mardi 23 septembre 2014

Simon, Anna, les lunes et les soleils (Verena Hanf)



 Détails sur le produit

  •  Simon, Anna, les lunes et les soleils (Verena Hanf)
  • Editeur : Castor Astral (28 août 2014)
  • Collection : ESCALES LETTRES
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 285920993X
  • ISBN-13: 978-2859209933

Résumé :

«  C’est après Noël qu’elle a déserté ». Elle l’a laissé tombé…

Pour tenter de se reprendre, Simon décide de retourner dans le petit hôtel alsacien qui les a souvent accueillis, ses parents et lui lorsqu’il était enfant.

L’hôtel est toujours le même, même si la tapisserie est différente.

Simon y rencontre Anna. Venue régler une histoire de famille, elle lui livre peu à peu son histoire.



Mon avis :

Verena Hanf nous livre ici encore un livre sans heurt ni violence.

Le personnage de Simon est attachant. J’ai trouvé touchante sa façon de critiquer son ex. D’abord très injuste, dans sa critique, comme peut l’être un enfant vexé, on le voit prendre peu à peu du recul. Il relativise  et comprend que finalement les torts sont peut être partagés….

La façon de réagir de Simon met en relief également la façon dont on peut être esclave de son smartphone. La difficulté de couper les ponts avec son ex compagne est renforcée par la possibilité qui lui est offerte de vérifier sans arrêt ses mails, ses sms….. (Ai-je un message ????), de même que la douleur quand on s’aperçoit que sa boite mails est vide….

J’ai un peu moins aimé le personnage d’Anna.

SI j’ai aimé ce livre, je reste un peu sur ma faim. Quelques pages de plus auraient sans doute permis aux personnages de gagner en épaisseur… et m’aurait permis de profiter un peu plus du style de Mme Hanf. 
Merci à Mr Dannemark pour cet envoi!



«  Et quoi, l’amour s’allume et s’éteint comme une lampe de couloir ? On touche l’interrupteur et on part ? »


«  On se déshabitue de la solitude. Le vis-à-vis devient normal, la présence de l’autre une partie de soi, boulet ou ancrage, peu importe, la vie est jumelée, l’air partagé. Je dois  réapprendre à respirer seul. »

«  Chacun restait de son côté, elle avec son petit écran et ses amis virtuels, moi avec mon livre et ma prétention intellectuelle. Parfois je me demandais si je ne devrais pas abandonner ma résistance contre la télé dans la chambre à coucher. Au moins on partagerait quelque chose, ne fût-ce qu’un téléfilm guimauve ou un débat sans fond »

«  Elle semblait avoir enfermé sa vie antérieure dans un coffre fort, dont elle avait jeté par précaution les clés, pour ne surtout rien risquer. »

« Peut-on éprouver réellement le manque de quelqu’un ou d’une relation qu’on a jamais connu ? »

«  Je me dis que ce sont  sans doute juste les idées que l’on se fait de ces personnes absentes et le rêve qu’on tisse autour d’elles qui procurent ce sentiment d’un vide à remplir. »
«  La bouteille est vide, comme la salle. Tout le monde est parti. Reste le reste : moi. Un petit moi qui s’apitoie sur lui. »

«  Le Grand Absent n’était ni mort ni grand, juste vaguement absent. »

«  Mais Monsieur l’espoir n’est pas encore mort, il profite du silence à l’autre bout des ondes pour lever sa tête. »
«  Il y a des moments dans la vie qui sauvent le reste, qui valent le tout. Des moments de grâce qui font se volatiliser les routes désertes et les drapeaux en berne, les demoiselles hautaines vexées et l’abîme des années perdues. »
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire