment je m’habille ? »
Merci
à Doriane Sibilet pour son envoi !
Fin d’Amérique ( Damien Ruzé)
- Fin d’Amérique ( Damien Ruzé)
- Date de parution : 30/04/2013
- ISBN : 9782367940243
- Dimensions : 21 cm x 13 cm
- Nombre de pages : 384
Résumé de l’éditeur :
En
repêchant dans la Loire une voiture volée utilisée dans un braquage qui a mal
tourné, le lieutenant Zollinger ignore que les séismes politiques et les
scandales financiers peuvent engendrer de violentes répliques jusqu’au fond de
la Sologne et de ses immenses forêts. Le flic passionné de chasse entame alors
une enquête agitée, traquant la vérité, au risque de devenir lui-même gibier.
Le
premier roman de Damien Ruzé a pour cadre la France de l’automne 2004, menacée
par un étrange groupe AZF aux revendications fantaisistes, mais qui monopolise
l’attention des forces de police. Thriller à la sauce Grand Veneur, Fin
d’Amérique révèle un auteur prometteur.
Mon avis :
Voila
un livre que j’ai extirpé de ma PAL (j’espère que Mr Gilles Guillon Krakoen m’excusera
d’avoir attendu si longtemps :-S).
En
le commençant j’ai eu très peur de ne pas le terminer. L’utilisation
systématique de l’argot, m’a d’abord décontenancée,
et un peu heurtée (je crois que c’est la
première fois que je lis un livre avec une telle quantité de mots d’argot.. pour
la plupart inconnus d’ailleurs).
Mais je me suis accrochée et … j’ai été entrainée.
J’ai été séduite par le personnage du Lieutenant Zollinger. Son humour, sa sensibilité cachée derrière une apparence désinvolture m’ont fait « craqué ».Et si j’ai trouvé quelques longueurs vers la fin, j’ai été presque triste de tourner la dernière page. J’espère que Mr Ruzé écrira bientôt de nouvelles aventures pour ce personnage au grand cœur….
Mais je me suis accrochée et … j’ai été entrainée.
J’ai été séduite par le personnage du Lieutenant Zollinger. Son humour, sa sensibilité cachée derrière une apparence désinvolture m’ont fait « craqué ».Et si j’ai trouvé quelques longueurs vers la fin, j’ai été presque triste de tourner la dernière page. J’espère que Mr Ruzé écrira bientôt de nouvelles aventures pour ce personnage au grand cœur….
Merci
(avec beaucoup de retard) à Mr Gilles Guillon Krakoen pour cette découverte !
Rouen 1203 (Jean D’Aillon)
- Rouen 1203 (Jean D’Aillon)
- Broché: 487 pages
- Editeur : Flammarion (1 octobre 2014)
- Collection : ROMANS HISTORIQ
- Langue : Français
- ISBN-10: 2081316293
- ISBN-13: 978-2081316294
Quatrième de couverture :
Alors
que la cour des pairs du roi Philippe Auguste vient de condamner le roi Jean
sans Terre, duc de Normandie et vassal du roi de France, à la commise de ses
domaines dans le royaume, un chevalier débarque à Marseille, arrivant de
Saint-Jean d’Acre sur une nef génoise. Le même navire transporte un templier infidèle,
une jeune veuve, un arbalétrier, un clerc et des Brabançons chargés par Aliénor
d’Aquitaine de retrouver le saint linceul du Christ.
Plusieurs
de ces voyageurs rejoindront Guilhem d’Ussel qui débarque aussi à Marseille,
arrivant de Rome. Leurs destins se croiseront à Rouen où Guilhem se rend pour
punir celui qui a tué ses gens.
L’heyssessini
envoyé par le Vieux de la Montagne, le Chayr al-Jabal de Masyaf,
Parviendra-t-il
à ses fins ? Pierre Mauluc saisira-t-il Thomas de Furnais qui veut délivrer Arthur,
le jeune duc de Bretagne prisonnier de son oncle le roi Jean ? Guilhem
découvrira-t-il
le félon qui le trahit ? Et surtout, Arthur échappera-t-il à la mort infamante qui
l’attend ?
Mon avis :
Décidément
cet auteur n’est pas fait pour moi. J’aime beaucoup l’histoire. J’aime bien l’écriture
de Jean D’Aillon. J’aime bien le personnage de Guilhem d’Ussel. Je suis ébahie
par la quantité de recherches qu’il a du faire pour documenter ses livres…. Mais
je n’arrive pas à les terminer, ces pavés. Ce n’est pas la « taille »
qui m’arrête… mais le foisonnement de personnages dans lequel je finis par me
perdre, les continuels retours en arrière, ou les descriptions du contexte historique
qui me font perdre le fil.
Dommage.
Par contre si vous êtes passionné d’histoire : précipitez-vous !
Merci
à Mr Paris pour cet envoi.
La marque des soyeux ( Laura Millaud)
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Mon résumé :
En plus d’être étiqueté « le nouveau » parce qu’il vient d’arriver dans un nouveau village, Vivien doit aussi subir les moqueries de ses camarades suscitées par la tache de vin qu’il a dans le cou.
Refusant d’utiliser la violence comme réponse il a, depuis longtemps, préféré la solution de la fuite. La fuite dans les livres.
Agressé et blessé à la cheville par des garçons de son école, Vivien se retrouve coincé chez lui. Il décide de mettre à profit ce temps pour s’informer sur la ville voisine : Lyon.
