mercredi 21 mai 2014

Sherlock Holmes Crime Alleys : Le premier problème (tome1) Vocations forcées (Tome 2)


Sherlock Holmes Crime Alleys : Vocations forcées - Tome 2 - S Cordurie


Sherlock Holmes Crime Alleys : Le premier problème - Tome 1 - Alessandro Nespolino;Sylvain Cordurié 











Résume du site " www.gibertjoseph.com"

Mai 1876. Le Royaume-Uni connaît une vague de disparitions inquiétantes. Les communautés intellectuelles et scientifiques en sont les premières victimes. Nulle rançon n’est demandée et les autorités n’ont pas l’ombre d’une piste sur les motivations des ravisseurs. S’il arrive à Sherlock Holmes de prêter concours à Scotland Yard, il n’a pas encore choisi sa voie. Il se partage entre ses passions et mène une vie de bohème aux côtés d’un jeune musicien autrichien, violoniste virtuose promis à une grande carrière. L’enlèvement de ce dernier conduira Holmes à se confronter au crime organisé et à en découvrir l’insoupçonnable noirceur, et à faire connaissance avec la famille Moriarty.

Mon avis :
C’est après moult hésitations que j’ai acheté cette BD et avec beaucoup d’appréhension que j’ai entamé ma lecture.
Bien qu’ayant lu et aimé les livres de Mr Doyle adolescente, je n’avais depuis plus eu envie d’y replonger mes lunettes. Et puis j’ai découvert l’adaptation télé de M6 «  Elémentary » qui m’a donné envie de retrouver cet enquêteur atypique.
Une chose est sure, si je rouvre de nouveau un livre de Sherlock Holmes, cette BD n’y sera pas pour rien. Bien que n’aimant pas les personnages imbus d’eux-mêmes, c’est avec plaisir, voir même délectation que je me suis laissé charmer par Sherlock. Les dessins de Mrs Nespolino  et  Cordurié n’y sont pas pour rien. Leur Sherlock est mignon et même craquant.
Mais il n’y a pas que cela. Dans le tome 1 et plus encore dans le tome 2, Sherlock «  prend de l’épaisseur ». On le découvre de plus en plus humain et sensible.
Il faut rajouter à cela que J’ai retrouvé avec plaisir l’humour et l’ironie anglaise de l’enquêteur et que l’atmosphère humide de Londres est vraiment très bien rendue.
Je crois pouvoir dire que cette BD est quasiment un coup de cœur pour moi.
Je la rajoute à ma ligne BD dans la catégorie Prénom du challenge Petit bac.

mercredi 14 mai 2014

Luz ou le temps sauvage (Elsa Osorio)





  •  Luz ou le temps sauvage (Elsa Osorio)
  • Poche: 353 pages
  • Editeur : Editions Métailié (11 avril 2012)
  • Collection : Suites
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2864248794
  • ISBN-13: 978-2864248798


Mon résumé :
C’est l’histoire de Miriam qui veut devenir mannequin… et qui  pour payer l’école de mannequinat en vient à se prostituer puis à nouer une relation  avec Pittioti, dit «  La Bête » et à avoir envie d’un enfant.
C’est  aussi l’histoire de Mariana et Eduardo qui perdent leur bébé à la naissance.
Et enfin  l’histoire de Liliana qui est enceinte et accouche d’une petite Lili.
Et puis il y a l’Histoire tout autour. Celle avec un grand H. Celle de l’Argentine en 1976. Une Argentine aux mains des militaires de Perón. Une dictature militaire qui fomente la disparition forcée de milliers d’opposants et le règne de la torture.
C’est Luz, 20 ans, qui, par le récit qu’elle fait à Carlos, lie toutes ses histoires. Un Carlos qu’elle a recherché pendant 2 ans au moins…



