vendredi 31 octobre 2014

Juliette la Rainette (Antoon Krings)


Détails sur le produit 

  •  Juliette la Rainette (Antoon Krings)
  • Relié: 28 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse - Giboulées (13 septembre 2001)
  • Collection : Drôles de Petites Bêtes - Giboulées
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2070543145
  • ISBN-13: 978-2070543144

   

Résumé: 

Roméo est amoureux de Juliette. Mais voilà le crapaud est timide et n’ose avouer ses sentiments à la rainette.

Et la Rainette  a des sœurs cruelles qui se moquent prennent un malin plaisir à se moquer de Roméo. Un jour qu’il essaye de montrer ses talents de chanteur à Juliette, les autres crapauds le poussent à l’eau. Mais comment séduire la Rainette de son cœur ?  

Mon avis:

L’histoire de Roméo et Juliette transposée chez les batraciens… ici aussi c’est la famille qui empêche l’idylle. Mais n’ayez crainte, point de poison (plutôt DES poisons en les personnages des sœurs de la rainette), ou de mort à la fin. Juste une petite histoire mignonne et tendre où les gentils gagnent et les moins gentils se font, sans le savoir, avoir.

Je cherchais une histoire de grenouille (pour pouvoir faire arriver ma super mascotte dans la classe et lui choisir un nom) et au détour d’un rayon j’ai craqué sur le  sourire et la robe rose de Juliette…

Blabla perso :

Les enfants aiment beaucoup cette collection. Mon préféré s’intitule «  Patouche la mouche ». Je l’avais découvert à l’occasion de mon tout premier stage, à l’époque où je préparais le concours d’instit ... (snif snif, souvenirs souvenirs).Les enfants de la classe l’adoraient aussi parce que la mouche allait déjeuner dans un crotte, et fouillait les poubelles ! 

Une autre histoire de grenouille:  Nénette la grenouille verte 

 

http://2.bp.blogspot.com/-M1oBzYOM-3c/UL34BDRc8oI/AAAAAAAAaf8/nyxSVkOOGjI/s1600/2012-12-02-7679.JPGJe rajoute ce titre pour le challenge : un mois= une illustration. 

Le thème d'octobre était le sourire. J'espère que celui ci convient!!



mardi 28 octobre 2014

La BD de Soledad ( Soledad)



Détails sur le produit

  •  La BD de Soledad ( Soledad)
  • Album: 65 pages
  • Editeur : Rue de Sèvres (10 septembre 2014)
  • Collection : BD ADO-ADULTES
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2369811552
  • ISBN-13: 978-2369811558


Il n’est pas possible de résumer une BD constituée d’une suite de planche humoristique.
En revanche, je peux dire que le trait est toujours aussi dynamique, la critique acerbe, l’ironie présente. Soledad  a l’art, l’air de rien, de nous interroger sur nos habitudes, sur la façon dont on se voit par rapport aux autres.
Un bon moment d’humour à déguster à petites gorgées !

Mes planches préférées ?
« E si je faisais du sport ? »
« Connaissez-vous la plage des culs nuls ? »
« Pourquoi on n’a pas un animal de compagnie ? »
« Etes-vous une conne en voiture ? »
« Comment est votre mari quand il est malade? »
« Test : êtes vous une vraie caricature de fille ? »
« Vous le feriez ? »
« Mais comment je m’habille ? »

Merci à  Doriane Sibilet pour son envoi !

Fin d’Amérique ( Damien Ruzé)



Fin d'Amérique (num)


  •  Fin d’Amérique ( Damien Ruzé)
  • Date de parution : 30/04/2013
  • ISBN : 9782367940243
  • Dimensions : 21 cm x 13 cm
  • Nombre de pages : 384




Résumé de l’éditeur :
En repêchant dans la Loire une voiture volée utilisée dans un braquage qui a mal tourné, le lieutenant Zollinger ignore que les séismes politiques et les scandales financiers peuvent engendrer de violentes répliques jusqu’au fond de la Sologne et de ses immenses forêts. Le flic passionné de chasse entame alors une enquête agitée, traquant la vérité, au risque de devenir lui-même gibier.

Le premier roman de Damien Ruzé a pour cadre la France de l’automne 2004, menacée par un étrange groupe AZF aux revendications fantaisistes, mais qui monopolise l’attention des forces de police. Thriller à la sauce Grand Veneur, Fin d’Amérique révèle un auteur prometteur.

Mon avis :
Voila un livre que j’ai extirpé de ma PAL (j’espère que Mr Gilles Guillon Krakoen m’excusera d’avoir attendu si longtemps :-S).
En le commençant j’ai eu très peur de ne pas le terminer. L’utilisation systématique de l’argot, m’a  d’abord décontenancée,  et un peu heurtée (je crois que c’est la première fois que je lis un livre avec une telle quantité de mots d’argot.. pour la plupart inconnus d’ailleurs).
Mais je me suis accrochée et … j’ai été entrainée.
J’ai été séduite par le personnage du Lieutenant Zollinger. Son humour, sa sensibilité cachée derrière une apparence désinvolture m’ont fait « craqué ».Et si j’ai trouvé quelques longueurs vers la fin, j’ai été presque triste de tourner la dernière page. J’espère que Mr Ruzé écrira bientôt de nouvelles aventures pour ce personnage au grand cœur….

Merci (avec beaucoup de retard) à Mr Gilles Guillon Krakoen pour cette découverte !