Mais alors qu’il parcourt son livre, les lettres commencent à se brouiller et il se retrouve parachuté dans le Lyon de 1831, en pleine révolte des Canuts.
Et si, cette aventure extraordinaire, en plus de lui faire comprendre l’histoire de la ville, lui permettait de voir le monde différemment et de changer sa façon d’affronter ses pairs ?
Mon avis :
Voila un petit roman pour enfant plus qu’intéressant.
L’écriture est facile à lire, et en même temps efficace .L’enfant n’est pas perdu ou submergé par des détails. Le petit dossier sur la vie des ouvriers de la soie et leur révolte en 1831 est bien documenté, intéressant et surtout pas rébarbatif. De quoi satisfaire la curiosité des enfants.
Sur le fond, j’ai apprécié que l’histoire ne soit pas « gnan-gnan ». Pas de monde des bisounours, la vie des Canuts est vraiment bien rendue avec ses problèmes (le manque d’argent, le manque de nourriture, les problèmes pour se soigner, l’exploitation des Canuts par les Soyeux). Simultanément, cela est tempéré par la mise en avant de la solidarité, l’entraide, qui existaient entre les ouvriers.
Je trouve intéressant aussi qu’il soit montré comment l’aventure de Vivien dans le passé, va l’aider à apprendre à se défendre, à s’affirmer, à grandir et à se faire confiance.
Une belle histoire et un beau voyage dans le passé qui donnent envie d’aller à Lyon et qui je l’espère donnera à vos enfants l’envie d’en savoir plus sur cette partie de notre histoire.
Merci aux éditions Balivernes pour cet envoi.
lundi 27 octobre 2014
Henri ne veut pas dire merci ( Dominick et Joan Sécotine)
- Henri ne veut pas dire merci ( Dominick et Joan Sécotine)
- Broché: 24 pages
- Editeur : M, l'éditeur (30 novembre 2010)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2952487766
- ISBN-13: 978-2952487764
Un autre livre de Joan Sécotine!
Mon résumé:
Henri est un petit garçon comme les autres, très poli. Mais alors pourquoi, le jour de son anniversaire refuse-t-il de remercier sa grand-mère qui lui a offert un magnifique camion de pompier? La colère de papa, la tristesse de mamie et la privation d’histoire du soir n’y font rien. Il s’entête à refuser de dire merci … Les adultes ne comprennent pas. Maman saura-t-elle trouver les mots qu’il faut ?
Mon avis:
Les enfants qui ne remercient pas quand ils reçoivent un cadeau…cela énerve les adultes. Pourtant il suffit de regarder la petite bouille d’Henri pour fondre. et avoir envie de le prendre dans les bras
En plus des illustrations, j’ai apprécié le réalisme de ce livre. Il peut arriver à un enfant de ne pas dire merci. Et ce n’est pas forcément par effronterie. Parfois, l’enfant se braque, sans raison apparente, et la situation s’envenime. Chacun reste sur ses positions. Personne n’accepte/ n’arrive à revenir en arrière. Comme si la colère, ou le refus annihilait toute réflexion. Et il est difficile d’accepter de l’admettre, et de mettre sa « fierté » dans sa poche et de s’excuser( même pour les adultes..)
J’ai apprécié la non-morale de cette histoire. Je cite « pourquoi petit Henri n’a pas voulu dire merci ? Parce que parfois les petits garçons comme les petites filles sont très polissons. »
Et oui, parfois il ne faut pas chercher de logique ou d’explications psychologiques, ils leurs passent des idées bizarres à nos bouts choux… et c’est pour ça qu’on les adore !
Loup as-tu faim ? ( Dominick et Joan Sécotine)
- Loup as-tu faim ? ( Dominick et Joan Sécotine)
- Broché: 32 pages
- Editeur : M l'éditeur (1 septembre 2014)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2919646117
- ISBN-13: 978-2919646111
Mon résumé
A votre avis, que veut un loup qui se présente à la porte du restaurant tenu par les trois petits cochons… ?
Manger au restaurant ? Manger le cochon ? Perdu !!!!!!!!!!!!
Le loup de cette histoire ne veut pas déjeuner. Il veut simplement un verre d’eau !Et le cochon maître d’hôtel qui le reçoit à beau lui proposer des plats aux noms plus alléchants les uns que les autres… notre loup continue de répéter qu’il veut seulement un verre d’eau…au plus grand étonnement des cochons que cet entêtement intrigue. Lisez le livre et vous le saurez !!!!!!
Mon avis :
Comment ne pas être apitoyé par ce loup qui essaye désespérément d’obtenir un verre pour étancher sa soif ? Et comment, ne pas être aussi surpris que les trois petits cochons par cet entêtement de la part d’un carnivore connu pour être gourmand ?
Pour moi ce fut impossible. C’est un vrai coup de cœur que j’ai eu pour ce petit livre. Les illustrations au pastel à la fois tendres et drôles ne sont pas étrangères à mon coup de cœur. L’originalité de ce petit livre réside aussi dans le mélange entre les illustrations pastels et au crayon, et l’insertion de photos des plats proposés par les cochons.
C’est à l’occasion d’une séance de dédicace à la F… que je suis tombée sur cet album. Armée de ses pastels, l’auteur prenait le temps de réaliser sur chaque album dédicacé un dessin personnalisé, laissant ainsi la place à la discussion.