Mon avis

Voici encore un livre à mettre dans la catégorie Coup de cœur-coup de poing…

En faisant alterner le récit de Luz et les remarques de Carlos l’auteur plonge vraiment le lecteur dans l’histoire et l’Histoire. Luz nous rapporte les pensées, le vécu, les questionnements de chaque protagoniste. Et les réactions de Carlos,  livrées au fur et à mesure, rendent le récit plus poignant, plus vivant. Ce procédé permet également d’éviter une vision simpliste de l’histoire, où les révolutionnaires seraient les gentils et les militaires les méchants. On voit au cours du récit les personnages évoluer, grandir presque. Cela est particulièrement apparent pour le personnage de Carlos.  S’il commence par en vouloir à Luz d’utiliser le terme papa quand elle parle de celui qui l’a élevée, il comprend petit à petit le ‘pourquoi du comment’ de sa relation à cet homme.
Plus que d’une simple histoire de filiation, ou même d’une énième critique de la dictature argentine, ce livre soulève le problème de la culpabilité.  Pourquoi Eduardo a-t-il agi comme ça ? De quelle manière  assumer les conséquences de ses choix (ou non-choix ?) ? Peut-il « réparer »  ses erreurs ? Si oui, comment le faire ?
Ce livre  pose, à travers les personnages d’Eduardo, de Carlos des questions sur la notion filiation ; sur le sentiment de filiation. Un enfant doit-il aimer ses parents ? Peut-il les aimer quels que soient leurs actes ? Un enfant a-t-il le droit de juger, de condamner les actes de ses parents ?  Comment le lien parent-enfant se construit-il ? Peut-il se bâtir sur des mensonges ? Comment la relation  d’une fille à sa mère influe-t-elle sur la femme que cette dernière deviendra ? Se construit-elle grâce ou en dépit de cette relation ?
L’histoire racontée par Luz nous interroge aussi sur notre attitude, et nos rapports à l’histoire de notre pays, du monde qui nous entoure. Doit-on se tenir au courant de l’actualité ? Peut-on choisir d’ignorer certains faits pour vivre ?

C’est vraiment un livre dense et riche en interrogations qu’a écrit Elsa Osorio. Et elle réussit en plus à ne jamais juger ses personnages, et à ne jamais tomber dans le moralisme (un vrai challenge) ou les clichés.
Les personnages  sont pour la plupart attachants, et en tout cas ne laissent pas insensibles. On peut tous  les « comprendre », même «  les méchants »

Citations

« Toi tu es là-dedans parce que tu crois en une société plus juste, tu me l’as dis, moi je crois que dalle, tu comprends ? Je crois que tout est merdique et je n’ai pas l’intention de mourir pour un truc en quoi tu crois et moi pas. »

« Tu ne crois pas que les grands experts en révolution que vous étiez auraient pu se demander s’ils avaient le droit d’exposer un enfant au risque de disparaître, comme vous-mêmes, de se voir voler votre identité. Ces gosses n’ont pas eu, comme leurs parents le choix de courir ce risque en fonction telle ou telle idéologie. […] C’était la morale révolutionnaire ou du pur égoïsme? »

« Mes propres parents m’ont exposé à ce terrible destin : disparaitre….en restant en vie. »
«  Mais il n’y a pas d’amis, d’affections, de fidélités, il n‘y a rien qui résiste à la torture. »
«  Luz était-elle coupable d’aimer cet homme qui l’avait volée ? »

« Pleurer avec quelqu’un qui souffre de la même chose n’est pas pareil que ces larmes solitaires, stériles parce que c’est savoir qu’il y a un temps pour les larmes et un temps pour l’action. » 
  
Je note ce livre pour le challenge petit bac 2014 ligne adulte, catégorie prénom
 

mardi 6 mai 2014

Dans la remise ( Ines Benaroya)



Dans la remise - Flammarion


  •  Dans la remise ( Ines Benaroya)
  • Broché: 288 pages
  • Editeur : FLAMMARION (2 avril 2014)
  • Collection : FICTION FRANCAI
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2081331977
  • ISBN-13: 978-2081331976



Résumé
Que faire quand on découvre un enfant endormi sur le canapé de sa remise ? Réveiller brutalement l’enfant ? Prévenir la police pour joindre la famille ? Voila le problème qui se pose à Anna, 48 ans.
Et quels mots trouver pour mettre son mari, Bertrand au courant ?