Rouen 1203 (Jean D’Aillon)




Détails sur le produit


  •  Rouen 1203 (Jean D’Aillon)
  • Broché: 487 pages
  • Editeur : Flammarion (1 octobre 2014)
  • Collection : ROMANS HISTORIQ
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2081316293
  • ISBN-13: 978-2081316294


Quatrième de couverture :
Alors que la cour des pairs du roi Philippe Auguste vient de condamner le roi Jean sans Terre, duc de Normandie et vassal du roi de France, à la commise de ses domaines dans le royaume, un chevalier débarque à Marseille, arrivant de Saint-Jean d’Acre sur une nef génoise. Le même navire transporte un templier infidèle, une jeune veuve, un arbalétrier, un clerc et des Brabançons chargés par Aliénor d’Aquitaine de retrouver le saint linceul du Christ.
Plusieurs de ces voyageurs rejoindront Guilhem d’Ussel qui débarque aussi à Marseille, arrivant de Rome. Leurs destins se croiseront à Rouen où Guilhem se rend pour punir celui qui a tué ses gens.
L’heyssessini envoyé par le Vieux de la Montagne, le Chayr al-Jabal de Masyaf,
Parviendra-t-il à ses fins ? Pierre Mauluc saisira-t-il Thomas de Furnais qui veut délivrer Arthur, le jeune duc de Bretagne prisonnier de son oncle le roi Jean ? Guilhem
découvrira-t-il le félon qui le trahit ? Et surtout, Arthur échappera-t-il à la mort infamante qui l’attend ?

Mon avis :
Décidément cet auteur n’est pas fait pour moi. J’aime beaucoup l’histoire. J’aime bien l’écriture de Jean D’Aillon. J’aime bien le personnage de Guilhem d’Ussel. Je suis ébahie par la quantité de recherches qu’il a du faire pour documenter ses livres…. Mais je n’arrive pas à les terminer, ces pavés. Ce n’est pas la « taille » qui m’arrête… mais le foisonnement de personnages dans lequel je finis par me perdre, les continuels retours en arrière, ou les descriptions du contexte historique qui me font perdre le fil.
Dommage. Par contre si vous êtes passionné d’histoire : précipitez-vous !
Merci à Mr Paris pour cet envoi.

La marque des soyeux ( Laura Millaud)


La Marque Des Soyeux









Mon résumé :

En plus d’être étiqueté « le nouveau » parce qu’il vient d’arriver dans un nouveau village, Vivien doit aussi subir les moqueries de ses camarades suscitées par la tache de vin qu’il a dans le cou.

Refusant d’utiliser la violence comme réponse il a, depuis longtemps, préféré la solution de la fuite. La fuite dans les livres.

Agressé et blessé à la cheville par des garçons de son école, Vivien se retrouve coincé chez lui. Il décide de mettre à profit ce temps pour s’informer sur la ville voisine : Lyon.

Mais alors qu’il parcourt son livre, les lettres commencent à se brouiller et il se retrouve parachuté dans le Lyon de 1831, en pleine révolte des Canuts.

Et si, cette aventure extraordinaire, en plus de lui faire comprendre l’histoire de la ville, lui permettait de voir le monde différemment et de  changer sa façon d’affronter ses pairs ?

 

Mon avis :

Voila un petit roman pour enfant plus qu’intéressant.

L’écriture est facile à lire, et en même temps efficace .L’enfant n’est pas perdu ou submergé par des détails. Le petit dossier sur la vie des ouvriers de la soie et leur révolte en 1831 est bien documenté, intéressant et surtout pas rébarbatif. De quoi satisfaire la curiosité des enfants.

Sur le fond, j’ai apprécié que l’histoire ne soit pas «  gnan-gnan ». Pas de monde des bisounours, la vie des Canuts est vraiment bien rendue avec ses problèmes (le manque d’argent, le manque de nourriture, les problèmes pour se soigner, l’exploitation des Canuts par les Soyeux). Simultanément, cela est tempéré par la mise en avant de la solidarité, l’entraide, qui existaient entre les ouvriers.

Je trouve intéressant aussi qu’il soit montré comment l’aventure de Vivien dans le passé, va l’aider à apprendre à se défendre, à s’affirmer, à grandir et à se faire confiance.

Une belle histoire et un beau voyage dans le passé qui donnent envie d’aller à Lyon et qui je l’espère donnera à vos enfants l’envie d’en savoir plus sur cette partie de notre histoire.

Merci aux éditions Balivernes pour cet envoi.

lundi 27 octobre 2014

Henri ne veut pas dire merci ( Dominick et Joan Sécotine)



Détails sur le produit



  •  Henri ne veut pas dire merci ( Dominick et Joan Sécotine)
  • Broché: 24 pages
  • Editeur : M, l'éditeur (30 novembre 2010)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2952487766
  • ISBN-13: 978-2952487764

 

Un autre livre de Joan Sécotine!

Mon résumé:

Henri est un petit garçon comme les autres, très poli. Mais alors pourquoi, le jour de son anniversaire refuse-t-il de remercier sa grand-mère qui lui a offert un  magnifique camion de pompier? La colère de papa, la tristesse de mamie et la privation d’histoire du soir n’y font rien. Il s’entête à refuser de dire merci … Les adultes ne comprennent pas. Maman saura-t-elle trouver les mots qu’il faut ?

Mon avis:

Les enfants qui ne remercient pas quand ils reçoivent un cadeau…cela énerve les adultes. Pourtant il suffit de regarder la petite bouille d’Henri pour fondre. et avoir envie de le prendre dans les bras

En plus des illustrations, j’ai apprécié le réalisme de ce livre. Il peut arriver à un enfant de ne pas dire merci. Et ce n’est pas forcément par effronterie. Parfois, l’enfant se braque, sans raison apparente, et la situation s’envenime. Chacun reste sur ses positions. Personne n’accepte/ n’arrive  à revenir en arrière. Comme si la colère, ou le refus annihilait toute réflexion. Et il est difficile d’accepter de l’admettre, et de mettre sa «  fierté » dans sa poche et de s’excuser( même pour les adultes..)

