mercredi 28 janvier 2015

Buffalo Runner (Tiburce Oger)



Buffalo Runner



  •  Buffalo Runner (Tiburce Oger)
  • Album: 78 pages
  • Editeur : Rue de Sèvres (21 janvier 2015)
  • Collection : BD ADO-ADULTES
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2369810432
  • ISBN-13: 978-2369810438

Que voila une belle surprise pour moi !
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec cette bande dessinée. Quand Doriane, de l’école des loisirs,  me l’a proposée par service de presse, j’ai «  flashé » pour les belles couleurs de la couverture.
Quand je l’ai reçu et que j’ai découvert les traits des personnages j’ai un peu tiqué… et j’ai eu peur de ne pas aimer, car je ne les trouvais pas beaux, limite repoussants.

Et puis tout à l’heure après une matinée d’école, un début d’après midi réunion, et quelques heures de travail pour préparer ma classe, je me suis dit, «  allez, je tente, ça me changera les idées ».
Et … j’ai été happée !!Je l’ai lu d’une traite !
Le personnage d’Ed Fisher a touché ma corde sensible.
Je n’ai jamais été fan des westerns (trop de sang, de violence que je trouve gratuite)… mais celui-ci est vraiment centré sur le personnage de Ed Fisher. Au travers du récit qu’il fait à Mary Ducharme, (une jeune femme qu’il a sauvé d’une attaque d’indiens alors qu’elle partait avec son père et son frère vers la Nouvelle Orléans), on comprend mieux comment il a été conduit à prendre les armes.  Ce sont ses rencontres, les épreuves qu’il a traversées, qui l’ont fait devenir ce qu’il est.
Je me suis clairement attachée à ce Buffalo Runner. Et la fin m’a surprise et émue !!!!
Bien que n’ayant pas aimé les dessins des personnages que j’ai eu du mal à identifier parfois, j’ai adoré le choix des couleurs, le dessin de certains paysages. Les scènes de bagarre sont réalistes et surtout jamais gratuites !
Je frôle le coup de cœur ! Et surtout je conseille cette bd !!!!!!!!!
Merci à Doriane !

samedi 24 janvier 2015

Emil le Clairvoyant (Lenia Major)


Emil le Clairvoyant

  •  Emil le Clairvoyant (Lenia Major)
  • Texte : Lenia Major.
  • Couverture : Marc Simonetti.
  • 336 pages, 15,5x23,8 cm, souple.
  •   ISBN : 978-2-35067-062-1 
 
 
 
 
 
 
 
Résumé
Alors qu’elle visitait les ruines d’un château allemand avec sa classe, Eva s'est trouvée mystérieusement projetée au Moyen Âge, au cœur d’une bataille médiévale. Elle s'est vue contrainte de fuir et de protéger le Prince aveugle Emil. Une prophétie la désigne comme la Fille de l'Araignée, celle qui doit sauver les Maudits, les partisans hors-la-loi du prince. Après avoir retrouvé Mike, un élève bien étrange mais si énervant de sa classe, elle devra affronter Michaël de Starkenburg qui a fait assassiner les parents d'Emil et envahi son domaine.
Le temps de la fuite est fini, il faut vaincre, sinon, le cours de l'Histoire sera changé, le futur d'Eva détruit et ses chances de retour dans son siècle anéanties...

Mon avis :
J’ai commencé ma lecture pendant les vacances de la Toussaint… la période de Noël, d’autres livres, me l’ont fait interrompre… Et ce matin, en le voyant sous une pile près de mon lit, je me suis décidée à le reprendre…
Je n’ai eu aucun problème pour recommencer ma lecture… et l’apprécier.
Les rappels, au début,  permettent de bien comprendre l’histoire, même si l’on n’a pas lu le tome 1. Et, (j’ai retrouvé le livre mais aussi mes notes !!), gros point positif, ces rappels ne sont pas lourds mais bien intégrés au texte, instillés petit à petit, dosés en quelques sortes pour faciliter leur appropriation.
J’ai retrouvé avec plaisir l’humour de l’héroïne, Eva. La jeune fille est, dans ce tome 2, toujours aussi impétueuse, et toujours aussi allergique à l’injustice. A noter qu’elle fait dans cette partie de l’histoire moins de blague… le texte y gagne en légèreté, et en fluidité.

Le dénouement (que je ne vous révélerai  pas !!) m’a surprise... pour mon plus grand plaisir. Il évite (ainsi que tout le livre d’ailleurs !!) la mièvrerie, les bons sentiments.
L’action se déroule au Moyen Âge, alors même si on est dans un roman, il y a des morts, et ce ne sont pas que les méchants qui meurent. Pas d’eau de rose !!!!!!!!!Quant au coté «  fantastique » il est juste assez présent. Un juste dosage qui évite de tomber dans l’irréalisme !!!!!!!!

Un vrai bon livre, une écriture agréable, à conseiller !
J’adresse un grand merci à  Marie Christine Crooks des éditions Balivernes pour son envoi… j’espère qu’elle pardonnera mon retard dans la lecture !

