lundi 30 octobre 2017

Le camps des autres ( Thomas Vinau)



Le camp des autres


  • Le camps des autres ( Thomas Vinau)
  • Broché: 194 pages
  • Editeur : Alma Editeur (24 août 2017)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 236279217X
  • ISBN-13: 978-2362792175






Mon résumé :
Il court Gaspard. Sans se retourner il court. Où va-t-il ? Il ne le sait pas. Il ne sait qu’une seule chose : il doit fuir. Personne ne doit le rattraper. Alors il court, et il se cache.
Mais il n’est pas seul, Il y a un chien avec lui. Son « bâtard ». Il ne pouvait pas abandonner. L’animal lui a sauvé la vie alors il se doit de sauver la sienne en retour. 
Alors ils courent, le chien et l’enfant. Pendant des jours ils ne se nourrissent que d’eau fraîche et de quelques baies. Mais peu importe la faim : ils doivent fuir pour survivre. Malgré les blessures, la peur…même s’ils ne savent pas où ils vont. Jusqu’à ce qu'ils n'en puissent plus.
Et puis un jour, un homme les recueille. Sans rien dire, sans rien demander. Qui est-il ? Pourquoi fait-il ça ?

Mon avis :
Dès les premiers mots je suis tombée sous le charme de Gaspard. Comment un enfant qui a été violenté, exploité, peut-il être aussi soucieux du bien-être d’un animal ? Comment ne pas s’attacher à cet enfant qui court. On a envie de lui courir après et de l’emmener en sureté. On a envie, comme Jean-le-blanc va le faire, de prendre soin de lui. De lui offrir un lit et de quoi se nourrir. On a envie de soigner son chien. On a envie de lui lire des histoires, de lui raconter le monde, de le protéger… bref de refaire de lui un enfant.
J’ai été touchée par Jean-le-blanc aussi. Cet homme qui s’occupe d’un enfant inconnu, qui le remet sur pied et qui lui explique son monde. Qui lui fait découvrir la forêt et ses multiples ressources (les animaux, les végétaux, comment s’en servir). Un père quoi…
J’aurais aimé en savoir plus sur ce Jean le blanc… ou pas. Peut-être est-ce mieux de ne pas tout savoir de cet homme. On sent bien de toute façon qu’il a souffert. Mais il n'en veut pas au monde entier. Il ne retourne pas sa violence contre autrui. Non, il a décidé de se battre, de penser à l’humain.
Une nouvelle lecture coup de cœur ?
Non.  Car j’aurais aussi aimé en savoir plus sur Gaspard. Savoir pourquoi il a dû fuir. On sent bien que ce n’est pas juste pour éviter une claque, qu’il y a quelque chose de plus grave… Surtout j’aurais aimé observer plus longtemps, plus en détails la relation de ces 2 taiseux. Les regarder s’apprivoiser. Voir comment ces 2 êtres blessés, après un temps d’observation pourraient vivre ensemble.
Mais voilà, l’auteur en a décidé autrement. Et me voilà un peu triste, un peu déçue. Je reste sur ma faim. Oui c’est intéressant la vie des gens de La Caravane à Pépère, mais pas ici. Personnellement celles de Jean le blanc et de Gaspard m’intéressaient plus. Surtout que Mr Vinau a l’art d’écrire et de décrire. Avec ses phrases, ses images, je me suis retrouvée dans cette forêt. J’ai couru dans les traces de Gaspard. C’est tout juste si je n’ai pas bu l’eau fraîche avec lui. Tout juste si je n’ai pas senti le renard, là, juste à côté de moi. A un moment j’ai cru sentir des ronces me piquer les mollets.
Mais me voilà un peu déçue. Abandonnée, comme Gaspard.  


Merci au site " price minister" de m'avoir permis de découvrir ce livre via son opération " les matchs de la rentrée littéraire" 
http://pmcdn.priceminister.com/visuels/2017-02-13-signature/images/logo.png

2 commentaires:

  1. J'ai un peu le même regret, celui d'avoir dû laisser Jean le blanc (mais je crois qu'à la fin ils se retrouvent)

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  2. Tu voudrais savoir pourquoi Gaspard a dû fuir, mais l'auteur nous le dit dès la première page : "On avait dû retrouver le corps à présent, bleu et glacé, à se taire enfin la bouche pleine de fumier, immergée dans l'auge des porcs". Gaspard ne s'est pas laissé faire, cette ultime fois, il s'est défendu contre son père, usant de violence à son tour cf p 27 "le poinçon est rentré comme dans du beurre dans la méchanceté de son paternel".

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