Joan Sécotine est une jeune femme dynamique, gentille et pleine d’humour. Je suis toujours intimidée quand je rencontre des auteurs mais avec sa spontanéité, elle a su tout de suite me mettre à l’aise. ( Merci Mme Sécotine!!!) Notre discussion a porté sur l’importance de faire aimer la lecture aux enfants, quelque soit le support (album, livre, bd). Son envie de continuer à faire rêver et rire les enfants est vraiment plus qu’apparente. Je lui souhaite vraiment une longue carrière dans cette voie.
La tardillonne (Suzy Maltret)
- La tardillonne (Suzy Maltret)
- Poche: 184 pages
- Editeur : LES 2 ENCRES (19 décembre 2012)
- Collection : Encres nomades
- Langue : Français
- ISBN-10: 2351685202
- ISBN-13: 978-235168520
Résumé
A
la ferme, ils sont quatre.
Il
y a le grand-père qui l’emmène parfois faire des promenades. Il l’effraie un
peu mais elle l’aime bien.
Il
y Antoine, son fils. Antoine a du renoncer à son rêve d’enseigner pour se
marier et prendre la succession de son père à la ferme. Parfois, Antoine part.
Pendant 2 ou trois jours il ne donne pas de nouvelles. D’autres fois, il est là
mais semble ailleurs, loin….
Il
y a Clara, la patronne, qui gère tout. Pas de temps pour s’arrêter, pour avoir
des sentiments… surtout avec ce bon à rien de mari (Antoine !). Il faut
faire tourner la ferme, vendre le lait, le beurre, s’occuper des animaux, des
champs.
Et
il y a, elle, Amélie., la fille de Clara et Antoine. Amélie, née 17 ans après
sa sœur. Amélie, la tardillonne, qui voudrait comprendre le monde qui
l’entoure, qui cherche sa place. Amélie qui tente de grandir, de devenir une
femme malgré la froideur de sa mère.
Même
si Julia, une employée de la ferme, s’occupe bien d’elle, Amélie rêve d’un
baiser, d’’un geste tendre de la part de sa mère…
Car
comment grandir, se construire en
sachant que l’on n’a pas été désirée ? Comment devenir une femme au coté
d’une mère qui n’offre aucune affection, aucun refuge contre les pleurs ou
aucune réponse aux questions de l’enfance ?
Mon avis :
Voila
encore une petite pépite. Un livre coup de cœur et coup de poing.
L’écriture
est forte. Les mots, les phrases prennent aux tripes. On a mal pour Amélie, on
voudrait que ses tentatives pour obtenir des preuves d’affections de sa mère
aboutissent. Mais chaque fois….
A
aucun moment l’auteur ne tombe dans le moralisme, dans le misérabilisme ou dans la critique gratuite. Au-delà des
mots, on sent qu’elle a pour Clara une
sorte de « pitié » pour cette femme froide, si étrangère au monde
merveilleux des sentiments. L’auteur aussi voudrait que Clara se laisse aller
et montre à son affection à sa fille. Car elle l’aime sa fille et on le
comprend implicitement, derrière les mots et les non-dits… Mais Clara semble
incapable de le montrer, de le dire, comme si on ne lui avait pas appris à le
faire, comme si on ne lui avait pas appris à
oser aimer.
Heureusement, il y a le papa. Ce papa sans
arrêt rabaissé par sa femme. Ce papa qui tente de compenser l’absence de
tendresse. Ce papa qui, un jour lui révèle le secret de ses absences. Un secret
qui va permettre à Amélie de connaitre l’amour d’une « presque
mère ». La maladresse de cet homme à montrer ses sentiments est touchante.
Le personnage est touchant.
Je pense qu’Amélie restera longtemps dans ma mémoire.
Je pense qu’Amélie restera longtemps dans ma mémoire.
J’ai
découvert ce livre au salon Lire en Val l’année dernière et je regrette d’avoir
tardé à le lire.
Citations :
«
Sait-on que les petites filles étouffent dans un univers étroit et qu’il leur
faut voir le monde pour se fabriquer des souvenirs. »
« Que
se passe-t-il chez son père ? Que se passe-t-il qui n’est plus à sa place
comme les morceaux d’un puzzle dont on n’aurait plus retrouvé les pièces ? »
«
Ce n’était pas qu’elle était gênée, c’est qu’elle ne savait pas, c’est que
l’amour peut-être là aussi doit se mesurer et que les interdits en font partie.
L’amour doit se ranger, se taire se terrer et non se blottir. »
« Elle
le dit Amélie, elle le répète et elle pleure sur l’épaule du père, elle pleure
son enfance, à la fois en recherche d’amour, à la fois de la peur et de
l’amour, elle pleure de ce qu’elle ne comprend pas et de ce qui va devoir arriver,
elle pleure d’un amour trop pleine, de l’enfance solitaire, de ce qu’elle
attendait et qui n’est pas venu, du silence de leurs vies, de sa venue au
monde, du dit et du non-dit. ».
dimanche 26 octobre 2014
L’assassin qui parle aux oiseaux (Servais)
- L’assassin qui parle aux oiseaux (Servais)
- Album: 124 pages
- Editeur : Dupuis; Édition : édition de luxe (7 novembre 2013)
- Collection : L'assassin qui parle aux oiseaux - L'intégrale
- Langue : Français
- ISBN-10: 2800158387
Tome
1
Un
jour de 1980, Blaise Van Hoppen s’installe avec sa mère, sourde muette, dans un
village de Belgique. L’hostilité des villageois est palpable. Une femme, seule
avec un enfant, un jeune garçon passionné par les oiseaux…. Blaise a du mal à
se faire des ami… seul Colette semble gentille.