J’ai apprécié la non-morale de cette histoire. Je cite «  pourquoi petit Henri n’a pas voulu dire merci ? Parce que parfois les petits garçons comme les petites filles sont très polissons. »

Et oui, parfois il ne faut pas chercher de logique ou d’explications psychologiques, ils leurs passent des idées bizarres à nos bouts choux… et c’est pour ça qu’on les adore !

Loup as-tu faim ? ( Dominick et Joan Sécotine)




 
 
 
  • Loup as-tu faim ? ( Dominick et Joan Sécotine)
  • Broché: 32 pages
  • Editeur : M l'éditeur (1 septembre 2014)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2919646117
  • ISBN-13: 978-2919646111

 

Mon résumé

A votre avis, que veut un loup  qui se présente à la porte du restaurant tenu par les trois petits cochons… ?

Manger au restaurant ? Manger le cochon ? Perdu !!!!!!!!!!!!

Le loup de cette histoire ne veut pas déjeuner. Il veut simplement un verre d’eau !Et le cochon maître d’hôtel qui le reçoit à beau lui proposer des plats aux noms  plus alléchants les uns que les autres… notre loup continue de répéter qu’il veut  seulement un verre d’eau…au plus grand étonnement des cochons que cet entêtement intrigue. Lisez le livre et vous le saurez !!!!!!

 

Mon avis :

Comment ne pas être apitoyé par ce loup qui  essaye désespérément d’obtenir un verre   pour étancher sa soif ? Et comment, ne pas être aussi surpris que les trois petits cochons par cet entêtement de la part d’un carnivore connu pour être gourmand ?

Pour moi ce fut impossible. C’est un vrai coup de cœur que j’ai eu pour ce petit livre. Les illustrations au pastel à la fois tendres et drôles ne sont pas étrangères à mon coup de cœur. L’originalité de ce petit livre réside aussi dans le mélange entre les illustrations pastels et au crayon, et l’insertion de photos des plats proposés par les cochons.

 

C’est à l’occasion d’une séance de dédicace à la F… que je suis tombée sur cet album. Armée de ses pastels, l’auteur  prenait le temps de réaliser sur chaque album dédicacé un dessin personnalisé, laissant ainsi la place à la discussion.



Joan Sécotine est une jeune femme dynamique, gentille et  pleine d’humour. Je suis toujours intimidée quand je rencontre des auteurs mais avec sa spontanéité, elle a su tout de suite me mettre à l’aise. ( Merci Mme Sécotine!!!) Notre discussion  a porté sur l’importance de faire aimer la lecture aux enfants, quelque soit le support (album, livre, bd). Son envie de continuer à faire rêver et rire les enfants est vraiment plus qu’apparente. Je lui souhaite vraiment une longue carrière  dans cette voie.

 


La tardillonne (Suzy Maltret)



Détails sur le produit

  •  La tardillonne (Suzy Maltret)
  • Poche: 184 pages
  • Editeur : LES 2 ENCRES (19 décembre 2012)
  • Collection : Encres nomades
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2351685202
  • ISBN-13: 978-235168520


Résumé 

A la ferme, ils sont quatre.
Il y a le grand-père qui l’emmène parfois faire des promenades. Il l’effraie un peu mais elle l’aime bien.
Il y Antoine, son fils. Antoine a du renoncer à son rêve d’enseigner pour se marier et prendre la succession de son père à la ferme. Parfois, Antoine part. Pendant 2 ou trois jours il ne donne pas de nouvelles. D’autres fois, il est là mais semble ailleurs, loin….
Il y a Clara, la patronne, qui gère tout. Pas de temps pour s’arrêter, pour avoir des sentiments… surtout avec ce bon à rien de mari (Antoine !). Il faut faire tourner la ferme, vendre le lait, le beurre, s’occuper des animaux, des champs.
Et il y a, elle, Amélie., la fille de Clara et Antoine. Amélie, née 17 ans après sa sœur. Amélie, la tardillonne, qui voudrait comprendre le monde qui l’entoure, qui cherche sa place. Amélie qui tente de grandir, de devenir une femme malgré la froideur de sa mère.
Même si Julia, une employée de la ferme, s’occupe bien d’elle, Amélie rêve d’un baiser, d’’un geste tendre de la part de sa mère…
Car  comment grandir, se construire en sachant que l’on n’a pas été désirée ? Comment devenir une femme au coté d’une mère qui n’offre aucune affection, aucun refuge contre les pleurs ou aucune réponse aux questions de l’enfance ?


Mon avis :

Voila encore une petite pépite. Un livre coup de cœur et coup de poing.
L’écriture est forte. Les mots, les phrases prennent aux tripes. On a mal pour Amélie, on voudrait que ses tentatives pour obtenir des preuves d’affections de sa mère aboutissent. Mais chaque fois….
A aucun moment l’auteur ne tombe dans le moralisme, dans le misérabilisme ou  dans la critique gratuite. Au-delà des mots,  on sent qu’elle a pour Clara une sorte de « pitié » pour cette femme froide, si étrangère au monde merveilleux des sentiments. L’auteur aussi voudrait que Clara se laisse aller et montre à son affection à sa fille. Car elle l’aime sa fille et on le comprend implicitement, derrière les mots et les non-dits… Mais Clara semble incapable de le montrer, de le dire, comme si on ne lui avait pas appris à le faire, comme si on ne lui avait pas appris à  oser aimer.
 Heureusement, il y a le papa. Ce papa sans arrêt rabaissé par sa femme. Ce papa qui tente de compenser l’absence de tendresse. Ce papa qui, un jour lui révèle le secret de ses absences. Un secret qui va permettre à Amélie de connaitre l’amour d’une « presque mère ». La maladresse de cet homme à montrer ses sentiments est touchante. Le personnage est touchant.
Je pense qu’Amélie restera longtemps dans ma mémoire.