 

mercredi 21 janvier 2015

Nos étoiles contraires ( John Green)



 Détails sur le produit

  •  Nos étoiles contraires ( John Green)
  • Broché: 330 pages
  • Editeur : Nathan; Édition : Nathan (21 février 2013)
  • Collection : GRAND FORMAT
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2092543032
  • ISBN-13: 978-2092543030

Résumé pris sur Babelio
Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

Mon avis :

Parfois, à force de lire des critiques dithyrambiques sur un livre, on hésite à le lire, ou bien … on est déçue…
C’est mon cas. Je ne vais pas dire que j’ai détesté ce livre, car ce serait mentir. J’ai souri au cours de ma lecture. J’ai versé ma petite larme aussi. J’ai été touchée par le sujet, par la façon dont l’auteur évite de tomber dans la mièvrerie. Il épargne la «  happy end » ou la fin gnan gnan… J’ai apprécié aussi sa réflexion sur le «  droit » que l’on aurait ( ou pas) de se laisser aller à aimer quand est condamné, de prendre le risque de faire souffrir celui ou ceux que l’on aime…
Mais…. je n’ai pas été aussi émue que je m’y attendais, je n’ai pas eu la boule dans la gorge ou le ventre comme à ma lecture de «  Sauf quand on les aime »  de Frédérique Martin…. ou il y a plus longtemps de «  Et si c’était vrai » de Marc Lévy.
Je pense que je devais avoir trop d’attente. A moins que  je ne me sois pas autorisée à pleurer pour un livre dans le contexte actuel…
Je conseille quand même cette lecture.

Undercurrent (Tetsuya Toyoda)



Détails sur le produit

  •  Undercurrent (Tetsuya Toyoda)
  • Broché: 304 pages
  • Editeur : Kana (18 septembre 2008)
  • Collection : Undercurrent
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2505004501
  • ISBN-13: 978-2505004509

Mon résumé :
Satoru à disparu. Il est parti en voyage avec le syndicat mais il s’est évaporé un beau matin.
Après quelques hésitations, Kanae, sa femme s’est décidée à rouvrir les bains publics, hérités de son père.
Un jour, par hasard, elle rencontre une ancienne amie qui lui conseille d’engager un détective privé pour pouvoir comprendre ce que son mari est devenu.
Simultanément, un homme est envoyé par le syndicat pour lui venir en aide dans la gestion des bains.

Mon avis :
Un manga (ou bien s’agit-il d’un roman graphique.. je ne saurais dire car je ne connais pas la différence… ) comme je les aime.
Des dessins simples, épurés, des personnages beaux et  aux traits fins.
Une histoire un peu sombre mais dont il émane tout de même de la douceur et de la sérénité.
Ce que j’aime dans les mangas (ou…) c’est que les personnages s’acceptent les uns les autres, comme ils sont. Ils respectent leurs différences, et les idées de chacun. 

Avec ce manga je participe au challenge Ecrivains japonais chez Adalanas... 

samedi 17 janvier 2015

Lucky Lux, des petits saints qui tombent (Jean Claude Sacerdot)





  • Lucky Lux, des petits saints qui tombent (Jean Claude Sacerdot) 
  • Format 145X190
  • 430 pages
  • EAN 9782367600284
  • sortie octobre 2014



Mon résumé :
En peu de temps, deux capitaines d’industrie sont tués en plein Paris.
Lucas Boquillon, numéro un des missiles de croisière est défenestré. Le second, Mr Sully Ferraille est pris dans une fusillade devant l’hôtel où il avait rendez vous avec des magnats japonais de la pêche.
C’est le jeune Michel Hoffman, récemment nommé Commissaire principal  qui se retrouve chargé de l’enquête.
A lui de prouver qu’il vaut bien son surnom de Lucky Lux ….  

Mon avis :
Je crois que je suis passée à côté de l’enquête policière. Les récents évènements m’ayant empêché de me concentrer totalement sur mes lectures ces temps-ci. D’autant qu’elle est assez compliquée, mais bien construite et bien menée !
Mais j’ai quand même aimé ce livre. Pourquoi ? Parce que je me suis délectée de l’écriture de Mr Sacerdot. Il a l’art de la formule, du jeu de mots et manie la langue, les doubles et triples sens, les métaphores et toutes les figures de style de langue française avec un brio que j’ai rarement vu.
C’est un livre que j’ai lu à «  petite gorgée » tant il me demandait de concentration pour saisir tous les sens de chaque mot choisi. Un bijou donc en terme d’écriture.
Le personnage de Lucky Lux est très bien «  croqué » (je ne trouve pas d’autres façons de parler de lui) et j’espère qu’il sera de nouveau au centre de d’autres livres.
Je pense que j’essaierai d’ici quelques temps de relire ce livre pour pouvoir apprécier comme il se doit les détails de l’enquête !
Un grand merci à Mr Eric Bonnier  pour l’envoi de ce petit bijou d’écriture, et d’humour !

jeudi 15 janvier 2015

Danser les ombres (Laurent Gaudé)



Détails sur le produit 

  •  Danser les ombres (Laurent Gaudé)
  • Broché: 249 pages
  • Editeur : Actes Sud Editions (7 janvier 2015)
  • Collection : Domaine français
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2330039719
  • ISBN-13: 978-2330039714



Mon résumé: 
 
Lucine est revenue à Port au Prince pour lui demander de l’argent. Maintenant que Nine, sa sœur, est morte, il doit assurer l’avenir de l’enfant qu’il lui a fait. Comment élever ses deux neveux sinon ?
La mère de Saul aussi a été mise enceinte par son patron. Mais lui a été élevé dans la famille de son père, malgré la haine ressentie et exprimée par la femme de ce dernier. Il a fuit, arguant des études pour devenir médecin. Il est revenu sans le diplôme, et honteux.
La rencontre de Lucine et Saul est une évidence… mais le destin qui les a fait se rencontrer n’a pas dit son dernier mot !

