jeudi 15 janvier 2015

Vivre vite (Philippe Besson)



Détails sur le produit

  •  Vivre vite (Philippe Besson)
  • Broché: 238 pages
  • Editeur : JULLIARD (2 janvier 2015)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2260023967
  • ISBN-13: 978-2260023968



Mon résumé :
Comment ne pas être «  en colère contre le monde entier quand, à 9 ans, on a déjà vu sa maman mourir, parcouru 2000 miles dans le même train que son cercueil pour aller vivre chez un oncle et une tante ?
Et comment «  gérer » cette colère quand on est déjà un enfant à fleur de peau ?

Mon avis :
A la lecture de ces multiples témoignages j’ai l’impression de mieux comprendre qui était James Dean. Comme tout le monde, j’en ai entendu parler, j’ai même du lire des rétrospectives sur lui, plus ado, dans des magazines people.
Mais avec ce livre, je le découvre vraiment. Quelle est la part de réalité et celle de fiction ? Je n’ai pas envie de savoir. De toute façon, trop de choses ont été dites, écrites pour pouvoir aujourd’hui démêler le vrai du faux.
Le jeune homme décrit ici me plaît. J’aime son envie de vivre vite comme s’il avait peur de mourir. J’aime sa façon de tout donner à ceux qu’il aime et de faire fi des autres.
Dans ce livre, j’aime le regard que chaque personne «  interviewée » porte sur lui. A chaque témoignage c’est la tendresse qui ressort.
Aucun pathos, aucune colère ou jalousie refoulée n’émanent de ces récits. Il y a au contraire de magnifiques déclarations d’amour !
Pourtant, aucun de ceux qui l’ont rencontré, dans la sphère privée ou professionnelle n’est dupe. Il était lunatique, colérique et avait un comportement d’enfant gâté. Mais il avait aussi un «  ont ne sait quoi » qui amenait à l’admirer, à tout accepter, (ou du moins beaucoup) de  lui.
L’écriture de Mr Besson, simple, tout en pudeur, m’a une nouvelle fois charmée. Son parti pris de faire parler les morts m’a émue.

Citations :

«  Les gens inventent des histoires sensationnelles. Et nous, on se contente de traverser les jours. »

«  Je pensais que toutes les mères voient chez leurs enfants ce que les autres ne voient pas, et qu’elles les encouragent à se démarquer, à s’épanouir. »
«  Mon fils sera musicien ou danseur. Il sera ce qu’il voudra. Pourvu qu’il y ait de la lumière dans son visage. »

« On n’échappe pas à son destin. Le sien était d’être une étoile et de passer comme une comète. »

«  La vérité, c’est qu’on ne sauve jamais vraiment les apparences quand on agonise. »

«  Son père l’aime mais ce n’est pas suffisant. Il faut autre chose pour élever un enfant. Une énergie, une disponibilité, une attention. Des gestes, des étreintes, des regardes froncés. Des sourires, des mots tendres, des réprimandes. J’ai pris la mesure ce qui allait lui manquer et j’ai paniqué. »

«  Quand ton père pleure, tu le crois. »
«  Le chagrin d’un petit garçon, c’est imbattable. »

«  Il y a des gens qui, même avec tous les défauts du monde, ont un charme fou. »

«  Cela pèse lourd, une absence. Bien plus qu’une disparition. Parce qu’avec les morts c’est commode, on sait qu’ils ne reviendront pas. Tandis que les lointains nous narguent ou nous font espérer. »

«  J’ai contemplé alors un jeune homme fragile, tiraillé entre enfance et avenir. »

«  C’était chez lui à l’évidence, une question d’instinct. Il savait comment il devait s’y prendre. Il n’aurait sans doute pas été capable de l’expliquer mais il jouait juste et puissant, comme si ça venait des fibres. »

« Pour comprendre Jimmy, il fallait admettre qu’il n’avait pas de problème avec sa propre sensibilité, et pour être plus explicite encore, avec sa propre féminité. »

«  Il avait tout du petit morveux, de la tête à claques, et, en même temps, je devinais chez lui une fragilité, une blessure, des névroses peut-être, des failles en tout cas qui m’intéressaient. »

«  On ne se remet pas d’être passé à coté du grand amour de sa vie, je vous assure. On fait semblant d’être heureux et peut-être l’est-on quelques fois, par hasard, sans le faire exprès. Mais ça ne dure pas. On revint toujours au malheur, au remord, au chagrin. »

4 commentaires:

  1. J'aime beaucoup l'écriture de Besson, je suis très tentée par celui-ci que j'avais repéré.

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    1. Moi je suis tombée sous le charme de Besson avec "la maison de l'atlantique" et depuis....

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  2. J'ai et j'ai lu un certain nombre de livres sur James Dean que j'adore, j'ai un peu peur de lire celui là. Comment a-t-il été mis en scène, que dit-il... ? Mais j'ai confiance en l'auteur. J'espère le dégoter bientôt!

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    1. venez me donner votre avis quand vous l'aurez lu!ça m'intéresse

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