J’ai découvert ce livre au salon Lire en Val l’année dernière et je regrette d’avoir tardé à le lire.

Citations :

«  Sait-on que les petites filles étouffent dans un univers étroit et qu’il leur faut voir le monde pour se fabriquer des souvenirs. »

« Que se passe-t-il chez son père ? Que se passe-t-il qui n’est plus à sa place comme les morceaux d’un puzzle dont on n’aurait plus retrouvé les pièces ? »

«  Ce n’était pas qu’elle était gênée, c’est qu’elle ne savait pas, c’est que l’amour peut-être là aussi doit se mesurer et que les interdits en font partie. L’amour doit se ranger, se taire se terrer et non se blottir. »

« Elle le dit Amélie, elle le répète et elle pleure sur l’épaule du père, elle pleure son enfance, à la fois en recherche d’amour, à la fois de la peur et de l’amour, elle pleure de ce qu’elle ne comprend pas et de ce qui va devoir arriver, elle pleure d’un amour trop pleine, de l’enfance solitaire, de ce qu’elle attendait et qui n’est pas venu, du silence de leurs vies, de sa venue au monde, du dit et du non-dit. ».

dimanche 26 octobre 2014

L’assassin qui parle aux oiseaux (Servais)



Détails sur le produitDétails sur le produit


  • L’assassin qui parle aux oiseaux  (Servais)
  • Album: 124 pages
  • Editeur : Dupuis; Édition : édition de luxe (7 novembre 2013)
  • Collection : L'assassin qui parle aux oiseaux - L'intégrale
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2800158387


Tome 1
Un jour de 1980, Blaise Van Hoppen s’installe avec sa mère, sourde muette, dans un village de Belgique. L’hostilité des villageois est palpable. Une femme, seule avec un enfant, un jeune garçon passionné par les oiseaux…. Blaise a du mal à se faire des ami… seul Colette semble gentille.

2005. Un homme, surnommé le Roitelet sort de prison.
 Accusé du meurtre d’Aline, qui tenait le bar du village, Blaise a passé 12 ans derrière les barreaux. Seul au monde il n’a d’autre choix, que de se réinstaller dans la maison de sa mère. L’accueil au village est plutôt froid. Une nuit, il se fait même tabasser…

Tome 2 :
Désormais, installé dans sa maison dans les arbres, Le Roitelet se lie d’amitié avec Camille, une jeune fille du village. Elle aussi passionnée par les oiseaux, elle croit, envers et contre tout, en l’innocence du prétendu tueur.


Mon avis :
Voila encore une belle découverte faite grâce au challenge Petit bac.
Des personnages aux personnalités un peu complexes, un héros craquant et intriguant que l’on a envie de défendre, un soupçon de suspens (mais qui a tué Aline ??) contribue à rendre cette bande dessinée captivante.
Et pour couronner le tout, les dessins sont splendides donnant l’impression que l’on est dans le village, dans les arbres avec les protagonistes.
Une lecture recommandée !

Je rajoute ces BD pour la ligne Bande dessinée catégorie «  verbe conjugué » 
petit bac 2014

samedi 25 octobre 2014

Les lanternes roses ( Bertrand Escaich, Marc N’guessan, Maëlan Cosson)


Détails sur le produit


  •  Les lanternes roses  ( Bertrand Escaich, Marc N’guessan, Maëlan Cosson)
  • Album: 48 pages
  • Editeur : Bamboo Editions (25 avril 2012)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2818909074
  • ISBN-13: 978-2818909072


Mon résumé :

Ling Ling est une jeune fille qui travaille au Bureau des Rumeurs, un bureau qui s’est donné comme projet de rassembler tout le savoir du monde. Pour assurer sa « survie » financière, le bureau accepte par fois d’enquêter à la demande de particuliers.
A la demande de Sufi Zan, un mandarin du palais impérial, Ling Ling se voit confier comme mission de retrouver le fils de la maîtresse du groupe «  la Triade des lanternes ».
Cette triade est un groupe aux activités malhonnêtes, et l’empereur souhaite qu’il soit détruit. Une destruction possible si et seulement si,  le fils de la chef de Triade est empêché de succéder à sa mère. . Or ce fils a disparu depuis plus de plus de 30 ans…
Ling Ling décide d’infiltrer la triade pour avoir plus d’informations et tenter de remplir sa mission.

Mon avis :

Dans le but de remplir  la catégorie objet, de la ligne bande dessinée du Challenge petit bac  2014,je suis partie en « mission BD » à la médiathèque.
Alors que j’allais abandonner,  je suis passée devant le rayon bd jeunesse et mon regard a été attiré par cette couverture.
Ma lecture a été un moment  plus que plaisant : les illustrations sont agréables et même belles, pas du tout « bébé ».
Bien que pour des jeunes lecteurs, l’histoire n’est pas gnan-gnan. J’en ai apprécié le suspens, l’humour et la « morale » qu’elle transmet l’air de rien.
L’héroïne, parait gringalette et n’inspire donc pas de méfiance à ses adversaires. Elle utilise sa tête à chaque fois qu’elle se trouve dans une situation délicate.
Il existe en fait un tome (indépendant d’après les auteurs) avant celui-ci. Je crois que je vais le prendre à ma prochaine virée médiathèque !  

petit bac 2014Je rajoute donc cette lecture à la ligne BD, catégorie objet du challenge petit bac 2014.