Mon avis :
Voila un livre dur à résumer.
C’est avant tout une belle galerie de beaux personnages : Lucine, Saul, le facteur, Lily, Firmin, Fessou, et en toile de fond une ville grouillante, des révoltes populaires.
L’écriture de Laurent Gaudé plonge son lecteur dans l’univers de Port au Prince. Elle le saisit par les sens, en lui faisant sentir les odeurs, entendre les bruits de la ville.
Il faut vivre ce livre, entendre le grondement de la terre qui viendra prendre son quota d’hommes et de femmes. Il  faut regarder ensuite le cortège des vivants. Les mots, les attitudes, les réactions des personnages incitent à se laisser entraîner par la danse des ombres et la solidarité des vivants.
Car derrière chacun il y a les ombres qui hantent les vivants et les morts, qui les hantent/les portent pour le meilleur et pour le pire.
Une écriture véritablement envoûtante, qui prend aux tripes. Des personnages attachants qui en rajoutent pour faire de ce livre un coup de cœur.

Citations :
«  La même politesse profonde, respectueuse, pour qui vient là et se soucie d’eux. »

«  C’est ainsi qu’elle fut enterrée, ivre de visions qu’elle n’avait partagées avec personne, mais qui semblaient lui avoir fait toucher du doigt l’harmonie simple du monde. »

«  Emeline qu’elles ne verraient plus et dont elles ramassèrent le corps, à défaut d’autre chose mais comme un objet sale presque, un peu dégoûtant tant il n’était pas à la hauteur de la personne qu’elles avaient aimée. »

« Elle est là, devant lui, belle de toute sa vie de sueur, sans plainte, sa vie de courage et d’abnégation ».
«  Parce qu’elle avait en elle un grand silence de nuit et des yeux encore capables de fracas. »

«  Qui dira la grandeur de ces hommes de rien, de ces silhouettes inconnues, qui ont aidé cette nuit-là […] 
Qui racontera ces héros qui avaient eux-mêmes perdu des proches, qui étaient au bord de l’épuisement, mais qui ont cherché encore et encore, crachant sur leur propre peur ? »

Vivre vite (Philippe Besson)



Détails sur le produit

  •  Vivre vite (Philippe Besson)
  • Broché: 238 pages
  • Editeur : JULLIARD (2 janvier 2015)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2260023967
  • ISBN-13: 978-2260023968



Mon résumé :
Comment ne pas être «  en colère contre le monde entier quand, à 9 ans, on a déjà vu sa maman mourir, parcouru 2000 miles dans le même train que son cercueil pour aller vivre chez un oncle et une tante ?
Et comment «  gérer » cette colère quand on est déjà un enfant à fleur de peau ?

Mon avis :
A la lecture de ces multiples témoignages j’ai l’impression de mieux comprendre qui était James Dean. Comme tout le monde, j’en ai entendu parler, j’ai même du lire des rétrospectives sur lui, plus ado, dans des magazines people.
Mais avec ce livre, je le découvre vraiment. Quelle est la part de réalité et celle de fiction ? Je n’ai pas envie de savoir. De toute façon, trop de choses ont été dites, écrites pour pouvoir aujourd’hui démêler le vrai du faux.
Le jeune homme décrit ici me plaît. J’aime son envie de vivre vite comme s’il avait peur de mourir. J’aime sa façon de tout donner à ceux qu’il aime et de faire fi des autres.
Dans ce livre, j’aime le regard que chaque personne «  interviewée » porte sur lui. A chaque témoignage c’est la tendresse qui ressort.
Aucun pathos, aucune colère ou jalousie refoulée n’émanent de ces récits. Il y a au contraire de magnifiques déclarations d’amour !
Pourtant, aucun de ceux qui l’ont rencontré, dans la sphère privée ou professionnelle n’est dupe. Il était lunatique, colérique et avait un comportement d’enfant gâté. Mais il avait aussi un «  ont ne sait quoi » qui amenait à l’admirer, à tout accepter, (ou du moins beaucoup) de  lui.
L’écriture de Mr Besson, simple, tout en pudeur, m’a une nouvelle fois charmée. Son parti pris de faire parler les morts m’a émue.