2005.
Un homme, surnommé le Roitelet sort de prison.
Accusé du meurtre d’Aline, qui tenait le bar
du village, Blaise a passé 12 ans derrière les barreaux. Seul au monde il n’a d’autre
choix, que de se réinstaller dans la maison de sa mère. L’accueil au village
est plutôt froid. Une nuit, il se fait même tabasser…
Tome
2 :
Désormais,
installé dans sa maison dans les arbres, Le Roitelet se lie d’amitié avec
Camille, une jeune fille du village. Elle aussi passionnée par les oiseaux,
elle croit, envers et contre tout, en l’innocence du prétendu tueur.
Mon
avis :
Voila
encore une belle découverte faite grâce au challenge Petit bac.
Des
personnages aux personnalités un peu complexes, un héros craquant et intriguant
que l’on a envie de défendre, un soupçon de suspens (mais qui a tué Aline ??)
contribue à rendre cette bande dessinée captivante.
Et
pour couronner le tout, les dessins sont splendides donnant l’impression que l’on
est dans le village, dans les arbres avec les protagonistes.
Une
lecture recommandée !
Je
rajoute ces BD pour la ligne Bande dessinée catégorie « verbe conjugué »
samedi 25 octobre 2014
Les lanternes roses ( Bertrand Escaich, Marc N’guessan, Maëlan Cosson)
- Les lanternes roses ( Bertrand Escaich, Marc N’guessan, Maëlan Cosson)
- Album: 48 pages
- Editeur : Bamboo Editions (25 avril 2012)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2818909074
- ISBN-13: 978-2818909072
Mon résumé :
Ling
Ling est une jeune fille qui travaille au Bureau des Rumeurs, un bureau qui s’est
donné comme projet de rassembler tout le savoir du monde. Pour assurer sa « survie »
financière, le bureau accepte par fois d’enquêter à la demande de particuliers.
A
la demande de Sufi Zan, un mandarin du palais impérial, Ling Ling se voit
confier comme mission de retrouver le fils de la maîtresse du groupe « la
Triade des lanternes ».
Cette
triade est un groupe aux activités malhonnêtes, et l’empereur souhaite qu’il
soit détruit. Une destruction possible si et seulement si, le fils de la chef de Triade est empêché de succéder
à sa mère. . Or ce fils a disparu depuis plus de plus de 30 ans…
Ling
Ling décide d’infiltrer la triade pour avoir plus d’informations et tenter de
remplir sa mission.
Mon avis :
Dans
le but de remplir la catégorie objet, de
la ligne bande dessinée du Challenge petit bac 2014,je suis partie en « mission BD »
à la médiathèque.
Alors
que j’allais abandonner, je suis passée
devant le rayon bd jeunesse et mon regard a été attiré par cette couverture.
Ma
lecture a été un moment plus que plaisant :
les illustrations sont agréables et même belles, pas du tout « bébé ».
Bien
que pour des jeunes lecteurs, l’histoire n’est pas gnan-gnan. J’en ai apprécié
le suspens, l’humour et la « morale » qu’elle transmet l’air de rien.
L’héroïne,
parait gringalette et n’inspire donc pas de méfiance à ses adversaires. Elle
utilise sa tête à chaque fois qu’elle se trouve dans une situation délicate.
Il
existe en fait un tome (indépendant d’après les auteurs) avant celui-ci. Je
crois que je vais le prendre à ma prochaine virée médiathèque !
L’hexamètre de Quintilien (Elisa Vix)
- L’hexamètre de Quintilien (Elisa Vix)
- Code article : 9782812606526
- ISBN : 9782812606526
- Dewey : 809.3
- Collection : Rouergue noir
- Nombre de pages : 200
- Support : Broché
Résumé :
Mais
qui a bien pu tuer le petit Yanis, âgé de 6 mois à peine ?
Voila
la question qui se pose pour la commissaire Beethoven, et pour Lucie aussi, journaliste en free-lance (c’est
plus crédible que pigiste!!!) au chômage.
Parmi
les suspects il y a Pierre (pas remis de la mort de sa femme), Kevin son
fils (un ado adepte des jeux vidéos violents), Marc Olivier, dit Marco, le bellâtre
gérant d’une boutique de téléphones portables….
Lucie
parviendra-t-elle à résoudre l’énigme en posant les 7 questions de l’hexamètre
de Quintilien ? (qui ? quoi ?où ? quand ? comment ?
combien ? pourquoi ?)
Mon avis :
Aussitôt
commencé, aussitôt fini. J’ai dévoré en une après midi ce policier atypique.
En
donnant, tour à tour, la parole à chacun des habitants de l’immeuble, Elisa Vix
entraine le lecteur, le perd dans les pensées de chacun de ses suspects.
Plus
que la recherche du coupable c’est l’analyse des relations entre les
personnages, leurs actions qui sont décryptées.
J’ai apprécié le style et l’humour qui règnent en maitre dans ce livre. Je m’attendais un peu au retournement final ( sans vouloir y croire toute fois ), mais j’ai vraiment apprécié (ou détesté) chacun des personnages.
J’ai apprécié le style et l’humour qui règnent en maitre dans ce livre. Je m’attendais un peu au retournement final ( sans vouloir y croire toute fois ), mais j’ai vraiment apprécié (ou détesté) chacun des personnages.