L’hexamètre de Quintilien (Elisa Vix)



L'hexamètre de Quintilien - Elisa Vix

  •  L’hexamètre de Quintilien (Elisa Vix)
  • Code article : 9782812606526
  • ISBN : 9782812606526
  • Dewey : 809.3
  • Collection : Rouergue noir
  • Nombre de pages : 200
  • Support : Broché

 

 

Résumé :

Mais qui a bien pu tuer le petit Yanis, âgé de 6 mois à peine ?
Voila la question qui se pose pour la commissaire Beethoven, et pour  Lucie aussi, journaliste en free-lance (c’est plus crédible que pigiste!!!) au chômage.  
Parmi les suspects il y a Pierre (pas remis de la mort de sa femme), Kevin son fils (un ado adepte des jeux vidéos violents), Marc Olivier, dit Marco, le bellâtre gérant d’une boutique de téléphones portables….
Lucie parviendra-t-elle à résoudre l’énigme en posant les 7 questions de l’hexamètre de Quintilien ? (qui ? quoi ?où ? quand ? comment ? combien ? pourquoi ?)

Mon avis :

Aussitôt commencé, aussitôt fini. J’ai dévoré en une après midi ce policier atypique.
En donnant, tour à tour, la parole à chacun des habitants de l’immeuble, Elisa Vix entraine le lecteur, le perd dans les pensées de chacun de ses suspects.
Plus que la recherche du coupable c’est l’analyse des relations entre les personnages, leurs actions qui sont décryptées.
J’ai apprécié le style et l’humour qui règnent en maitre dans ce livre. Je m’attendais un peu au retournement final ( sans vouloir y croire toute fois ), mais j’ai vraiment apprécié (ou détesté) chacun des personnages.
Un vrai livre choc à dévorer. 
Je le rajoute à ma liste pour le challenge thrillers et polars
0 challenge thriller & po 11b

vendredi 24 octobre 2014

Ballade pour Georg Henig (Victor Paskov)



Détails sur le produit

  •  Ballade pour Georg Henig (Victor Paskov)
  • Broché: 208 pages
  • Editeur : EDITIONS DE L'AUBE (7 novembre 2014)
  • Collection : REGARDS CROISES
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2815911000
  • ISBN-13: 978-2815911009




Il y a des livres sans scène de violence, sans grands évènements, sans  grands rebondissements mais qui pourtant vous font vibrer.
Il y a des livres dont personne ne parle ni à la télé, ni sur les blogs parce que leurs auteurs ne sont pas connus mais qu’ils seraient dommage de rater.
Mais  heureusement, il y a  des éditeurs qui prennent le « risque » de publier ces pépites.

Ballade pour Georg Henig fait parti de ces livres.
L’histoire est simple. Le père de Victor est musicien. Il emmène son jeune fils chez Georg Henig. Il souhaite que le vieux luthier tchèque fasse un violon «  un huitième » pour son fils de 5 ans.
Le début d’une belle histoire  d’amitié entre un vieil homme et un enfant.

J’ai adoré le lien qui se crée petit à petit entre le vieil homme et l’enfant. Georg Henig, est un vieil homme un peu fantasque, qui perd un peu la tête, il devient une sorte de Grand-père pour Victor. Le grand-père que tout enfant rêverait d’avoir.
Avec sa candeur et sa naïveté d’enfant, Victor, écoute le vieil homme. Et ce qui pourrait sembler à d’autres  (des adultes ?) des radotages, devient un monde magique, où réalité et « fantastique » se mêlent.

Le luthier  lui fait découvrir du monde de la musique, des musiciens. . Malgré sa mauvaise maitrise de la langue bulgare, il transmet au jeune garçon  sa façon de voir le monde, sa croyance en l’âme humaine. En lui expliquant comment fabriquer un violon, c’est tout son amour du respect du matériel, du travail bien fait, l’importance de la richesse de l’âme (sur la richesse financière) qu’il lui offre. Il lui apprend à écouter le monde qui l’entoure et les gens.
L’écriture à la fois poétique, pleine d’humour et de tendresse… ne peut pas laisser le lecteur indifférent.

J’espère que vous pardonnerez le côté décousu de cet article : encore une fois, j’ai tellement adoré ce livre que je n’arrive pas à en parler. Les mots me semblent inadaptés, inadéquats.
Alors encore une fois je ne dirai qu’une chose : lisez-le !
Merci à Virginie Jullion pour cette belle découverte !!!

Citations
 «  J’avais enfin découvert un grand-père à mon goût : extrêmement pauvre, infiniment bon, il semblait sorti tout droit d’un conte de fées, détenait des secrets, venait d’un pays lointain et inconnu, parlait une langue magique, exerçait un étrange métier et vivait dans la misère  comme un saint »

« Les pensées et les souvenirs tournoyaient autour de sa tête blanche, comme des papillons autour d’une lampe qui éclaire pour elle-même, sans se préoccuper de ce qui se passe autour d’elle. »

«  Toi riche quand être avec trompette. Quand être sans elle, tout à fait pauvre. »

« J’étais plongé jusqu’au cou dans l’univers de Georg Henig, un univers peuplé d’ombres, de rois, de dieux, d’arbres parlants, de clair obscur et de voix mystérieuses. »

jeudi 23 octobre 2014

Encore un frère (Matthew Cordell)



Détails sur le produit


 
  • Encore un frère (Matthew Cordell) 
  • Album: 34 pages
  • Editeur : Didier Jeunesse (30 avril 2014)
  • Collection : Hors collection
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2278077864
  • ISBN-13: 978-2278077861

Mon résumé :

Daniel est un petit mouton très heureux. Il est le centre des attentions et de l’attention de ses parents. Mais son petit monde s’écroule le jour où Prosper  puis  11 autres petits frères pointent le bout de leur museau… Ses parents semblent ne plus le voir du tout.