Citations :

«  Les gens inventent des histoires sensationnelles. Et nous, on se contente de traverser les jours. »

«  Je pensais que toutes les mères voient chez leurs enfants ce que les autres ne voient pas, et qu’elles les encouragent à se démarquer, à s’épanouir. »
«  Mon fils sera musicien ou danseur. Il sera ce qu’il voudra. Pourvu qu’il y ait de la lumière dans son visage. »

« On n’échappe pas à son destin. Le sien était d’être une étoile et de passer comme une comète. »

«  La vérité, c’est qu’on ne sauve jamais vraiment les apparences quand on agonise. »

«  Son père l’aime mais ce n’est pas suffisant. Il faut autre chose pour élever un enfant. Une énergie, une disponibilité, une attention. Des gestes, des étreintes, des regardes froncés. Des sourires, des mots tendres, des réprimandes. J’ai pris la mesure ce qui allait lui manquer et j’ai paniqué. »

«  Quand ton père pleure, tu le crois. »
«  Le chagrin d’un petit garçon, c’est imbattable. »

«  Il y a des gens qui, même avec tous les défauts du monde, ont un charme fou. »

«  Cela pèse lourd, une absence. Bien plus qu’une disparition. Parce qu’avec les morts c’est commode, on sait qu’ils ne reviendront pas. Tandis que les lointains nous narguent ou nous font espérer. »

«  J’ai contemplé alors un jeune homme fragile, tiraillé entre enfance et avenir. »

«  C’était chez lui à l’évidence, une question d’instinct. Il savait comment il devait s’y prendre. Il n’aurait sans doute pas été capable de l’expliquer mais il jouait juste et puissant, comme si ça venait des fibres. »

« Pour comprendre Jimmy, il fallait admettre qu’il n’avait pas de problème avec sa propre sensibilité, et pour être plus explicite encore, avec sa propre féminité. »

«  Il avait tout du petit morveux, de la tête à claques, et, en même temps, je devinais chez lui une fragilité, une blessure, des névroses peut-être, des failles en tout cas qui m’intéressaient. »

«  On ne se remet pas d’être passé à coté du grand amour de sa vie, je vous assure. On fait semblant d’être heureux et peut-être l’est-on quelques fois, par hasard, sans le faire exprès. Mais ça ne dure pas. On revint toujours au malheur, au remord, au chagrin. »

Un parfum d’herbe coupée ( Nicolas Delesalle)



Détails sur le produit

  •  Un parfum d’herbe coupée ( Nicolas Delesalle)
  • Broché: 288 pages
  • Editeur : Le Livre de Poche (7 janvier 2015)
  • Collection : Littérature & Documents
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2253191116
  • ISBN-13: 978-2253191117


Mon résumé :

Tout commence à l’enterrement de sa grand-mère. Pendant que les invités déambulent, tentant de trouver des sujets de discussions, il observe son grand-père qui dort. Ce dernier souffre de la maladie d’Alzheimer. Est-il lucide ? Se rend-il compte de ce qui se passe ?
En tout cas, il semble en pleine possession de ses capacités mentales quand, se réveillant il lui dit «  Tout passe, tout casse, tout lasse ».
Quelques petits mots qui poussent le narrateur, Kolia, à se souvenir des moments de son enfance, de sa jeunesse qui l’ont marqué.
Ce sont des moments simples, apparemment sans importance, mais ce sont ces moments qui l’ont fait grandir, changer, devenir adulte.

Mon avis :

J’ai beaucoup aimé ce livre et particulièrement sa tonalité  à la fois humoristique et pudique.
Si certains souvenirs sont légers, d’autres sont plus graves  mais tous sont racontés avec humour .Un humour tour à tour léger, parfois plus caustique mais toujours tendre. On ne ressent aucune colère dans les propos de l’auteur. Il y a de la nostalgie,  mais jamais de regret ou de «  c’était mieux avant » ni même de moralisme.
Il manie assez bien la langue pour pouvoir ironiser quelque soit la situation.
Et l’air de rien,  il dit  ce qu’il a dire, il analyse ses sensations, ses sentiments, ses réactions. .Il assène quelques vérités ( le chapitre intitulé «  J’ai changé » est magnifique.)
Certaines anecdotes m’ont plus intéressées  (le passage sur les professeurs qu’il a rencontré dans sa scolarité est génial!!!)que d’autres mais c’est franchement une lecture agréable, dans un style très particulier que j’ai aimé.

Citations :

«  Chaque geste, chaque mot pouvait briser une molécule d’air qui en brisait une autre, une réaction en chaîne au bout de laquelle une molécule d’eau salée pouvait finir par couler sur les joues de celui qu’on essayait de consoler. »

«  Ça faisait cinq ans qu’il souffrait de la maladie d’Alzeihmer. Sa mémoire était un paquet déchiqueté après Noël, les enfants Alzeihmer s’étaient barrés avec le cadeau. »

«  Papito, du haut de tes ruines tu m’as dit la vérité toute nue alors que je l’aurais préférée accrochée à un ballon d’hélium et vêtue d’un truc sexy. »

«  Tout casse, tout passe, tout lasse. A la réflexion ce n’est pas une catastrophe. Heureusement qu’on a droit à l’oubli. Heureusement qu’on meurt c’est comme ça qu’on sait qu’on existe. »

«  Ce que je pourrais bien te raconter, te léguer , quel héritage on peut bien laisser avec des mots, des virgules et des points quand on a juste assez vécu pour comprendre que la vie n’en a rien à faire qu’on la comprenne »

«  Je sais que les jeunes filles de dix-sept ou dix-huit ans ont souvent des corps de femmes alors que l’enfance n’a pas encore quittée leurs joues. »

