mercredi 20 février 2013

Les Yeux ( Philippe Motta)



  •  Les Yeux ( Philippe Motta)
  • Broché: 103 pages
  • Editeur : Les Editions de l'Atelier In8 (23 août 2012)
  • Collection : Alter & Ego
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2362240290
  • ISBN-13: 978-2362240294

Les mots sortent, les uns à la suite des autres dans un langage enfantin à la grammaire peu commune. Il parle cet enfant. Il faut le suivre mais il nous raconte avec les mots justes l’accident qui l’a privé de son père et à fait de sa mère ce que l’on appelle un «  légume ». Il nous raconte la convalescence, la reconstruction physique et psychique, la résilience.
Il nous dit l’importance des mots, celle des silences, des yeux et de l’indicible.

Mon avis :
J’ai d’abord eu du mal à entrer dans le livre. La grammaire des phrases est plus qu’approximative. C’est de l’écrit/parlé ou du fil de pensées écrits au fil de la plume. J’ai parfois du relire plusieurs fois les phrases, mais c’est aussi comme ça que les mots on peu résonner en moi et prendre véritablement leur sens. Je conseille l’expérience.
«  il suffit d’avoir le regard pour naître du silence qu’on contemple parce que tout est dit à qui sait voir »
«  Elle ne disait jamais l’accident ce que je comprenais car il est des mots qui se passent de paroles »
« Nous sommes tous l’autre et nous nous servons de nos yeux comme d’une canne blanche. »
« Ce qui compte n’est pas l’endroit que nous occupons mais la place que nous avons dans le cœur de ceux qu’on aime »
« La vie que je rêve est toujours à venir et celle que je vis déjà rêvée depuis longtemps. Par les deux bouts le temps n’est pas présent, c’est juste du futur qui se consume et du passé qui prend cendre. […] Nous sommes toujours à l’instant où déjà commence le passé. »
«  On obtient jamais des autres que ce qu’ils ont choisi »
«  Nos décisions sont des résolutions, parce que nous nous accomplissons par soustraction ; entre ce qu’on refuse d’accepter et ce qu’on consent à renoncer. »
«  Elle est devenue de ces gens à qui les souvenirs font mal, non pas forcément parce qu’ils sont douloureux mais parce qu’ils ne s’en fabriquent plus. »
«  Elle reste dans cette imagination d’une vie qui l’a fuie plus sûrement qu’à nous parce qu’elle ne vit ni celle qu’elle à voulu ni celle qui s’impose. »
«  Les mots n’ont pas de sens s’ils aveuglent l’histoire de celui qui les porte, même et surtout ceux que le silence étouffe pour mémoire. »
«  Il faut voir car il est des mots qui ne se passent pas des yeux. »
«  Elle a parlé pour se passer de mots […] Elle s’est tue parce qu’il est des mots qui ne font rien au silence »

Je le rajoute à la ligne " partie du corps" du challenge petit bac... 
pett bac 2013


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