
- Le bus ( Mélanie Richoz)
- Broché: 144 pages
- Editeur : Editions Slatkine (29 août 2018)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2832108814
- ISBN-13: 978-2832108819
Mon
résumé :
Cerise
est belle, élancée, gracieuse. Elle plaît aux hommes. Adolescente déjà c’était
une jolie jeune fille. Depuis que sa jeune sœur a lu son journal intime, elle
dessine ses émotions à la craie, avec
des tisons… Elle noircie des pages.
Mais
Cerise n’est pas une femme comme les autres. Elle n’est pas comme ses sœurs
Jeanne et Léonie. Elle n’a pas d’enfant, elle. Elle n’en aura jamais. Car elle
a une « pathologie ». Ses sœurs savent qu’elle a quelque chose de différent,
mais rien n’a été dit, vraiment.
Coup de coeur !!!
Mon avis :
Qu’est-ce
qu’être une femme ? Est-ce avoir ses règles tous les mois ? Est-ce
être mère ? Est-ce pouvoir le devenir dès l’adolescence ?
Ou
bien est-ce pouvoir ressentir du plaisir avec quelqu’un ? avec un homme ?
avec une femme ?
Et
qu’est-ce qu’être mère ? Nourrir et habiller ses enfants ? Les mettre
au monde ? Les aimer ?
Et
que transmettre de la maternité et de la féminité à sa ou ses filles ? Comment
le transmettre ?
Dans
ce trop court livre il est question de tout cela. Il est aussi question de s’accepter
soi-même pour être acceptée par les autres. Il est question des silences qui empêchent
d’avancer ou qui coupent les ailes. Il est question de la difficulté, pour une
mère, d’accepter que sa fille devienne une femme, qu’elle découvre le plaisir, qu’elle
vive une histoire avec un homme.
Il
est question de relation entre sœurs, de descendance.
Un
livre trop court, des portraits de femmes magnifiques qui se construisent comme
elles peuvent, chacune avec ses interdits et ses tabous, avec ses désirs…
Et
des mots qui frappent au cœur, au ventre. Des mots qui suscitent la réflexion….
Un
grand merci à Mélanie Richoz, pour ses mots si justes, pour sa sensibilité et son
respect pour ses personnages.
J’espère
qu’elle acceptera mes excuses pour avoir tant tarder à parler de ce que j’avais
pourtant dévoré dès réception… en août dernier. Ma deuxième lecture, il y a
quelques jours, m’a permis de mieux le savourer, de mieux comprendre chacun des
personnages !
Au fil des pages ….
« A son avis, sans le
verbe, l’autre se réfère d’avantage à lui, à ce qu’il ressent, et non à ce qu’il
croit comprendre d’un récit extérieur, soumis trop vite au jugement.
On est fort pour ne s’en
tenir seulement qu’aux mots,
toujours aux mots
et rien qu’aux mots…
Aux mots qui banalisent
l’émotion en intellectualisant les petits bonheurs comme les grosses
déceptions. Rationaliser, polir.
Barricader.
Exagérer,
déjouer.
Mentir. »
Mentir. »
« Dès
lors, j’ai anticipé le pire, afin de pouvoir y faire face au cas où. »
« En
donnant la vie j’ai pris conscience de la mort »
« Toutes
ces années, Cerise s’est donc construite sur un tabou qui, entre l’inexpliqué et
l’inexprimable, creuse le sillon des non-dits et des quiproquos qui confinent à
la honte. »
« L’accumulation des
absences avait fini par creuser les fêlures du manque par lesquelles s’écoulaient
même les instants les plus pleins.
Maintenant
c’est le manque qui lui manque. »
« Des larmes d’enfant
des larmes d’hier
pour une
mère dont j’ai fait le deuil il y a plusieurs mois mais que je continue à
perdre chaque jour. »
« Le bonheur,
comme un chat fuit si on le course, mais c’est sans compter l’apprivoiser.
Sous les caresses, le
chat ronronne, non ? »
Un plaisir de lire ta chronique. Une envie de découvrir ce lire !
RépondreSupprimerQue de belles citations !
RépondreSupprimer