«  Les adultes font souvent mine de s’étonner du désespoir baroque des adolescents, mais cet étonnement est un leurre, ils n’y croient pas eux-mêmes ; au fond ils savent très bien à quel point c’est compliqué de se relever quand on tombe de son enfance. »

«  A cette époque je ne sortais pas avec les filles .Je sortais seulement de la classe de temps à autre, quand le prof exaspéré expédiait mes pitreries hors de sa zone d’éducation. »

«  On était un père et son fils. On ne parlait pas avec des mots. On parlait en faisant la même chose au même moment. »

«  J’y ai compris qu’on pouvait être malheureux dans de jolis paysages et crever à petit feu en souriant. »

«  On se demande quel professeur en est responsable.[…] Pourtant ce n’est pas un homme seul mais une équipe de saltimbanques, une vraie troupe de théâtre, à l’affiche pendant plusieurs années qui fabrique un adolescent et parfois façonne un homme »

mercredi 14 janvier 2015

La part des nuages (Thomas Vinau)



Détails sur le produit

  •  La part des nuages (Thomas Vinau)
  • Broché: 125 pages
  • Editeur : ALMA EDITEUR (21 août 2014)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 236279119X
  • ISBN-13: 978-2362791192



«  Les livres sont des lettres que l’on plantent comme des arbres. Et qui poussent dans le cœur des gens. »

Mon avis et résumé:
Surtout, ne pas se laisser influencer par le résumé de l’histoire. Un homme qui grimpe dans la cabane de son fils en vacances chez sa mère….
Non, sinon vous allez passer à côté. Ce livre est tellement plus.
C’est un doudou, une boite dans laquelle piocher des moments d’apaisement et de sourire.
Ouvrez –le, blottissez-vous dans le nuage et laissez-le vous porter.

Moments hors du temps.
Lecture comme un nuage. Douce. Cotonneuse.
Des mots qui prennent le sens que le lecteur leur donne. Comme lorsque deux personnes jouent à trouver à quoi ressemble un même nuage.
Des mots qui s’adressent directement au cœur, sans passer par la tête, Irrationnels ?
Des mots qui s’adressent à l’imagination, à l’imaginaire, à l’enfant qui sommeille en chacune de nous, avec interdiction de passer par la conscience.
Des mots, des phrases à sentir.
Ouvrez –le, blottissez-vous dans le nuage et laissez-le vous porter.

Citations :

«  Son père le regarde se salir. La crasse est le costume de la liberté. »

«  La transplantation d’un cœur humain. Ca, ç’a de la gueule. Mais pour ce qui est parfois d’atteindre le soir ou le lendemain. Ou de trouver  une raison de sourire. Ou un moyen de s’endormir un peu. Juste s’endormir un peu. Tranquillement. Paisiblement. Là, y’a plus personne. »

«  Comme lorsque Noé montait sur les épaules de son père. […] Et pour celui qui reste en bas, en dessous les deux pieds bien stables sur la terre, pour celui en aval, ce que cela procure de hisser quelqu’un qu’on aime, un peu plus haut, un peu plus loin. »

« Les choses arrivent sans qu’on les voit. Si les mauvais coups avaient des clochettes aux pieds on le saurait. »

«  C’est une forme de lâcheté, aussi que de faire semblant sans y croire vraiment  que rien ne pourra changer. »

«  Qu’est ce qu’on fout là ?
Impossible de répondre : en gros on est des étincelles perdues, de la poussière d’étoile et de boue, l’espace entre deux doigts qui claquent, la distance entre le rien et le rien, éperdus et patraques, des dieux sans mode d’emploi. »
«  Mais accroche-toi, bats-toi, la vie est belle bien qu’elle ne t’appartienne pas et on peut tout avoir à l’usure, même le monde. »

«  Il pleut. La pluie c’est confortable. Lorsqu’on est à l’abri, bien sûr. C’est comme une couverture. Entre soi et le monde. Entre soi et la lumière. »

«  Les gens seuls le sont davantage la nuit. »

« Les livres, c’est comme la lune, c’est des promesses. Ou des mensonges. Des espoirs, des substituts. Des réserves aussi, pour plus tard. »

«  Les livres sont des magiciens qui peuvent faire disparaitre les monstres. »

« Chaque être humain porte en lui une dose considérable de buée. Vivre consisterait ainsi à s’évaporer. L’âme serait un reflet sculpté dans le miroir. Les nuages, accumulations condensées de tristesse. »

«  Se perdre drogué, dans la nuit. Marcher sur les mains. Aimer quelqu’un. Il en faut parfois peu pour se sentir libre. »

«  Drôle de pli qu’on prend à attendre de vivre. Quelle drôle de manière de courir ainsi après la fatigue et de laisser demain prendre la place d’aujourd’hui.
La peau du temps est comme la membrane élastique d’une bulle de savon. Elle ne s’évapore vraiment qu’au moment où elle explose.
Restent les reflets et la lumière emprisonnée à l’intérieur. »

«  J’ai eu peur. J’avais peur de grandir. Peur de devenir comme tout le monde. Peur d’accepter cette drôle de farce. Peur de passer à côté. Peur de la médiocrité. »

« Alors c’est ça, l’histoire ? C’est là-dessous, au fond de nos bas-fonds, que naissent les nuages ? Et ils s’échappent dans le ciel avec la corde du jour.
Ils se dispersent avec nos rêves et s’enfuient derrière la lumière. Ils viennent d’en bas. Ils viennent de nous. »

«  Ce que je peux faire, je le ferai, même si c’est aussi petit qu’une jonquille. »   Emily Dickinson

«  Les livres sont des lettres que l’on plantent comme des arbres. Et qui poussent dans le cœur des gens. »

lundi 12 janvier 2015

Une chanson d'actu...

je l'ai chanté à la chorale il y  a quelques années.. alors en entendant Mr SOUCHON la chanter hier soir au concert sur la deux... brrr j'ai frisssonné! 