Mon avis
Voila un livre que je classe dans la catégorie coup de cœur et coup de poing.
Coup de cœur pour le personnage d’Anna d’abord. Sous des dehors assurés, Anna est une femme de 48 ans fragile. Elle a beau paraître insensible, dure face à la mort de sa mère, on sent dans les souvenirs qui refont surface, une sensibilité à fleur de peau. On sent toute ses fragilités. Elle a beau paraitre sûre de son choix de ne pas avoir d’enfant avec son mari, il devient rapidement clair que la présence de cet enfant dans sa remise remet tout en question, ravive des plaies, remet au gout du jour des interrogations.
Un vrai coup de cœur pour ce personnage donc, pour la façon dont elle tente, entre rêve et réalité, entre fantasme et réalisme de faire face à ses remises en questions.
Coup de cœur pour la plume de l’auteur : une plume tout en douceur. Elle nous parle de cette femme, de son histoire, de ses envies, choix et réactions sans jamais la juger, mais au contraire avec un vrai respect. A travers les mots, les phrases on sent qu’elle respecte la façon dont Anna s’est construite, grâce et en dépit de sa relation avec sa mère. Elle nous conte de la même façon l’histoire de la «  découverte » que fait Anna dans sa remise.
Coup de cœur aussi pour la pudeur mais le réalisme avec lequel l’auteur aborde le sujet de la maternité et même plus précisément du choix de la non-maternité par les femmes. Un choix qui amène souvent un rejet de la part des « couples » et en tout cas des regards très critiques.  
Coup de poing car cette histoire m’a chamboulée. Elle interroge sur les relations mère-fille, sur la façon dont cette relation influe nécessairement et quoi que l’on en pense ou dise, parfois même de façon inconsciente, sur les décisions et les choix des femmes  dans leur vie de femmes.
Coup de poing enfin car…. lisez l’histoire et je pense que vous comprendrez !!! 


Je le rajoute, si Enna est d'accord, au challenge petit bac dans la catégorie " batiment" 

vendredi 2 mai 2014

Petits arrangements avec nos cœurs ( Camille de Peretti)



 


  •  Petits arrangements avec nos cœurs ( Camille de Peretti)
  • Broché
  • Editeur : Stock (30 avril 2014)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2234070996
  • ISBN-13: 978-2234070998

Mon résumé 
 A 16 ans, Camille  est lycéenne et encore vierge. … jusqu’au jour où une fille lui annonce qu’un garçon de terminale est amoureux d’elle. Il s’appelle  Stanislas. Camille ne le connait pas. Elle, elle aime William (qui en aime une autre !)
Finalement, un peu par dépit elle finit par sortir avec Stanislas. Elle lui offrira son premier baiser….
Puis elle rompt avec lui  et le  retrouve quelques années plus tard. Entre temps Camille a écrit un livre et s’est mariée avec un dénommé César. Elle divorce de lui pour filer retrouver Stanislas à Londres.
Et là ….


Mon avis.
Je n’ai pas aimé ce livre. L’ayant reçu dans le cadre du coup de cœur des lectrices de Version fémina, j’ai poursuivi ma lecture jusqu’au bout ; sans cela j’aurais abandonné.
En fait, (et c’est rare pour moi ! j’ai d’emblée détesté l’héroïne narratrice. Je l’ai trouvée manipulatrice, égocentrique et égoïste. Dès le départ, on comprend qu’elle ne sort avec Stanislas que par dépit, pas par amour. Pourtant elle a conscience, elle sait que Stanislas l’aime lui. Dans le but d’avoir une expérience amoureuse, de ne plus être différente de ses copines elle joue la comédie, fait semblant….
Dans la suite du livre, quand elle le retrouve, on a vraiment l’impression que c’est uniquement pour avoir une bonne raison de quitter son mari César qu’elle le rejoint à Londres.
Tout au long du livre, son comportement avec Stanislas m’a gêné, mise mal à l’aise et même énervée.