Un
vrai livre choc à dévorer.
Je le rajoute à ma liste pour le challenge thrillers et polars
vendredi 24 octobre 2014
Ballade pour Georg Henig (Victor Paskov)
- Ballade pour Georg Henig (Victor Paskov)
- Broché: 208 pages
- Editeur : EDITIONS DE L'AUBE (7 novembre 2014)
- Collection : REGARDS CROISES
- Langue : Français
- ISBN-10: 2815911000
- ISBN-13: 978-2815911009
Il
y a des livres sans scène de violence, sans grands évènements, sans grands rebondissements mais qui pourtant vous
font vibrer.
Il
y a des livres dont personne ne parle ni à la télé, ni sur les blogs parce que
leurs auteurs ne sont pas connus mais qu’ils seraient dommage de rater.
Mais
heureusement, il y a des éditeurs qui prennent le « risque »
de publier ces pépites.
Ballade
pour Georg Henig
fait parti de ces livres.
L’histoire
est simple. Le père de Victor est musicien. Il emmène son jeune fils chez Georg
Henig. Il souhaite que le vieux luthier tchèque fasse un violon « un
huitième » pour son fils de 5 ans.
Le
début d’une belle histoire d’amitié
entre un vieil homme et un enfant.
J’ai
adoré le lien qui se crée petit à petit entre le vieil homme et l’enfant. Georg
Henig, est un vieil homme un peu fantasque, qui perd un peu la tête, il devient
une sorte de Grand-père pour Victor. Le grand-père que tout enfant rêverait
d’avoir.
Avec
sa candeur et sa naïveté d’enfant, Victor, écoute le vieil homme. Et ce qui
pourrait sembler à d’autres (des adultes ?)
des radotages, devient un monde magique, où réalité et
« fantastique » se mêlent.
Le
luthier lui fait découvrir du monde de
la musique, des musiciens. . Malgré sa mauvaise maitrise de la langue bulgare, il
transmet au jeune garçon sa façon de
voir le monde, sa croyance en l’âme humaine. En lui expliquant comment
fabriquer un violon, c’est tout son amour du respect du matériel, du travail bien
fait, l’importance de la richesse de l’âme (sur la richesse financière) qu’il
lui offre. Il lui apprend à écouter le monde qui l’entoure et les gens.
L’écriture
à la fois poétique, pleine d’humour et de tendresse… ne peut pas laisser le
lecteur indifférent.
J’espère
que vous pardonnerez le côté décousu de cet article : encore une fois, j’ai
tellement adoré ce livre que je n’arrive pas à en parler. Les mots me semblent inadaptés,
inadéquats.
Alors
encore une fois je ne dirai qu’une chose : lisez-le !
Merci
à Virginie Jullion pour cette belle découverte !!!
Citations
« J’avais enfin découvert un grand-père
à mon goût : extrêmement pauvre, infiniment bon, il semblait sorti tout
droit d’un conte de fées, détenait des secrets, venait d’un pays lointain et
inconnu, parlait une langue magique, exerçait un étrange métier et vivait dans
la misère comme un saint »
« Les
pensées et les souvenirs tournoyaient autour de sa tête blanche, comme des
papillons autour d’une lampe qui éclaire pour elle-même, sans se préoccuper de
ce qui se passe autour d’elle. »
«
Toi riche quand être avec trompette. Quand être sans elle, tout à fait pauvre. »
« J’étais
plongé jusqu’au cou dans l’univers de Georg Henig, un univers peuplé d’ombres,
de rois, de dieux, d’arbres parlants, de clair obscur et de voix
mystérieuses. »
jeudi 23 octobre 2014
Encore un frère (Matthew Cordell)
- Encore un frère (Matthew Cordell)
- Album: 34 pages
- Editeur : Didier Jeunesse (30 avril 2014)
- Collection : Hors collection
- Langue : Français
- ISBN-10: 2278077864
- ISBN-13: 978-2278077861
Mon résumé :
Daniel est un petit mouton très heureux. Il est le centre des attentions et de l’attention de ses parents. Mais son petit monde s’écroule le jour où Prosper puis 11 autres petits frères pointent le bout de leur museau… Ses parents semblent ne plus le voir du tout.
En grandissant, ses petits frères eux commencent à le voir, et même à ne plus voir que lui. Il devient un modèle... Dès lors plus un moment de répit, chacun de ses gestes est copié, répété en 12 exemplaires…
Ses parents ont beau lui dire que ce n’est que passager… Daniel cherche comment redevenir unique… jusqu’au jour où…
Mon avis :
Voila un petit mouton bien sympathique qui semble décidemment avoir beaucoup de mal à savoir ce qu’il veut... Il ne supporte pas de ne plus avoir l’attention de ses parents, mais pas non plus que ses petits frères se mettent à copier le moindre de ses gestes ou que au contraire, tout à coup ils se mettent à l’ignorer.
Un personnage parfait pour montrer à qu’il est difficile de trouver sa place dans une fratrie, d’accepter de partager papa et maman, d’être le modèle ou de ne plus l’être…
Voila un livre humoristique qui traite en douceur le sujet de l’arrivée d’un ou de plusieurs petits frères/sœurs. Il montre comment l’enfant peut avoir du mal à accepter de changer de statut (d’enfant unique à ainé, de petit dernier à cadet), à partager l’amour de ses parents, à accepter des frères ou des sœurs.