 ET SI EN PLUS Y'A PERSONNE ....


Abderhamane, Martin, David
Et si le ciel était vide
Tant de processions, tant de têtes inclinées
Tant de capuchons tant de peur souhaitées
Tant de démagogues de Temples de Synagogues
Tant de mains pressées, de prières empressées


Tant d'angélus
Ding
Qui résonne
Et si en plus
Ding
Y'a personne

Abderhamane, Martin, David
Et si le ciel était vide
Il y a tant de torpeurs
De musiques antalgiques
Tant d'anti-douleurs dans ces jolis cantiques
Il y a tant de questions et tant de mystères
Tant de compassions et tant de revolvers

Tant d'angélus
Ding
Qui résonne
Et si en plus
Ding
Y'a personne


Arour hachem, Inch Allah
Are Krishhna, Alléluia

Abderhamane, Martin, David
Et si le ciel était vide
Si toutes les balles traçantes
Toutes les armes de poing
Toutes les femmes ignorantes
Ces enfants orphelins
Si ces vies qui chavirent
Ces yeux mouillés
Ce n'était que le vieux plaisir
De zigouiller


Et l'angélus
Ding
Qui résonne
Et si en plus
Ding
Y'a personne

Et l'angélus
Ding
Qui résonne
Et si en plus
Ding
Y'a personne



https://www.youtube.com/watch?v=JvkMnHXtHzc


dimanche 11 janvier 2015

Seuls les poisssons ( Françoise KERYMER)


Détails sur le produit

  •  Seuls les poisssons ( Françoise KERYMER)
  • Poche: 475 pages
  • Editeur : POCKET (24 octobre 2013)
  • Collection : Pocket roman
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2266241095
  • ISBN-13: 978-2266241090


Mon résumé :

Après le naufrage et la disparition  brutale de Gabriel, chaque protagoniste de « Il faut laisser les cactus dans le placard » tente de se reconstruire. Marie végète dans sa librairie parisienne. Son mari, Alex essaie lui de composer une nouvelle pièce musicale, exilé dans sa maison à Corfou. Dans leur maison bretonne,  Anne et Carlos organisent des «  stages » de sculpture. Elsa est partie aux Etats-Unis pour faire un stage dans une unité de recherche médicale. Sarah, elle, jongle entre son jeune fils à élever et sa tentative de sauver l’entreprise de son père….
Mais une présence inattendue sur le palier New Yorkais d’Elsa fait tout basculer et remet en question l’équilibre fragile de chacun.

Mon avis :
La mer est encore une fois au centre de ce roman. En Bretagne, à Corfou, à New York ou à Point à Pitre, elle donne le ton de leurs humeurs aux personnages, elle agit aussi comme un médicament. .C’est une histoire de femmes qui se cherchent, qui tentent de se reconstruire que signe encore une fois l’auteur. Mais c’est une reconstruction qui ne se fera pas sans homme… et sans la musique.
J’ai aimé les rapports entre les personnages, les silences et les non-dits. J’ai aimé la façon dont chacun essaie de trouver sa place tout en protégeant les autres. C’est une histoire plutôt optimiste, qui se lit facilement.
Je suis toutefois restée un peu en dehors je crois, sans doute à cause de l’actualité, qui a, simultanément, exacerbé et endormi ma sensibilité.
Un livre que je relirai peut être, pour mieux l’apprécier.


Liberté

Liberté


Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1945, Les Editions de Minuit

Blankets, manteau de neige (Craig Thompson)



Détails sur le produit

  •  Blankets, manteau de neige (Craig Thompson)
  • Broché: 582 pages
  • Editeur : Casterman (10 mars 2004)
  • Collection : Écritures
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2203396083
  • ISBN-13: 978-2203396081



Mon résumé:
Craig grandit dans une famille très croyante du Wisconsin.
Il partage son enfance entre les cours de catéchisme, la violence de ses pairs à l’école (pas facile de ne pas avoir les mêmes goûts que les autres !), et son petit frère Phil.
Une enfance entre chamaillerie, bagarre et une passion croissante pour le dessin.
Une enfance dans un monde «  borné », régit par l’obéissance aveugle aux préceptes de la Bible.
Puis vient la rencontre avec Raina, au cours d’un séjour au ski. Avec Raina, Craig va découvrir l’amour, et le monde.

