vendredi 22 août 2014

Sauf quand on les aime (Frédérique Martin)



Détails sur le produit


  •  Sauf quand on les aime (Frédérique Martin)
  • Broché
  • Editeur : BELFOND (14 août 2014)
  • Collection : ROMAN
  • ISBN-10: 2714456839
  • ISBN-13: 978-2714456830

Résumé de l’éditeur :

Claire, Juliette et Kader ont un peu plus de vingt ans, et la vie les a déjà malmenés. Dans un contexte peu accueillant, ils se sont adoptés et ont fabriqué ensemble une nouvelle famille. L'arrivée de l'indomptable Tisha et les tourments enflammés de monsieur Bréhel vont tout bousculer. De Toulouse à Tunis, pris entre amour et amitié, ils se frôlent et se heurtent, mais tentent à tout prix de préserver leur tendresse et leur solidarité.

Mon avis :

Au mois de juin j’ai eu la joie d’être sélectionnée comme jurée pour le prix Cultura. Je devais lire le plus de livres possibles parmi ceux que l’on m’envoyait. Et j’ai reçu (entre autre) celui-ci… et ce fut pour moi un coup au cœur, un COUP DE CŒUR. Un   livres qui vous remue les tripes. Un de ces livres que vous ne pouvez pas lâcher avant la fin… et encore vous les souhaiteriez plus long même si (ou parce que ?) ils vous donnent mal au ventre …
Un livre court mais riche en sentiments, en beaux sentiments ; un hymne à la tolérance, à l’ouverture d’esprit et à l’ouverture aux autres. C’est un livre qui donne envie d’ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure, sur ceux qui nous entourent !
J’ai été séduite d’abord par l’histoire d’amitié entre Tisha, Claire, Kader et Juliette. Une histoire où, malgré les blessures, chacun respecte l’autre dans ce qu’il est, aide spontanément quand il le faut.
J’ai adoré le personnage de Mr Bréhel. J’ai aimé sa façon d’utiliser l’humour pour cacher ses blessures. Il m’a touché, ému et même fait pleurer. C’est un vieux Monsieur que l’on voudrait comme voisin et même comme grand père, que l’on voudrait aider.
L’éclosion de l’histoire d’amitié entre ces 5 personnages m’a émue. L’auteur décrit avec pudeur sa construction, gestes après gestes, moments partagés après moments partagés. La beauté de cette relation, sa force, réside dans la sincérité des personnages les uns avec les autres, aucun ne se pense supérieur à l’autre, une vrai relation d’égalité.
Et évidemment j’ai été touché aux larmes par le drame qui survient au milieu du livre…. Les mots simples de l’auteur font vraiment mouche ! A tel point que j’ai du mal à trouver les miens pour parler de ce livre !

Citations :



«  J’aime autant être en taule. J’bois pas, j’me drogue pas, j’fais du sport. C’est l’hôtel j’vous jure. »

« Je suppose qu’ils ont pensé à sauver leur peau. Ils ne voulaient pas finir épinglés sur le Net : Morts en héros ordinaires. »

« Et si elle s’était dit, pas avec les mots bien sûr, mais comme une évidence qui lui serait apparue, qu’on a tout à craindre des autres, sauf quand on les aime. »

« Je lui avais même pas donné le choix entre un croissant et une chocolatine. Non j’avais décidé pour lui, parce qu’il tendait la main. Comme si le fait d’être au sol en faisait quelqu’un d’inférieur. »

« Et si les vieux sont plus calmes en apparence que les jeunes, ils ont aussi leur forme de violence. »

«  Il dort tandis qu’elle veille, les yeux ouverts sur chaque minute qui fuit goutte à goutte malgré ses poings serrés. »

« Ce qu’on ne sait pas ne peut pas faire de mal. »

« Pourrait-il comprendre qu’elle se juge indigne d’être aimée et à quel point elle est certaine qu’il ne lui faudrait pas longtemps pour s’en apercevoir ? »

« Deux impressions se superposent, celle d’observer de l’extérieur et celle de franchir un moment crucial. Il y a eu d’autres scènes – elle  s’en souvient- où une partie d’elle-même était en action et l’autre en retrait. »

« Il pourrait pleurer, là, tout de suite, tellement on est heureux parfois, sans raison, comme on prend un coup. Le bonheur lui aussi est injuste et brutal. »

« T. qui s’accroche avec les poings, avec les dents. Qui remonte la pente petit à petit, mais ça glisse, putain ça glisse. Et d’ailleurs ça se remonte ou ça se surmonte ? »

« Pour la vie, pour toujours. Il sait désormais, et elles aussi, que ces projections n’ont aucun sens. Que toujours signifie juste après et  pas plus loin. »

« Les gens se cognent dans leurs questions et les réponses leurs manquent. Alors ils se bricolent des guides, ils cherchent à s’éclairer. »

«  Ta réponse c’est le mal, point barre. Ça fait quoi d’aimer ? Mal. Ça fait quoi d’être vivant ? Mal. Il se passe quoi si tu te laisses aller et si tu fais confiance ? Tu t’ramasses. Tu te fais dé-mon-ter. La seule réponse, c’est ce mal que t’as envie de faire à ton tour. »

«  Croire que la vie insiste, insister pour la vivre, et tenir inlassablement ses mains ouvertes sur ceux qui nous ont précédés comme sur ceux qui nous viennent. Se répéter qu’il y a tout à craindre des gens et des jours, des jours et des gens, sauf quand on les aime. »

5 commentaires:

  1. mon amical passage pour te remercier de tes gentils messages, bisous de la nonna

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  2. Merci Titou de ce bel enthousiasme et de cette lecture attentive.

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    1. Merci à vous pour ce magnifique livre!!!il me tarde de découvrir le premier que vous avez écrit!!"

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  3. Ton billet est très beau, si je ne l'avais pas déjà lu je me serais jetée dessus. Merci Titou et tu vois, tu te posais des questions quant à l'avenir de ton blog, je crois que tu n'as vraiment pas à t'en poser, continue à partager tes émotions, c'est un plaisir à lire !
    (et génial ces citations)

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