En grandissant,  ses petits frères eux commencent à le voir, et même à ne plus voir que lui. Il devient un modèle... Dès lors plus un moment de répit, chacun de ses gestes est copié, répété en 12 exemplaires…

Ses parents ont beau lui dire que ce n’est que passager… Daniel cherche comment redevenir unique… jusqu’au jour où…

Mon avis :

Voila un petit mouton bien sympathique qui semble décidemment avoir beaucoup de mal à savoir ce qu’il veut... Il ne supporte pas de ne plus avoir l’attention de ses parents, mais pas non plus que ses petits frères se mettent à copier le moindre de ses gestes ou que au contraire, tout à coup ils se mettent à l’ignorer.

Un personnage parfait pour montrer à qu’il est difficile de trouver sa place dans une fratrie, d’accepter de partager papa et maman, d’être le modèle ou de ne plus l’être…

Voila un livre humoristique qui traite en douceur le sujet de l’arrivée d’un ou de plusieurs petits frères/sœurs.  Il montre comment l’enfant peut avoir du mal à accepter de changer de statut (d’enfant unique à ainé, de petit dernier à cadet), à partager l’amour de ses parents, à accepter des frères ou des sœurs.

Et quoi de mieux  finalement que l’humour pour dédramatiser une situation que qu’ils ont pourtant parfois désirée (et oui, quel enfant n’a pas un jour  demandé un petit frère ou une petite sœur, sans imaginer les conséquences d’une telle arrivée dans leur vie !!!!)

A aucun moment ce livre ne se veut moraliste. A aucun moment les émotions de Daniel sont critiquées ou moquées… et c’est appréciable. L’air de rien, ce livre montre à l’enfant qu’il est normal qu’il ressente de la jalousie, ou de la colère, et que oui, malgré ce qu’en disent les adultes ce n’est pas toujours « super d’être un grand frère ou une grande sœur. ». Ils verront qu’avec le temps, on trouve sa place….

Pour couronner le tout, les petits moutons de Mr Cordell sont vraiment très craquants, les couleurs toutes douces !!!!

Je rajoute ce livre pour le challenge Petit bac, ligne enfant et catégorie «  sphère familiale »

petit bac 2014

dimanche 19 octobre 2014

Entre chien et poulpe (Martin McKenna)



Détails sur le produit



  •  Entre chien et poulpe (Martin McKenna)
  • Relié: 36 pages
  • Editeur : Editions Père Fouettard (9 octobre 2014)
  • Collection : ALBUMS
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2371650021
  • ISBN-13: 978-2371650022

 

Mon résumé :

Mais à quoi pensaient les parents d’Edgar quand ils lui ont acheté Jarvis ? Le jeune garçon rêvait d’un chien et il se retrouve avec un… poulpe.  Et même avec beaucoup d’énergie on ne peut pas apprendre à un poulpe à faire le beau, ou à s’asseoir comme on le ferait avec un chien. Dès lors, la participation de Jarvis au concours de chiens tourne au fiasco et ce dernier, conscient d’avoir déçu son «  maître », s’enfuit en empruntant le conduit des toilettes…..

Mon avis :

Le poulpe n’est pas un animal récurrent dans la littérature enfantine. Il y apparait seulement dans les documentaires. Alors la lecture du titre m’a tout de suite donnée envie d’ouvrir l’album… Et je suis tombée sous le charme de l’histoire.

Sous des dehors humoristiques, c’est une belle histoire d’amitié que nous raconte ici Mr McKenna. Car si au départ Edgar est déçu par son poulpe domestique, la fuite de ce dernier lui fait prendre conscience qu’un tel animal à des avantages sur le chien (il ne vole pas la viande du boucher, il ne court pas après les chats, ne sent pas les déjections des autres chiens….). Et on ne peut qu’être attendrit par les moyens que Edgar va déployer pour retrouver celui qui mine de rien est devenu son ami ! (passer à la télé, aller enquêter en mer pendant une tempête…)

Les illustrations sont particulièrement réussies : elles sont colorées mais douces, humoristiques. Les émotions des différents personnages sont très bien rendues par un trait précis et sans fioriture, et par des visages très expressifs, et aussi par le choix des couleurs. (J’ai adoré le moment où Edgar saute en l’air de colère, celui où il rentre dépité après le concours).On ressent la tendresse de l’auteur pour ses personnages. Et si vous ne craquez pas devant le bouille de Jarvis… c’est que vous êtes insensible (oui, oui, moi aussi je n’aurais jamais cru craquer pour un poulpe !).

Si d’un point de vue personnel, j’avais craqué pour l’histoire, j’étais cependant hésitante, du point de vue professionnel quant à sa présentation à mes élèves. Allaient-ils « adopter » ce personnage atypique ? Allaient-ils comprendre l’histoire ?

Les références aux habitudes des chiens sont assez nombreuses et j’hésitais entre toutes les expliquer et les passer sous silence. Dans le premier cas je risquais de tomber dans une explication trop poussée et donc de perdre l’histoire de vue. Dans le deuxième, je risquais de les faire passer à coté de l’essentiel de l’histoire et de tout son coté humoristique.

Je me suis quand même lancée. Vendredi matin, je l’ai lu à tous les enfants, les petits, les moyens et les grands. Et l’après midi, sous couvert de leur demander de  me la raconter, nous avons analysé un peu plus en détails les images avec les moyens et les grands.

Et ces deux lectures ont été vraiment super.

Les plus jeunes, ont beaucoup ri avec la page ou Edgar demande aux animaux qui peuplent les égouts de faire passer le message à Jarvis qu’il lui manque. Ils ont beaucoup aimé les illustrations de la fête du retour de Jarvis à la fin.

J’ai beaucoup ri avec les moyens et les grands l’après midi quand il a fallut répéter le mot poulpe. J’ai eu des «  la poule », « le poule », « le ploupe », «  la poulpe »…..