Et quoi de mieux finalement que l’humour pour dédramatiser une situation que qu’ils ont pourtant parfois désirée (et oui, quel enfant n’a pas un jour demandé un petit frère ou une petite sœur, sans imaginer les conséquences d’une telle arrivée dans leur vie !!!!)
A aucun moment ce livre ne se veut moraliste. A aucun moment les émotions de Daniel sont critiquées ou moquées… et c’est appréciable. L’air de rien, ce livre montre à l’enfant qu’il est normal qu’il ressente de la jalousie, ou de la colère, et que oui, malgré ce qu’en disent les adultes ce n’est pas toujours « super d’être un grand frère ou une grande sœur. ». Ils verront qu’avec le temps, on trouve sa place….
Pour couronner le tout, les petits moutons de Mr Cordell sont vraiment très craquants, les couleurs toutes douces !!!!
Je rajoute ce livre pour le challenge Petit bac, ligne enfant et catégorie « sphère familiale »
dimanche 19 octobre 2014
Entre chien et poulpe (Martin McKenna)
- Entre chien et poulpe (Martin McKenna)
- Relié: 36 pages
- Editeur : Editions Père Fouettard (9 octobre 2014)
- Collection : ALBUMS
- Langue : Français
- ISBN-10: 2371650021
- ISBN-13: 978-2371650022
Mon résumé :
Mais à quoi pensaient les parents d’Edgar quand ils lui ont acheté Jarvis ? Le jeune garçon rêvait d’un chien et il se retrouve avec un… poulpe. Et même avec beaucoup d’énergie on ne peut pas apprendre à un poulpe à faire le beau, ou à s’asseoir comme on le ferait avec un chien. Dès lors, la participation de Jarvis au concours de chiens tourne au fiasco et ce dernier, conscient d’avoir déçu son « maître », s’enfuit en empruntant le conduit des toilettes…..
Mon avis :
Le poulpe n’est pas un animal récurrent dans la littérature enfantine. Il y apparait seulement dans les documentaires. Alors la lecture du titre m’a tout de suite donnée envie d’ouvrir l’album… Et je suis tombée sous le charme de l’histoire.
Sous des dehors humoristiques, c’est une belle histoire d’amitié que nous raconte ici Mr McKenna. Car si au départ Edgar est déçu par son poulpe domestique, la fuite de ce dernier lui fait prendre conscience qu’un tel animal à des avantages sur le chien (il ne vole pas la viande du boucher, il ne court pas après les chats, ne sent pas les déjections des autres chiens….). Et on ne peut qu’être attendrit par les moyens que Edgar va déployer pour retrouver celui qui mine de rien est devenu son ami ! (passer à la télé, aller enquêter en mer pendant une tempête…)
Les illustrations sont particulièrement réussies : elles sont colorées mais douces, humoristiques. Les émotions des différents personnages sont très bien rendues par un trait précis et sans fioriture, et par des visages très expressifs, et aussi par le choix des couleurs. (J’ai adoré le moment où Edgar saute en l’air de colère, celui où il rentre dépité après le concours).On ressent la tendresse de l’auteur pour ses personnages. Et si vous ne craquez pas devant le bouille de Jarvis… c’est que vous êtes insensible (oui, oui, moi aussi je n’aurais jamais cru craquer pour un poulpe !).
Si d’un point de vue personnel, j’avais craqué pour l’histoire, j’étais cependant hésitante, du point de vue professionnel quant à sa présentation à mes élèves. Allaient-ils « adopter » ce personnage atypique ? Allaient-ils comprendre l’histoire ?
Les références aux habitudes des chiens sont assez nombreuses et j’hésitais entre toutes les expliquer et les passer sous silence. Dans le premier cas je risquais de tomber dans une explication trop poussée et donc de perdre l’histoire de vue. Dans le deuxième, je risquais de les faire passer à coté de l’essentiel de l’histoire et de tout son coté humoristique.
Je me suis quand même lancée. Vendredi matin, je l’ai lu à tous les enfants, les petits, les moyens et les grands. Et l’après midi, sous couvert de leur demander de me la raconter, nous avons analysé un peu plus en détails les images avec les moyens et les grands.
Et ces deux lectures ont été vraiment super.
Les plus jeunes, ont beaucoup ri avec la page ou Edgar demande aux animaux qui peuplent les égouts de faire passer le message à Jarvis qu’il lui manque. Ils ont beaucoup aimé les illustrations de la fête du retour de Jarvis à la fin.
J’ai beaucoup ri avec les moyens et les grands l’après midi quand il a fallut répéter le mot poulpe. J’ai eu des « la poule », « le poule », « le ploupe », « la poulpe »…..
J’ai été surprise de voir que finalement, sans rentrer dans toutes les explications, les enfants arrivaient à bien comprendre l’histoire et à adopter Jarvis.
Ils ont particulièrement aimé les illustrations : les différents déguisements de Jarvis, l’image de la fête à la fin. Ils ont pris plaisir à décrire la grande image des égouts, à identifier les animaux et à retrouver ces animaux et d’autres personnages rencontrés dans l’histoire dans la page finale.
Après sondage leur illustration préférée est quand même celle où l’on voit un chien sentir le derrière d’un chien qui sent lui-même une crotte.
Un grand grand merci à Florent aux Editions du Père Fouettard pour cet envoi et pour son gentil petit mot!!!!!!!!!
