jeudi 6 octobre 2016

Libertango ( Frédérique Deghelt)



Libertango


  • Libertango ( Frédérique Deghelt)
  • Broché: 316 pages
  • Editeur : Actes Sud Editions (4 mai 2016)
  • Collection : Domaine français
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2330063296
  • ISBN-13: 978-2330063290


Mon résumé et mon avis :

Après avoir refermé ce livre, me voilà face à la difficulté de faire un « article » dessus.
Je pourrais écrire :
« Libertango c’est l’histoire de Luis Nilta Bergo, un handicapé qui devient chef d’orchestre. »
Ou alors, «  Libertango c’est le récit de sa vie fait par Luis Nilta Bergo à une journaliste. »
Ou encore  «  Libertango c’est l’interview d’un chef d’orchestre handicapé par Léa, jeune journaliste intéressé par le parcours d’un homme hors du commun »
Je pourrais écrire cela, mais je passerai à coté de l’histoire.
Pour moi, Libertango, c’est avant tout une histoire de RENCONTRES.
La rencontre de Léa,  jeune journaliste et de Luis, chef d’orchestre particulier. Une interview un peu risquée, car comment la jeune femme pourrait-elle distinguer ce qui est vrai de ce qui est « réécrit » (consciemment ou inconsciemment) par Luis ?
C’est la rencontre d’un homme et de la musique… ou plutôt la révélation d’un homme à lui-même. Un homme né avec la musique dans la peau, les oreilles et le cœur mais à qui il aura fallut la rencontre « accidentelle » avec un bandonéon.
Pour la lectrice que je suis c’est la rencontre, ou plutôt la confirmation de ce que je pense être la musique, la musique classique mais  pas seulement… toutes les musiques en fait.

Une rencontre multiple car Luis est un homme aux « personnalités multiples », un être hors norme. Non pas à cause de son handicap, mais à cause ou plutôt grâce à la façon dont il ressent la musique, dont il EST la musique. Un homme que l’on voudrait réel tant son envie de donner à entendre la musique avec le cœur  et via le chœur est forte. Pour lui la musique et l’homme sont liés.  L’un ne peut exister sans l’autre. L’un et l’autre s’enrichissent. En tant que chef d’orchestre il veut que les musiciens restent des hommes et jouent avec leur cœur, leurs tripes. Pour lui cela est et devrait être le seul moyen de jouer ! La plus belle musique est celle innommable, mais ressentit par l’auditeur.
Ce qui m’a séduite chez lui aussi sa volonté de donner à entendre cette musique à tous, pas d’élitisme. Tout un chacun peut profiter de Schubert, de Mozart ou Chopin, sans autre décodeur que son cœur !
J’ai aussi été séduite par sa vision de la musique pour guérir, les maladies ou les peines, pour apaiser les âmes. Rien de plus évident : il suffit de voir comment les mères ont toujours apaisé leurs enfants : en chantant !!!
Un coup de cœur multiple.

Un coup de cœur confirmé par ma rencontre avec l’auteur à la Librairie du Pavé du Canal. Je ne sais pas rapporter des propos entendus mais je peux vous dire qu’elle en parlait avec passion de « son » Luis. Elle nous a raconté sa découverte de la musique, sa rencontre avec les chefs d’orchestre réels dont il est question dans le livre. J’ai aimé sa façon de nous dire que Luis s’était imposé à elle, qu’il ne la lâchait plus !  Une belle rencontre et une belle lecture que je recommande. L’écriture peut parfois sembler «  redondante » mais je crois que c’est ce qui fait la force du livre, sa façon de revenir en précisant les choses. Une écriture envoutante, un peu «  entêtante » comme un morceau de musique classique que l’on peut fredonner n’importe quand, pour s’apaiser, ou s’oxygéner le cerveau !

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