Mon avis :
J’ai succombé au charme de cette histoire pour de multiples raisons.
D’abord pour les dessins de Craig Thompson. L’utilisation du noir et du blanc permet au lecteur de faire ressentir l’effet cotonneux, ouaté de la neige, la rigueur de l’hiver et du froid. Il nous met dans l’ambiance.
J’ai vraiment apprécié la façon dont les divers personnages (Craig, Phil, Raina, les différents parents et profs..) sont dessinés. Je pense pouvoir dire que les traits épousent vraiment les caractères de chacun des personnages, qui sont de plus très beaux, fins….  
Les mêmes traits rendent magnifiquement la  beauté de la nature !!!

Ensuite, comment ne pas craquer pour l’histoire d’amour entre Craig et Raina ? Craig Thompson réussit à rendre toute la splendeur, la pureté, la «  naïveté » sans jamais tomber dans la mièvrerie ou les bons sentiments. Au contraire il reste très réaliste.
Enfin, j’ai été séduite par la poésie qui émane du texte :

«  Phil pensait que c’était une compétition entre nous. Mais je savais bien que ce n’était pas une compétition contre lui, mais contre moi-même…Contre ma maladresse chronique, ma difficulté à me sentir en phase avec la terre. Et ans ce cas j’ai toujours perdu. »
«  Serré contre elle, je peux entendre l’éternité… un bouillonnement continu de courants et d’espaces vides. Et la neige déjà tombée accueille celle qui tombe d’un «  chut » murmuré.

Merci à Alison Mossharty, du blog   Bookerdose dont la chronique m’a fait craquer pour ce livre.
Je suis proche du coup de cœur !

jeudi 8 janvier 2015

Chansons L'avenir Est Un Long Passé - Manau

Chansons L'avenir Est Un Long Passé - Manau

Une pupille noire entourée de blanc.
Le visage fatigué braqué sur un lieutenant.
L´ordre sera donné dans quelques instants.
Deuxième assaut de la journée et Marcel attend.
Il a placé au bout de son fusil une baillonnette
pour lutter contre une mitraillette de calibre 12.7.
Près de sa tranchée, placés à 20 ou 30 mètres,
la guerre des bouchers, nous sommes en 1917.
Tant de journée qu´il est là!
A voir tomber des âmes.
Tant de journées déjà passées sur le chemin des dames.
Marcel sent que la fin a sonné.
Au fond de sa tranchée, ses mains se sont mises à trembler.
L´odeur de la mort se fait sentir,
il n´y aura pas de corps à corps, il sent qu´il va bientôt mourir.
Comment un homme peut-il accepter d´aller au combat?
Et quand il sent au fond de lui qu´il ne reviendra pas.
L´homme est-il un animal?
Comme à cette époque le mal est déjà caporal.
La main du lieutenant doucement vers le ciel s´est levée.
La suite, l´avenir est un long passé.

Une pupille noire entourée de blanc.
Le visage ciré, son regard est terrifiant.
Placés à quelques pas de là, des allemands.
1944 Jean-Marc est un résistant.
Il a eu pour mission de faire sauter un chemin de fer.
Lui qui n´est pas homme d´action est devenu maître de guerre.
Après le cyclone qui frappa sa mère et son père d´une étoile jaune,
idée venue droit de l´enfer.
Tant d´années passées à prendre la fuite.
Tant de journées consacrées à lutter contre l´antisémite.
Jean-Marc sait qu´il n´a plus de recours.

Le câble qu´il a placé pour faire sauter le train est bien trop court.
La mort se fait sentir, mais il n´a pas de remords, comment le définir?
C´est la nature de l´homme qui l´a poussé à être comme ça.
Se sacrifier pour une idée, je crois qu´on ne résiste pas.
Le mal est maintenant général,
de toutes les forces armées occultes de la mauvaise époque de l´Allemagne.
Au loin le train s´approche et l´on peut distinguer sa fumée.
La suite, l´avenir est un long passé.

Une pupille noire entourée de blanc.
C´est ce que je peux voir devant la glace à présent.
Je viens de me lever, il y a quelques instants.
C´est difficile à dire à fond ce que je ressens.
Après la nuit que j´ai passé, dur à été mon réveil.
A tout ce que j´ai pu penser avant de trouver le sommeil.
A toutes ces idées qui m´ont causé que des problèmes.
La réalité et toutes ces images de haine.
Tant d´années passées à essayer d´oublier.
Tant de journées cumulées et doucement il s´est installé.
Je me suis posé ce matin la question.
Est ce que tout recommence, avons-nous perdu la raison
car j´ai vu le mal qui doucement s´installe sans aucune morale.
Passer à la télé pour lui est devenu normal.
Comme à chaque fois avec un nouveau nom.
Après le nom d´Hitler, j´ai entendu le nom du front.
Et si l´avenir est un long passé,
je vous demande maintenant ce que vous en pensez?
Comme Marcel et Jean-Marc ma vie est-elle tracée?
La suite, l´avenir est-il un long passé?