Un coup de cœur!!!!!!!!!!
samedi 18 octobre 2014
Les ailes d’émeraudes (Alexiane DE LYS)
- Les ailes d’émeraudes (Alexiane DE LYS)
- Broché: 704 pages
- Editeur : Nouvelles Plumes (2014)
- Langue : Français
- ASIN: B00N4O5WJ8
Mon résumé :
A
6 ans, Cassiopée a réchappé à l’accident de voiture qui a tué sa mère. Depuis,
elle habite dans un orphelinat, tenu par une femme riche. Elle y est plutôt
heureuse. Mais étant sur le point de fêter son dix-huitième anniversaire, elle
doit songer à la suite de sa vie.
Par
peur de faire souffrir les autres enfants de l’orphelinat qui la considèrent
comme leur grande-sœur, elle s’enfuit dans la nuit. Seule, dans la ville, elle
parvient à trouver un travail. Mais un soir, elle est agressée par deux
inconnus… et sauvée par un mystérieux garçon « Gabriel » qui dès lors
semble être sans arrêt sur sa route.
Il
finit par lui révéler qu’elle appartient au peuple des Myrmes, des êtres dotés
d’ailes et de grands pouvoirs sensoriels. Il l’emmène dans le village de ces
êtres particuliers.
Mon avis :
Qui
a dit que les premiers romans devaient être courts? C’est en tout cas loin
d’être le cas de celui-ci. Elle a beau avoir seulement 20 ans, sa jeune auteur
y bâtit une histoire très complexe et comportant de personnages et de (trop ?) nombreux
rebondissements.
J’ai
apprécié de ne pas être parachutée au
bout de 10 pages dans le monde des Myrmes, d’avoir le temps d’apprendre à connaître Cassiopée dans son univers
quotidien, à l’orphelinat puis dans la vie « adulte » qu’elle se
crée.
J’ai
apprécié les rebondissements qui précèdent son entrée dans le monde magique des
Myrmes. J’ai aimé le monde des Myrmes crées par l’auteur, un monde loin d’être
manichéen, et avec des personnages qui ont de l’épaisseur.
Cependant
j’ai parfois moins aimé la « jeunesse »de l’écriture de l’auteur :
l’utilisation d’expression un peu trop « orale » à mon goût,
Si
j’ai bien aimé les trois quarts du roman je dirai que la fin m’a un peu
ennuyée, trop « fleur bleue » je dirai et surtout un peu trop
longue. (J’avoue avoir sauté des pages et
survolées de grands paragraphes à la fin.)
Un
avis un peu mitigé dirai-je même si je tire mon chapeau au travail fourni par l’auteur
pour ce pavé !
Merci à Mr Paris pour cet envoi.
mardi 14 octobre 2014
Battista revenait avec le printemps (Renata Ada-Ruata)
- Battista revenait avec le printemps (Renata Ada-Ruata)
- Broché: 352 pages
- Editeur : EDITIONS DE L'AUBE (2 octobre 2014)
- Collection : Regards croisés
- Langue : Français
- ISBN-10: 2815910721
- ISBN-13: 978-2815910729
Résumé :
Battista
a douze ans quand il part pour la première fois avec son père, sur les routes
italiennes, (viendront plus tard les routes suisses, puis françaises). De la
Toussaint au printemps, chaque année, les hommes de ce village du Piémont
italien partent vendre leur de travail dans les villages et les villes. Ils
sont rémouleurs, étameurs… En échange de leur travail, ils obtiennent le gîte,
le couvert, ou de l’argent qui servira plus tard lors de leur retour au
village. Les pères transmettent ainsi à leurs fils les savoir-faire et les
techniques qu’ils ont eux-mêmes après de leurs pères sur ces mêmes routes.
Au
gré de leurs pas, ils observent sans vraiment le savoir, la montée du fascisme,
l’arrivée de l’industrialisation.
Et
chaque été, ils rentrent chez eux, la tête et le cœur pleins de rencontres, de
mots, d’images.
Si
sur les routes Titto (le surnom de Battista) apprend le métier de son père, de
retour, il les raconte à son maître et à son cousin Neto (parti lui sur des
routes différentes). Ce maître d’école est plus qu’un enseignant : à
chacun des départs des deux garçons, il leurs donne un livre pour qu’ils
s’entrainent à lire, à écrire et qu’ils découvrent également d’autres mondes.
Et
les mots de Battista nous racontent la nature, la relation des hommes avec la
nature, la relation des hommes avec les femmes, les relations d’un jeune homme
avec sa Grand-Mère, avec sa mère et son frère, avec son père...
Il
évoque aussi la difficulté de grandir, de devenir un homme : les
renoncements auxquels cela conduit parfois.
Un
récit envoûtant !!!!
Mon
avis :
Douceur
est le mot qui me vient à chaque fois que je pense à ma lecture de ce livre.
Je
ne suis généralement pas très attentive à la couverture mais pour une fois je
trouve que celle-ci correspond exactement au livre. Un adulte et un enfant qui
s’éloignent dans le crépuscule italien…
J’ai
d’abord été désarçonnée par le style de l’auteur. En effet il s’agit d’un long
dialogue entre Battista, dit Titto, et celui que l’on identifie au fur et à mesure
comme son maître d’école. Un long dialogue entre un enfant qui raconte la façon
dont il est devient adulte et celui qui lui a donné le goût des mots.
Car
c’est ce maître d’école qui l’a sans arrêt poussé à mettre en mots ses
émotions, à essayer de les écrire (acte peu évident pour un jeune homme dans un
monde où l’écriture est plutôt utilitaire).