J’ai été surprise de voir que finalement, sans rentrer dans toutes les explications, les enfants arrivaient à bien comprendre l’histoire et à adopter Jarvis.

Ils ont particulièrement aimé les illustrations : les différents déguisements de Jarvis, l’image de la fête à la fin. Ils ont pris plaisir à décrire la grande image des égouts, à identifier les animaux et à retrouver ces animaux et d’autres personnages rencontrés dans l’histoire dans la page finale.

Après sondage leur illustration préférée est quand même celle où l’on voit un chien sentir le derrière d’un chien qui sent lui-même une crotte.

Un grand grand merci à Florent aux Editions du Père Fouettard pour cet envoi  et pour son gentil petit mot!!!!!!!!! 

Un coup de cœur!!!!!!!!!!

samedi 18 octobre 2014

Les ailes d’émeraudes (Alexiane DE LYS)


Détails sur le produit




  •  Les ailes d’émeraudes (Alexiane DE LYS)
  • Broché: 704 pages
  • Editeur : Nouvelles Plumes (2014)
  • Langue : Français
  • ASIN: B00N4O5WJ8
Mon résumé :

A 6 ans, Cassiopée a réchappé à l’accident de voiture qui a tué sa mère. Depuis, elle habite dans un orphelinat, tenu par une femme riche. Elle y est plutôt heureuse. Mais étant sur le point de fêter son dix-huitième anniversaire, elle doit songer à la suite de sa vie.
Par peur de faire souffrir les autres enfants de l’orphelinat qui la considèrent comme leur grande-sœur, elle s’enfuit dans la nuit. Seule, dans la ville, elle parvient à trouver un travail. Mais un soir, elle est agressée par deux inconnus… et sauvée par un mystérieux garçon «  Gabriel » qui dès lors semble être sans arrêt sur sa route.
Il finit par lui révéler qu’elle appartient au peuple des Myrmes, des êtres dotés d’ailes et de grands pouvoirs sensoriels. Il l’emmène dans le village de ces êtres particuliers.

Mon avis :

Qui a dit que les premiers romans devaient être courts? C’est en tout cas loin d’être le cas de celui-ci. Elle a beau avoir seulement 20 ans, sa jeune auteur y bâtit une histoire très complexe et comportant de  personnages et de (trop ?) nombreux rebondissements.
J’ai apprécié de ne pas être parachutée  au bout de 10 pages dans le monde des Myrmes, d’avoir le temps d’apprendre  à connaître Cassiopée dans son univers quotidien, à l’orphelinat puis dans la vie «  adulte » qu’elle se crée.
J’ai apprécié les rebondissements qui précèdent son entrée dans le monde magique des Myrmes. J’ai aimé le monde des Myrmes crées par l’auteur, un monde loin d’être manichéen, et avec des personnages qui ont de l’épaisseur.

Cependant j’ai parfois moins aimé la «  jeunesse »de l’écriture de l’auteur : l’utilisation d’expression un peu trop «  orale » à mon goût,
Si j’ai bien aimé les trois quarts du roman je dirai que la fin m’a un peu ennuyée, trop «  fleur bleue » je dirai et surtout un peu trop longue. (J’avoue avoir sauté des pages et  survolées de grands paragraphes à la fin.)
Un avis un peu mitigé dirai-je même si je tire mon chapeau au travail fourni par l’auteur pour ce pavé !

Merci à Mr Paris pour cet envoi.
Je le rajoute pour la ligne adulte, dans la catégorie couleurs du challenge petitbac 2014
petit bac 2014

mardi 14 octobre 2014

Battista revenait avec le printemps (Renata Ada-Ruata)



Détails sur le produit

  •  Battista revenait avec le printemps (Renata Ada-Ruata)
  • Broché: 352 pages
  • Editeur : EDITIONS DE L'AUBE (2 octobre 2014)
  • Collection : Regards croisés
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2815910721
  • ISBN-13: 978-2815910729



 
Résumé :
Battista a douze ans quand il part pour la première fois avec son père, sur les routes italiennes, (viendront plus tard les routes suisses, puis françaises). De la Toussaint au printemps, chaque année, les hommes de ce village du Piémont italien partent vendre leur de travail dans les villages et les villes. Ils sont rémouleurs, étameurs… En échange de leur travail, ils obtiennent le gîte, le couvert, ou de l’argent qui servira plus tard lors de leur retour au village. Les pères transmettent ainsi à leurs fils les savoir-faire et les techniques qu’ils ont eux-mêmes après de leurs pères sur ces mêmes routes.
Au gré de leurs pas, ils observent sans vraiment le savoir, la montée du fascisme, l’arrivée de l’industrialisation.
Et chaque été, ils rentrent chez eux, la tête et le cœur pleins de rencontres, de mots, d’images.  
Si sur les routes Titto (le surnom de Battista) apprend le métier de son père, de retour, il les raconte à son maître et à son cousin Neto (parti lui sur des routes différentes). Ce maître d’école est plus qu’un enseignant : à chacun des départs des deux garçons, il leurs donne un livre pour qu’ils s’entrainent à lire, à écrire et qu’ils découvrent également d’autres mondes.
Et les mots de Battista nous racontent la nature, la relation des hommes avec la nature, la relation des hommes avec les femmes, les relations d’un jeune homme avec sa Grand-Mère, avec sa mère et son frère, avec son père...
Il évoque aussi la difficulté de grandir, de devenir un homme : les renoncements auxquels cela conduit parfois.
Un récit envoûtant !!!!