Je vous demande ce que vous en pensez.
Verrai-je un jour le mal à l´Elysée.
La France est-elle en train de s´enliser.
L´avenir est-il un long passé?

dimanche 4 janvier 2015

A la vue, à la mort ( Françoise Guérin )



Détails sur le produit

  •  A la vue, à la mort ( Françoise Guérin )
  • Poche: 376 pages
  • Editeur : Le Masque (15 janvier 2014)
  • Collection : Masque Poche
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2702440320
  • ISBN-13: 978-2702440322

Mon résumé :

Non content d’enlever les yeux de ses victimes, le tueur en série Caïn peint au-dessus d’eux un œil. En se rendant sur les lieux de son dernier crime, le commandant Lanester perd tout à coup la vue.
Les examens médicaux ne trouvent aucunes causes physiologiques à ce soudain aveuglement.
Comment, dès lors, poursuivre une enquête dans le noir total ?
Un peu contraint et forcé, le commandant  se décide à  consulter la psychanalyste Jacinthe Bergeret.

Mon avis :

Encore un polar qui vous tient en haleine de la première à la dernière page. J’ai retrouvé avec plaisir le Commandant Lanester,  déjà rencontré dans Recherche Jeunes filles à croquer .
J’ai particulièrement apprécié les séances d’analyse du commandant qui sont «  justes » et vraiment très intéressantes .On découvre le policier sous un autre jour et on voit à quel point l’auteur a bien fouillé son personnage. On apprend également quelques «  trucs » sur le travail de profiler !
L’enquête est bien menée , sans temps morts et l’auteur décrit très bien la façon dont Lanester doit apprendre à vivre avec sa cécité, apprendre à se déplacer, à s’occuper de lui. On voit, au fil des pages, toutes les remises en question que la privation d’un de ces sens provoque chez lui.

Encore un vrai bon polar , juste précis, efficace et sans violence inutile!

La faute ( Paula Daly)



Détails sur le produit

  • La faute ( Paula Daly) 
  • Broché: 345 pages
  • Editeur : LE CHERCHE MIDI (6 mars 2014)
  • Collection : Thrillers
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2749133211
  • ISBN-13: 978-2749133218


Mon résumé :
Lisa Kallisto est l’heureuse mère d’une pré-ado de 12 ans, Sally et de deux jeunes garçons de 7 et 11 ans. Son mari Jo est chauffeur de taxi. Elle tente, tant bien que mal de concilier  la gestion de sa vie de famille et son métier de responsable de refuge pour animaux.
Elle se sent coupable de ne pas arriver à gérer sa vie aussi bien que son amie Kathy le fait.
Son sentiment de culpabilité se renforce le jour où Lucinda, la fille de cette dernière disparaît. La jeune fille était en effet censée passer la nuit chez elle. L’angoisse est d’autant plus forte que, peu de temps auparavant, une jeune fille, elle aussi disparut, à été retrouvée errant nue et traumatisée dans les rues de la ville.
Lisa décide de mener l’enquête.

Mon avis :
Voila un polar, apporté par le Père Noël qui m’a tenu en haleine jusqu’à la dernière page. Je me suis attachée au personnage de Lisa dès les premières pages.  L’auteur parle avec justesse des relations amicales et sociales entre adultes. Elle décrit bien les travers des relations sociales dans les petits villages et le rôle  dominant des apparences.  Les personnages, que ce soit Lisa, Kathy, ou Joanne (l’enquêtrice chargée de l’enquête) sont très fouillées. Elles sont décrites avec leurs qualités, leurs défauts, leurs bonnes ou mauvaises habitudes…. Et les autres personnages ne sont pas «  bâclés » non plus
L’écriture du livre est juste, et efficace.

Un grand merci à mon Père Noël qui se reconnaîtra !!!   

vendredi 2 janvier 2015

Les tchouks ( on a attaqué un chateau)






  •  Les Tchouks, Tome 3 : On a attaque un château
  • Editeur : Rue de Sèvres (7 janvier 2015)
  • Collection : BD JEUNESSE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2369811129
  • ISBN-13: 978-2369811121


Quand nos petits amis les Tchouks décident d’aller visiter un château, ils s’habillent en conséquence et surtout la visite est loin d’être morne !
Encore un petit bijou d’humour pour vos petits loulous ! 

Je renouvelle mon remerciement aux éditions Rue de Sèvres! 

Les Tchouks (Benjamin Richard, Kerascoët) On a fait un tour de manège !!



Détails sur le produit

  •  Les Tchouks  (Benjamin Richard, Kerascoët) On a fait un tour de manège !!
  • Editeur : Rue de Sèvres (7 janvier 2015)
  • Collection : BD JEUNESSE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2369811129
  • ISBN-13: 978-2369811121


Mon résumé:
Après une bonne journée à la fête foraine, il ne reste plus que la somme suffisante à un dernier tour de manège.
Mais les Tchouks sont nombreux, et tous veulent la voiture rouge… La bataille est rude, et les déceptions aussi, mais….

Mon avis :
Voila une petite histoire, mignonne, qui devrait ravir les plus jeunes. L’histoire est courte, simple. Le thème parle aux plus jeunes car il est proche d’eux : les tours de manèges. On retrouve (nous les adultes) le thème de la frustration mais sans moralisation.
Les personnages, des petits animaux, simples, bien dessinés sont attachants (et pourtant il y a peu de pages !) et facilitent l’identification des enfants ! Les couleurs vivent sont également très attrayantes !
Un mini coup de cœur pour vos mini loulous !
Merci à Coline Ribue  des éditions Rue de Sèvres