Ce
dialogue n’utilise pas les formes écrites habituelles (tirets, guillemets,
retour à la ligne). Le maître intervient au cours du récit de Titto, et seule l’utilisation
des pronoms personnels « tu » ou « vous » nous prévient
de cette intervention.
J’aurais
pu arrêter mais j’ai bien fait de continuer ma lecture. J’ai été bercée par ce
livre. Non pas qu’il soit soporifique, mais je m’aperçois que c’est un peu
comme si Battista m’avait glissé dans sa poche et emmenée avec lui. C’est un
peu comme si j’avais arpenté à ses côtés les routes de l’Italie, appris avec lui le métier d’étameur, observé
avec lui la montée de l’idéologie de Mussolini.
L’écriture
de l’auteur est vraiment toute en rondeur, en douceur (ça me fait bizarre
d’écrire ce genre de remarque mais je ne trouve pas d’autres qualificatifs),
aucun heurt. C’est une écriture que je qualifierai de poétique, tant elle s’adresse à tous les sens du lecteur. J’ai
vraiment ressenti de la tendresse pour ce garçon que l’on voit devenir un homme
et qui pose un regard candide sur le monde qui l’entoure, sur ces évolutions.
Il note, remarque sans jamais juger, ou critiquer.
Le
personnage de la grand-mère aussi m’a profondément touchée. On sent une femme
très philosophe, qui a pris le temps d’observer le monde qui l’entoure, qui
laisse les autres agir selon leur volonté. Aucune méchanceté…
Merci à Virginie Jullion pour cet envoi.
Ce livre est un vrai COUP De CŒUR
Citations :
« Les
nouvelles, s’il n’y en a pas, on sait bien que ça veut dire qu’elles sont
bonnes. Les mauvaises, elles arrivent toujours plus vite que la foudre. »
«
Personne ne m’a appris comme Grand- Mère. Elle m’a ouvert le grand livre de la
nature. Celui des hommes avec ses petitesses et ses grandeurs, tu ne l’as
vraiment connu que plus tard, loin d’elle. »
«
Au printemps suivant déjà vous n’étiez plus les mêmes. Enfin vous étiez les
mêmes mais différents, vous aviez perdu
une part de votre enfance, de son innocence. »
«
Le monde de Grand-Mère s’effritait. Vous entendiez moins la magie et plus
clairement la rudesse, l’injustice et la peine. »
«
Je suis un trouillard doté d’une volonté de fer. Peut- être que c’est cela le
vrai courage. Savoir vers quoi on va, les risques que l’on prend et y aller
tout de même parce qu’on pense qu’on le doit.
«
A nos terres on y est attachés, mais elles ne nous nourrissent pas assez. Sont
ingrates, ne se laissent pas facilement apprivoiser, nos terres. Il faut y
mettre de la sueur et du temps. »
«
Avec les années tu as compris qu’au fond ce n’est pas qu’il ne t’aimait pas
Gigi, il était jaloux. Que la mère et surtout votre grand-mère portent tant
d’attention à l’enfant fragile que tu étais, devait le remplir de rage, il se
sentait mal aimé. Pour éloigner ses déceptions, ses rancœurs, il avait choisi
la dérision, l’humiliation de celui qui en était la cause. »
« Peu
à peu tu as découvert un monde de tensions et de désirs. Un monde puissant et
poisseux, un monde qui t’éloignait de la légèreté de ton enfance dans les arbres,
t’éloignait des contes merveilleux de ta grand-mère. Un monde à la fois plus
simple et moins facile à comprendre. »
«
Ce n’était pas vrai, au monde j’étais plus présent qu’eux tous, différemment. Mais
cela, ils n’arrivaient pas à le comprendre. Là où ils ne voyaient, n’entendaient
que ce qui était, toi tu voyais aussi d’autres choses, comme si derrière chaque
chose, s’en trouvait une autre et encore une autre, comme si la chose elle-même
ouvrait pour toi ses tiroirs secrets, te révélait ses trésors de formes et de couleurs, ses histoires. »
«
Tu aimais tellement que j’ouvre pour toi les voies de la connaissance. J’avais
l’impression qu’une vie entière ne
suffirait pas pour tout savoir. Vous le confirmiez, mais affirmiez que, même si on ne pouvait pas tout savoir,
apprendre était une belle aventure. »
« Tu
as réalisé à quel point pouvoir lire
était quelque chose d’extraordinaire, pouvoir lire et écrire. On lisait,
on écrivait un mot et hop on voyait apparaître un objet ou un visage ou un
paysage. […] On écrivait une phrase avec des mots et cela se mettait à vivre
dans la tête de celui qui la lisait. De la magie. »
«
Écrire dans ma tête oui, des phrases,
des phrases dans ma tête, mais les mettre sur un papier, moi je n’avais
pas cette capacité-là, non, ni même jamais j’aurais cette prétention. »
«
Alors une envie envahissante de la conserver, elle, [sa grand-mère], sa vie l’envelopper
dans des phrases que je pourrais lire et relire m’a pris. »
« Tu
commençais à saisir ce que les gens pouvaient valoir ou pas, du moins tu le
pensais, tu commençais à te méfier des paroles et à tenir compte surtout des
faits. »
«
Les trésors qu’on rapporte peuvent se trouver cachés dans nos cœurs, non
révélés à la face du jour. »
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