Mon avis : 

Douceur est le mot qui me vient à chaque fois que je pense à ma lecture de ce livre.
Je ne suis généralement pas très attentive à la couverture mais pour une fois je trouve que celle-ci correspond exactement au livre. Un adulte et un enfant qui s’éloignent dans le crépuscule italien…

J’ai d’abord été désarçonnée par le style de l’auteur. En effet il s’agit d’un long dialogue entre Battista, dit Titto, et celui que l’on identifie au fur et à mesure comme son maître d’école. Un long dialogue entre un enfant qui raconte la façon dont il est devient adulte et celui qui lui a donné le goût des mots.
Car c’est ce maître d’école qui l’a sans arrêt poussé à mettre en mots ses émotions, à essayer de les écrire (acte peu évident pour un jeune homme dans un monde où l’écriture est plutôt utilitaire).
Ce dialogue n’utilise pas les formes écrites habituelles (tirets, guillemets, retour à la ligne). Le maître intervient au cours du récit de Titto, et seule l’utilisation des pronoms personnels «  tu » ou «  vous » nous prévient de cette intervention.

J’aurais pu arrêter mais j’ai bien fait de continuer ma lecture. J’ai été bercée par ce livre. Non pas qu’il soit soporifique, mais je m’aperçois que c’est un peu comme si Battista m’avait glissé dans sa poche et emmenée avec lui. C’est un peu comme si j’avais arpenté à ses côtés les routes de l’Italie,  appris avec lui le métier d’étameur, observé avec lui la montée de l’idéologie de Mussolini.

L’écriture de l’auteur est vraiment toute en rondeur, en douceur (ça me fait bizarre d’écrire ce genre de remarque mais je ne trouve pas d’autres qualificatifs), aucun heurt. C’est une écriture que je qualifierai de poétique, tant  elle s’adresse à tous les sens du lecteur. J’ai vraiment ressenti de la tendresse pour ce garçon que l’on voit devenir un homme et qui pose un regard candide sur le monde qui l’entoure, sur ces évolutions. Il note, remarque sans jamais juger, ou critiquer.
Le personnage de la grand-mère aussi m’a profondément touchée. On sent une femme très philosophe, qui a pris le temps d’observer le monde qui l’entoure, qui laisse les autres agir selon leur volonté. Aucune méchanceté…

Merci à Virginie Jullion  pour cet envoi.



Ce livre est un vrai COUP De CŒUR

 
Citations :

« Les nouvelles, s’il n’y en a pas, on sait bien que ça veut dire qu’elles sont bonnes. Les mauvaises, elles arrivent toujours plus vite que la foudre. »
«  Personne ne m’a appris comme Grand- Mère. Elle m’a ouvert le grand livre de la nature. Celui des hommes avec ses petitesses et ses grandeurs, tu ne l’as vraiment connu que plus tard, loin d’elle. »

«  Au printemps suivant déjà vous n’étiez plus les mêmes. Enfin vous étiez les mêmes  mais différents, vous aviez perdu une part de votre enfance, de son innocence. »

«  Le monde de Grand-Mère s’effritait. Vous entendiez moins la magie et plus clairement la rudesse, l’injustice et la peine. »

«  Je suis un trouillard doté d’une volonté de fer. Peut- être que c’est cela le vrai courage. Savoir vers quoi on va, les risques que l’on prend et y aller tout de même parce qu’on pense qu’on le doit.

«  A nos terres on y est attachés, mais elles ne nous nourrissent pas assez. Sont ingrates, ne se laissent pas facilement apprivoiser, nos terres. Il faut y mettre de la sueur et du temps. »

«  Avec les années tu as compris qu’au fond ce n’est pas qu’il ne t’aimait pas Gigi, il était jaloux. Que la mère et surtout votre grand-mère portent tant d’attention à l’enfant fragile que tu étais, devait le remplir de rage, il se sentait mal aimé. Pour éloigner ses déceptions, ses rancœurs, il avait choisi la dérision, l’humiliation de celui qui en était la cause. »

« Peu à peu tu as découvert un monde de tensions et de désirs. Un monde puissant et poisseux, un monde qui t’éloignait de la légèreté de ton enfance dans les arbres, t’éloignait des contes merveilleux de ta grand-mère. Un monde à la fois plus simple et moins facile à comprendre. »

«  Ce n’était pas vrai, au monde j’étais plus présent qu’eux tous, différemment. Mais cela, ils n’arrivaient pas à le comprendre. Là où ils ne voyaient, n’entendaient que ce qui était, toi tu voyais aussi d’autres choses, comme si derrière chaque chose, s’en trouvait une autre et encore une autre, comme si la chose elle-même ouvrait pour toi ses tiroirs secrets, te révélait ses trésors de formes et  de couleurs, ses histoires. »

«  Tu aimais tellement que j’ouvre pour toi les voies de la connaissance. J’avais l’impression qu’une  vie entière ne suffirait pas pour tout savoir. Vous le confirmiez, mais affirmiez que,  même si on ne pouvait pas tout savoir, apprendre était une belle aventure. »

« Tu as réalisé à quel point pouvoir lire  était quelque chose d’extraordinaire, pouvoir lire et écrire. On lisait, on écrivait un mot et hop on voyait apparaître un objet ou un visage ou un paysage. […] On écrivait une phrase avec des mots et cela se mettait à vivre dans la tête de celui qui la lisait. De la magie. »

«  Écrire dans ma tête oui, des phrases,  des phrases dans ma tête, mais les mettre sur un papier, moi je n’avais pas cette capacité-là, non, ni même jamais j’aurais cette prétention. »

«  Alors une envie envahissante de la conserver, elle, [sa grand-mère], sa vie l’envelopper dans des phrases que je pourrais lire et relire m’a pris. »

« Tu commençais à saisir ce que les gens pouvaient valoir ou pas, du moins tu le pensais, tu commençais à te méfier des paroles et à tenir compte surtout des faits. »

«  Les trésors qu’on rapporte peuvent se trouver cachés dans nos cœurs, non révélés à la face du jour. »